jeudi 20 octobre 2005 - par

Nicolas Sarkozy se met au vert en compagnie de Nicolas Hulot

La convention du parti de l’UMP consacrée à l’écologie a permis à Nicolas Sarkozy, le ministre d’État, de montrer son intérêt pour les problèmes de l’environnement et son ambition à les régler. Sujet cher au Président Jacques Chirac...

Nicolas Sarkozy prône la rupture. Il a affirmé que la droite devrait renouveler sa perception de l’écologie. "Elle doit faire plus, et mieux, que vilipender les Verts. Changer, ça veut dire la rupture", a-t-il déclaré. On notera, par ailleurs, la présence remarquée de Nicolas Hulot, l’animateur de télévision, qui a converti Jacques Chirac à l’écologie, et porte-parole de la cause écologiste sur la scène mondiale. Il est d’ailleurs réputé pour être l’interlocuteur privilégié de Jacques Chirac sur les questions liées à l’environnement.

Concernant cette convention du parti UMP sur l’environnement, Nicolas Hulot a déclaré :"Je ne sais pas si vous avez organisé cette convention par stratégie ou par conviction. J’espère que c’est par conviction" (Nouvel Obs).

Le « projet », que le patron de l’UMP a soumis hier à ses troupes, ne pèche pas par excès de modestie : « Engager, en cinq ans, les actions nécessaires pour que tous les problèmes écologiques de la France soient résolus d’ici une génération ». Tous, sauf un : Nicolas Sarkozy a concédé qu’il faudrait au moins « deux générations pour le climat ». Pour y parvenir, il veut d’abord « rompre » avec la culture du « secret ». Il a proposé la création d’instances indépendantes chargées de veiller à la protection de l’environnement en général, et au développement du nucléaire en particulier. Il a aussi prôné l’instauration d’un « grand ministère de l’Ecologie regroupant au minimum l’énergie, les transports et l’équipement ». (Le Figaro)

"En matière environnementale", il faut que "nous nous dotions d’un comité national du même niveau, de la même indépendance, de la même autorité que le Comité national d’éthique", a-t-il affirmé. Ensuite, il faut "réconcilier les Français entre eux. Ce que les Verts ont fait de pire, a-t-il dit, c’est de braquer les uns contre les autres, les chasseurs contre les protecteurs de la nature, l’entreprise contre les écologistes". (France 3)

La ministre de l’Ecologie, Nelly Olin, était aussi présente. L’ambition d’un grand ministère de l’Environnement semble tout de même démesurée, pour des raisons budgétaires. Déjà, l’ADME, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, connaît une réduction de son budget. « L’écologie n’a jamais été au coeur des préoccupations de Bercy », signale un fonctionnaire du ministère de l’Ecologie.

La question des énergies renouvelables a aussi été abordée durant cette convention. Le ministre de l’Intérieur souhaite développer l’utilisation des énergies renouvelables, éolienne, photovoltaïque, et biomasse, pour atteindre 10% de la consommation.

En début de semaine, les acteurs de la filière solaire avaient accusé le gouvernement de les « saborder » en supprimant les subventions 2006 de l’Ademe. En ce qui concerne les transports, Sarkozy suggère d’« encourager le transport ferroviaire de marchandises et les autoroutes de la mer ». « Pourtant, l’actualité est au doublement de la capacité des autoroutes du Sud et du Nord », constate le réseau Action Climat. (Libération)

Si l’écologie est devenue un sujet très important, c’est parce qu’elle crée 3% par an d’emplois.




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