mardi 14 août 2007 - par

Sarko et nous

Qui a dit que les Français étaient d’éternels insatisfaits ? Qui osait penser, il y a de cela seulement trois mois, que le président de tous les Français obtiendrait encore 64 % de "plutôt satisfaits" ? Lui que personne n’ose soutenir, lui dont les électeurs sont encore plus discrets que les Lepénistes, lui dont personne ne voulait dans la blogosphère...

Les Français l’ont voulu et, chose extraordinaire, en sont même "plutôt satisfaits en première ligne sur la plupart des dossiers". Certes, selon un sondage IFOP, le non-remplacement de plus de 22 000 fonctionnaires à la rentrée coince un peu (61 % de "plutôt pas satisfaits" contre 38 % d’avis positifs), mais il ne s’agit-là que de départs à la retraite, pas de non-reconductions de postes d’enseignants, ou de créations de postes d’infirmières évidemment.

Son passage des cent jours est réussi (et là, on se rappelle des cent jours de de Villepin !), Le Journal du dimanche publie bien là la satisfaction des Français à être gouvernés de la sorte. Seuls 36 % professent l’opinion inverse, n’auraient-ils pas apprécié les mesures économiques mises en place « la déductibilité des impôts d’une partie des intérêts d’emprunts immobiliers » notamment ? Cette mesure convient parfaitement à 87 % de la partie de notre population interrogée (un échantillon de 955 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus). De même que la détaxation des heures supplémentaires ainsi que l’instauration d’un "bouclier fiscal" limitant l’imposition à 50 % des revenus fait des émules. En effet, là, 64 % se déclarent satisfaites contre 35 %.

Mais n’oublions pas l’instauration d’une peine plancher pour les multirécidivistes qui obtient 84 % d’opinions favorables.

Alors, heureux les Français ? Il faut croire que le style très « branché » du président corresponde à 93 % des sympathisants UMP et 47 % des sympathisants socialistes. Mais de là à ce que la croissance redémarre...




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