mardi 19 septembre 2006 - par

Quelles technologies et quels emplois pour 2010 ?

83 technologies jugées importantes pour assurer la compétitivité future de la France ont été présentées par le ministre de l’Industrie François Loos, lundi 18 septembre. Le rapport « Technologies clés 2010 » a été élaboré par la Direction générale des entreprises, avec entre autres, le concours du cabinet de veille et de recherche d’informations sur Internet Cybion dont Joël de Rosnay est l’un des fondateurs.

250 technologies avaient été retenues par centaine d’experts dans le cadre du rapport « Technologies clés 2010 : document de 340 pages disponible en ligne. Le document « Technologies clés 2010 » a donc été rendu public et présente 83 technologies clés pour l’évolution et le développement des entreprises de la France.

Ce nouveau document a une ambition prospective. Il s’agissait d’identifier les technologies porteuses d’emplois et de croissance pour la période 2010-2015. Déjà un document avait été publié en 1995 et 2000.

Le rapport « Technologies clés 2010 » n’est pas uniquement destiné aux entreprises privées, il vise aussi les acteurs publics et les collectivités locales. Ce document se veut une véritable aide à la décision. « Technologies clés 2010 » est donc un « exercice prospectif, exhaustif, ambitieux et utile » selon le ministre de l’Industrie François Loos. Le rapport s’inscrit dans la politique de développement des pôles de compétitivité qui doivent permettre un rapprochement des différentes entités économiques, scientifiques, universitaires, etc., afin de créer des synergies.

Le document « Technologies clés 2010 » présente donc les outils utiles, et les acteurs principaux qui doivent être associés au développement de ces technologies (laboratoires privés, publics).

Les pôles de compétitivité connaissent aujourd’hui un premier bilan positif : Les 540 millions d’euros qui ont été débloqués par l’Etat ont généré environ 1,8 milliard d’euros de dépenses en recherche et développement (R&D). Des investissements primordiaux, afin que le France reste dans la course à l’innovation et au développement. Globalement, les dépenses de R&D connaissent une croissance de plus en plus forte au sein de l’Europe, signe d’un volontarisme positif.

Parmi les 83 technologies clés pour l’évolution et le développement des entreprises de la France, on trouve le développement de technologies connues mais qui « ont insuffisamment progressé ces dernières années » : pompes à chaleur, les moteurs à pistons ou les "turbomachines". L’intégration de systèmes complexes à la vie économique trouve aujourd’hui sa raison : le développement du réacteur nucléaire de troisième génération EPR, le développement des systèmes photovoltaïques et éoliens à stockage d’électricité intégré, des thérapies cellulaires et géniques (nouvelles générations de vaccins par génie génétique), ou encore les systèmes de gestion des micromémoires et des "microénergies" utilisés dans les téléphones mobiles, ordinateurs portables, lecteurs MP3, etc. Ainsi les secteurs de l’énergie, de l’environnement, les technologies du vivant, les nanotechnologies sont mis à contribution.

Les sociétés Erdyn et Futuribles ont eu un rôle particulièrement actif dans l’élaboration et le succès de ce rapport.

L’étude a été présidée et orientée par André Lebeau (ancien du CNES et de météo France). Plus d’une centaine d’experts de l’industrie, dont des PME, de la recherche publique et des relais locaux d’accompagnement ont été mobilisés pour apporter une contribution à la réflexion prospective.




Réagir