Mama Galledou brûlée par de jeunes inhumains
Mama Galledou est plongée dans un coma artificiel, sous assistance respiratoire. Elle a été brûlée très grièvement, très profondément, sur presque les trois quarts de son corps ; elle a inhalé des fumées hautement toxiques. Le pronostic des médecins du Centre régional des grands brûlés de Marseille à l’Hôpital de la Conception est sombre : soit la mort, soit « de très très graves séquelles » ; elle devrait « garder une infirmité permanente ». Trois autres passagers ont été examinés et soignés.
Cette étudiante âgée de vingt-six ans a pris le bus, sur la ligne 32, samedi soir, pour quitter le centre
et aller en direction de Saint-Jérôme. C’est quand le bus est arrivé dans le
quartier du Merlan que tout s’est détraqué d’un seul coup pour la dizaine de passagers. Certains disent que les trois, ou les quatre jeunes - le maire
Jean-Claude Gaudin évoque « de très jeunes gens » - étaient déjà là à
l’aller, qu’ils avaient déjà voulu forcer les portes du bus. Ce qui est
certain, c’est qu’au retour, ils l’ont fait, ont projeté un liquide très
inflammable, ont mis le feu, en craquant une allumette. Jean-Claude Delage, dirigeant du syndicat de
policiers Alliance, est indigné : « Il n’a même pas été demandé aux occupants du
bus de descendre ». C’est pourquoi le procureur de la République a retenu la
qualification de crime : « C’est un crime d’incendie volontaire ayant
entraîné une infirmité permanente et c’est puni de trente ans de réclusion
criminelle. »
Neuvième attaque de bus en une semaine, elle ne ressemble à
aucune autre. Le monde politique s’est ému instantanément : messages mais
surtout concertations, réunions, décisions. Deux compagnies républicaines de
sécurité arrivent en renfort, dès lundi réunion sur la sécurité et les
transports, tolérance zéro dans les huit secteurs sensibles de la ville, et un
recours exceptionnel aux témoignages anonymes pour retrouver les auteurs de l’acte.
Le Procureur de
Que s’est-il passé dans la tête de ces « très jeunes gens », qui n’étaient
pas dans un contexte de tensions locales, et qui ont commis un acte barbare, d’une
violence absolue ? Peut-être une envie de vengeance, peut-être pas grand-chose, l’esprit barbare est parfois vide de pensée. Néanmoins c’est un
crime d’incendie volontaire ayant entraîné une infirmité permanente et c’est
puni de trente ans de réclusion criminelle.