dimanche 1er octobre 2006 - par

VOD en France : on demande à voir !

 

Voici un an que le service de « video on demand » (VOD) a été lancé en France, ce qui a été traduit par « vidéo à la demande », expression qui manifestement n’est pas claire. Rien de mieux pour booster une demande que de communiquer une image de succès. Cependant le bilan n’est pas exaltant, quand on regarde bien les conclusions de l’Observatoire de la VOD que le CSA a créé (et bien que l’organisme parle de « climat d’ébullition »...) Sur l’échantillon de Français sondés, 18% connaissaient la signification de VOD, et ceux-ci avançaient des explications pour justifier les réserves des consommateurs : manque d’information sur les offres, sur les catalogues, sur les prix, contraintes techniques et des doutes sur la légalité. Sur ce dernier point, le caractère payant du service et le fait que la VOD soit assujettie à une taxe en France (seul pays européen à appliquer une taxe d’ailleurs) devraient rassurer. Parmi les foyers connectés au haut débit, un sur cinq s’est lancé dans la VOD. Au cours du premier semestre, deux millions de vidéos payantes ont été consommées.

Sait-on que vingt-cinq plates-formes mettent à disposition non seulement des films, mais aussi des documentaires, des enregistrements de concerts, des programmes pour enfants... (une partie, en vrac : Artevod, Vodeo, Canalplay - intégré au bouquet Freebox-, francetvod - dont l’offre atteindra en fin d’année plus de 1200 programmes-, AOL, Orange, Virgin, imineo, Club Internet, Neuf, Glowria, FilmFlex, Apple, Samsung, Sony, Amazon, FNAC, Virgin, Blockbuster, Netflix...)

L’offre n’est peut-être pas encore tout à fait séduisante : sur les deux mille films proposés dans les catalogues, 35% sont sortis avant 1995, 25 % entre 1995 et 1999, 10% en 2004 OU 2005. Les films américains représentent plus de 50% de l’offre chez dix opérateurs, et pour six d’entre eux, le pourcentage se situe entre 70 % et 90 %. Le pourcentage de films français va de 1 % chez Ojo à 71 % chez Artevod.

On peut louer ou acheter. Les prix de référence se situent autour de 4 ou 5 euros pour les plus récents, 2 à 3 euros pour les autres, parfois moins (un euro). Les packs, pass et autres formules d’abonnements vont se développer, recherche de fidélisation oblige. On peut aussi parfois télécharger définitivement en ligne (de 9,99 à 19,99 euros). Mais ces indications de prix seront probablement vite périmées.




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