jeudi 9 juin 2011 - par Dupont Serge

Au cœur de la Puerta Del Sol et des Quartiers de Madrid…

La décision a été prise hier par les indignés de se retirer progressivement de la Puerta del Sol. Est-ce pour autant la fin du mouvement 15 M ? Selon mon expérience de quatre journées passées en compagnie des indignés à Madrid : pas du tout. Au contraire, je dirais que ce n’est que le début du mouvement. Je structurerai le présent article en deux parties essentielles : j’expliquerai (1) ce qui se passe à la Puerta del Sol et (2) comment le mouvement s’est développé dans les quartiers de Madrid. Enfin, je conclurai par quelques remarques personnelles (quelques photos sont placées à la fin de l’article)

Puerta del Sol

La Puerta Del Sol se trouve au centre de Madrid, près du Palacio Real et de la Plaza Mayor. En arrivant sur la place, on est directement frappé par son aspect anarchique : un ensemble de bâches, suspendues à des poteaux, flottent légèrement dans le vent ; des tentes sont disséminées ici et là ; les édifices autour de la place sont ornés de différents messages et caricatures (par exemple ce visage aux oreilles de Mickey dont le sous-titre est : « no os representan ») ; et des légumes sont même plantés sur les parcelles de terre entourant la fontaine centrale. En outre, la place est composée 17 commissions : alimentation, psychologie, féminisme, droit des travailleurs, communication médias, poésie et littérature, librairie…. Des indignés occupent chacun de ces espaces et répondent aux questions et sollicitations. Différentes activités sont possibles, par exemple à la librairie : des gens jouent aux échecs et lisent des livres offerts par des citoyens.

Comme c’est assez complexe, une carte représente l’endroit où chaque commission se trouve. Chaque jour, un agenda est écrit sur un tableau et relate l’heure des assemblées, des activités, des repas, etc. L’ambiance est tranquille : les indignés ne boivent pas d’alcool et nettoient la place. Cependant, une certaine fatigue commence à se lire dans les regards.

Tous les jours, en fin de journée, des assemblées populaires de 700-800 personnes se déroulent (nombre plus important durant le weekend ; par exemple ce samedi des représentants des 30 villes participant au mouvement étaient présents à Madrid). Des médiateurs organisent le débat ; il y a même des traducteurs pour les sourds et muets. Le système est horizontal : chaque personne qui le demande peut s’exprimer. Les gens marquent leur approbation par deux bras parallèles en l’air ; leur désaccord en croisant les bras ; etc.

Le débat tourne autour de différentes questions : quel système de consensus ? l’organisation du mouvement ? le message ? la prochaine manifestation ? Comment s’autogérer ? Chaque décision est actée et notée. Ce système prend du temps mais fonctionne (vous n’imaginez pas le nombre de décisions déjà prises et directement mises en place). J’ai directement pensé à la démocratie athénienne du siècle de Périclès où les citoyens exposaient des idées sur l’Agora ; idées qui étaient ensuite votées à main levée par les autres citoyens.

Les personnes que j’ai rencontrées sont posées, réfléchies et proviennent d’horizons divers : des étudiants, chômeurs, travailleurs, jeunes et plus âgées,  baba cools, espagnols mais aussi des syriens, des libyens, des français, des polonais. Beaucoup de sympathisants viennent (une large partie de la population espagnole soutient le mouvement, 57 %, il me semble, selon un sondage) chaque jour pour soutenir les indignés.

Le message politique est multiple. Les indignés désirent avant tout une démocratie réelle : il s’agit de se réapproprier le pouvoir et d’être capable de s’autogérer. Les cibles sont les politiques,  les différentes mesures d’austérité (droits des travailleurs par exemple), les médias et les banquiers… (Un manifeste est disponible + site internet pour les intéressés…) Les indignés ne se retrouvent pas dans le bipartisme (grosse déception vis-à-vis de la sociale démocratie) au pouvoir et veulent plus de représentativité des petits partis. J’ai bien aimé un texte : « Nous voulons écrire nous-mêmes les premières pages de notre vie ». J’ai senti un désir profond de dignité, de liberté, de solidarité et de responsabilité.

 Le début du mouvement fut étonnant. En effet, il n’a fallu que quelques personnes sur la place pour allumer une étincelle qui, entretenue par l’arrivée massive de nouveaux adhérents, éclaire aujourd’hui une bonne partie de l’Europe.  En réalité, beaucoup de monde ressentait de l’indignation mais, seul, se sentait impuissant.

Dans les quartiers

Un des indignés m’expliquait que l’objectif du mouvement était de se retirer progressivement de la Puerta del Sol afin de s’installer durablement dans les quartiers. Nous avons décidé d’assister à une assemblée de quartier dans le nord de Madrid, à la plaza dos de Mayo. Des pancartes partout dans le quartier annonçaient le rassemblement : samedi 19h00. Surprise, au moins 300 personnes étaient présentes. La police était là aussi mais après négociations, elle s’est retirée. Il faut dire que les brutalités de Barcelone et de Paris ont eu un impact considérable à Madrid (les indignés ont chanté la « Marseillaises » en soutien aux français éjectés de la Bastille).

Le début de la réunion a commencé par le rappel des mesures prises la semaine précédente et de l’avancement de ces dernières.  Après quelques remarques relatives à l’organisation, les personnes sont venues au milieu afin de prendre la parole et d’exprimer leurs idées. Certaines étaient locales et relatives au fonctionnement du quartier : création d’une garderie, déjeuners le dimanche matin, journée sans voiture chaque semaine, aide aux personnes âgées, chaîne de solidarité en fonction des compétences de chacun, etc. D’autres étaeint plus globales et concernaient le mouvement total : organisation du quartier pour la manifestation du 19 juin, organisation avec la puerta del Sol, etc. Chaque idée est votée et actée. Malheureusement, au bout de trente minutes une pluie diluvienne est intervenue et la réunion a du être reportée au lendemain. 

Anna, une des médiatrices, et les survivants du déluge nous ont ensuite invités à nous joindre à eux dans le patio (maison vide et occupée par des associations). Le débat a continué avec les 30 personnes présentes.  C’est fascinant de voir toutes ces personnes - de tous les âges, appartenant au même quartier et qui ne se connaissaient pas initialement - participer à ce débat. J’ai vu un souci constant du respect de la démocratie, de considérer chaque point de vue, de solidarité, etc.  C’est une sorte de laboratoire constant où chacun veut communiquer et  s’exprimer ;  un cri profond qui avait trop longtemps été contenu par des illusions « aliénantes ».

En guise de conclusion

Au final j’ai vraiment été séduit par le mouvement et par cette volonté de se réapproprier le champ politique, d’être responsable et acteur de leur vie. Quel espoir !

Trois arguments me permettent de croire en la continuité du mouvement et à l’aboutissement de certains de ces principes (très rapidement développés…).

D’un point de vue historique (en partant du postulat que l’histoire façonne, d’une certaine manière, nos représentations actuelles), l’Espagne dès le 10ème siècle s’est doté d’un système d’assemblées locales relativement égalitaires qui a pérennisé malgré les monarchies absolues et l’état (voir histoire de l’Espagne, Josef Perez, 1998). Un proverbe castillan disait « nadie es mas que nadie » : un homme en vaut un autre. Il y a toujours eu, plus qu’ailleurs, le respect d’autrui et de la dignité ; pour être acceptées, les élites devaient d’abord être reconnues et non imposées arbitrairement (voir même auteur).

 La solidarité familiale : à Madrid j’ai eu l’impression que la famille était très importante. Dans un bar par exemple, souvent on voit toutes les générations d’une même famille,  réunie ensemble, riant et conversant. Ici, toute la famille se soutient face à la crise et participe en conséquence aux assemblées.

Et puis il y a peut-être encore un résidu de romantisme car c’est le pays du Quijote qui a magnifié l’espoir et la quête impossible…

 Espérons que les autres pays suivent cet exemple.



29 réactions


  • Le péripate Le péripate 9 juin 2011 13:28

    C’est marrant, moi aussi j’ai pensé à la démocratie athénienne, avec ses esclaves qui bossent pendant que les autres s’amusent à la démocratie.
    Vraiment pertinente la comparaison.


  • lloreen 9 juin 2011 15:01

    « aux français éjectées de la Bastille »....
    Elle est bien bonne, celle-là...


  • lloreen 9 juin 2011 15:12

    Dupont Serge
    bonjour
    Votre article a le grand mérite, dans sa simplicité, de démontrer comme la solution est évidente : il suffit de rassembler et de créer l’alternative.
    C’est excellent que le mouvement se soit éloigné de la Puerta del Sol , car le mouvement existe à tout instant à chaque endroit de la planète : il suffit d’être solidaire, de savoir que d’autres souhaitent se rassembler pour organiser autre chose, que ce soit à Pampelune, Marseille, Mulhouse, Trèves ou ailleurs.Les gens se sont rendu compte qu’à force de faire les moutons, ils en sont venus à oublier qu’il suffit de si peu pour reprendre les choses en main.
    Reste à ouvrir les yeux aux réfractaires qui croient encore que le monde a besoin d’eux.Qu’ils comprennent que c’est carrément l’inverse et que de plus en plus de citoyens l’ont compris.
    Regroupons-nous dans nos quartiers, là où nous sommes.Créons de petites communautés autonomes et solidaires et évitons toutes les structures qui ne fonctionnent que grâce aux subventions de la collectivités.
    Moins nous nous occupons les uns des autres et plus il faudra davantage d’impôts pour que d’autres s’engraissent au passage dans des circuits qui, finalement, ne se conçoivent que comme structures où l’on peut placer la famille et les copains.
    Je pense tout particulièrement à une association d’aide à la personne dont la directrice a placé sa petite famille, profite de généreuses subventions du département et les personnes devant être aidées, le sont au compte-goutte...


  • Vipère Vipère 9 juin 2011 15:50

    Bonjour Lloren

    Tout porte à croire que le mouvement révolutionnaire de la Puerta del Sol, en se repliant a perdu la partie : échec et mat donc ! Parfaitement prévisible ! 


     


    • Dupont Serge 9 juin 2011 16:13

      Au contraire, le mouvement prend une autre ampleur par son installation dans les quartiers. C’est l’objectif : on se retire de la puerta del sol dans la mesure ou le mouvement est suffisament puissant dans les quartiers...Ce n’est que le commencement...

      Attendez le 19 juin avant de vous prononcez, tout le monde participera à une grande manifestation.


    • goc goc 9 juin 2011 16:21

      c’est clair qu’on arrive à une période charnière
      je pense que tout va dépendre de l’attitude du gvt qui est sur un siège éjectable
      soit il va tout faire pour savonner la planche à ses remplaçants, en espérant devenir un recourt
      soit au contraire, il va y avoir une « complicité » du libéralisme mondial et donc le gvt fera tout pour se débarrasser du mouvement des « indignés »


  • Bulgroz 9 juin 2011 17:30

    Est ce que les indignés affalés comme des glands sur le pavé des places publiques ont une petite idée sur la façon dont ils vont rembourser les dettes accumulées par papa et maman ?

    Car avec une dette privée qui atteint 220% du PIB (taux moyen de 61% dans la zone Euro) et un taux d’endettement brut des ménages de 130% (75% en France), papa et maman sont dans une sacrée panade, n’est ce pas ?.

    C’est la faute au FMI ? à la banque Mondiale ? à la mondialisation ? au manque de démocratie ? aux socialistes au pouvoir ? à la tata qui elle aussi est super endettée et qui ne peut pas aider ? 

    Ah, c’est vrai !! il n’y a pas de commission « endettement » à la Puerta del Sol.

    Vite, annulons la dette, les TV 3D sont arrivées. Les chinois ont beaucoup travaillé.


    • TommytheHerbs TommytheHerbs 9 juin 2011 19:35

      Mais dis moi tu changes jamais de disque toi ? A chaque fois en train de parler des dettes accumulées par papa maman, mais dis moi si tu veux parler sérieusement des dettes tu pourrais creuser un peu j’ai l’impression que tu nages surtout à la surface avec toujours les 2 ou 3 même exemples de dettes privées.
      Quand à tes TV 3D qui reviennent elles aussi à chacun de tes messages, tu as vraiment l’air super fier de travailler à les acheminer en Europe, tu donnes chaque fois l’impression d’un martyr qui porte sa croix et travaille dur dans un pays étranger pour le confort de ces feignants d’espagnols ou d’européens. Tu crois que t’es le seul à bosser dur ? C’est parce que tu travailles tout le temps que tu penses que tout le monde devrait agir comme toi ? Ou alors c’est que ton ouverture d’esprit n’est simplement pas plus grande que ton nombril ?


    • TommytheHerbs TommytheHerbs 9 juin 2011 19:42

      Et puis tiens t’as rien à raconter sur la Chine des travailleurs ? Tiens moi aussi je vais raconter ma vie comme tu fais des fois. J’habite avec une chinoise qui a travaillé 20 ans dans le cuir en Chine avant de venir à Madrid, et je pense que les lecteurs ici seraient intéressés par tes expériences sur le monde du travail en Chine.


    • calimero 10 juin 2011 14:01

      > une petite idée sur la façon dont ils vont rembourser les dettes accumulées par papa et maman ?

      Tout à fait : on va pas les rembourser. Papa maman se sont tout goinfrés après avoir bien fait la fête en 68. Maintenant on nous explique que la gueule de bois elle est pour nous. Trop facile.


  • le journal de personne le journal de personne 9 juin 2011 17:52

    Dégâts, défis !
    Ciel, injuste ciel, à part la justice
    Que pouvions-nous étreindre ?
    Camarades, irons-nous jusqu’à l’étreinte ?
    Non nous n’allons pas nous disputer l’heure
    Ni mettre du jour au lendemain fin à nos malheurs
    Néanmoins… je ne vous sens pas assez indignés...

    http://www.lejournaldepersonne.com/2011/06/degats-defis/


  • Bulgroz 9 juin 2011 18:35

    Est ce qu’il y a une « commission déficit avec la Chine » à la Puerta del SOL ?

    J’ai l’impression qu’ il y a comme un problème.

    Sur les 15 deniers mois (2010 + 3 premiers mois de 2011), l’Espagne ne couvre ses importations avec la Chine qu’à 17% (comme le Portugal)

    La France qui n’est pas championne les couvre à 48%, l’Allemagne à 87%

    La Grèce les couvre à 5%, la zone Euro à 45%

    Pensez vous que les indignés vont en parler ?


  • Dupont Serge 9 juin 2011 18:45

    Et qu’est ce que vous recommendez de faire ?


  • Bulgroz 9 juin 2011 18:51

    donc, vous pensez que les indignés vont solutionner les problèmes de dette et de déficit ?


  • Shiva Shakti Shanti Shiva Shakti Shanti 9 juin 2011 19:02

    ...Il faut arrêter de s’endetter pour acheter des télés 3D pour regarder des programmes abrutissants (sauf Arte et France5) et retourner dans la rue pour comprendre ce qui s’y passe, dans le coeur des gens...


  • Dupont Serge 9 juin 2011 19:08

    Je comprends pas trop la teneur de vos messages, qu’est ce que vous voulez dire ? Que toute action est vaine du fait que le résultat est incertain ? Développez un peu plus 

    Après, l’article ne parle pas de la Chine et des actions que les indignés entreprennent à ce niveau.
    Je décris juste le mouvement et sa volonté de se réapprorier la politique, de s’autogérer qui commence par des propositions concrètes et locales.
    Je ne connais pas tout du mouvement et je n’ai rien vu sur la Chine, donc je ne sais pas vous répondre.
    Sur des questions propres à l’article, je suis tout à fait disposé à répondre


  • Bulgroz 9 juin 2011 19:36

    Je dis que ce n’est pas en posant son derrière sur le pavé des places publiques que les problèmes seront réglés.

    Réfléchissez un peu, 47 millions de citoyens espagnols ne participent pas à ces salons publiques autoproclamés.

    Je parle donc au nom de ces 47 Millions de citoyens sérieux qui n’ont en rien à faire de ces mascarades.

    Au Portugal (dont la situation est identique à l’Espagne) , on eu un test grandeur nature Dimanche dernier, 5 084 436 votants sur 8,9 millions d’électeurs (+57% de votants) (chiffres provisoires en attente des Portugais de l’extérieur) ont balayé les socialistes au pouvoir. Un espoir dans la prise en compte du réel.

    Pas comme vous, apparemment.


    • TommytheHerbs TommytheHerbs 9 juin 2011 19:58

      - Tu ne dis pas que c’est en posant son derrière sur le pavé des places publiques que les problèmes seront réglés. T’as raison vaut mieux pas aller sur les places publiques ça craint (ou alors on ne pose pas son cul, on circule ou on fait du jogging), vaut mieux rester chez soi à regarder son écran plat 3D, chacun dans notre coin en sortant pour consommer c’est mieux !

      -On ne réfléchit pas trop nous, 47 millions d’espagnols sur 47 millions d’espagnols n’en n’ont vraiment rien à faire du mouvement des indignés, d’ailleurs eux non plus ne réfléchissent pas donc ils n’ont pas d’avis sur la question. Et puis de toute façon personne ne participe à ces salons publiques, y avait personne dans la rue. Et puis ceux qui travaillent hé bien ils ne peuvent pas les soutenir, même dans leur tête, car c’est pas possible que quelqu’un travaille et approuve leur action, et puis de toute façon t’étais bien là pour surveiller ce qui s’y passait dans leur tête.

      -Apparemment, tu sais tout toi.


    • Dupont Serge 10 juin 2011 14:17

      Une enquête de El Pais (4 juin) révèle que 64 % des espagnols partagent les revendications des indignés...

      Renseignez-vous avant de placer des chiffres faux...c’est dangereux comme procédure


  • kemilein 9 juin 2011 19:51

    rien que le fait qu’ils portent le nom d’indigné signifie exactement ce qu’ils sont, des être pensant au passé et non se projetant dans l’avenir.

    on est indigné au présent en regardant le passé, mais il n’est jamais question d’être indigné pour un futur hypothétique. c’est un mouvement du passé, il a les pieds enraciné par son simple nom.

    > ces gens sont mesquins et puériles.
    — ils veulent quoi ? la démocratie réelle et maintenant. ça nous fait une belle jambe ! il savent même pas ce qu’est la démocratie.
    — parait même que c’est un mouvement @politique. bah tu l’a dis bouffi, et réclamer la démocratie c’est quoi si c’est pas un acte politique ?
    — ces gens n’envisagent que des solutions papier-peint, des rustines, rien sur le fond. ça veut pas toucher l’économie, sans doute trop complexe pour des enfants qui jouent aux adultes.
    — leurs revendications réelles sont selon moi drapées et parées de beaux atours, mais en vérité ils veulent surtout avoir leur part du gâteau, vivre comme tout le monde, ils veulent pas changer le système ils veulent en faire parti. (c’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils n’ont pas touché a l’économie)

    c’est une bande de mariole modèle 68tare, ça finira notaire et gros bourgeois comme les cohn bendit et compagnie. Circulez y’a rien à voir.


    • calimero 10 juin 2011 14:20

      > rien sur le fond

      Si justement : on pense que le sens de la vie n’est pas de gagner plein d’argent pour s’acheter des rolexs. Et que la société ne doit pas s’organiser autour de ce but. On propose de nouveaux rêves. Le discours s’appuie sur des notions simples comme l’égalité et la démocratie pour rejetter les valeurs néolibérales de compétition et d’individualisme.
      Il convient de poser des fondations solides, sur lequels une nouvelle construction pourra s’appuyer. On a les moyens de faire du neuf.


  • platon613 9 juin 2011 19:52

    A lire !!

    La crise : quand les politiques jouent avec les allumettes

    Nous sommes en crise parce que nous avons des hommes politiques qui veulent laisser leurs noms dans l’Histoire et bien sur ils s’y sont tous mis. Nous avons devant nous non pas une crise économique mais une crise des états...

    http://news-26.tv/econmie/648-la-crise-quand-les-politiques-jouent-avec-les-allumettes.html


  • Alexis_Barecq Alexis_Barecq 9 juin 2011 21:33


    Merci pour cette contribution, que je trouve précieuse car elle est assez rare : un témoignage de première main, qui relate les faits, et les impressions...

    Ce qui se passe là est très beau...

    Mon avis est que, et je le dis simplement mais sérieusement, les êtres humains ne sont pas fait pour travailler. Ils sont les neurones d’un cerveau collectif. Que font les neurones dans le cerveau ? Ils se parlent. Et prennent, ou contribuent à prendre, des décisions...

    Ce n’est que le début d’une révolution mondiale qui vient. Elle approche ! Accrochez-vous, et détendez-vous, ça va décoiffer...


  • Bulgroz 9 juin 2011 21:55

    Je dois reconnaitre qu’à la Puerta el Sol ; certains ateliers de réflexion donnent de bons résultats. Par exemple, j’ai pu me procurer les conclusions de l’atelier n° 15 intitulé : « Pour que l’assistanat ne soit pas un mode de vie ». 

    Nous avons une conviction : la dignité de la personne passe par l’accompagnement au retour à l’emploi, et en aucun cas par l’assistanat sans contrepartie !

    C’est pourquoi nous avons organisé hier une Convention sur la Justice Sociale pendant laquelle nous avons proposé pour les bénéficiaires du « RSA socle » un Contrat Unique d’Insertion de 5 heures de travail par semaine, au service de la collectivité et rémunérées au SMIC.

    Nous sommes le parti des droits et des devoirs : chaque personne a le droit à la solidarité nationale, mais elle a aussi le devoir de tout faire pour sortir de l’assistanat.

    Mince, je me suis trompé, je me rends compte qu’il ne s’agit pas de la Puerta del Sol, mais d’un compte rendu d’une réunion citoyenne UMP.

    Mille excuses, trop tard, j ’ai validé mon post.


    • ELCHETORIX 9 juin 2011 22:20

      Zorglub tu me casses les couilles avec tes commentaires dignes d’un réactionnaire frôlant le fascisme - pour t’éclairer l’UMP et d’autres sont des partis de privilégiés qui usent et abusent de leur pouvoir au service des oligarchies financières et des mafias des multinationales tout en prônant l’austérité aux classes moyennes et populaires qui ne sont en rien responsables de cette crise provoquée par les BANKSTERS US ET LA HAUTE FINANCE INTERNATIONALE ET APATRIDE .
      Et ces gens-la , monsieur voudraient imposer le travail obligatoire alors que les offres de travail sont dérisoires par rapport au nombre de gens privés d’emplois !
      Non , le fascisme ne passera pas , il sera vaincu , éradiqué et les ploutocrates devront rendre des comptes lorsque le moment sera venu où le pouvoir sera rendu au peuple .
      Shame of you , zorglub en plus pro-nuke .
      RA .


    • rosa luxemburg 9 juin 2011 23:13

      @Bulgroz vous devez être un vieux réactionnaire frustré,qui a peur que le systeme s’écroule ! Avez vous quelques petits produits dérivés ou quelques petits bons du trèsor qui ne valent plus rien ? Non il a des assurances vies adossées aux obligations et pschitt c’est fini ,déjà qu’en 1997 puis en 2007-2008 il avait tout perdu,Bobonne a pris la clef des champs et Médor est monté au paradis ! Je vous comprends mon brave ,vous n’avez plus les moyens de vous payez 3 séances par semaine chez le psy et le sport ce n’est plus de votre âge alors vous venez déverser votre fiel sur AGORAVOX c’est gratuit !Je crois qu’il va falloir vous donnez des cours d’économie politique cela vous rendra de meilleur humeur.COMMENCEZ PAR ALLER SUR DAILY MOTION TAPEZ ETIENNE CHOUARD, ANNIE LACROIX-RIZ , LYNDON LAROUCHE, FREDERIC LORDON , JACQUES SAPIR , JACQUES CHEMINADE pour la lecture on verra plus tard vous avez de quoi faire pour une semaine et en vous ignitiant vous oublierez le crash sur l’or qui arrive et l’hyperinflation avec la baguette à 10euros , les nourritures intellectuelles vous feront oublier la faim ! Le systeme est mort tant mieux changeons en les solutions sont plus haut ! cordialement 


  • eric 12 juin 2011 21:58

    A l’auteur , j’ai une question. Est ce que la bas aussi, les AG ont lieu vers 17h30 en centre ville et en semaine pour être sur que les travailleurs ne puisse pas participer, comme a Bruxelle ? Voir l’article sur AV ? Quand vous parlez de réunion de quartier, il s’agit d’action dans les banlieues dortoir ou vivent les pauvres ? Ou bien d’un essaimage dans differents arrondissement du centre ?


    • Dupont Serge 12 juin 2011 22:27



      Dans les quartiers, les AG se déroulent sur la place le samedi ou dimance ou plus tard dans la soirée en semaine. Chaque quartier a ses horaires et, de ce que j’ai vu, essaye de rassembler le plus de personnes possibles. 

      J’ai assité à ces réunions dans les quartiers du centre, après pour les banlieux, je ne sais pas, mais que des réunions s’y passe est fort probable....

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