mercredi 18 mars 2009 - par Francesco Piccinini

« Un si beau voyage », dernier rôle de Farid Chopel


C’est le rôle de sa vie, mais il ne le saura jamais. Il y a un an, le 20 avril 2008, le comédien Farid Chopel décédait des suites d’un cancer foudroyant. Aujourd’hui, Un si beau voyage, film de Khaled Ghorbal sort sur les écrans. Avec Farid Chopel dans le rôle principal.

Il était comédien et chanteur, Farid Chopel. Mais bien plus encore. Une espèce de grâce et de charme indéfinissable. Une silhouette. Une gueule. Et puis un corps.

Et puis encore, Chopel c’est, à l’instar de Fred Chichin ou d’Alain Bashung, l’un des personnages phares des années 80. L’invention et la folie, une folie qui parfois mène loin, très loin.

« Formé sur les planches où, après des débuts dans le théâtre gestuel expérimental, épanoui dans des one-man-shows, ce fils d’immigrés kabyles était abonné aux rôles secondaires au cinéma, que ce soit dans les comédies (Sac de nœuds, de Josiane Balasko, La Vengeance du serpent à plumes, de Gérard Oury...), ou dans des films d’auteur (Jane B. par Agnès V., d’Agnès Varda, La Chair, de Marco Ferreri, Gravida, d’Alain Robbe-Grillet) », rappelle lemonde.fr.
Dans Un si beau voyage, film de Khaled Ghorbal, il joue le rôle de Mohammed, ouvrier tunisien émigré en France. Mohammed ne travaille plus. Il a du prendre sa retraite pour des raisons de santé. « Lorsqu’il apprend qu’il n’a plus sa place dans le foyer de travailleurs où il a passé l’essentiel de son existence, précise lemonde.fr, l’homme choisit de rentrer au pays pour terminer ses jours dans le désert ».

Petite moustache est œil brillant, Farid Chopel selon la même source, « incarne la dignité d’un homme dont la situation de double exilé - en France comme en Tunisie - évoque, avec une cruelle justesse, la solitude inextricable de l’individu face à la mort ».





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