samedi 24 janvier 2015 - par Trelawney

L’EPR de Flamanville et l’avenir du nucléaire en France et dans le monde

Le réacteur pressurisé européen, EPR est un projet de réacteur nucléaire à eau pressurisée de troisième génération conçu et développé par Areva au cours des années 1990 et 2000. Quatre réacteurs de type EPR sont en cours de construction : un en Finlande à Olkiluoto, un en France à Flamanville et deux autres en Chine à Taishan. Prévue en 4 ans et demi, la construction de ces réacteurs se révèle très problématique puisque les chantiers de Finlande et de Flamanville sont respectivement commencés depuis 10 et 8 ans et sont encore loin d'être achevés. ...

Selon Areva, l’objectif initial, de la conception et de la construction des réacteurs EPR est d’améliorer la sûreté et la rentabilité économique. Cette dernière affirme que l’EPR offre un niveau de sûreté inégalé, du fait de la redondance des systèmes de sécurité et du système de récupération du corium. L’EPR est conçu pour utiliser de l’uranium enrichi à 5 % et éventuellement du combustible nucléaire MOX.

 

Coût de l’électricité produite par un réacteur EPR

L’étude réalisé en 2004 par le ministère de l’écologie, de l’énergie et du développement durable, s’est basé à partir du coût de l’EPR de Flamanville 3 pour calculer celui d’une tranche marginale équivalente, l’ensemble des dépenses initiales de développement étant assumé par la tête de série Flamanville 3. L’installation de référence est située en bord de mer, développe une puissance continue nette (PCN) de 1630 MWe correspondant à une puissance thermique de 4500 MWth avec un rendement aux conditions ISO de 36,2%.

 

Bien que l’EPR soit conçu techniquement pour un fonctionnement de 60 ans, une durée de vie économique de 40 ans est retenue dans l’étude afin d’être en adéquation avec un amortissement comptable traditionnel. Le mode de gestion du combustible a une incidence sur le coût du cycle combustible et sur la fréquence des arrêts, et par conséquent sur la disponibilité du réacteur. Pour le palier EPR, on retient un combustible à l’uranium enrichi à 5 %, irradié à 60 GWj/t en moyenne et renouvelé tous les 18 mois. Le plutonium issu du retraitement est recyclé sous forme de combustible MOX utilisé dans les mêmes conditions. La disponibilité de l’EPR, estimée pour un fonctionnement en base, est de 91 %, compte tenu de 2 % environ d’indisponibilité fortuite et de l’indisponibilité programmée concernant les arrêts simples pour rechargement, les visites partielles et décennales. Les hypothèses de calcul du coût de production d’un Mwh d’un réacteur EPR tient compte des conditions d’exploitation et d’une durée de vie optimum, ainsi que d’un cout de combustible calculé au plus juste.

Le coût d’investissement représente 75% du coût du MWh produit. Il est constitué du coût de construction auquel il faut rajouter les intérêts intercalaires. Pour le calcul du coût du MWh, il a été estimé un budget à 3.4 milliards d’euro intérêts intercalaires compris. Ce coût de construction tient compte d’un planning de construction s’étendant sur 54 mois entre la coulée du « premier béton » et l’atteinte de 100% de la puissance. Les dépenses s’échelonnent sur les 8 années précédant la mise en service industrielle dont 85% pendant la durée de construction.

Le poids des intérêts intercalaires dans le coût d’investissement actualisé est important. Par conséquent, tout retard dans les travaux de construction engendrerait des intérêts intercalaires plus importants et donc un coût final plus élevé. Le chantier a démarré le 11 avril 2007 et devait donc se terminer le 11 septembre 2011 pour une mise en production.

D'après ce rapport, pour 8760 heure de durée d’appel, avec un investissement initial de 3.4 milliards d’euro et un mise en service au 11 septembre 2011, nous avons un cout moyen de production de 100 euro le MWh. Le rapporteur de l’étude signale que le coût de référence augmente de 6% et 24% en cas de surcoût d’investissement de 10% respectivement 40% (6% par tranche de 10% d’augmentation). Une implantation en bord d’une rivière ou d’un fleuve réduit le rendement de 0.9% et augmente ainsi le coût de 3%. Enfin, un calcul sur une durée de vie de 60 ans réduit le coût de 2%.

 

Calcul du coût de production d’un Mwh EPR en tenant compte des informations que nous avons :

Le coût de construction du réacteur EPR est annoncé aujourd’hui à 8.5 milliards d’euro intérêts intercalaires compris et tenant compte du dépassement de délai de 6 ans. Soit un surcoût de 150%

Donc on part de 100 euro, auquel on ajoute les 90% de surcout dû à l’augmentation du budget, puis on retranche les 2% pour la durée de vie à 60 ans. Ça nous fait un coût de production estimé à 188 euro. Pour un particulier, le prix d’achat d’un MWh est plus prêt de 120 euro et il comprend 13.5 euro de taxe CSPE, 9 euro de taxe TFCE et 19.5 euro de TVA ce qui fait 78 euro dans la poche de EDF.

 

Il est clair que dès le départ, le coût de production de l’EPR ne permettait pas sa mise en fabrication dans des conditions économiques correctes. C’était donc aux anciens réacteurs PER à pallier les coûts de production de l’EPR. Le retard dans les travaux et l’augmentation du budget n’a fait qu’accentuer le phénomène. On ne peut pas tabler sur un accident industriel propre à Flamanville, car en Finlande les retards et l’augmentation du budget se font dans les mêmes proportions.

Areva, EDF et l’état ont décidé la construction de ce réacteur pour servir de vitrine technologique et pouvoir le commercialiser ailleurs sur la planète. Il faut cependant noter que la production d’électricité issue du nucléaire a constamment diminué depuis 2002. Elle est passée de 16 % à 11% en 2012 et continue de chuter. En 2000 on produisait pratiquement autant d’électricité issue du nucléaire (2590 TWh) que d’électricité issue des énergies renouvelables (éolienne, solaire, hydraulique, biomasse, géothermie haute énergie, biogaz et des nouvelles énergies de la mer) soit 2920 TWh. En 2012 on en produit le double issu des énergies renouvelables (2460 pour 4700). De nombreux projets de construction de réacteurs nucléaires sont reportés à plus tard ou sont tout simplement annulés. Des prolongations de la durée de service d'autres réacteurs sont annulées pour n'avoir pas à réaliser les travaux nécessaires. La commercialisation, le développement et la construction de centrale nucléaire dans le monde est donc très incertain. Si Areva veut encore perdurer, elle devra se cantonner au SAV, à la production et au retraitement des combustibles ainsi qu’à la déconstruction car il y a fort à parier que Flamanville et la Finlande sont les premiers et derniers réacteurs EPR construits par Areva.

Certaines personnes vont nous dire que si l’électricité est si peu cher en France, c’est grâce au nucléaire qui représente 75% de la production. L’UE a établi une correspondance entre le prix d’achat de l’électricité (HT) et le pourcentage d’électricité produite avec le nucléaire. En France nous avons 75% d’électricité nucléaire pour un KWh vendu à 0.102 euro HT. En Belgique nous avons 51% de part nucléaire pour un KWh à 0.168 euro. En Slovaquie ; 54% pour 0.140 euro, En Finlande 33% pour 0.11 euro, En Grèce 0% pour 0.107 euro, au Portugal 0% pour 0.117 euro, en Autriche 0% pour 0.141 euro. Le prix de l’électricité ne dépend pas de son mode de production, mais de la politique énergétique du pays. La transition énergétique et la diminution de la part du nucléaire vers des énergies renouvelables est une nécessité économique que tous les pays sauf la France ont compris. Croire que l’on peut encore être le fer de lance d’un mode d’énergie rejeté par tous les pays parce que trop couteux, trop dangereux et technologiquement pas abouti est un folie qui nous conduira à la dépendance énergétique parce que nous n’avons pas su ou voulu opérer notre virage à temps.



63 réactions


  • Le p’tit Charles 24 janvier 2015 09:02
    L’EPR pour l’instant c’est un gouffre à milliards..sans savoir si un jour il fonctionnera.. ?

    • Homme de Boutx Homme de Boutx 24 janvier 2015 18:27

      Un gouffre à milliards, surtout un gouffre à déchets radioactifs dont au moins 65% inutiles et un gouffre à GW (mais il est vrai que la terre ne chauffe plus depuis que l’on a arrêté de construire de nouvelles centrales),

      avec 4500 GW thermiques on peut chauffer 4,5 millions d’appartements

      Et pour transporter l’électricité, combien de lignes à haute tension... combien de perte en ligne

      et quel sera le rendement utile dans les appartements parisiens ...

      Pourquoi ne pas développer des microréacteurs nucléaires en cogénération sur le bord du périph ! peur de quoi ? y en bien dans les sous marins, le porte-avions et même des brise- glace ? connecté sur le chauffage urbain, on pourra au moins dire que si on fait des déchets pour nos enfants, ce ne sera pas pour chauffer les poissons !

      Il devient urgent de savoir comment on va s’en passer :

      http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/2015-conference-sur-le-climat-en-162039

       


    • Layly Victor Layly Victor 25 janvier 2015 20:28

      Ce coup des réacteurs nucléaires qui seraient responsables du réchauffement climatique est particulièrement tordu, et c’est pour ça qu’il a les faveurs du public agoravoxien. On part du constat que le rendement de conversion d’énergie thermique en énergie électrique est de 30%, donc 70% de la chaleur est rejetée dans l’environnement. Exact, mais c’est la même chose pour les centrales thermiques (principe de Carnot) et même pour les EnR, puisque 80% de l’énergie estampillée EnR est en réalité d’origine fossile, à cause du faible facteur de charge. Les Allemands le savent bien, qui développent en urgence leurs centrales au charbon et au lignite.
      Donc, grosso modo, toute production d’électricité à un niveau industriel se traduit par une perte importante d’énergie, dans l’état actuel des techniques, quelle que soit son origine.
      La masse importante des humains (bientôt 10 milliards) qui consomme de l’électricité, ou du bois, ou du charbon, réchauffe la planète. Mais ça, c’est un sujet tabou, pour des tas de raisons : coutumes religieuses archaïques, appétit des riches qui veulent toujours plus de pauvres pour leur sucer le sang. Donc, on préfère se voiler la face et envoyer quelques écolos ou quelques Hulot brailler que c’est la faute du nucléaire.

      Sur le transport de l’électricité, je vous signale que la folie verte Allemande oblige à des transferts massifs de puissance à cause de l’intermittence de cette énorme puissance à évacuer ou à récupérer suivant le cas. L’Allemagne construit quatre énormes lignes du Nord au Sud (champs éoliens de la mer du Nord) pour un coût de 60 milliards d’Euros. C’est pour cette raison qu’ils ne veulent pas que la France ferme Fessenheim !

      Sur le dernier point, vous faites de la dérision. Il y a depuis longtemps des projets de chauffage urbain, à partir de petits réacteurs. Il y avait un projet de chauffage de la ville de Grenoble, dans les années 1990, à partir d’un petit réacteur (chaudière avancée prototype, qui a fonctionné pendant des décennies à Cadarache sans aucun souci). Mais les écologistes, bien sûr, n’en ont pas voulu.


    • Patrick Samba Patrick Samba 26 janvier 2015 02:20

      « C’est pour cette raison qu’ils [les allemands] ne veulent pas que la France ferme Fessenheim ! »

      L’essentiel est d’y croire...

      Nucléaire : frictions franco-allemandes sur Fessenheim  !!! : « Dans son courrier adressé à Ségolène Royal, le propos de la ministre allemande de l’Environnement est ferme :  »je vous prie de m’informer du calendrier et des procédures que vous avez l’intention de suivre pour l’arrêt de Fessenheim« .
       »Après les militants antinucléaires allemands, c’est au tour des politiques à Berlin d’exiger de François Hollande qu’il tienne sa promesse électorale. La ministre allemande de l’Environnement vient d’écrire à sa consœur française, Ségolène Royal, la pressant de fermer la plus vieille centrale française au plus vite."


    • Layly Victor Layly Victor 26 janvier 2015 11:47

      a Samba

      Désolé, il y a confusion ! Vous parlez des politiques : ministère de l’environnement, union européenne, etc.., les branleurs professionnels qui nous mangent la laine sur le dos et qui sont pour vous comme des dieux.
      Je parlais des acteurs de la vie économique réelle : électriciens, industriels.
      Que des politico-politiciens s’envoient des lettres entre eux pour que Flamby puisse montrer qu’il « subit des pressions » n’a d’intérêt que pour votre prêche dominical

      Quand aux militants anti nucléaires allemands, vous imaginez ce que je pense de leur crédibilité. Le fait qu’ils braillent prouve qu’ils sont inquiets.
      A part ça, les drones, comment ça marche ?


    • JMBerniolles 26 janvier 2015 18:38

      Monsieur Samba je vais m’abstenir de trop commenter ce que vous dites... 

      Mais dans cette affaire on voit combien la France est vassalisée par l’Allemagne .. et les USA bien entendu.
      Que l’Allemagne s’occupe de diminuer sa combustion de lignite, qu’elle évite de déverser chez ses voisins son courant éolien quand ils n’en ont pas besoin ... 

      Et continuant à faire elle-même tourner ses réacteurs nucléaires qu’elle s’abstienne de donner des leçons à la France.






  • joletaxi 24 janvier 2015 11:20

    La transition énergétique et la diminution de la part du nucléaire vers des énergies renouvelables est une nécessité économique que tous les pays sauf la France ont compris.

    c’est inscrit où cette « vérité révélée » ?
    car dit comme cela, cela tient plus d’un mantra que d’une quelconque réflexion
    l’égalité des chances, des droits, et d’avoir pour les jeunes filles une belle poitrine est une déclaration certes sympathique, mais dans les faits....
    Et il suffit d’examiner les brillants résultats de nos amis teutons pour se dire que l’on ferait bien d’y regarder à 2 fois avant de se lancer dans cette folie.

     Croire que l’on peut encore être le fer de lance d’un mode d’énergie rejeté par tous les pays

    malgré Fuku(vous savez ce truc qui a fait zéro mort, zéro la tete à Toto), des pays comme la Chine, l’Inde, et plus près de nous l’Angleterre mettent en construction ou en projet des dizaines de réacteurs,

    parce que trop couteux, trop dangereux et technologiquement pas abouti est un folie qui nous conduira à la dépendance énergétique parce que nous n’avons pas su ou voulu opérer notre virage à temps.
    La dépendance énergétique, dans l’état actuel de la technique, c’(est du charbon, comme les allemands, comme les chinois, comme les indiens, comme le reste du monde d’ailleurs, sauf les USA, qui sont passés au gaz satanique, et qui nous envoient des pleines cargaisons de bon charbon.
    Sinon, on peut aussi raser des forets, par exemple aux USA,pour faire des pellets, transportés par cargos, pour alimenter des centrales comme Dax en UK, ou en allemagne, pour planter du mais pour la biomasse,ou encore bruler de la paille, les vaches boufferont du pain comme en URSS à une certaine époque.

    Pas à dire, les écolos ont tout compris.


    • Trelawney 24 janvier 2015 11:45

      c’est inscrit où cette « vérité révélée » ?

      Le 13 janvier, Ségolène Royal en charge de l’énergie a dit :« Il faut programmer la construction d’une nouvelle génération de réacteurs, qui prendront la place des anciennes centrales lorsque celles-ci ne pourront plus être rénovées ». Il y a d’ailleurs 1 article sur Agoravox qui en parle.
      Alors que tous les pays du monde y compris la Chine, développent les énergies renouvelables et les réseaux « intelligents » à marche forcée, nous en sommes à savoir s’il faut ou non arrêter le nucléaire. Vous savez comme moi que les 58 réacteurs en place continueront de produire de l’électricité en quantité et les décision que l’on prend maintenant, c’est pour l’horizon 2030 2040. C’est à dire : soit on continu dans cette voix et on prend le risque de fournir une énergie plus couteuse que le renouvelable qui aura forcément progresse car techniquement plus maitrisable. Soit on développe la recherche sur le renouvelable et on met en sommeil le nucléaire, car financièrement on ne peut pas faire les deux. Je préfère de loin la seconde solution qui, si on se place uniquement sur l’économie et on fait abstraction d’accident éventuel, est moins risqué pour notre pays.
      En terme de réseaux « intelligents » (je site un article sur agoravox) notre ministère a trouve que la solution pour « Sécuriser l’approvisionnement électrique en évitant que la demande excède les capacités de production. » était l’effacement à savoir : On coupe l’électricité dans les maisons ou entreprises qui se sont portées volontaire en contrepartie d’une indemnité (pour les entreprises uniquement) et on taxe tous les consommateurs pour payer cette indemnité. La raison vient du fait que l’on n’a pas adapté les capacité de production d’énergie aux région (Bretagne PACA) parce qu’on a voulu privilégier la construction de monstres énergétique comme des réacteurs à 1300 MW. Ca c’est du réseau intelligent !

    • joletaxi 24 janvier 2015 12:09

      tous les pays du monde y compris la Chine, développent les énergies renouvelables et les réseaux « intelligents » à marche forcée,

      ben voyons... quelle est la part du renouvelable en Chine ?
      Les slogans, les arguments de camelots, ne sont pas des bonnes bases pour une discussion de cette importance.
      Moi, je vois surtout que des pays comme l’Allemagne, l’Angleterre pour ne citer qu’eux, ont investi des sommes colossales dans les renouvelables, pour constater qu’il est impossible d’assurer la pérennité du réseau avec ces systèmes.On en est à subsidier les vieilles centrales à charbon, pour rester en ligne, car malgré une capacité devenue significative, il y a des périodes parfois longues où les renouvelables ne produisent que 5 % voire moins que leur capacité.
      D’ailleurs, malgré 1000 milliards investis à ce jour dans ces jouets pour bobos verts,la part du CO2 dans la production d’électricité en allemagne a encore progressé
      Et en plus, ces filières ont ruiné les acteurs traditionnels du secteur, tout en comptabilisant des faillites retentissantes dans leurs propres rangs, un scandale sans nom

      concernant l’effacement, que vous attribuez à la mauvaise adéquation du réseau, c’est une de ces nouveautés que l(on doit exclusivement au renouvelable, on en a jamais entendu parlé auparavant que je sache ?
      Par contre, dans les entreprises à forte consommation, il y a toujours eu un système de point 1/4 d’heure, pour inciter celles-ci à limiter la conso aux heures de pointe.Mais dans ces temps reculés, où la sciences verte n’avait pas encore occupé le devant de la scène, les entreprises qui dépassaient les limites imposées par le régulateur étaient financièrement sanctionnées.Grace aux verts, cette fois ils seront payés pour ne pas consommer, magnifique.
      Mieux, en UK, et en Allemagne ,en cas de surproduction renouvelable inutilisable, ces fournisseurs sont payés pour se débrancher du réseau,au prix de rachat de leur capacité théorique, C’est juteux au point que maintenant, ils gagnent plus débranchés, que s’ils produisent réellement.
      vous avez dit réseaux intelligents ?

      Et concernant la concentration des capacités, allez expliquer aux Allemands comment acheminer la production des champs de la mer du nor vers le sud du pays ?
      Tiens le super champ Bard n’est toujours pas connecté au réseau, depuis un an, les pertes se chiffrent maintenant à plus de 200 millions, pas de problèmes, les allemands sont riches non ?

      Vous voulez fermer les centrales nucs, c’est votre droit, mais ne tentez pas de justifier votre choix en nous vendant des chimères, ruineuses et parfaitement inutiles sur un réseau


    • amiaplacidus amiaplacidus 24 janvier 2015 15:56

      Le nuke, moins cher ? Hum ...

      Je vais, de nouveau, parler de FAITS, pas de on-dits.

      J’ai un ami qui habite en Suisse (à Genève). L’autre jour, nous avons comparé les coûts de l’électricité.

      Le « mix » de sa fourniture électrique :
      91, 9 % hydraulique,
      6,1 % gaz naturel,
      1,1 % géothermie,
      0,9 % solaire.
      Comme on le voit, absolument pas de nucléaire.

      Pour 3 mois et 1245 kWh (52 % heures pleine, 48 % heures creuses) consommés, il a payé (TTC) 236 CHF (env. 236 € maintenant, 196 € il y a une quinzaine de jours). Pas d’abonnement, inclus dans le coût par kWh (ce qui incite fortement à économiser). Soit, un coût de 0,189 CHF / kWh (soit 0,189 € actuellement, 0,1575 il y a 15 jours).

      J’ai simulé le coût avec mon installation française (en TTC) :
      Abonnement 3 mois (12 kVA) : 176,28 € / 12 * 3 = 44,07 €
      652 kWh heures pleines : 652 * 01572 = 102,49 €
      593 kWh heures creuses : 593 * 0,1096 = 64,99 €
      Soit, au total 211,55 €, => y compris abonnement, 0,1699 € / kWh.

      Il y a quinze jours, avant la chute de l’€ par rapport au franc suisse, l’électricité non nucléaire était moins chère que l’électricité nuke française (1,74 cent de moins par kWh).
      Aujourd’hui, après les acrobaties financière que l’on sait, elle est légèrement plus chère, 1,9 cent par kWh).
      Mais de toute façon, dans les deux cas, les prix sont peu différents entre une électricité nucléaire et une électricité à, pratiquement, 94 % renouvelable.

      Mais il y a une différence importante : les salaires en Suisse sont, grosso modo, deux fois plus élevé qu’en France. C’est à dire que, exprimé en heures de travail, l’électricité nucléaire française est deux fois plus chère que l’électricité renouvelable suisse.

      On me dira, oui, mais l’hydraulique, une fois les investissements faits, c’est pratiquement gratuit. Et la Suisse a investi dans de grands barrages, mais aussi dans des micro-centrales qui alimentent un village, voire un hameau. Ces micro-centrales sont extrêmement rentables pour les communes qui les exploitent.
      Mais alors, pourquoi la France n’a-t-elle pas fait ces investissements ?
      Pour autant que je le sache (et je suis bien placé pour le savoir), il y a des montagnes en France. Pourquoi n’ont-elle pas été équipées ?

      Le lobby nucléaire, qui veut préserver son fromage, n’a strictement aucune vision d’avenir pour la France.


    • Homme de Boutx Homme de Boutx 25 janvier 2015 13:49

      ,« pour constater qu’il est impossible d’assurer la pérennité du réseau avec ces systèmes »

      Et comment faites vous lorsque le nucléaire fournit 64 GW alors que les français demandent 95 GW, du simple fait qu’ils ont été accoutumés à l’énergie gratuite et abondante dont la plus grande partie de la facture est à payer par nos enfants !


    • Layly Victor Layly Victor 25 janvier 2015 20:58

      j’ai des amis qui travaillent sur le nucléaire en Suisse, et j’ai moi même travaillé avec eux à plusieurs reprises. Ils sont catastrophés par le tort que les écolos font à leur pays. Votre argumentaire sur les prix est complètement faussé et dévoyé car la Suisse importe de l’électricité d’origine nucléaire et d’origine fossile, mais çà n’apparaît pas sur les factures. C’est comme l’Autriche qui fait rentrer massivement de l’électricité qui provient de centrales à charbon de la République Tchèque mais qui, officiellement, est 100% bio, 100% verte. Quelle hypocrisie !
      Si votre ami consommateur Suisse a un mix presque 100 % vert, qu’en est-il de la production industrielle, et la Suisse est-elle autonome sur ce plan ? C’est vrai qu’il y a un mot qui est totalement étranger à l’imaginaire écolo, c’est le mot production. Quand ils parlent énergie, ils font uniquement référence à leur grille-pain et à leur douche.
      Ceci est d’ailleurs totalement en accord avec les objectifs de l’empire financier mondial qui veut que la production soit cantonnée en Asie et en Afrique, et que l’Europe se cantonne au tourisme et à la finance (plus quelques emplois dans le « social » pour l’électorat).

      Pour terminer sur les coûts, et vous montrer à quel point c’est dérisoire de faire des déductions dans ce monde de folie et de trafics, vous savez que la brillante Allemagne est parfois obligée de vendre du courant à des prix négatifs.

      Les industriels Allemands et Suisses, qui eux vivent dans le monde réel, ne supportent plus ce diktat vert.


    • amiaplacidus amiaplacidus 26 janvier 2015 11:37

      « La Suisse a exporté, en 2014, 4588 GWh de plus que ce qu’elle a importé. Elle gagne beaucoup d’argent avec l’électricité (http://www.bfe.admin.ch/themen/00526/00541/00542/00630/?lang=fr&dossier_id=00769).

      C’est à dire, en prenant les relations avec la France comme exemple, qu’elle utilise de l’électricité française de nuit et bon marché, dont la France ne sait pas quoi faire (la production nuke ne peut se faire qu’en »ruban« ) pour remonter de l’eau dans des barrages d’altitude, cette eau est turbinée en journée, l’électricité produite est revendue chère à la France. La Suisse gagne des dizaines de millions d’€ avec ce commerce.
      Pourquoi la France n’est-elle pas équipée de ce genre d’installations, hautement économiques alors que la France a largement la géographie nécessaire (dans les Alpes et les Pyrénées) pour le faire ?
      Les Français sont-ils vraiment plus cons que les Suisses ou, c’est l’hypothèse la plus vraisemblable, le lobby nuke est vraiment plus puissant en France et bloque pratiquement toutes les solutions de type hydrauliques, d’autant plus que l’hydraulique est décentralisateur (la Suisse est parsemée de petites et moyennes installations très rentables) et que décentraliser signifie une perte de pouvoir pour les barons du nuke.

       »Les industriels Allemands et Suisses, qui eux vivent dans le monde réel, ne supportent plus ce diktat vert.« 
      La vérité, c’est que plus aucune centrale nucléaire ne sera construite en Suisse et que 3 centrales sur 5 seront fermées avant 2030, les deux autre pouvant être exploitées jusqu’en 2044. Ensuite, il n’y aura plus de nuke en Suisse.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Sortie_du_nucl%C3%A9aire_civil#Suisse
      .
      .
      La France, malheureusement, soumise aux lobby nuke est en train de magistralement nous faire rater le virage de la conversion énergétique.
      Dans une vingtaine d’années, on se lamentera dans les chaumières françaises à ce propos.
      Tout comme on se lamente actuellement sur la désindustrialisation du pays, alors que, dans les années 1990, tout ce que la France comptait de »grands esprits" estimaient que l’avenir était à la finance et que l’industrie c’était dépassé. À propos du nuke, on retrouve un peu les même discussions : des gens arc-boutés sur le passé et leurs privilèges qui conduise le pays vers le gouffre.


    • Layly Victor Layly Victor 26 janvier 2015 12:27

      je n’ai aucun privilège et n’ai jamais tiré aucun privilège de mon travail. Au contraire, j’ai été, comme certains de mes amis, lourdement sanctionné pour avoir défendu loyalement mon travail, et ma carrière a été brisée, comme celle de certains de mes amis, car il fallait être dans la nouvelle mouvance écolo choisie par la hiérarchie. Si j’avais accepté de faire le con, comme certains, j’aurais pu avoir une brillante carrière, car sur le plan technique j’étais au point.
      Travailler tard dans la nuit, souvent les week ends, pour être payé moins qu’un commercial, je ne vois pas où est le privilège. Mon seul privilège, c’était celui d’avoir l’honneur d’être un scientifique.
      Récemment, en retraite, j’ai travaillé gratuitement pour aider un jeune qui était en grande difficulté pour sa thèse et avait beaucoup de retard. Nous avons travaillé neuf mois sans repos, journées de 12 heures parfois, Samedis, Dimanches, jours fériés compris. Je n’ai envisagé aucune rémunération, si ce n’est l’honneur de faire un beau travail. C’est ça, les privilèges ?
      Vous devriez avoir honte, et vous excuser.
      Les gens que je connais et qui défendent le nucléaire sur ce site ne sont pas arc-boutés sur le passé. Ce sont des gens qui pensent que la transition énergétique qu’on nous vend est un gros mensonge, et que la seule transition énergétique possible actuellement est le nucléaire.
      Au contraire, quand les gouvernements irresponsables en Europe, parce que alléchés par l’alliance électorale avec les écolos, reviendront de la folie verte, on s’apercevra que le gouvernement français a été extrêmement sage et responsable en n’arrêtant pas le nucléaire.

      Au sujet du grand virage de la « conversion » (bien vu !) énergétique, les écolos les moins archaïques savent très bien que les EnR n’ont aucun sens, tant qu’on ne saura pas stocker l’énergie électrique. Différents procédés sont à l’étude (filière hydrogène, méthanisation, etc), mais on pense qu’ils ne déboucheront pas sur des filières industrielles avant trente ou quarante ans.
      Donc, l’arrêt brutal du nucléaire en Allemagne, en Suisse, en Autriche, pour des raisons purement politico-politiciennes, a été une erreur très grave. La Suisse est un cas particulier, à cause de son potentiel hydraulique exceptionnel, mais fera quand même les frais de cette bêtise, tôt ou tard.

      La vraie énergie du futur, c’est la fusion et, en attendant, ce n’est pas sérieux de penser se passer du nucléaire.


    • amiaplacidus amiaplacidus 26 janvier 2015 13:04

      « ...La vraie énergie du futur, c’est la fusion ... »

      Nous sommes au moins d’accord sur quelque chose !

      C’est effectivement la vraie solution. Ne produisant que très peu de déchets radioactifs et de très faible demi-vie. La réaction ne peut pas s’emballer, elle doit être entretenu (c’est l’un des principaux problèmes techniques, à résoudre, que l’énergie produite soit plus grande que l’énergie d’entretien). Et pas la fusion froide qui est une rêverie de gens n’ayant aucune connaissance de physique. Que les rêveurs qui en parlent viennent m’expliquer, de façon scientifique, en utilisant la physique et les maths, comment vaincre la barrière de potentiel.

      Mais, renseignez-vous, qui a bloqué et bloque toujours en partie les recherches sur la fusion ? Ne serait-ce pas les industriels actuels du nuke qui veulent amortir et, surtout, rentabiliser les investissements fait dans la fission, fusse au mépris de l’avenir ?

      Maintenant, nous divergeons totalement sur les moyen à mettre en œuvre durant la période de transition.
      La France a aussi un immense potentiel hydraulique, mais il n’est pratiquement pas exploité, de nouveau, pourquoi ?

      De toute façon, l’énergie que l’on ne consomme pas est l’énergie la plus écologique. Il y a un gisement énorme dans l’isolation des bâtiments en France. Pourquoi n’y a-t-il aucune mesures vraiment effectives de prises, en dehors d’effets d’annonce, en France à cet égard ? Serait-ce parce que certains ont beaucoup d’intérêt à ce que l’on consomme de l’énergie ?


    • raymond 2 26 janvier 2015 13:27

      Hallucinant dans le post précédent amlaplacidus vous parle de STEP qui sont capable de stocker beaucoup d’énergie a bon marché et vous ne répondez pas. En France on a 25GW hydraulique et on pourrait aménager certains de nos barrages existant pour régler ce problème d’intermittence. Actuellement le nucléaire neuf est plus cher que les ENR neuves donc on peu financer le stockage avec la différence. On installe partout des ENR dans le monde au moins 8 fois plus que du nucléaire et vous restez dans votre posture immuable.
       un lien parmi d’autres citation :
       
      Selon Bloomberg Energy Finance, l’investissement cumulé dans les énergies renouvelables a augmenté de plus de 1000 milliards de dollars depuis 2004, alors que dans le même temps les investissements dans le nucléaire n’ont canalisé que 120 milliards de dollars.
      http://www.actu-environnement.com/ae/news/renaissance-industrie-nucleaire-16197.php4


    • Layly Victor Layly Victor 26 janvier 2015 18:05

      Je n’ai pas répondu sur le potentiel hydraulique parce que je ne suis pas assez compétent. J’ai toujours entendu dire que le potentiel hydraulique en France était saturé.
      Et puis, essayez donc de construire un barrage de nos jours en France, avec les voyous zadistes et l’énorme appui qu’ils reçoivent de la part des politiques et des journalistes.

      Sur les prix, tout le monde trafique la réalité dans tous les sens, et seule une expertise impartiale, qui n’existera jamais, pourrait permettre d’y voir clair. Par exemple, quand vous dites le nucléaire neuf plus cher que les RnR neuves, c’est à puissance égale ? Par exemple, pour les EnR, pour une puissance donnée, il faut obligatoirement disposer de quatre fois plus en thermique. Et la maintenance ? Vous avez déjà vu une tempête en mer du Nord ? C’est en plus malhonnête de discuter sur les prix, sachant que les EnR bénéficient de fortes subventions, en partie piquées au nucléaire.

      On installe partout des EnR dans le monde,parce que c’est la bulle financière à la mode. Une filière nucléaire demande des décennies de développement, ça demande une forte implication des états et ça ne se satisfait pas de la collection rapide de fonds spéculatifs D’où la masse énorme de fonds citée sur les sites écolo-financiers US Et puis, cet appétit du gain engendre des conséquences regrettables, comme au Mexique, sur les champs éoliens d’EDF, bâtis sur des terres ancestrales de tribus indiennes, sur fond de révoltes, répression, milices privées paramilitaires, viols, enlèvements, disparitions. Un ami me dit un jour que l’écologie serait le pire des fascismes, et j’ai peur que ces affrontements entre écolos éclairés et indiens rétrogrades n’en soient les prémices.


    • raymond 2 26 janvier 2015 20:24

      C’est vrai que c’est difficile d’y voir clair avec les subventions on subventionne même le charbon...
      Par contre les prix connus ce sont le prix d’un EPR,le prix du combustible, la baisse vertigineuse en 4 des modules photovoltaïque, pour moi les prix subventionné et niche fiscale diverse ne veulent effectivement rien dire, la baisse du prix d’une éolienne cela a du sens parler du prix de rachat a 82 euros le mégawatt heure en a beaucoup moins.
      citation là on parle du prix de fabrication du watt :
      Mais si cette chute des prix se poursuit, avec une baisse supplémentaire de 12 % enregistrée en 2014, plaçant ainsi le prix autour de 0,57 €/watt contre 1,5 € en 2010
      http://lenergeek.com/2014/08/28/vers-une-nouvelle-phase-de-croissance-pour-le-marche-photovoltaique/


    • sto sto 12 avril 2015 22:35

      >>... Donc, l’arrêt brutal du nucléaire en Allemagne, en Suisse, en Autriche, pour des raisons purement politico-politiciennes, a été une erreur très grave.

      Pas du tout.
      Le nucleaire n’a jamais demarre en Autriche, et n’a donc pas ete arrete. On peut dire qu’ils ont reagi a temps.
      En Allemagne, l’arret du nucleaire n’est absolument pas brutal. Il s’etale sur plus de 12 ans.
      C’est un plan très réfléchi, qui fait un bon compromis entre les risques nucleaires et la transition vers des sources plus propre. Les verts ne l’approuvent d’ailleurs pas car la transition est trop longue.

      >> Suisse est un cas particulier, à cause de son potentiel hydraulique exceptionnel
      La suisse a deja eu un accident de criticite, et ne compte pas renouveler l’experience a grande echelle. La suisse fait beaucoup plus attention a la securite nucleaire que la france, ou l’on laisse tourner les centrales poubelles plus longtemps pour couvrir les retards de la construction de l’EPR.


  • Francis, agnotologue JL 24 janvier 2015 11:36

    @ Joletaxi à qui je dédie ce commentaire :

    Accord du 28 mai 1959 entre l’OMS et l’AIEA.


    Extrait :

    Depuis la signature de cet accord, l’OMS n’a montré aucune autonomie d’initiative et de moyens pour assurer ses objectifs en matière de radioprotection.

    Elle a montré au contraire sa capacité à désinformer les populations sur les conséquences sanitaires des contaminations radioactives engendrées par l’industrie nucléaire civile et militaire.

    L’OMS a attendu 5 ans avant de se rendre dans les territoires fortement contaminés par Tchernobyl. Elle n’a pas donné de consignes d’évacuations ni de fourniture d’aliments propres pour les populations affectées.

    L’OMS a caché les conséquences sanitaires de cette catastrophe, notamment en ne publiant pas les actes des conférences de 1995 et 2001.

    L’OMS évalue toujours à moins d’une cinquantaine le nombre des morts causés par Tchernobyl et elle attribue les problèmes de santé des populations du Bélarus, d’Ukraine et de Russie à la peur des radiations.

    L’OMS ne reconnait pas la validité des travaux publiés en 2009 par l’Académie des Sciences de New York lesquels évaluent à près d’un million le nombre des morts causés par Tchernobyl.

    Pour Fukushima, l’OMS a la même attitude que pour Tchernobyl.

     

    L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ne respecte pas sa constitution qui pose le principe suivant :

    “Une opinion publique éclairée et une coopération active de la part du public sont d’une importance capitale pour l’amélioration de la santé des populations …”

    Au chapître premier, Article 1 :

    “Le but de l’Organisation Mondiale de la Santé est d’amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible”.

     Au chapître 2 – FONCTIONS de l’OMS :

    a) agir dans le domaine de la santé en tant qu’autorité directrice et coordonnatrice des travaux ayant un caractère international .


    • joletaxi 24 janvier 2015 12:15

      tout est complot JL
      tout

      d’ailleurs les morts de Charlie, c’est du flan non, comme dans l’affaire Mera, comme les tours de NY ?

      Qui croire hein ?

      Paraît que notre bien aimé président va réguler le climat, vous y croyez vous ?


    • Murphy 24 janvier 2015 12:50

      Quelle est la valeur d’un extrait d’un site de propagande ? Les informations reprises dans votre extrait sont d’ailleurs mensongères. L’OMS n’a JAMAIS évalué le nombre de morts dû à Tchernobyl à moins d’une cinquantaine.

      Concernant les travaux de l’Académie des Sciences de New York, si vous aviez pris la peine de vous renseigner, vous auriez appris qu’il ne s’agit pas de travaux de l’Académie des Sciences de New York, et que le travail en question qu’elle a accepté de publier à fait l’objet, a posteriori malheureusement, de plusieurs reviews très négatifs pour la plupart. Depuis, l’Académie des Sciences de New York a pris soin de se distancier de ces travaux.


  • CN46400 CN46400 24 janvier 2015 11:47

    Comparer les coûts d’un prototype avec ceux d’une filière en exploitation depuis des décennies, c’est, quelque part, comparer des torchons avec des serviettes. Décidément, que ce soit par la peur, ou par l’économie, les antinucs n’arrivent jamais à attendre l’objectivité. 


  • Gérard Dahan Gérard Dahan 24 janvier 2015 11:58

    @ Joletaxi :
    Veuillez m’excuser mais je n’ai pas compris grand chose de ce que vous vouliez dire. Si je comprends bien votre commentaire est « sarcastique » ?

    Quand vous citez une phrase qui ne vous appartient pas, "mettez là entre guillemets« , pour qu’on comprenne que vous réagissez à cette phrase.

    Quand vous citez une autre phrase qui ne vous appartient pas en la déformant comme celle ci-dessous et en lui faisant dire le contraire de ce qui est écrit, c’est soit de la mauvaise foi, soit de l’ignorance des règles d’écriture de base, soit de la manipulation... (J’ai mis en gras, la véritable phrase citée)

     »Croire que l’on peut encore être le fer de lance d’un mode d’énergie rejeté par tous les pays malgré Fuku (vous savez ce truc qui a fait zéro mort, zéro la tete à Toto), des pays comme la Chine, l’Inde, et plus près de nous l’Angleterre mettent en construction ou en projet des dizaines de réacteurs,

    parce que trop couteux, trop dangereux et technologiquement pas abouti est un folie qui nous conduira à la dépendance énergétique parce que nous n’avons pas su ou voulu opérer notre virage à temps."

    Vous reprochez à Trelawney de ne pas suffisamment s’expliquer... Personnellement j’ai trouvé son article bien plus clair que votre commentaire...


    • joletaxi 24 janvier 2015 12:18

      excusez moi, mais je suis de nationalité belge, et j’ai du mal avec votre langue, ceci explique cela
      ous avez d’autres conseils utiles ?
      là je vais faire des frites, vous pouvez m’indiquez la meilleure façon ?


    • JMBerniolles 24 janvier 2015 18:43

      Nous sortons d’un deuil national où nous avons déploré 12 morts, assassinés pour un problème qui les dépassaient tous y compris celui qui était visé en premier, Charb, alors traiter de cette manière les accidents nucléaires de Fukushima Daiichi [Fuku n’est que méprisant pour les japonais et ne veut rien dire puisqu’il y avait une autre centrale nucléaire dans la Préfecture de Fukushima, - Fukushima Daini où le grand séisme du 11 mars 2011 n’a pas entrainé d’accidents nucléaires graves-, qui sont survenus à la suite d’un tsunami qui a fait de l’ordre de 20.000 morts et disparus, est irresponsable.


      Et injurieux pour les japonais qui depuis les bombes d’Hiroshima et Nagasaki savent faire le lien entre irradiations et décès ;

      S’il n’est pas niable, c’est d’ailleurs reconnu par les autorités japonaises, qu’au moment des accidents nucléaires il y a eu de graves disfonctionnements, les choses ont été rétablies ensuite et un suivi santé très sérieux, particulièrement des jeunes, a été mis en place.
      Il est assuré par des médecins et Professeurs d’Universités.

      Chaque décès de travailleur sur le site de Fukushima daiichi est passé au crible.
      La Tepco doit donner tous les mois un bilan détaillé des irradiations des travailleurs impliqués sur le site (le dépouillement des dosimètres est assuré par une autre entreprise) et expliquer tous les décès.

      Pour l’instant, et compte tenu que nous sommes presque 4 ans après les accidents cela a une importante signification, il n’y a pas de décès à déplorer des suites d’irradiations.

      Pour les populations cette donnée vérifie toutes les mesures, celles de l’US-DOE en particulier, et évaluations, dont celles de notre IRSN, dont la conclusion est que l’irradiation des personnes à la suite des retombées radioactives de ces accidents nucléaires reste largement dans le domaine des petites doses (très largement inférieure à 100 millisieverts)

      Inventer des morts pour les besoins d’une idéologie obscurantiste est assez lamentable. 


    • Trelawney 25 janvier 2015 10:37

      Inventer des morts pour les besoins d’une idéologie obscurantiste est assez lamentable. 

      Dans le monde il y a eut 3 catastrophes nucléaires majeures

      Three Miles Island en 1979. Pas de mort. On a mis 11 ans pour retirer le combustible fondu et la centrale n’est toujours pas démantelé. Le coût de se démantèlement est estimé à 835 millions de $

      Tchernobyl en 1989 Accident classé niveau 7 (le plus haut)30 morts par cause d’irradiation aigue plus 30 morts par accidents collatéraux (crash d’hélicoptères, accidents de chantiers, pompiers, etc.). 2000000 personnes définitivement évacuées. l’OMS estime à 5% le nombres de liquidateurs (il était 600 000) morts des suites de l’exposition aux radiations. Mais ils pouvaient tout aussi bien mourir d’un accident de la route, donc on ne va pas les compter (ce qui est assès lamentable). Coût de cette catastrophe. 18 milliards de $ pour l’URSS et 9 milliards de $ pour l’Europe et les états solidaires soit 27 milliards de $ au total et il manque encore 1.5 milliards de $ pour finir le nouveau sarcophage. Deux des 4 zones contaminées ne sont toujours pas habitables. Le corium est à l’air « libre » dans le sarcophage, et aucun projet de nettoyage du site n’existe.

      Fukushima en 2011.Accident classé niveau 4 par Tepco et reclassé niveau 7 par le gouvernement japonais). À mars 2013, 7 décès sur le site et aucun attribuable à une exposition à des rayons ionisants. Nombre de morts du fait de l’évacuation des territoires contaminés : entre 40 et 50. Estimation optimiste du démantèlement de la centrale 40 ans. Coût de ce démantèlement non encore estimé. Coût du nettoyage à aujourd’hui 12.6 milliards d’euro. A aujourd’hui 1 milliards d’euro d’indemnité a été versé, mais les procès continuent. Les assurances estiment le préjudice à 86 milliards d’euro. A titre de comparaison, le bilan du séisme et du tsunami est de 14 981 morts et environ 9 850 disparus pour un préjudice estimé à 210 milliards d’euro et un nettoyage de la zone qui va durer 5 ans.

      Une catastrophe nucléaires est économiquement dramatique pour un pays. Tchernobyl a ruiné l’URSS

       


    • Layly Victor Layly Victor 25 janvier 2015 21:16

      a Dahan

      C’est parce que vous êtes un éclésiastique, un religieux anti nucléaire. Donc n’importe quelle élucubration fumeuse et mensongère vous paraîtra claire, et n’importe quelle démonstration argumentée vous paraîtra obscure. J’ai essayé autrefois de présenter des argumentations chiffrées et respectueuses du lecteur. La réponse fut :« salopard de lobbyiste ».
      Sur l’article, je suis d’accord avec vous, c’est très clair : il est totalement orienté, partisan, mensonger et de mauvaise foi.
      Je vous donne un seul exemple. Il parle des difficultés et des retards de l’EPR, et du coût que ça implique. Il oublie de dire que ce retard est en grande partie du à l’acharnement de l’ASN, un nid d’énarques politico-politiciens, à freiner à tous prix ce chantier, justement pour couler l’EPR. Il oublie soigneusement de dire que les deux EPR construits en Chine par AREVA ont été construits en pratiquement deux ans, et que le premier va être couplé au réseau au mois de Mai prochain.
      (la France est le seul pays au monde où la politique-politicienne s’exerce au détriment des intérêts du pays )
      Et tout l’article est comme ça.


    • Layly Victor Layly Victor 25 janvier 2015 21:45

      tiens tiens tiens
      vous avez dit bizarre, comme c’est bizarre
      D’abord, vous ne parlez jamais, au grand jamais des morts liés à la pollution de l’air, à la pollution chimique, aux produits toxiques, vous ne parlez jamais de Bohpal et d’AZF. Et, je vous le confirme, le nombre de morts directement liés à l’accident nucléaire de Fukushima est pour l’instant égal à zéro.
      Mais là, comme dirait Montebourg, les bras m’en tombent. Vous estimez le coût de l’accident nucléaire à une fourchette entre 12.6 et 86 milliards d’Euros (et 28.5 milliards d’Euros pour Tchernobyl)
      Or, le politico-politicien Repussard, directeur de l’IRSN (et mis en place pour ce job), avait publié, « suite à une enquête de l’IRSN », un chiffre de 5800 milliards d’Euros comme coût d’un accident grave en France. Chiffre immédiatement repris à l’assemblée nationale par le gros malin Denis Baupin, exigeant « qu’EDF fasse immédiatement une provision de 5800 milliards d’Euros » pour couvrir ce futur accident. Les traîtres ont toujours été les pires des idéologues et les plus acharnés, prêts à faire couler les entreprises nationales pour leur idéologie.
      C’était tellement gros que ses potes de l’ASN, ceux qui surveillent attentivement et en toute « impartialité » l’avancée des travaux de l’EPR, avaient prudemment ramené la somme à 1000 milliards d’Euros, ce qui n’est quand même pas rien.
      Je vais vous dire, toute catastrophe coûte cher, et si elle est nucléaire encore plus, mais ceux qui ruinent l’économie d’un pays, ce sont tous ces salopards arrivistes et sans morale.


    • Trelawney 26 janvier 2015 12:04

      un chiffre de 5800 milliards d’Euros comme coût d’un accident grave en France

      Question à Layly Victor,

      Si un accident niveau 7 arrive sur :

      Un réacteur de la centrale du Blayaie, qu’elle seront les répercutions économique sur l’exportation des vins de Bordeaux ?

      Un réacteurs de la centrale du Bugey, qu’elle seront les répercutions économiques sur l’agglomération lyonnaise ?

      Un réacteur de la centrale de Golfech, qu’elle seront les répercutions économiques sur la non vente d’Airbus ?

      Un réacteur de la centrale de Fessenheim, Chooz, Cattenom qu’elle sera le montant des indemnités demandées par des pays comme l’Allemagne, le Luxembourg ou la Belgique ?

      Un réacteurs de la centrale de Gravelines, qu’elle sera le montant des indemnité demandé par le RU pour la non utilisation du tunnel sous la manche ?

      Je suis très cynique et je vous fait grâce des morts car en économie, comme dans le nucléaire, la vie n’a que peu de valeur


    • Layly Victor Layly Victor 26 janvier 2015 12:47

      a Trelawney

      Le chiffre de 5800 milliards d’Euros avancé par l’inénarrable idéologue Repussard était tellement grotesque qu’il a été retoqué par l’ASN à 1000 milliards. Mais quand même, si on compare aux 28 milliards d’Euros pour Tchernobyl et aux 28 à 86 milliards pour Fukushima, ça veut dire que les Russes et les Japonais sont des pauvres types par rapport à nous, et que nous sommes un pays incroyablement riche. C’est certain que si vous avez un niveau 7 à Monaco, vous ruinez toute la planète !
      Je suis d’accord avec vos interrogations, et je ne suis pas expert en assurances. Qui peut répondre à ce genre de question sérieusement ? Ce que je voulais souligner, c’est que le chiffre fantaisiste de Repussard, sorti uniquement pour permettre à Denis Baupin de mettre EDF en difficulté, était sans commune mesure avec les chiffres pour la Russie et le Japon.
      Si nous étions aussi riches, il faudrait interdire toute industrie sur le territoire national et réserver celui ci au tourisme de luxe.


    • sto sto 12 avril 2015 22:43

      >>Chaque décès de travailleur sur le site de Fukushima daiichi est passé au crible.
      Aha.
      Ben il y en a eu des milliers imputables a Fuku.
      573 en 2012 : http://enenews.com/yomiuri-headline-573-deaths-related-to-nuclear-crisis

      >> (le dépouillement des dosimètres est assuré par une autre entreprise) et expliquer tous les décès.
      Le depouillement des dosimetres que l’on a porte dans un etui de plomb est assure par une entreprise independante. Cool. Une mesure faussee mais independante.


  • Murphy 24 janvier 2015 12:33

    « la diminution de la part du nucléaire vers des énergies renouvelables est une nécessité économique que tous les pays sauf la France ont compris »

    Tous les pays, sauf le France ... et la Grande Bretagne, la Finlande, les Etats Unis, le Chine, l’Inde, le Vietnam, le Bangladesh, la Slovaquie, la Tchéquie, la Turquie, la Jordanie, le Mexique, le Maroc, l’Ethiopie, l’Egypte, la Hongrie, la Bulgarie, l’Irlande, la Corée du sud, la Thaïlande, l’Ukraine, la Pologne, l’Afrique du sud, le Brésil, l’Argentine, la Bolivie, le Venezuela, et j’en passe.

    Tous ces pays construisent ou étudient la possibilité de construire de nouvelles centrales nucléaire.


    • Trelawney 24 janvier 2015 13:41

      Tous ces pays construisent ou étudient la possibilité de construire de nouvelles centrales nucléaire.

      Alors comment expliquez vous que la part du nucléaire dans la production d’électricité dans le monde va en diminuant (de 16 à 11% sur 10 ans). Entre construire et étudier la possibilité de construire, il y a un pas que beaucoup de pays vont s’abstenir de construire.

      Mr Murphy je ne vous poserez qu’une question : Est-ce que les Anglais vont construire leurs 2 réacteurs EPR ? Parce que pour l’instant un premier accord a été signé pour un budget e 18.9 milliards d’euro (soit 9.5 milliard par réacteur on est loin de 3.4 du départ) et un prix fixé à 89.5 livres soit 120 euro le MWh sachant que s’il est inférieur EDF versera la différence et qui s’il est supérieur ce sera pour la pomme d’EDF. Mais on reste dans l’hypothétique, car la décision de construire n’est toujours pas prise.

      Areva n’a pas vendu un seul réacteur depuis 2007.


    • Murphy 24 janvier 2015 14:03

      « Alors comment expliquez vous que la part du nucléaire dans la production d’électricité dans le monde va en diminuant »

      1. Ne confondez pas notion absolue et notion relative. On peut très bien produire de plus en plus d’électricité d’origine nucléaire, tout en voyant la part relative mondiale diminuer. Tout dépend de l’évolution de la production totale.

      2. Soyez patient. De nombreux contrats ont été signés les deux-trois dernières années, et la construction ne se fait pas du jour au lendemain.

      « Entre construire et étudier la possibilité de construire, il y a un pas que beaucoup de pays vont s’abstenir de construire. »

      Affirmation péremptoire de votre part. Je suis assez bien placé pour savoir que l’Europe aide de nombreux pays à développer une autorité de sûreté nucléaire compétente, premier pas nécessaire dans l’élaboration d’un programme de construction de centrales nucléaires. Cela ne se ferait pas s’il n’y avait pas une réelle volonté de passer à l’étape suivante. Cela s’est d’ailleurs confirmé a plusieurs reprises, voir par exemple la Jordanie ou le Vietnam, pour ne citer qu’eux.

      « Areva n’a pas vendu un seul réacteur depuis 2007. »

      Cessez de ne regarder que votre nombril. Il n’y a pas que la société française AREVA qui construit des centrales nucléaires. Il y a des sociétés russes, sud-coréennes, japonaises, américaines et chinoises, et leurs carnets de commandes sont bien remplis.

      « Est-ce que les Anglais vont construire leurs 2 réacteurs EPR ? »

      Qu’il s’agisse d’EPR ou d’AP1000, peu importe. La volonté des britanniques de construire des centrales nucléaire est bien réelle, et je fais le pari qu’ils en construirons plusieurs.


    • Layly Victor Layly Victor 25 janvier 2015 21:55

      quand les deux EPR chinois vont diverger, dont l’un au mois de Mai prochain, AREVA va remonter en flèche, et le monde entier va comprendre que si l’EPR de Flamanville a ce retard, c’est à cause des « bons offices » des politiciens de l’ASN.
      J’aurai une pensée pour vous et vos potes, car vous serez très déçus de voir une entreprise française réussir. Les gens n’achetaient pas des réacteurs français car ils ne comprenaient pas pourquoi vos potes de l’ASN les brident ainsi.
      Je vous le dis, vous serez déçu, et il n’est pas impossible que l’industrie française reparte.
      Et les traîtres ne seront pas sanctionnés, comme d’habitude.


    • Trelawney 26 janvier 2015 08:47

      quand les deux EPR chinois vont diverger, dont l’un au mois de Mai prochain, AREVA va remonter en flèche,

      Les chinois ont décidé d’abandonné la construction d’EPR au profit de classique AP1000 Westinghouse (PER). Dans le monde, les seuls EPR qui pourrait éventuellement être construit, car rien n’est encore signé sont les 2 anglais. Dans le monde il y aura probablement 4 EPR et si on se veut optimiste 6 EPR.

      l’EPR est un échec industriel et c’est ce que je dis dans mon article. Les chiffres que j’indique (coût à 100 €/MWh) sont tirés d’un rapport du ministère de l’énergie « Synthèse publique de l’étude des coûts de référence de la production électrique ». Dans ce rapport il est indiqué que pour un taux d’actualisation à 8% on a pour une durée d’appel de : 5000 h 157 €/MWh, 6000 h 135 €/MWh, 7000 h 119 €/MWh, 8000 h 107 €/Mwh et 8760 h (le maxi en durée d’appel) 100 €/MWh.

      Ces coût ne tenant pas encore compte des dépassements de budget et du retard dans la construction

      Quant aux anglais qui impose un coût de production et non pas un prix de vente comme le disent certains pro nucléaires mal informés, ce coût est de 120 €/MWh.pour un budget travaux de 19 milliards d’euro pour les 2 réacteurs.

      Il faut aussi se poser la question de savoir si les exigences sécuritaires chinois sont les même qu’en Europe. Car il existe un écart de budget de 4 milliards d’euro par réacteur (Chine vs Europe)

      PS : Pour un AP1000, le coût de production est de 55$/ MWh soit 49 euro. Quand on connait les accords Australo-chinois pour l’uranium, on comprend mieux le choix de l’AP1000.


    • JMBerniolles 26 janvier 2015 14:37

      Et si vous arrêtiez vos informations bidons tout azimut [Par exemple : le taux officiel actuel retenu par la cour des comptes est de 5% ce qui est déjà énorme dans un contexte de récession et d’inflation faible, et non 8% ce qui serait démentiel] pour donner de vraies explications :


      _ En dehors de retards de chantiers qui ne sont pas fatals puisque les EPR chinoisd n’ont pas ces problèmes, pourquoi un EPR serait-il 2 à 3 fois plus cher, au niveau du MWh, qu’un REP ?

      Il y a clairement la sûreté améliorée, valable pour les EPR chinois. Mais cela ne justifie pas ces surcoûts. Il y a plus d’acier mais la puissance est supérieure. La technologie fondamentale, nature de l’acier, combustible, composants, contrôle/commande..  n’est pas différente.

      En fait cela est du essentiellement aux retards de chantiers.

      Donc, si ce problème est résolu, le coût de l’EPR va redevenir homogène avec les REP [c’est à dire bien moins d’un facteur 2] 




    • JMBerniolles 26 janvier 2015 15:49

      Le 24 novembre 2014, le simulateur pleine échelle de la centrale de Taishan en Chine où deux EPR sont en fin de contruction a été mis en service.


      C’est un instrument fondamental pour la formation des opérateurs chinois. Et c’est tout à fait cohérent avec un chargement du combustible en 2015.

      Compte tenu du fait que l’on a coulé le premier béton en 2009, c’est un véritable succès industriel et commercial. Dont la France devrait être fière.

      Par ailleurs : _ Un taux d’actualisation de 8% alors que nous sommes en pleine récession et que l’inflation est faible est proprement aberrant. Le taux retenu par la cour des comptes est de 5% ce qui est déjà énorme et montre à quel point le nucléaire est grévé par le système financier parasitaire. 

      _ La seule chose que l’on puisse imposer dans un contrat est un prix de vente.

      Le coût de construction est soumis à tellement d’aléas et se prête à tellement de calculs variables [pour information, il n’existe pas un coût unique du MWh pour les REP mais plusieurs ce qui a donné lieu à un débat sérieux au moment de la loi NOME] que le coût de revient du MWh ne peut qu’être exprimé en termes de fourchette : 70-90 euros/MWh en l’occurrence pour Flamanville.





  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 24 janvier 2015 13:10

    Bonjour T,
    belle démonstration comme quoi la France est bien la championne du monde des mauvais choix. En effet, jeter l’eau chaude vaporisée à 38O° d’une chaudière centrale pour la refroidir dans des tours de soixante mètres et produire du courant pour l’envoyer dans un réseau de lignes hautes tension jusqu’à nos ballons d’eau chaude...ce n’est effectivement pas le plus court chemin. ( Sauf pour le belge Joletaxi puisque c’est toi qui lui paye sa monture...) Et pendant ce temps on apprend que l’Arabie Saoudite tire aujourd’hui plus de pib du solaire que du pétrole... !


    • sto sto 12 avril 2015 22:49

      Et il y a des alternatives au chauffage electrique, qui est d’ailleurs la honte de la France.


  • Laulau Laulau 24 janvier 2015 13:36

    Ce qui est vraiment dangereux, c’est le nucléaire militaire et au train où les va-t-en guerre US enflamment la planète, on devrait s’en apercevoir bientôt.
    C’est d’ailleurs le principal reproche à faire à nos centrales, la filière Uranium a été choisie à cause de ses sous produits qui permettent de construire des bombes. La filière Thorium qui produit beaucoup moins de déchets a été abandonnée : elle ne donne pas de sous produits permettant de faire des armes.


  • christophe nicolas christophe nicolas 24 janvier 2015 14:40

    Pour une filière vraiment sans déchet, mieux vaut la fusion froide estimé à 0,003 euro le kWh thermique par l’inventeur. A mon avis, il surestime le coût...


    Ceci dit, il n’y a pas de déchet, il récupère même le nickel à la fin qui a subit une transformation isotopique sans danger.

    Vous croyez que ça va marcher contre l’EPR ? Ca fait David contre Goliath...

    • Laulau Laulau 24 janvier 2015 14:46

      La fusion, chaude, n’a été réalisée que dans les bombes thermonucléaires et dans les étoiles. La fusion froide n’est, pour le moment, qu’une théorie. La fission du thorium, par contre, fonctionne très bien, elle n’a été abandonné que pour des raisons de stratégie militaire.


  • Onecinikiou 24 janvier 2015 17:53

    « La transition énergétique et la diminution de la part du nucléaire vers des énergies renouvelables est une nécessité économique que tous les pays sauf la France ont compris »


    Exemple typique de syllogisme trompeur : 

    1/ Il n’est pas défini les termes ni ce qu’ils recouvrent : « transition énergétique » par exemple. 

    Dans cette perspective, si cette transition consiste à moins émettre de CO2, comme le recommande le Giec et nombre d’organisations réellement écologistes, alors la France a d’ores et déjà achevé sa transition, a contrario de l’Allemagne. 

    2/ Il n’est jamais démontré en quoi ce qui est présenté comme une « nécessité économique » le serait réellement, et qui est pourtant au fondement de l’argumentation. 

    3/ La mention « tous les pays sauf la france » est évidemment fantaisiste et discrédite durablement l’auteur de cet article à charge, lorsque l’on connait l’ampleur des projets de construction de centrales nucléaires : en Chine (28 en construction), en Inde (6), au Moyen-orient (4), en Russie (10), en Corée du sud (5), en Turquie (4), Canada (2), Taïwan (2), Slovaquie (2), Argentine (1), Brésil (1), Iran (1), soit parmi les pays les plus dynamiques au monde. 

    • Trelawney 24 janvier 2015 19:55

      lorsque l’on connait l’ampleur des projets de construction de centrales nucléaires : en Chine (28 en construction), en Inde (6), au Moyen-orient (4), en Russie (10), en Corée du sud (5), en Turquie (4), Canada (2), Taïwan (2), Slovaquie (2), Argentine (1), Brésil (1), Iran (1), soit parmi les pays les plus dynamiques au monde. 

      Entre 2011 et 2018, il y aura 81 réacteurs nucléaires mis en service. Dans c’est 81 réacteurs, 8 sont en construction depuis plus de 20 ans et 2 depuis 17 ans et 5 réacteurs ont une puissance entre 200 et 400 MW (militaire)

      Pour être plus précis : entre 2011 et 2015 38 réacteurs seront mis en service et 26 seront retiré du service. ce qui fera une production supplémentaire de 100 TWh. Par rapport à l’augmentation de production de 450 TWh pour l’éolien et 205TWh pour le photovoltaïque c’est peu. Entre 2016 et 2018 il y aura 43 réacteurs mis en service (17 + 12 + 14) En 2019 il y en aura 9. Et ensuite c’est à dire au delà de 5 ans plus rien. On ne sait combien de réacteur seront retirés du réseau mais on pense que ce sera dans les même proportions surtout aux USA qui actuellement en possède 104 et ne mettront en services que Watts Bar 2 démarré en 1972. On peut donc estimé une augmentation de la production d’électricité aux alentours de 100TWh jusqu’à 2018 et 10 fois plus pour l’éolien

      Cela fera l’objet d’un prochain article, qui tiendra compte du combustible, En 2010 on a consommé 67000 tonnes de combustible et on en a produit des mines 53600 tonnes. la différence provient de stock et d’uranium militaire reconverti. Actuellement le Kg d’uranium est à 32$ en raison des centrales japonaises qui ne redémarreront au plus tôt cette année. C’est très bas et ça n’incite pas les producteurs à rouvrir d’autre mines. On peut penser qu’il atteindra 50$ cette année et sera à 60$ en 2018. Sous ces conditions économiques des mines en Chine, Brésil Afrique du sud ouvriront. Mais les plus grosses réserves sont en Australie, Kazakhstan, Russie et Canada. 60% des réserves concentrés sur 4 pays, c’est aussi pour cela que les pays sont frileux pour ce mode d’énergie


    • Onecinikiou 25 janvier 2015 02:35

      « On peut donc estimé une augmentation de la production d’électricité aux alentours de 100TWh jusqu’à 2018 et 10 fois plus pour l’éolien »


      Quelques chiffres.


      Facteur de charge mondial de l’éolien en 2012 : 21,6%.


      C’est à dire que pour 282GW de puissance installée dans le monde, l’éolien à produit cette année là 534TWh.


      Ce facteur de charge a très peu de probabilité de varier sensiblement dans les années qui viennent car le problème n’est pas conjoncturel ni même technologique, mais lié à l’intermittence de la production : pas de vent, pas d’énergie. 


      Comparons à présent avec le nucléaire.


      Facteur de charge mondial du nucléaire en 2011 : 77,9%.


      C’est à dire que pour 369GW de puissance installée dans le monde, le nucléaire à produit cette année là 2518TWh.


      On peut facilement mesurer la différence de performance - et de rentabilité - qui saute aux yeux. 


      Pour espérer que l’éolien rattrape le nucléaire en terme de production - car c’est bien la production qui compte pour le consommateur final - il faudrait, en conservant le même facteur de charge propre à l’éolien, envisager l’installation de 1048GW supplémentaires. 


      En prenant pour référence le coût moyen en France de 1,5 milliards d’€ le GW de puissance installée pour l’éolien terrestre (le double en offshore), et en divisant pour moitié en terrestre et en offshore la capacité future à installer, on arrive à la somme mirobolante de 2358 milliards d’€ de coût d’investissement


      Cela juste pour rattraper le nucléaire. 


      TOUS ces chiffres sont calculables et vérifiables. J’invite chacun à le faire. 


    • FritzTheCat FritzTheCat 25 janvier 2015 09:14

      Merci pour cet excellent rappel mais je doute qu’il atteigne le cerveau des missionnaires de l’escrologie politique.


  • JMBerniolles 24 janvier 2015 18:14

    On sort d’un article où la mouvance anti nucléaire qui s’active sur ce site, qui n’est est pas moins intéressant malgré tout, hurlait contre Ségolène Royal parce qu’elle ne peut que reconnaitre qu’il n’est pas possible de sortir du nucléaire et que l’on peut prolonger la vie des REP sans doute jusqu’à 60 ans, pour tomber sur un article particulièrement mièvre fait d’affirmations du style tous les pays rejettent le nucléaire, et d’un soi-disant calcul du prix du MWh de l’EPR de Flamanville [qui est évidemment un cas particulier, comme l’est celui de Olkiluoto en Finlande]


    La structure du coût du MWh d’un réacteur nucléaire est la suivante :

    * coût du combustible acheté aux pays suivants : Australie, Kazakhstan, Niger , Canada, soit le yelow cake l’ordre de grandeur est de 50 $ la livre. Cela a pu atteindre 180 $ avant la crise.
    EDF utilise environ 1.200 tonnes d’uranium pour produire  410 millions de Mégawatts.heure

    * l’enrichissement constituait le poids le plus lourd dans le combustible nucléaire avec la diffusion gazeuse qui multipliait le coût par 4 environ. Mais avec l’ultracentrifigation qui utilise beaucoup moins d’électricité ce coût va baisser. On peut chiffrer à environ 5 € par MWh le coût du combustible.

    * coût de l’investissement 9 milliards d’euros [c’est évidemment au moins de 50 à 70% au-dessus de ce que l’on pourra faire à l’avenir avec une construction en 5 ans] pour 1600 MWe.
    Il est à noter que ce genre d’investissement lourd souffre de la nécessité de recourir aux prêts privés, ce qui place le taux d’actualisation du capital à 5%, quand nos Banques empruntent à 0.5% à la BCE. Si l’on considère un amortissement en 40 ans (en fait on sait que l’on pourra aller jusqu’à 60 ans), Il faut en plus prendre en compte le temps de fonctionnement annuel à pleine puissance. On prend 7.000 heures en sachant que l’on peut faire mieux, on arrive à de l’ordre de 45 €/MWh

    * Il faut ajouter le coût du retraitement et du stockage. 

    * Il faut également constituer un capital pour le démantèlement [ce que l’on ne demande pas pour un parc éolien où cette question n’est pourtant pas négligeable ] ; Là le taux d’actualisation joue en faveur du capital réservé. Il faudra arriver à un peu moins de 3 milliards d’euros d’aujourd"hui dans 60 ans. Pour compter large on va dire un impact de l’ordre de 20 €/MWh

    Avec ces données on aboutit à un coût du MWh pour l’EPR de Flamanville compris entre 70 et 90 €/MWh.

    Que l’on descendra avec le temps de construction de 5 ans et avec l’ultracentrifugation sans doute à moins de 60 €/MWh. Ceci pour une durée de vie de 40 ans.

    On sera ainsi un peu au-dessus d’un REP qui est à 45 €/MWh au maximum. Et l’on pourra dire que ce surcoût représente la sûreté très améliorée.

    Rappelons que la prolongation de 10 ans est déjà reconnue par l’ASN pour certains réacteurs dont pratiquement ceux de Fessenheim.

    Le soi-disant rejet du nucléaire

    Les Allemands ont une drôle de façon de rejeter le nucléaire puisquils continuent à l’utiliser en base et pour la stabilité du réseau, et tous les pays émergeants dont la puissance industrielle est en progression : Chine, Inde, Iran,... ont une option électronucléaire claire.

    Les chinois construisent des REP, deux EPR dont il faut souligner que les chantiers se déroulent sans problèmes majeurs, l’autorisation de chargement du combustible est visé en 2015, ainsi que des AP1000 de Westinghouse/Toshiba.

    Il n’est pas sérieux de faire ce type d’article, à charge, sans donner également les raisons des retards sur Flamanville.

    * il y a une part du au divorce Areva/Siemens
    * Il y a une grande part due aux questions posées par l’Autorité de sûreté
    * Il y a une part de retard de chantier, dans laquelle on peut dire que les coups qui ont été portés au nucléaire en France (l’EPR a d’abord été bloqué par D Voynet dont le mandat a été totalement nul et négatif par ailleurs) portent une lourde responsabilité.







    • Trelawney 24 janvier 2015 20:04

      Avec ces données on aboutit à un coût du MWh pour l’EPR de Flamanville compris entre 70 et 90 €/MWh.

      Le cout estimé à 100€/MWh provient du rapport 2004 du ministère de l’écologie (Le pelletier - Raffarin). Il est estimé sur une durée de travaux de 54 mois et sur un budget de 3.4 milliards d’euro. Et l’augmentation de 6% par tranche de 10% de dépassement de budget figure dans ce rapport. Là on en est à 150% de dépassement de budget. Et 9 milliards est devenu le prix de référence pour un réacteur EPR. Le prix planché de 120 €/MWh pour les 2 réacteurs anglais provient de projet de contrat entre le gouvernement anglais et EDFet ses associés, à savoir : « Budget 9 milliards par réacteur et cout de production à 120 euro maxi. Au dela c’est EDF qui paie le supplément » Pour l’instant ce n’est qu’un précontrat, car la décision de construire ces 2 EPR n’est pas encore prise


    • JMBerniolles 24 janvier 2015 20:51

      Ce n’est en aucun cas le Ministère de l’écologie qui calcule ce coût !


      En général c’est la cour des Comptes et l’EDF qui calculent cela. L’EDF pour ses bilans.

      Il y a eu des estimations pour les REP au moment de la cession des 25% de la production nucléaire EDF au privé. La fourchette était autour de 40 euros par MWh. Je crois que le rachat est à 45 euros par MWh

      Et à cette époque là, en 2004, le taux d’amortissement considéré était de 3%

      Cette estimation ne tient pas debout.
      A 3 milliards d’euros [investissement hors combustible], compte tenu de la puissance presque double de l’EPR par rapport à un REP, il n’y a pas une grande différence de prix entre l’EPR et le REP.

      Pour l’investissement de 3 milliards d’euros [hors combustible], il faut calculer l’échéance annuelle pour 40 ans à 5%
      et rapporter cela à 1600 MWe x 7.000 heures soit environ en MWh   10

      Le résultat est inférieur à 20 € par MWh Auquel il faudrait ajouter le coût du combustible jusqu’au stockage et la réserve de capital pour le démantèlement.

























  • JMBerniolles 24 janvier 2015 23:17

    Voilà ce que dit Le point du 24 janvier 2013 sur ces EPR anglais :


    Les discussions entre EDF et le gouvernement britannique duraient depuis de longs mois et achoppaient jusqu’à présent sur la question du prix garanti de vente de l’électricité nucléaire que produiront les EPR. De source proche du dossier, les deux parties se sont finalement accordées sur un prix de 92,5 livres (109 euros) par mégawattheure et l’accord devrait être officialisé ce lundi. Londres s’était déjà dit dimanche « extrêmement proche » d’un accord. Celui-ci doit être encore approuvé lors d’un conseil d’EDF.

    En fait il semble que ce prix de vente soit maintenant de 117 euros/MWh.

    Il s’agit donc d’un prix de vente de l’électricité à 109 €/MWh 
    et non pas d’un prix de revient qui est nettement inférieur évidemment.

    L’EDF garantit le prix de vente, c’est à dire que l’entreprise a déterminé un prix de revient autour de 70 €/MWh et moins si possible. Ce qui est cohérent avec ce que je disais plus haut.

    Il me semble qu’un article mis en avant sur AGX doit être clair et honnête. et en parlant de chiffres :

    Par ailleurs le débat sur la soi-disant transition énergétique [en fait bulle financière liée à l’éolien et au PV et privatisation de l’hydraulique] a montré qu’il y a déjà une ardoise due au sucoût de ces EnR qui ne produisent quasiment rien et jamais au bon moment pour être clair, qui est 5 milliards d’euros... presque un EPR. Et ce n’est qu’un début la CSPE et autre pour financer ce gouffre va atteindre des millards d’euros par an.

    En fait c’est insoutenable pour notre pays. 








  • clodius clodius 24 janvier 2015 23:34

    Il n’y aura plus de nucléaire dans le futur // c’est évident...


  • FritzTheCat FritzTheCat 25 janvier 2015 09:10

    J’adore ce genre d’article qui tient à nous faire croire que les énergies renouvelables pourront remplacer définitivement les énergies classiques.
     
    Il suffit par exemple de s’intéresser aux éoliennes pour comprendre que l’on est en pleine imposture. Finalement, les escrolos ont raison de surfer sur la vague de l’ignorance crasse de la populace.


  • JMBerniolles 25 janvier 2015 10:37

    Excusez moi mais vous ne faites pas vraiment preuve, sur le nucléaire, de connaissances supérieures à celles de Ségolène Royal et vous rivalisez au niveau de la prétention... 


    La construction d’Astrid, loin d’être acquise aujourd’hui, ne va pas commencer demain. A l’extrême minimum on peut penser à 2025. Si les gens s’activent et si on reprend un maximum de Super Phénix ;

    Ségolène Royal pensait pouvoir arrêter une centrale REP cette année, ce qui laissait le temps pour le demantèlement.
    Un nouveau responsable de l’EDF, plus docile que Proglio, a été nommé par le gouvernement.
    D’après la future nouvelle Loi sur l’énergie dite transition énergétique, c’est précisément à l’EDF qu’il revient de fermer une centrale nucléaire.

    Après avoir pris connaissance des réalités le nouveau responsable d’EDF a compris que :
    * Il est difficile de fermer Fessenheim pour des questions de stabilité de réseau électrique
    * On ne peut fermer une centrale nucléaire sans la remplacer par des réacteurs nucléaires ! [l’alternative est constituée de chaudières à gaz, mais celles-ci ne sont pas faites pour fonctionner en base et notre balance commerciale ne permet pas d’acheter du gaz qui serait cher étant donné le contexte géopolitique]

    Donc Ségolène Royal a modifié son discours. Il faut maintenant prolonger la vie des réacteurs nucléaires, ce qui est posible jusqu’à 60 ans au cas par cas. Et préserver l’option électronucléaire 
    pour l’avenir, c’est à dire réprendre la filière rapide au sodium.

    On peut être un anti nucléaire viscéral et regarder les réalités en face. C’était un crime de saboter Super Phénix.

    Les réalités finissent toujours par s’imposer aux idéologies rétrogrades.




  • zygzornifle zygzornifle 25 janvier 2015 17:02

    EPR = Electricité Prend du Retard .......


  • JMBerniolles 26 janvier 2015 10:26

    Il est assez typique ici qu’un article, sur le nucléaire, aussi approximatif où l’on confond prix de revient et prix de vente [garanti dans un contrat qui plus est], soit apprécié par une majorité de lecteurs.


    Faire une comparaison de prix sérieuse entre l’Eolien et le Nucléaire implique la prise en compte d’autres facteurs totalement ignorés dans l’article :
    * Dans le prix de l’éolien, il n’y a pas de réserve pour le démantèlement qui n’est pas sans coûts évidemment. Ce qui n’est pas le cas pour le nucléaire
    * les kms de câbles que nécessite l’éolien et particulièrement l’Eolien Offshore ne sont pas pris en compte dans le prix du courant éolien. Ces coût sont liés au réseau et sont répercutés ailleurs
    * Si on réfléchit il y a une chose évidente. Quand on achète une machine à laver, une voiture, une télevision.... on évite d’acheter quelque chose qui fonctionne par intermittence. 
    * L’intermittence a de gros inconvénient. L’impact sur le réseau électrique du courant éolien à un impact technique et financier sur le réseau électrique. L’impact financier est énorme à tel point que l’Allemagne elle-même n’arrive pas à mettre son réseau électrique au niveau
    * Si on parle de l’éolien, il faut mentionner l’éolien offshore, ses problèmes et ses coût pharaoniques
    *... 

    Une partie du déclin de la France s’explique aussi dans son endoctrinemnt idéologique sur la base d’idées dépassées, obscurantistes ou carrément fabriquées.

    C’est le cas du nucléaire où une mythologie complète est développée par les médias et reprise par des mouvances qui manipulent des personnes naïves et incompétentes.

    Il faut des exemples :

    On ne sait pas démanteler les réacteurs ? Au moins cet article reconnait que les américains ont sorti le corium de TMI qui est évidemment l’opération la plus délicate de ce démantèlement. Ils ont aussi avec le procédé Kurion aplliqué à Fukushima Daiichi décontaminé les eaux primaires en sodium radioactif

    _ Alors qu’en France des générations d’enfants ont grandi sans problèmes avec le nucléaire qui est important dès les années 60, ont met en avant une menace que le nucléaire ferait peser sur eux. Ce qui les guette avant tout c’est le non emploi, la précarité, un enseignement dégradé, ... 

    _ Il y a toujours en France la critique méprisante de l’étranger. Si un pays choisit le nucléaire, il se trompe. Il y a ici mille personnes pour lui faire la leçon ;

    Mais la réalité qui s’impose à tous ces politiciens incompétents, accrochés à leurs privilèges personnels,... de tous les horizons politiques, est que l’électronucléaire est incontournable en France



     

  • eresse eresse 26 janvier 2015 12:35

    Bonjour,
    Se focaliser sur le cout de l’electricité masque une grosse partie du problème.
    10000 tonnes d’uranium dans les piscines de la Haque.
    4000 tonnes de plutonium non irradié dans les containers de stockage.
    200 kg de plutonium qui transitent sur nos routes de France, 2 fois par semaine entre la Hague et le sud de la France.

    Le nucleaire, c’est un concept vieux du 20eme siècle. C’est lourd, cher, lent et dangereux. C’est une hérésie(avec l’expérience, on en est maintenant sur) qu’une caste incapable de se remettre en question veut a tout prix faire survivre. Retour sur investissement 40 ans + quelques centaines de millions d’années (pour la gestion des dechets ultimes).

    Les groses banques sortent des etudes et commencent a fnancer des produtions d’energies renouvelables avec retour sur investissement de 6 a 10 ans couplées a des sytèmes de stockage pour fourniture durant la nuit.
    Des systèmes distribués pouvant articiper a un réseau accessible au particulier.

    Des systèmes se mettent en oeuvre de stockage journalier copuplé a un system de production eolien ou photovoltaique. Retour sur investissement, moins de 10 ans et surtout pas de dechets ultimes à gerer.

    Le nucléaire, c’est comme toutes ces vieilles constructions issue d’idées du 20eme siecle (europe, otan, nucleaire, tous les systèmes centralisés, etc..).
    C’est voué à disparaitre meme si pour chaque cas, une caste incapable de se remettre en question si attache désespérement.
    L’avenir est au distribué, au décentralisé et dans tous les domaines.

    Bon courage aux dinosaurses


    • JMBerniolles 26 janvier 2015 14:21

      Le blablabla conventionnel habituel et formaté sur la question...


      qui ignore tout des réalités industrielles et des délais de mise en opération de procédés y compris connu, comme la pile à combustible par exemple.... soient des dizaines d’années ;

      La seule chose qui soit juste mais pas comprise, c’est que pour le système financier, l’éolien et le Photovoltaîque ne constituent qu’une bulle financière financée sur le dos des consommateurs et des contribuables.

      il faut vraiment être ignorant pour qualifier l’électronucléaire d’énergie vielle et le nucléaire de technique dépassée... est que l’on ne guérit pas encore des cancers par irradiations ?

      Au contraire le nucléaire n’est qu’au début de son développement.
      *Il y a l’exploitation du thorium
      * la surégénération 
      * le suivi du réseau [le nucléaire en assure déjà une partie de sauvegarde avec le cosinus Phi] parce que justement un coeur rapide par exemple peut réagir vite [à cause de la vitesse des neutrons dans un coeur de réacteur nucléaire : 2.200 m/s pour un coeur thermique pour donner une idée]

  • Layly Victor Layly Victor 26 janvier 2015 20:10

    Votre aversion envers AREVA, dont j’ignore l’origine, vous conduit à vous aveugler vous même, et à sortir, bien involontairement je suppose, des gros mensonges. Par exemple, vous dites que la Chine a arrêté la construction des EPR « et qu’il n’y en aura pas en Chine ». Grosse bourde. Pour les deux EPR en construction, le rapport final de sûreté a été déposé fin 2012 et l’autorisation de chargement est prévue pour 2015, probablement au mois de Mai.
    En parallèle, vous faites l’apologie de l’AP1000 US, ce qui ne m’étonne pas (les gauchos français aiment bien casser tout ce qui est français et encenser tout ce qui est US). Vous n’êtes pas sans savoir que l’AP1000 a connu les mêmes difficultés récurrentes d’autorisation avec la NRC US que l’EPR avec l’ASN.
    Si l’EPR est plus cher que l’AP1000, c’est parce qu’il est plus puissant, et parce qu’il a, à mon avis, un niveau de sûreté supérieur (ce qui aurait du satisfaire les écolos), avec notamment le récupérateur de corium et les récupérateurs d’hydrogène.
    Les Chinois veulent se faire une place dans le marché international des réacteurs de 3ème génération. Donc, ils mettent des billes dans l’APRC1000 et l’APC1400 qui sont des dérivés de l’AP1000, et aussi dans la filière EPR, pour laquelle il y a une coordination étroite entre EDF et GNC. Le fait que les Américains disputent férocement les marchés et prennent des créneaux sur lesquels nous étions bien implantés, comme dans d’autres domaines, ne peut réjouir que vous et vos amis. La bataille pour le marché de la 3ème génération est sévère, mais AREVA n’est pas si mal placé que vous l’espérez. Et vous avez raison de dire que l’EPR est une vitrine d’AREVA dans cette compétition, ce qui explique l’acharnement de certains en France (contre la France, bien sûr).
    Pour ce qui concerne les réacteurs à neutrons rapides, les Chinois ont des accords de développement avec les Russes qui sont les champions avec leur BN800 qui a divergé au printemps dernier, et je crois qu’il y a des développements prévus avec ASTRID (notre réacteur Super-Phénix avait trente ans d’avance, avant qu’il ne soit cassé par la gauche plurielle Jospin-Voynet)

    Quand vous dites qu’ AREVA n’a pas vendu de réacteur depuis 2007, vous oubliez qu’il vend le combustible qui alimente une partie notable des réacteurs en fonctionnement dans le monde.

    Les trois questions que les dirigeants responsables se posent sont
    1) le réchauffement climatique est-il une réalité ?
    2)les GES sont-ils responsables de ce réchauffement climatique ?
    3)si oui, la seule transition capable de maintenir le niveau de production industrielle actuel, et donc le niveau de vie actuel, tout en réduisant l’émission de GES, est-il le nucléaire ?

    De la réponse à ces trois questions dépend le redémarrage du nucléaire dans le monde ou son déclin. Le reste, c’est de la politique politicienne.


    • Trelawney 26 janvier 2015 21:02

      Je n’ai personnellement rien contre Areva, mais je sais ce que c’est qu’un pari industriel et que des fois on se plante. C’est le cas d’Areva pour l’EPR. Comme je l’ai dit il y aura probablement 4 réacteurs EPR dans le monde en comptant les 2 chinois et le Finlandais et le Français si c’est 21 derniers marchent. Et peut être 6 si les 2 anglais sont commandés ce qui est loin d’être la cas à aujourd’hui.

      De plus Areva est très bien implanté sur le marché de l’éolien en mer, qui n’en est qu’à ses débuts. Il ne faudrait pas que l’état français sous prétexte de défendre un « fleuron de notre industrie » s’entête à développer le nucléaire et oublie de développer des technologies d’avenir en matière d’énergie. les propos de Ségolène Royal ne me rassure pas du tout.

      Pour moi le nucléaire n’est plus une technologie d’avenir. Elle a été crée suite aux recherches sur l’arme atomique. Elle a rendu pas mal de services à la France. Elle permet à des pays émergent d’acquérir très vite une quantité de MWh nécessaire à leur besoin immédiat. Mais si un pays veut se doter d’une politique énergétique basée sur l’indépendance et le réseau intelligent, le réacteur nucléaire (et encore moins l’EPR) ne fera plus parti de sa panoplie.


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