mardi 13 novembre 2007 - par

Qui bloque les facs ?

Ça chauffe dans les facs. A tel point qu’on se demande qui peut bien mener le mouvement de blocage actuel, un mouvement qui semble se radicaliser. « A Rennes, une majorité d’étudiants se sont prononcés contre le blocage lors d’un vote à bulletin secret, mais des étudiants radicaux ont empêché la reprise des cours mardi » rapporte Le Monde. Dans le même temps, des anti-bloqueurs, qui en ont assez de ne pouvoir assister aux cours, s’organisent avec en ligne de mire decette radicalisation croissante des affrontements entre étudiants.

Tout est parti de l’hostilité d’une partie des étudiants à la loi de réforme des universités, dite aussi loi Pécresse. Cette fronde a commencé au début du mois de novembre et s’est étendue à une dizaine de sites qui sont actuellement bloqués. Ce matin, les CRS sont intervenus à Nanterre, à la demande du recteur, pour débloquer les issues (voir Agoravox).

Parmi les étudiants certains semblent rêver d’un nouveau mai 68 où ils seraient unis, coude à coude, avec les travailleurs. Ils s’en prennent déjà aux gares, oubliant que leur mouvement, loin d’être majoritaire dans le monde universitaire, ne trouve quasiment aucun écho dans la population active. Même le président de l’Unef, Bruno Julliard, interrogé par le Parisien, est dubitatif : « ce type d’action radicale, comme bloquer les gares, est contre-productif, si l’on veut augmenter la mobilisation étudiante et éviter de se mettre une majorité de l’opinion publique sur le dos ». Ce dernier, précise Le Monde appelle "se joindre aux manifestations des cheminots demain".

Comme souvent en pareil cas, les gaullistes, le président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer en tête, soutiennent que cette contestation est menée par l’extrême-gauche. Une affirmation qui n’éclaire pas vraiment sur l’origine et la destination de ce mouvement.




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