mardi 19 février 2008 - par Babar

Villiers-le-Bel, les médias étaient prévenus

A Villiers-le-bel, hier matin, lundi 18 février, un millier de policiers interpellent 35 personnes suspectées d’avoir participé activement aux émeutes du mois de novembre 2007. Au milieu des forces de l’ordre, les journalistes sont présents avec leurs caméras.

Des voies, parmi lesquelles celles de Ségolène Royal et de François Bayrou, s’étonnent de cette surmédiatisation que Michèle Alliot-Marie a publiquement critiquée.

« La mobilisation d’un millier de policiers et la présence sur place de nombreux reporters, photographes et équipes de télévision ont suscité les critiques immédiates de l’opposition centriste et socialiste, qui estime que le gouvernement a voulu impressionner l’opinion avant les élections municipales », rappelle Le Monde.

Dans cette affaire deux camps se renvoient la balle : « La ministre de l’Intérieur a elle-même "regretté profondément la médiatisation de cette opération qui pouvait nuire à sa réalisation". Son cabinet a attribué les "fuites" aux syndicats de police, lesquels ont renvoyé la balle sur le ministère de l’Intérieur ou l’Elysée », explique Libération.

Mais, comme souvent, il se pourrait que l’explication la plus plausible soit la plus simple : « Selon plusieurs journalistes, ni l’Elysée, ni l’Intérieur, ni les syndicats ne les ont "conviés" à l’opération. Mais les indications de Sarkozy sur l’enquête, puis MAM annonçant "très bientôt des arrestations" - lors des vœux au syndicat Alliance le 30 janvier - les ont conduits à harceler leurs contacts flics jusqu’à obtenir la date de l’opération, puis à se poster au rond-point de Villiers-le-Bel pour attendre les convois policiers ».




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