Schwarzenegger dépollueur
De quoi parle Tupper Hull, le porte-parole de l’association des entreprises pétrolières des Etats de l’Ouest, aux Etats-Unis, quand il déplore qu’une "loi aussi importante soit créée de toutes pièces et à la dernière minute sans un examen et une évaluation appropriés, étant donné notamment sa capacité à nuire à l’économie" ? Quel est ce "complot" qui semble "ourdi avec les démocrates" ? C’est l’accord conclu entre le gouverneur républicain de la Californie, Arnold Schwarzenegger, et le Parlement à majorité démocrate, annoncé hier par communiqué, visant à réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre. La Californie, responsable d’un quart des émissions mondiales, a fort à faire pour descendre au classement des Etats les plus pollueurs. L’accord prévoit une réduction de 25% des émissions en quinze ans.
Arnold Schwarzenegger est enthousiaste : c’est à ses yeux "un accord historique", et dans cette mobilisation d’énergies pour "combattre le réchauffement planétaire" - il en veut à G.W. Bush de son renoncement, en 2001, aux prescriptions du Protocole de Kyoto-, il veut "faire que la Californie soit le leader mondial des efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre". Ainsi la Californie pourra "servir d’exemple" au monde pollueur...
Sincèrement préoccupé par l’avenir de la planète ? Stimulé par l’ampleur du défi à relever, comme exercice technique de puissance ? Les deux ? Quelles que soient les motivations de la décision, la pollution sera réduite.