France 5 diffuse lundi soir un portrait des 40 ans de vie publique de Jacques Chirac : A visage découvert.
Conduite par les journalistes Christian Malard (en charge de la politique internationale sur France 3) et Bernard Vaillot, cette enquête nous fait découvrir les préoccupations profondes de l’ancien chef de l’Etat, dont la cote de popularité atteint, à 76 ans, deux ans après son départ de l’Elysée, 74% d’opinions favorables.
La constante que ce portrait met en évidence, c’est le respect de Chirac pour toutes les cultures du monde et son refus de l’eurocentrisme.
Adolescent, Jacques Chirac rêve d’apprendre le sanscrit et se prend de passion pour les arts asiatiques au Musée Guimet. Devenu président de la République, il fera construire le Musée des Arts Premiers au Quai Branly à Paris.
Un des temps forts du documentaire réside dans la réponse de Jacques Chirac au discours de Dakar de Nicolas Sarkozy, selon qui l’être africain "n’est pas assez entré dans l’Histoire". Réponse du sage Chirac : "L’homme africain est entré dans l’Histoire. Il est même entré le premier dans l’Histoire, Par conséquent, on ne peut avoir à son égard que du respect. Le respect que l’on a pour un ancêtre commun. Donc, on ne peut pas dire qu’on l’a empêché dans l’Histoire. Qu’ensuite l’évolution des choses fasse qu’on ne lui ait pas donné et qu’on n’ait pas donné à ses déscendants la place qu’ils méritaient, c’est autre chose".
De la même manière que l’on surnomme Sarko l’Américain, ne pourrait-on pas surnommer Chirac l’Africain ? Deux visions du monde que tout oppose.
Ce portrait laisse, en revanche, de côté les hauts et bas de la carrière de l’ancien maire de Paris, et n’évoque ses deux mandats à l’Elysée que sous le seul aspect de la politique étrangère.
