mardi 17 février 2009 - par Francesco Piccinini

Santé : les kinés manifestent partout en France

A Quimper, Nice ou ailleurs en France, les kinés manifestent leur solidarité vis-à-vis de leurs collègues toulousains ayant refusé d’adhérer au conseil de l’ordre des kinés. Cette grogne demandant la réforme du conseil de l’Ordre des kinésithérapeutes reflète l’état de la profession.

Pourquoi ce mouvement de grogne ? Il résulte de l’assignation en référé de vingt kinésithérapeutes de Haute-Garonne. L’audience au tribunal de grande instance de Toulouse a finalement été reportée au 3 mars.

Plein le dos ! Tel pourrait être le mot d’ordre des kinésithérapeutes. A Quimper, les masseurs-kinésithérapeutes de la région ont défilé pour soutenir leurs collèges toulousains jugés pour avoir refusé de s’inscrire à leur ordre professionnel. Il est en effet obligatoire depuis le mois de 2006 de s’inscrire au Conseil de l’Ordre des kinésithérapeutes. « Ceux qui refusent, précise nicerendezvous.com, sont menacés d’interdiction d’exercer leur profession ».

Ce rassemblement qualifié de bon enfant par letelegramme.com, « a été l’occasion de rappeler l’opposition de ces professionnels de santé, notamment les salariés travaillant à l’hôpital, en clinique ou en centre de rééducation » à cette inscription obligatoire dont la cotisation annuelle atteint 130€.

En Bretagne, rapporte letelegramme.com, cinquante masseurs-kinésithérapeutes ont également refusé de s’inscrire. La procédure judiciaire est suspendue à la demande de Mme Bachelot, la ministre de la santé qui souhaite apparemment régler ce problème via une médiation nationale.

A Nice aussi les kinés sont en colère. Pour les mêmes raisons. Une trentaine d’entre eux, venus de la région, ont crié devant le palais de justice de la ville leur solidarité à leurs collègues toulousains. Ils demandent également, précise encore nicerendezvous.com, « que l’ordre soit constitué de deux collèges indépendants et paritaires, libéraux et salariés, qu’il soit géré avec des cotisations limitées à 1/1000 du revenu professionnel, imposables et déductibles et organisé sans échelon départemental ».





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