vendredi 14 mai 2010 - par eric

39-40 et Saint Cyr : Jugements, réponses ou questions ?

Demain, à Londres, une beurette Saint-Cyrienne ?

65 ans après la victoire, quels enseignements l’armée intègre-t-elle dans la formation de ses futurs cadres, d’une débâcle pratiquement sans précédents, et d’un exemple historique d’insubordination couronnée de succès ?

J’étais récemment à Paris au musée de l’armée. Salle 39-40. Cours d’éthique pour les étudiants (et étudiantes) de Saint-Cyr, promotion sortante. Jeunes gens souvent bien bâtis et jeunes filles souvent féminines dans leurs treillis, mais pas systématiquement…. Couleurs variées. Bref, échantillon de jeunesse française.

Aux commandes, le conservateur du Musée, ancien officier supérieur, accoudé à une tourelle de Char d’époque.

 Premier exercice : Vous êtes en 40, jeune officier. Le gouvernement légal, républicain, démocratiquement élu, décide de demander l’armistice. Un général provisoire, plus ou moins sous-secrétaire d’Etat lance un appel à continuer le combat à l’étranger, que faites vous ? Réfléchissez bien, et tachez d’oublier que nous savons, nous, comment cela s’est terminé.

Le lecteur peut lui-même se poser la question.

Hasard ou intention ? Une petite moitié des élèves se range à droite. C’est Londres. Une autre petite moitié à gauche. C’est Vichy, mais on ne le sait pas encore. Certains sont appelés à expliquer les raisons de leur choix. Respect de la démocratie, de l’autorité de commandement, refus de subir, respect de la parole aux alliés. Un ou deux élèves restent au milieux. Interrogés, ils expliquent réfléchir. On les presse de choisir plus vite…

L’exercice n’est pas noté, et on insiste sur le fait qu’il n’y a pas une bonne réponse.

Second exercice : Le conservateur, ancien colonel, rapporte des souvenirs de jeunesse. Son père était Colonel. Dîner de colonels à la maison. Chacun de se souvenir que, jeunes lieutenants, ils avaient expérimenté les nouveaux Chars juste avant guerre. La doctrine de leurs supérieurs, héritée de la première guerre est la suivante. Artillerie. Les chars avancent par bons de 1 ou 2 km. L’infanterie nettoie. Les canons se rapprochent et on recommence. Les lieutenants qui ont vu le matériel sur le terrain sont persuadés (disent ils rétrospectivement) qu’il faut faire des percées de plusieurs kilomètres et attaquer les centres de commandement et de ravitaillement sur les arrières ennemis. Tous De Gaulle avant l’heure ?

Question de l’enfant, « Mais l’avez-vous dit à vos chefs ? » réponse des copains de Papa, à l’époque, il était inconcevable qu’un jeune lieutenant donne son avis à ses supérieurs.

Questions : la discipline est la principale force des armées. Vous pensez que votre chef se trompe, le lui direz vous ? Oserez vous contester ses décisions ? C’est un peu la question précédente au niveau « microéconomique ». Plus réaliste aussi. Le jeune cyrard à plus de chances, au cours de sa carrière, d’être confronté à un supérieur obtus que de se retrouver à Londres pour sauver la France ! Réponses évidemment moins tranchées. Cela dépend du chef, de la question, des circonstances, etc…

 Je bouillonne intérieurement. A mon avis, la bonne question eut été, à votre tour Colonels, aurez vous l’intelligence de susciter les remarques et commentaires de vos subordonnés et le cas échéant de les écouter. J’étais pressé, j’étais là par hasard, avec les enfants, je n’ai rien dit.

A noter pour l’anecdote, la plus maline, la plus volontaire du groupe, celle qui motive le plus ses choix est une jeune beurette visiblement aussi versée en philosophie qu’en patriotisme. Elle a choisi Vichy ! Mais on devine à son discours qu’on la retrouverait sans doute à Londres !

 La leçon est claire, l’institution militaire ne se demande pas si c’est la faute du front popu, des vieilles badernes, du peuple ou des industriels. Elle conclut qu’en interne, elle s’est plantée à tous les niveaux. Des jeunes lieutenants aux vieux colonels et elle essaye d’en tirer les bonnes questions pour l’avenir.

Qu’en retenir ? Sur une promotion, y en a un ou deux qui réfléchissent ? Notre armée est intelligente ? Elle apprend à ses cadres que même ses principes les plus intangibles, peuvent avoir des limites ? Que ces limites sont liées à la liberté individuelle et donc ne peuvent être fixées de façon théorique ? Notre armée veut bien que ses officiers réfléchissent mais à condition que cela ne dure pas trop longtemps ? Dans notre pays les Colonels sont souvent des enfants de Colonels ? Les beurettes sont l’avenir de la France ?

 A chacun de décider.

 Ce que j’en pense ?

Il est positif que l’on apprenne à nos futurs officiers à se poser des questions. Ici en Russie, il est certain que l’on n’enseignera jamais à des soldats à se demander à quel moment ils peuvent ou doivent cesser d’obéir….

 J’ai été très impressionné que l’on mette ces jeunes en situation de découvrir que dans certaines circonstances, il n’y a pas une bonne réponse, des principes intangibles auxquels se raccrocher, mais un choix individuel, faisant appel à la prise de responsabilité personnelle, entre des solutions également discutables.

 Je ne suis pas sur que beaucoup d’autres grandes écoles, disons, plus « technocratiques » adoptent ce type d’approche. On pourrait dire la même chose de beaucoup d’autres de nos « institutions » : partis, églises, syndicats, etc…

En un temps ou on entend encore dans le débats politique des primaires s’insulter à coup de « Vichystes », Collabo » invoquant à tous va « les heures les plus ombres de notre histoire » . Quand on entend jusqu’à l’indigestion invoquer un « devoir » de « désobéissance civile civique citoyenne » on aurait envie d’envoyer une partie de la classe politique en stage à Saint Cyr. Apprendre que les choix ne sont pas toujours aussi évident à chaud que quand on les regarde avec 65 ans de recul ? Qu’il n’y a pas toujours un camp du bien et un camp du mal ?

Ma conclusion ? A la fin de leur scolarité, on leur dit, à genoux les hommes, debout les officiers. Avec une formation pareille, je pense que pour la plupart, ces officiers resteront aussi des hommes (et des femmes...) au sens noble du terme. Oserais-je le dire ? C’est peut être passéiste, c’est dans doute sentimental, c’est certainement réac. En les écoutant, j’étais bêtement fier d’être français…

 Chapeau (ou devrais-je dire Shako ?) Saint Cyr !



29 réactions


  • Immyr Immyr 14 mai 2010 10:53

     J’avais « plussé » votre article en modération il y a quelques jours, et je suis très heureux de pouvoir le relire sur le site.


     La réflexion intéressante n’est pas autant de savoir quelle est la bonne attitude, mais de ne pas choisir bêtement, aveuglèment, selon les ordres qu’on vous donne ou selon la loi. Qu’on choisisse sa voie à la fin selon sa conscience et non selon les dires des médias. 

     S’informer, s’intéresser, être curieux et surtout questionner les soubassements des lois et des ordres... bref être des hommes libres tout simplement. 

  • kitamissa kitamissa 14 mai 2010 13:11

    votre article est interessant et soulève un autre cas de conscience ....

    en Algérie,au moment du pustch des généraux ,il y a également eu deux choix,soit laisser garder à tout prix l’Algérie Française,ce qui avait été promis par De Gaulle lui même et qui avait été une promesse mensongère,De Gaulle traitant avec le FLN pour l’indépendance ...

    soit maintenir ce département Français comme il avait été promis à ses habitants et aux militaires qui défendaient ce morceau de France d’outre Méditerrannée contre un coalition de rebelles et de puissances étrangères,et qui entendaient remplir leur mission à bien ...

    alors il a fallu choisir son camp !

    soit se rallier à la thèse des généraux ,soit à celle du gouvernement .

    un peu le même cas de figure que vous évoquez dans vôtre article ...


    • finael finael 14 mai 2010 14:36

      Votre vision est biaisée par vos opinions : Dans son fameux discours du 4 juin 1958 : « je vous ai compris », De Gaulle liait deux choses : une Algérie Française et une égalité des droits pour les musulmans, citoyens à part entière.

      Les colons ne voulaient à aucun prix de cette deuxième condition.

      Or les deux étaient liées !

      D’autre part De Gaulle n’a fait aucune promesse « aux militaires », ses promesses ils les avaient faites à tous les habitants de l’Algérie : colons ( 1 million) et indigènes (9 millions).

      Le putsch de 1961 s’opposait au référendum de janvier 61 où 75% des votants s’étaient exprimés en faveur de l’autodétermination. Il s’agissait bien d’aller contre la volonté exprimée du peuple français dans son ensemble. Il n’y a pas de « thèse » des généraux ni de « puissances étrangères ».

      Ma famille a vécu en Algérie de 1856 à 1960, j’y ai passé une partie de mon enfance et je n’aime pas que l’on déforme la réalité de façon simpliste.


    • COVADONGA722 COVADONGA722 14 mai 2010 14:46

      bonjour maxim , dans les deux cas gouvernement legalement constitué , les oficiers se soumettent ou se demettent :cedant armae togae , seule excuse de De Gaulle le pays occupés.A mon humble avis sa grande victoire n’est pas tant la participation de la france a la victoire , l armée y aurait participé de toute façons non sa vraie victoire c est de nous avoir evité l’AMGOT.


      anecdoctiquement me souviens d avoir servit de plastron à des cyrard en 73/74« la caste » y semblait plus marquée que ce qu en décrit l auteurde nos jours.


    • kitamissa kitamissa 14 mai 2010 21:34

      Finael...

      je reconnais votre érudition en matière d’histoire,vous avez vécu là bas avec votre famille ....

      j’ignore si vous avez vous même participé en tant que militaire ...

      j’y étais,et en Bataillon Parachutiste de plus,et vous imaginez bien que dans ce cas précis nous nous sommes tous retrouvés devant cette interrogation et moi de même..« qu’est ce que je vais choisir ? on s’est battus pour quoi alors ? »

      de plus,au 11eme Choc,nous étions bien placés pour savoir ce qui se passait dans l’ombre ...

      après,ça à été l’affaire de chacun de nous .

      pour info,mon épouse et sa famille viennent de là bas également et se sont sentis trahis ...


    • kitamissa kitamissa 14 mai 2010 21:43

      Covadonga ...

      c’est certain que les Cyrards,c’est une caste trés liée à ses traditions,et cet esprit y est toujours présent .

      maintenant des femmes y ont accès,je pense qu’également elles sont gardiennes de ces traditions,peut être avec une autre approche ?


    • finael finael 15 mai 2010 11:55

      @ kitamissa

      Je n’avais pas 11 ans à l’indépendance de l’Algérie.

      Je comprends assez facilement l’état d’esprit des militaires qui après s’être durement battus en Indo se sont retrouvés dans une autre « sale guerre » en Algérie et dans les deux cas ont été littéralement abandonnés par les politiques.

      Pourquoi faire des guerres, surtout ce genre là, pour se retrouver désavoués par les politiciens qui vous y ont envoyé ?

      Dans les deux cas une partie de la population, qui nous soutenait a été abandonnée à son sort à notre départ. Le cas des harkis est un scandale sans nom.

      Mais ce sont les gouvernements de la IVème République qui avaient décidé de ces guerres, c’est Guy Mollet qui a envoyé des troupes en Algérie.

      En Algérie, c’est la bêtise des colons, surtout des petits colons, accrochés à leurs privilèges qui a provoqué le drame. C’est à cause d’eux que la guerre a été perdue politiquement et non militairement.

      J’imagine que vous avez du faire partie des « commandos de chasse » qui ont inventé la guerre aéroportée utilisée par la suite au Vietnam par les américains sur une toute autre échelle.

      En tout cas je veux bien croire que ce fut une expérience terrible.

      Et c’est vrai que les choix à faire sont beaucoup plus faciles à critiquer après coup qu’à être pris sur le moment.


  • finael finael 14 mai 2010 14:20

    C’est un débat d’autant plus intéressant que le fait de choisir Vichy n’était finalement que suivre son devoir : « l’Armée doit rester fidèle à la République ».

    D’ailleurs les américains ont eu d’extrêmes réticences à reconnaître finalement une certaine légitimité au général De Gaulle. En 42 en Algérie, ils ont choisi l’amiral Darlan (ministre de Vichy) comme interlocuteur.

    D’autre part un certain nombre d’officiers « vichysstes » ont fondé l’ORA (Organisation de la Résistance de l’Armée).

    Même si l’Histoire a tranché dans le choix du « bon » camp, c’est beaucoup plus facile de juger 70 ans plus tard, assis dans son fauteuil que sur le moment, sous le coup du traumatisme d’une défaite aussi rapide qu’imprévue.


  • eric 14 mai 2010 14:41

    A Immyr et kitamissa, merci. On dit, le juge dit la loi, le roi l’applique, le prophète la change, le citoyen la respecte. Une des idées de cet article est qu’exceptionnellement, en tant que citoyen, on peut être conduit à l’une ou l’autre des trois premières attitudes, qu’effectivement il importe de tenter de rester libre intèrieurement, mais aussi qu’il y a des cas sans garantie de bonne réponse. Avec le précédent de De Gaulle, je comprend que la tentation ait pu être forte en Algérie. Maintenant, entre le « prophète » et « l’illuminé », il y a l’inscription dans la réalité. Pour paraphraser René Girard, le mensonge romantique et la vérité romanesque. Sur le plan des principes abstraits, et d’un point de vue romantique, on peut comprendre les putchistes être tenté de faire un parallèle. J’imagine que De Gaulle lui même était très attaché à l’illusion romantique de l’Empire ou de l’Algérie française, mais il a sut, là aussi, être prophétique au nom du réel. On peut retenir aussi qu’il ne suffit pas de contester pour être un prophète. Enfin, sur cet épisode, je préfère me souvenir de la désobéissance à la loi des officiers qui, contre leurs ordres, ont rapatriés leurs harkis, même si l’acceuil qui leur a été réservé ensuite peut faire douter en partie de la justesse de ce choix...


  • eric 14 mai 2010 14:56

    A finael, je suis d’accord avec vous. Dire que l’histoire à tranché revient à renoncer à un jugement éthique, parce que l’histoire, c’est pour l’essentiel, les hasards, les nécessités et les rapports de force. C’est pour cela que l’épisode que je relate m’a plus. On ne demandait pas aux élèves de dire ou de choisir le bien rétrospectivement, mais de prendre conscience qu’en certaines occasion, il est incertain sans que cela ne vous dédouane de vos responsabilité.


    • finael finael 14 mai 2010 19:36

      Je crois que les jugements comme « l’Histoire a tranché » égarent beaucoup de monde mais pas les historiens.


  • COVADONGA722 COVADONGA722 14 mai 2010 15:00

    @l ’auteur tout à fait s’il est une faute indélébile imputable à la France c est bien l ’abandon de ses Harkis et des hommes combattants pour elle .


  • agent orange agent orange 14 mai 2010 17:39

    Il est positif que l’on apprenne à nos futurs officiers à se poser des questions

    Vraiment ? Avec la mise à pied l’an dernier du géopoliticien Aymeric Chauprade du Collége Interarmées de défense, on peut se poser la question.

    En tout cas le choix (Vichy ou De Gaulle) ne s’est pas posé pour mon beau-père (le second mari de ma mère).
    En 1942 il rejoint l’Angleterre où il est incorporé à l’école des Cadets de La France Libre au château de Ribbersford à Bewdley dans les Midlands près du Pays de Galles. Par le plus grand des hasards, il se trouve que ma compagne et mère de mes filles est originaire du m^me comté. Les vieilles du Shropshire se souviennent avec nostalgie des jeunes frenchies de ces années 40. Ils ont laissé un souvenir impérissable.
    Après sa formation en janvier 1944, mon beau-père fut parachuté en côtes d’Armor pour réorganiser la résistance locale et faire du renseignement et des opérations de sabotage les mois précédents le débarquement. Compagnon de route du général, il fit ensuite toute sa carrière dans les services secrets qu’il quitta peu après l’arrivée de Mitterand en 81.
    Indéniablement, son rôle dans l’ombre après guerre et son savoir a forgé chez moi une certaine perception pour appréhender et comprendre les complexités du monde présent.


    • eric 14 mai 2010 18:12

      Bravo pour lui. Maintenant, je suppose qu’en 1942, le choix était plus facile à faire qu’en 40. Chauprade, j’en ai entendu parler, je ne connaît pas les tenants et aboutissants, j’imagine que ce n’est pas uniquement pour son article évoquant la possibilité que l’attentat du 11 septembre soit le fruit d’un complot américain qu’il a été mis à pied.
      Quand aux savoirs que l’on peut tirer des « rôles de l’ombre », je connaît peu les français, mais de mes rapports avec les locaux, ici, en russie j’ai retiré l’impression qu’ils ne parvenaient pas toujours à éviter une certaine paranoïa. Je pense notamment à leur enquête d’environnement quand ils craignaient que le fait de traduire Asterix en russe et de l’offir à Poutine ne soit en réalité un complot provocateur anti russe...


    • eric 14 mai 2010 18:29

      A villistia merci pour cette confirmation. Cet article se voulait un article « d’ambiance » et non pas une étude sociologique, en revanche, j’avais écrit dans le passé un truc sur le féminisme. Les chiffres confirment ce que dit le type en fin de l’article que vous signalez sur le fait que l’armée discrimine moins que d’autres corps sociaux, notamment publics. On voit dans les études de la fonction publique par exemple que l’armée permet aux femmes d’accéder aux responsabilité beaucoup plus que le secteur enseignement recherche.
      Maintenant, en cette date anniversaire, et compte tenu de vos origines, il n’est pas inutile de préciser que ces évolutions sont récentes, contrairement à l’armée russe ou le % de femmes au front était sans communne mesure avec les autres armées...


    • Radix Radix 14 mai 2010 20:38

      Bonsoir Vilistia

      Visiblement vous ne connaissez de l’histoire que l’enseignement scolaire.

      Vienne a été libérée par des troupes de choc soviétiques composées de bataillons masculin et féminin (je ne parle que de Vienne car mon père y était comme déporté).

      La réalité est très souvent différente de l’histoire communément admise comme « vérité » !

      Radix


    • brieli67 14 mai 2010 21:27

      hENRI IV calanché à Angoulème ! rue RG pour tout vous dire


      mADAME Camenbèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèrt

      de CLair Instant

    • brieli67 14 mai 2010 21:49

      HENRY QUATRE ET LE GROUPE DE TROLL 


      QUELLE HONTE

      QUESTION BËTE ET Bétise...............


      Soigne toi avec ou sans Arnaud 

    • Radix Radix 14 mai 2010 22:04

      Bonsoir Vilistia

      Elles ne commandaient des bataillons et encore moins des des armées, mais elles allaient au « charbon »... et le mot est faible !

      Et d’après les souvenirs de mon père : « ce n’était pas de faibles femmes » !

      Radix


    • brieli67 16 mai 2010 12:13

      ne pas tenir compte de la production CLAIR INSTANT 


      SCOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOP DE LA SEMAINE 1610

      lE BON roi HENRI IV trucidé à Angoulème



      Ecole de Trollage SHAWFORDSKY
      Club " LE CLAIR INSTANT [email protected] 


  • eric 14 mai 2010 20:11

    A villistia, oui je sais, même leur uniforme c’est déjà pas une promenade..... Et justement, leur formation, sur le plan idéologique, c’est pas les nuances à la Saint Cyr....

    Ma copine qui regarde ce que j’écris s’indigne et me ressort les décorations de sa grand mère pour la défense du caucase, à l’entendre, elle a égorgé à elle seule un bataillon de SS ( se méfier des femmes russes). ( il y a aussi des films, notamment celui sur les femmes pilotes pendant la guerre) enfin Необходимо отметить, что и здесь подготовку военных специалистов для фронта вели женщины - командный и политический состав полка. На 1 января 1944 г. из 473 человек постоянного состава полка, числящегося по списку, женщин было 431 человек. Женщины являлись командирами всех отделений, взводов, рот и многих батальонов. Например, в составе офицеров-командиров 4-го учебного батальона женщин было 19 из 20, в пулеметном батальоне - 13 из 14 офицеров, в батальоне отличных стрелков-снайперов все 17 офицеров - женщины. Заместителем командира полка по политчасти и начальником политотдела работала М. В. Садовина, а ее помощниками до комсомолу - А. П. Зорина и Н. Ф. Леонова. http://www.a-z.ru/women/texts/murman1r-9.htm
    L’article que vous joignez retarde à mon avis. L’armée adopte le discours d’une politique générale, mais elle n’ a pas attendue que les autres se réveillent. de mémoire il y avait déjà trois généraux noirs sous la révolution. Les Sénégalais ont eu le droit d’être officiers sous nos rois. Le responsable du chiffre à l’Ambassade, français d’origine vietnamienne, me racontait que son grand père, était colonel d’artillerie en 14. De Juin, fil de gens modeste, à Bigard, qui a franchit tous les échelons de seconde classe à Ministre de la défense, l’armée ne découvre pas la mixité sociale aujourd’hui. Des places pour les boursier en lycée militaire, pourquoi pas. Qu’est ce qui en revanche justifie les quota pour les enfants de fonctionnaires ? Mystère.

    Enfin, quand aux minorités visible dans la haute hiérarchie militaire, un général tourne autour de 50 ans et plus, il faut qu’il soit né plus ou moins français il y a 50 ans, il n’est donc pas très étonnant qu’il y ait peu de beur de troisième génération parmi eux. A titre d’exemple, il y a à ma connaissance 3 généraux protestant sur 200 soit a peu prêt la même proportion que dans la population française. Mais le CRAN, c’est un groupe d’apparachiks qui font du buzz...


    • brieli67 14 mai 2010 21:46

      PARLONS DU BORDEL DANS LA TËTE 


      Montbula.

      C’est un mont qui se trouve dans les Pyrénées à Ferrières 65 et pour y monter, ru passes par Nay, création de Jeanne d’Albret, initiatrice protestante de la Navarre ( guerre de religion surtout très marquée dans les Deux Sèvres) dont le fils par la suite, Henry IV décida de reconnaitre les deux religions. 

      Il fut assassiné à Angoulème par Ravaillac dans la rue piétonne actuelle 

      nommée HERGE (quel horreur) .......


  • Rough 14 mai 2010 21:43

    @eric..il y a 50 ans il y avait un paquet de non gaulois qui était français....les gens de ma génération...ils sont en train de devenir généraux....pas tous et bien peu car le métier des armes c’est assez particulier...et puis faut passer corniche et c’est pas donné à tout le monde...Mais y’en a et depuis assez longtemps.....tapez christophe aknouche sur google....Y finira général..


  • eric 15 mai 2010 07:24

    A Rough : j’en suis profondément convaincu. Il y a des cons partout, mais profondément, il me semble que notre armé illustre remarquablement l’universalisme français. Deux anecdotes. J’ai un copain acteur camerounais. Il a joué dans beaucoup de film de guerre. Dans la légion saute sur Kolwezi, son officier lui dit, cela te fait quoi à toi qui est noir de sauter en Afrique, il lui répond, tu a mal regardé mon lieutenant, je ne suis pas noir, je suis légionnaire. et je suppose que cette réplique c’est du vécu.
    Moscou, journée de vente au profit d’enfant cancéreux organisé chez elle par la femme du résident officiel de nos services. Notre amie, a moitié Azeri a moitié russe, mariée à un africain, est venue aider. Diner le soir avec tous les militaires de l’ambassade, blagues racistes vaseuses... Réaction de la copine, « qui c’est ces gens, ne me ramène plus jamais là bas ». 2 jours plus tard, fête de l’Afrique à l’ambassade d’Éthiopie. Seul de l’ambassade de France, le résident et son épouse. Pourquoi ? Parce qu’il y avait un stagiaire du Niger et que seuls de la communauté diplomatique, ils l’avait reçu et entouré, et il les avait invité à la fête. Il s’avère que l’épouse de l’officier à étudié en Afrique dans le même lycée que notre copain, et à la fin, tous le monde de fraterniser et de danser.
    Aux EUA, on tombe pratiquement sus le coup de la loi si on ose prétendre qu’un noir et noir, mais les différentes couleurs ne se marient pas (très faible taux d’exogamie). Dans l’armée française, si j’ai bien compris, on peut faire des blagues de bas étage, mais en pratique on fraternise.
    J’imagine que c’est comme dans une cour de récréation de maternelle, quand les enfants jouent ensemble, ils ne se préoccupent pas des couleurs respectives.

    En réalité, c’est en toute conscience, par facilité de plume et pour mieux illustrer mon propos , cédant à l’américanisation ambiante que j’ai parlé d’une beurette car j’ai bien regardé, c’étati un futur officier de l’armée française...


    • Radix Radix 15 mai 2010 12:33

      Bonjour Vilistia

      N’ayant jamais eu de fascination pour la chose militaire j’ai du mal à comprendre sa démarche.

      Voulait-elle prouver qu’une femme peut-être aussi con qu’un militaire ? Elle a échoué... Heureusement pour elle !

      Radix


    • Radix Radix 15 mai 2010 22:12

      Bonsoir Villistia

      Vous avez mal compris le sens que je donnais au mot « échouer » !

      Il s’appliquait à la chose militaire, nul doute que cette expérience l’a rendu plus forte, toute expérience instruit, surtout quand c’est une erreur.

      Mais tous, nous faisons des erreur, c’est d’ailleurs comme cela que nous apprenons... comme disait le cow boy de la pampa en se relevant d’un cactus sur lequel il s’était malencontreusement assit !

      Radix


    • brieli67 16 mai 2010 12:10

      ne pas tenir compte de la production Clair Instant

      Du Sud-ouest « Le Clair Instant » , ils récupèrent tout et les chouans et Henri IV /Ravaillac dans la rue RG d’Angoulême. 

      Ecole de Trollage SHAWFORDSKY
      Club " LE CLAIR INSTANT [email protected] 



      sponsorisé par le Site ami : http://www.granevin.fr/home.html&am... ;

  • brieli67 16 mai 2010 12:08

    Ecole de Trollage SHAWFORDSKY
    Club " LE CLAIR INSTANT [email protected] 

    sponsoeurisée par 

  • Daniel Hervouet Daniel Hervouet 20 juillet 2011 18:01

    Merci pour ce témoignage simple et touchant. A force de faire des contorsions pour expliquer combien nos armées ont développé de savoir faire dans le domaine de la formation, de la cohésion et de la préparation à la prise de décision, on finit par oublier de décrire l’essentiel.
    Dans l’esprit de votre témoignage, des sessions particulières sont organisées à Saint-Cyr pour des élèves de grandes écoles ou des universités. Ils en sortent épatés. Gardons le cap.


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