jeudi 16 août 2007 - par

Rouge baiser pour Cy Twombly

« Subjuguée » par l’œuvre du peintre américain Cy Twombly, Sam Rindy se retrouve convoquée au tribunal d’Avignon pour avoir marqué l’œuvre estimée à deux millions d’euros d’un rouge baiser lors d’une exposition à Avignon de la collection Lambert.

« Témoignage du pouvoir de l’art » pour cette jeune artiste peintre, « viol » et « vandalisme » pour Eric Mézil, directeur de la collection.

Ne plaidant pas coupable, la jeune artiste d’origine cambodgienne maintient que cet acte n’avait pas pour but de nuire à l’œuvre. Renvoyée en correctionnelle, elle devra justifier son « acte d’amour » mais aussi ses conséquences sur ce tableau... blanc. Trois dédommagements vont être demandés par la partie civile : dégradation de l’œuvre de Cy Twombly, atteinte à la réputation du musée hébergeant l’exposition et non-prolongation de cette dernière.

Marie-Paule Vial, conservateur des musées de Marseille, précise qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé : « Les amateurs d’art ont parfois des réactions très étonnantes. Il y a quelques années, je me suis fait littéralement agresser par un visiteur scandalisé, qui me reprochait de ne pas avoir de tableaux de Van Gogh ».

Dernièrement, ce fut une œuvre du sculpteur et chorégraphe Jan Fabre qui a été « agressée ».

Pulsion mystique ou sexuelle, ces actes passent devant la justice... mais peuvent être accompagnés de remords.

Selon Nicole Jumel, directrice des archives à Manosque : « Une chapelle avait été fermée pour restauration pendant quelques mois, quand on l’a ouverte à nouveau, un lustre en cuivre avait disparu. On a pensé que c’était pour revendre le cuivre, mais il a reparu un peu plus tard. Sans doute les voleurs ont-ils réalisé qu’il faisaient un trafic avec les objets d’une église, donc sacrés, et ont-ils été pris de remords ».

Notons tout de même que depuis cet incident, la fréquentation de l’exposition a nettement augmenté...

Affaire à suivre...




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