jeudi 30 juillet 2009 - par

Plougonvelin : une call-girl gardée à vue

Il n’y a pas de fumée sans feu. Jamais cette expression n’a paru aussi juste. Le mystérieux incendie de Plougonvelin, dans le Finistère, livre ses secrets. Jean-Jacques Le Page, 68 ans, a été retrouvé assassiné de plusieurs coups de couteau dans les décombres de sa maison du Finistère détruite par un incendie qui a été l’objet d’une polémique. Les enquêteurs viennent d’appréhender un témoin capital. On s’interroge sur la personnalité de la victime.

Jean-Jacques Le Page, audioprothésiste à la retraite, était veuf depuis deux ans. Vendredi matin, les pompiers l’ont découvert mort dans l’incendie de sa propriété, Ty Coantic, située dans le quartier résidentiel du Trez Hir. On ignore encore pourquoi les secours, prévenus par une voisine vers quatre du matin, ont tardé à réagir. Cécile Lemoine, substitut du procureur de Brest, évoque une « erreur d’appréciation » et souligne qu’il « y a bien eu dysfonctionnement », mais que « ce volet de l’affaire passe maintenant au second plan ».

Car les flammes n’ont pas causé la mort du retraité. Les enquêteurs ont découvert rapidement que le sinistre qui avait ravagé le premier étage et la toiture de sa maison était destiné à maquiller un crime. Selon Cécile Lemoine, « l’autopsie a montré que l’homme n’a pas respiré pendant l’incendie, ses poumons n’ont pas de trace de suie, il est donc mort avant l’incendie, il n’y a pas de doute ».

« La révélation du caractère criminel de l’affaire, avait rapporté Ouest-France, apparue dès lundi avec l’autopsie, a été retardée le plus longtemps possible, afin de laisser aux enquêteurs le temps de travailler sur de nouvelles pistes ». Cette nouvelle piste, le Parquet de Brest vient sans doute de la trouver.

La victime selon les témoignages, vivait en solitaire. Il ne sortait que pour se rendre au bar-tabac ou au restaurant voisins. Mais l’on sait également, de source judiciaire, qu’il rencontrait parfois une jeune femme de 26 ans qui peut se révéler être un témoin de premier ordre dans cette affaire. Elle est actuellement en garde à vue a indiqué le Parquet de Brest.

Cette personne, qui se prénommerait Lola, serait une call-girl. La victime, bien qu’étant considérée comme une notabilité, était connue des services de justice, notamment de la brigade financière. Néanmoins, la police n’exclut aucune piste. « La victime, constate France3, était un retraité fortuné, collectionneur d’art, ce qui a très bien pu susciter des convoitises ». De plus des témoins affirment que ces derniers temps Jean Jacques Le Page se sentait menacé.

 



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