mardi 3 janvier 2006 - par

Mobile 3G : succès pour Orange ?

Les ventes d’Orange des mobiles 3G exploseraient. La filiale de France Télécom annonce plus d’un million de clients. Simple effet d’annonce, ou départ fulgurant pour 2006 ? La téléphonie troisième génération n’a pas fini de faire parler d’elle.

Revue de presse de ces derniers jours, suite à la revendication réalisée par Orange de détenir 1 040 000 utilisateurs pour ses offres à base d’Edge et de 3G. La répartition s’effectuerait comme suit : 80 % de clients grand public et 20 % en entreprise.

Les Mobiles (édition du 02/01/2005) évoque qu’ « au 31 décembre 2005, Orange comptait 1 040 000 clients pour ses offres de téléphonie Edge et 3G, avec une couverture haut débit mobile accessible "pour près de 90% des Français, pourvu qu’ils soient équipés d’un terminal 3G et/ou EDGE ».

Pour 01 Net (édition du 02/01/2006) : « Le chiffre est à prendre avec précaution. [...] Toutefois, l’opérateur ne précise pas si ces clients sont seulement détenteurs d’un téléphone compatible avec l’Edge et l’UMTS, ou s’ils utilisent effectivement les services multimédias sur mobile, comme la télévision ou la navigation sur Internet. »

L’expansion (édition du 02/01/2006) évoque la concurrence de la téléphonie mobile : « C’est de bonne guerre. En annonçant avoir pulvérisé ses objectifs - en terme d’abonnés haut débit mobile, Orange égratigne au passage SFR, son concurrent direct sur ce marché. Précisons tout de même, et en préambule, que le comparatif est biaisé, puisque les chiffres publiés par Orange prennent en compte les abonnés Edge (2,5G : norme intermédiaire entre le GSM et la 3G) et 3G quand SFR se limite stricto sensu aux abonnés 3G. »

Le Figaro (édition du 02/01/2006) cite Didier Quillot, le président d’Orange France, [qui] s’est félicité hier d’avoir passé ce week-end le cap du million de clients en haut débit mobile : « Nous avons explosé notre objectif de fin d’année », se réjouit-il. « Le deuxième semestre de 2005 a été le semestre du démarrage du haut débit mobile en France. Nous finissons 2005 avec exactement 1 million et 40 000 clients en haut débit, dont 20% sont des clients entreprises. » Un chiffre à comparer aux 22 millions de clients d’Orange. »

Ratatium (édition du 03/01/2006) évoque que « le succès du haut-débit n’est pas dû, comme on peut le croire, à l’UMTS. Très coûteuse, la technologie de troisième génération (3G) a encore du mal à se faire une place, au point que Bouygues ne l’a même pas encore lancée. Le célèbre iMode de Bouygues Télécom mise en effet sur la technologie Edge, qui offre à moindre coût un tremplin vers le véritable haut-débit. Présent auprès de 90% de la population chez Orange, Edge possède un débit théorique maximal de 384 Kbps, contre 2 Mbps pour l’UMTS, et 115 Kbps pour le GPRS.)

Comparatel (édition du 03/01/2006) annonce que « Orange ajoute, pour l’exemple, que l’utilisation du portail Orange World Vidéo, qui propose un vaste choix de vidéo et 52 chaînes de télévisions, continue sa progression avec 4,5 millions de sessions en décembre, contre 3,5 millions de sessions enregistrées en octobre. »

Génération NT (édition du 02/01/2006) rappelle que « si les trois principaux opérateurs français proposent du haut débit mobile, seul Bouygues Télécom se concentre sur le Edge, tandis que SFR et Orange ont préféré la 3G, plus rapide mais bénéficiant d’une couverture plus limitée. »

Une interview de Richard Viel, directeur général entreprise et international de Bouygues Telecom, dans 01 Net (03/01/2006), explique le choix technologique de l’opérateur pour l’accès mobile à Internet : « En tant que membre de l’association Wi-Fi, Bouygues Telecom bénéficie de huit mille hot spots en Europe, dont 80 % sont en France, grâce à des accords d’interopérabilité, notamment avec Orange. S’ajoutent à ce maillage 9500 sites radio équipés en Edge. [...] En UMTS, le problème est lié à des fréquences élevées, qui réduisent d’autant la portée de chaque cellule, les débits théoriques s’atténuant dès qu’on s’éloigne du relais. Quant au WiMAX, si Bouygues Telecom n’a aucun projet de déploiement en cours, nous sommes attentifs. Cette technologie peut représenter une opportunité commerciale pour la couverture de certaines zones. »




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