jeudi 14 février 2008 - par

Tiberi et le retour des morts-vivants

Dix ans. Ça serait donc le temps qu’il faudrait pour juger un citoyen ordinaire. Ordinaire ? Pas vraiment. Quand on connaît le nom de ce citoyen, Jean Tiberi, on se dit que peut-être, dix ans, c’est un délai raisonnable...

Ainsi le passé rattrape Jean Tiberi, les morts revivent et les faux-électeurs d’hier ressuscitent. Les juges chargés de l’affaire des faux-électeurs viennent donc, hier mercredi 13 février, de renvoyer en correctionnel les 13 personnes mises en examen dont l’ancien maire de Paris (puis du 5e arrondissement), actuellement en campagne sur la liste UMP conduite par Françoise de Panafieu. 14 personnes devaient être mises en examen à l’origine, mais l’une d’elles est morte entre-temps.

« Cela fait dix ans à présent que Jean Tiberi est visé par cette affaire, explique Le Monde, mais le dossier est "depuis deux ans entre les mains du procureur de la République de Paris qui n’a pris aucune réquisition ».

C’est Lyne Cohen-Solal, candidate socialiste à la mairie du 5e arrondissement, qui a déclenché l’affaire en dénonçant des « inscriptions ou radiations indues sur les listes en vue des élections municipales de juin 1995 et des législatives de mai-juin 1997 ».

D’après les enquêteurs il existait un véritable système de faux-électeurs. Contre divers services, des personnes n’habitant pas dans le 5e arrondissement étaient sollicitées pour figurer sur les listes électorales.

"Par tradition républicaine, le parquet ne rend pas ses réquisitions sur ce type d’affaires dans des périodes pré-électorales", avait récemment expliqué une source judiciaire au Monde.

Jean Tiberi a évidemment vivement réagi aujourd’hui devant leur décision.




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