"Service médical rendu insuffisant". Tel est le verdict de la sécurité sociale. Au moins 17 médicaments (vasodilatateurs, antihémorroïdaires, magnésium et traitement pour les brûlures) ne seront plus intégralement remboursés par la sécurité sociale en 2010. Une mesure inscrite dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale bientôt débattue par les députés.
Ils sont dans le collimateur de la sécurité sociale : Tanakan (solution buvable ou comprimés), Vitalogink (comprimés et solution buvable), Ginkogink (solution buvable), Carlytène (comprimés), Tramisal (solution buvable), Titanoréïne (crème et suppositoires), Magne B6, Magnésium B6 Biogaran CPR, Uvimag B6, Biafine, Dexeryl. Ces 17 médicaments ne rendent pas un service médical suffisant d’après l’Assurance sociale qui suit l’avis de la Haute Autorité de Santé.
« Derrière le terme « déremboursement », note Laurent Bourdoncle se cache une réalité complexe de l’évolution du taux de « remboursement », et de la liste des médicaments concernés. Pourquoi alors dit-on « déremboursement » plutôt que « baisse des taux de remboursement ». De fait ces 17 nouveaux médicaments ne seraient pas intégralement déremboursés, mais leur taux de remboursement devrait passer de 35% à 15% dès l’année prochaine.
« Officiellement, remarque Christine Mounier le déremboursement de certains médicaments vise un double objectif, d’abord faire le ménage parmi tous les produits pharmaceutiques disponibles, afin d’éviter que soient remboursées par la Sécurité Sociale des spécialités au service médical rendu (SMR) jugé insuffisant, voire inexistant, et surtout permettre à la Caisse d’Assurance Maladie de faire des économies ».
Ce n’est pas la première fois que la Sécurité sociale déclassifie des médicaments. En 2003 ils étaient 82 médicaments à prescription obligatoire, en mars 2006 156 et en octobre de la même année 133 à être ainsi déremboursés.
