mercredi 17 juin 2009 - par Francesco Piccinini

Parkinson et pesticides, les liaisons dangereuses

Le risque de survenue de la maladie de Parkinson est quasiment deux fois plus élevé pour les agriculteurs exposés aux pesticides. C’est ce que démontrent une équipe de chercheurs de l’unité Inserm « Neuroépidémiologie » et de l’université Pierre-et-Marie-Curie qui publient le résultat de leur recherche dans la revue Annals of Neurology.

La maladie de Parkinson, rappelle l’Inserm, est la deuxième maladie neuro-dégénérative la plus fréquente, après la maladie d’Alzheimer. Selon l’institut elle trouve son origine « dans une combinaison de facteurs de risque génétiques et environnementaux ». Il est aujourd’hui démontré que la survenue de la maladie de Parkinson est corrélative à une exposition professionnelle aux pesticides, notamment de type organochloré. Cette famille de pesticides qui regroupe notamment le lindane et le DDT a été largement utilisée en France entre les années 1950 et 1990.
 
L’enquête conduite par les chercheurs de l’Inserm et de l’Université Pierre et Marie Curie a été menée en collaboration avec la Mutualité sociale agricole (MSA) auprès d’un groupe de 224 patients atteints de maladie de Parkinson qui ont été comparés à un groupe de 557 personnes non malades, toutes affiliées à la MSA, de même âge et sexe et habitant dans le même département.

Selon l’Inserm, « les résultats montrent que les patients atteints de maladie de Parkinson avaient utilisé plus souvent des pesticides et durant un plus grand nombre d’années que les témoins ». Les chercheurs en concluent que les agriculteurs exposés aux pesticides avaient un risque presque deux fois plus élevé de développer la maladie de Parkinson que ceux qui n’en utilisaient pas.

 



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