jeudi 15 avril 2010 - par 1-Les Brèves d’AgoraVox

Xynthia : le plan gouvernemental devant les juges.

Les victimes de la tempête Xynthia à la Faute-sur-Mer, l’Aiguillon-sur-Mer et les environs se sont constituées en association, l’AVIF afin de faire valoir leurs droits et se défendre contre les projets de démolitions des habitations situées en « zones noires ». Avec l’aide du cabinet d’avocats parisien Huglo-Lepage et Associés, spécialisé dans les affaires environnementales, l’association vient de déposer une requête en référé auprès du tribunal administratif de Nantes. Ce cabinet compte parmi ses membres la présidente de Cap21, anciennement au MoDem, ancienne ministre de l’environnement et actuellement députée européenne Corinne Lepage.
 
Ce référé a pour but que soit communiqué l’ensemble des études ayant servi aux autorités publiques dans la détermination des zones noires sur les communes concernées. Ces études devraient avoir démontré que «  les moyens de sauvegarde et de protection des populations s’avèrent plus coûteux que les indemnités d’expropriation, conformément aux dispositions de l’article L. 561-1 du Code de l’environnement  ». 
 
Les documents relatifs à l’entretien des digues, à l’élaboration du Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI) sont aussi réclamés ainsi qu’un rapport sur les «  mesures adoptées afin de prévenir les conséquences dommageables dès l’alerte donnée par Météo France le 26 février 2010 annonçant la tempête Xynthia »
Enfin, une étude de la DDE de Vendée datant de 2008 et portant sur les risques d’inondation sur les communes de la Faute-sur-Mer et l’Aiguillon-sur-Mer sera également demandée.
 
Cette requête en référé est la première action en justice des victimes des deux communes afin de ralentir, voire stopper le plan gouvernemental qui vise à créer des zones tampons entre la mer et les zones habitées afin de ne plus revivre les ravages d’une tempête, même exceptionnelle.



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