mercredi 21 janvier 2009 - par Babar

Ségolène Royal, journaliste d’un jour en Amérique

La fin d’une erreur ? Non, car les aventures de Ségolène en Amérique continuent. Après avoir expliqué qu’elle avait inspiré Barack Obama « Ségobama » relate sur son blog Désirs d’avenir, ce qu’elle a vu de l’investiture du 44ème président des Etats-Unis. Morceaux choisis.

Ce reportage, ou cette chose vue, est titré :" Mardi 20 janvier, Washington, au café Millot, Dermon Avenue » et commence ainsi : « Depuis ce café très proche des cérémonies, je vous envoie cette lettre ».

« Dès cinq heures du matin, poursuit Ségolène Royal, dans un froid glacial, des centaines de milliers d’hommes, de femmes, d’enfants de tous âges, de toutes les couleurs et de toutes conditions - ce que Barack Obama a appelé le « patchwork of our heritage » - ont convergé vers le Mall pour vivre ce moment historique. Comme s’ils voulaient s’assurer que tout cela était bien vrai !  ».

Ségolène Royal pense aussi aux milliards de téléspectateurs, « et je pense en particulier au continent africain  », qui avaient les yeux «  rivés » sur la façade ouest du Capitole.

Elle constate que « la cérémonie d’investiture a eu beaucoup d’allure  » et, benoîtement, reconnaît que « Barack Obama est sans conteste très charismatique ».

Mais ce qui intéresse la femme politique c’est évidemment le discours historique du Président. Ce qui l’a marqué ? « Tout d’abord un diagnostic sans concession sur la crise économique et sur la violence du monde, qui sont « la conséquence de la cupidité et de l’irresponsabilité de certains, mais aussi de notre échec collectif à faire des choix difficiles et à préparer la nation à une nouvelle ère. »

Elle retient notamment de ce discours qu’ « Il faut donner à chacun l’occasion de réussir sa vie. Ce n’est pas de la charité  », et que « La sécurité de ne peut pas se faire aux dépens des libertés », que « l’Amérique a vocation à dialoguer avec le monde entier. C’est parce que les Américains ont connu la ségrégation qu’ils sont conscients de la nécessité de parler à leurs anciens adversaires »

A la fin de ce discours qui, précise la candidate malheureuse aux élections présidentielles - françaises - de 2007, a duré une vingtaine de minutes, elle constate que « la foule était saisie par ces paroles, par cet appel constant à chacun pour qu’il se mette en mouvement, par la force du symbole et la volonté politique  ».

Elle termine par ces quelques mots : "Tout-à-l’heure, nous sommes passés devant une maison sur laquelle est affichée en grandes lettres : « 20 janvier 2009 : la fin d’une erreur »."





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