vendredi 7 mars 2008 - par

Municipales, les villes-enjeux

Il y a ceux qui seront réélus dans un fauteuil. Il y a ceux qui s’attendent à perdre leur fauteuil. Il y les villes qui vont basculer à gauche et des communautés de communes qui passeront à droite. Il y a surtout des villes symboles : Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Strasbourg.

« Moins d’un an après l’élection présidentielle, les Français sont à nouveau appelés aux urnes pour désigner leur maire, celui qui reste, selon les études d’opinion, leur élu préféré. Pour autant, difficile de dire si ce lien de proximité permettra aux considérations locales de l’emporter sur les aspects nationaux au moment de glisser le bulletin dans l’urne », explique Profession politique.

Selon L’Express, « quelque 32 % des Français disent souhaiter l’élection d’un candidat de gauche, contre 27 % qui optent pour un candidat de droite et 21 % un autre candidat, selon une enquête Opinionway pour Le Figaro. Les listes soutenues par la gauche obtiendraient 44 % des voix au premier tour contre 41 % à la droite, 7 % au MoDem, 2 % à l’extrême gauche, 2 % au FN et 4 % aux autres listes, selon une enquête CSA-Dexia pour Europe 1 et Le Parisien ».

Quelques villes sont emblématiques, voire symboliques :

Paris. Pour L’Express qui cite le sondage CSA-Dexia pour Europe 1 et Le Parisien, « Bertrand Delanoë est largement favori à Paris, où le maire socialiste sortant obtiendrait 43 % au premier tour et 57 % au second face à Françoise de Panafieu (UMP, 32 % au premier tour et 43 % au second) ». Pour Les Echos, « même à l’UMP, peu y croient, Françoise de Panafieu n’étant pas parvenue à donner du souffle à sa campagne. Le suspense réside dans le score de Bertrand Delanoë et dans le nombre d’arrondissements qui seront conservés par la droite, le 5e et le 1er étant menacés ». Dans le 5e, Lyne Cohen-Solal, « adversaire aguerrie de Jean Tiberi pour la mairie du 5e arrondissement de Paris, elle sème la panique dans les rangs de l’ancien maire de la capitale », souligne Ouest-France.

Marseille. Selon L’Express, « La bataille s’annonce très serrée à Marseille où le maire sortant UMP Jean-Claude Gaudin obtiendrait 43,5 % au premier tour et serait au coude à coude au second avec le PS Jean-Noël Guerini. Le scrutin se jouant là par arrondissements, les pronostics sont compliqués ». Pour Les Echos, Marseille est « la ville que la majorité redoute par-dessus tout de perdre, tant elle deviendrait le symbole de la défaite. Pour faire tomber Jean-Claude Gaudin, le socialiste Jean-Noël Guérini doit gagner deux nouveaux secteurs. La bataille se focalise sur le 3e ».

Lyon. L’Express souligne qu’à Lyon, « les jeux sont faits pour le PS sortant Gérard Collomb, qui obtiendrait 50 % au premier tour et 60 % au second, face à l’UMP Dominique Perben ». Et pour Les Echos, « Il faudrait un miracle pour que l’UMP Dominique Perben, qu’aucun sondage n’a donné gagnant, arrache la deuxième ville de France au PS Gérard Collomb. Selon certaines enquêtes, le maire sortant pourrait même l’emporter dès le premier tour ».

Toulouse. Toujours pour Les Echos, « le PS, maître du département, rêve de reconquérir la Ville rose, contrôlée par la droite depuis trente-six ans. Le duel entre le maire sortant, le centriste apparenté UMP Jean-Luc Moudenc, et le socialiste Pierre Cohen devrait se jouer dans un mouchoir ».

Bordeaux. Pour Ouest-France, « réélu en 2006, battu aux législatives 2007, l’ancien Premier ministre Alain Juppé est donné vainqueur dès le premier tour, face au président du Conseil régional, Alain Rousset (PS) ».

Strasbourg. Pour Les Echos : « Avis de tempête dans la principale ville d’Alsace, rare région détenue par la droite. L’ancien maire PS Roland Ries menace de détrôner l’UMP sortante Fabienne Keller ». Selon L’Express, « la gauche pourrait reprendre Strasbourg, perdue en en 2001, où le PS Roland Ries est crédité de 40 % des voix au premier tour et 54 % au second face à la sortante UMP Fabienne Keller ».




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