lundi 9 octobre 2006 - par L’équipe AgoraVox

Stéphanie donne un sens noble à sa vie

Quel retour sur investissement ONUSIDA, créé en 1996 pour organiser les efforts  de huit agences des Nations unies dans la lutte contre la maladie, peut-il attendre quand il délègue la fonction d’ambassadeur à des personnalités comme  Jackie Chan, miss univers (Wendy Fitzwilliam), Ronaldo ou, aujourd’hui, et pour deux ans, Stéphanie de Monaco ? Un ambassadeur a pour tâche de rendre « plus visible » la lutte contre la stigmatisation et la discrimination dont sont victimes les malades dans le monde, soit 40,3 millions de personnes porteuses du VIH, 4,9 millions de personnes infectées durant l’année 2005, 3,1 millions de personnes décédées, selon le Rapport ONUSIDA 2005.

La princesse a aussitôt fait retentir sa parole : « en tant que mère et en tant que femme de ce siècle », elle s’engage à « briser les stigmates et la discrimination », à s’occuper de ceux qui  « souvent n’ont plus nulle part où aller, plus de famille » et à qui « tout le monde tourne le dos ». Elle a dénoncé l’opposition de l’Eglise catholique à l’usage du préservatif, « une honte » et une incohérence, puisque les préservatifs épargneraient bien des avortements, condamnés eux aussi par l’institution, ce qui lui vaut déjà des reproches en forme d’anathème.

On se souvient qu’en 2004 Stéphanie de Monaco avait créé la fondation Fight AIDS Monaco, alimentant les fonds par l’enregistrement d’une chanson et par l’organisation de soirées caritatives. La fondation organise régulièrement des sessions d’information et de prévention, intervient dans les établissements scolaires, soutient également activement la recherche. Le prince Albert avait présenté le rôle de sa sœur devant l’Assemblée générale des nations unies en septembre 2004 : « Dans ce combat, le rôle des femmes est primordial. Dans mon pays, Son Altesse Sérénissime la Princesse Stéphanie, ma Sœur, préside depuis peu et a créé l’association Fight Aids Monaco qui apporte un soutien moral et une aide matérielle aux malades et à leurs familles, tout en promouvant des programmes de prévention et d’information. »
 En juin dernier, c’est la princesse elle-même qui a exposé face à cette assemblée son engagement : « Je pense qu’il est de mon devoir de femme et de mère de famille de continuer à lutter de toutes mes forces et avec toute mon énergie contre cette pandémie".
"Nous luttons au quotidien afin que la dignité de chaque personne séropositive soit préservée car toute discrimination est intolérable ; elle l’est encore plus lorsqu’elle s’ajoute à la souffrance physique et à la détresse psychologique engendrée par cette maladie. »

 « C’est ce pourquoi je pense que j’étais faite », vient-elle de dire à Genève.




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