jeudi 15 novembre 2007 - par

Sarkozy et Chirac : de la filiation à l’ADN (partie 2)

(Suite de la première partie)
Les onze membres du Conseil constitutionnel, parmi lesquels figurent Jacques Chirac ainsi que l’autre ex-président de la République Valery Giscard d’Estain, tous deux membres de droit, examinent donc aujourd’hui jeudi 15 novembre la loi Hortefeux, précisément l’article 13 de cette loi qui a fait bondir l’opposition et qui concerne l’utilisation, sur une base volontaire, de tests ADN pour les étrangers candidats au regroupement familial.

Ce recours déposé par le groupe PS, signé par des députés communistes et Verts et par François Bayrou, président de l’UDF-Modem ainsi que par des sénateurs socialistes, communistes et radicaux de gauche, vise à censurer de l’article 63 sur les "statistiques ethniques ». Car, aussi regrettable et spectaculaire soit-il, l’article 13 n’est pas, selon certains spécialistes comme le sociologue Eric Keslassy, le plus dangereux. C’est l’arbre qui cache la forêt. Pour le scientifique qui a écrit une tribune dans Libération, il occulte« l’article 63 qui renforce le droit à établir des statistiques ethniques... Nul besoin en effet de réhabiliter des catégories ethnoraciales pour affirmer que les minorités postcoloniales souffrent de discriminations devant l’emploi, le logement ou encore les loisirs ».

Alors, Jacques Chirac approuvera t-il les articles sur l’ADN et sur les statistiques ethniques ? Pourquoi pas ? Jamais du temps de ses mandats une telle loi ne serait passée. Et l’on sait combien le Président Chirac a tenu à distance l’extrême droite en France. Sur sujet au moins Nicolas Sarkozy a moins de scrupules que lui. Il est vrai que la notion de fils spirituel n’a rien à voir avec l’ADN.




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