samedi 16 janvier 2021 - par C’est Nabum

Ça lui coupe la chique

Donald le bec dans l’eau : et les autres ... ?

Quelques jours avant qu’il ne soit plus rien ou presque, Twitter coupe la chique de l’inénarrable Donald, passé jusqu'alors maître dans l'esbroufe, la rodomontade, la forfanterie et l’entourloupe pour n’évoquer que quelques-unes de ses multiples facettes. Que faut-il en conclure ? Que la lumière est enfin arrivée chez les responsables de ce réseau ? Que c’est simplement la fin des haricots pour notre comique troupier ? Que le courage est aisé quand les jeux sont faits ? Chacun choisira son interprétation en jugeant cette décision à la fois fort tardive et manquant singulièrement de courage.

Laissons l'excité à ses dernières parties de golf et attachons-nous à la communication politique. Un responsable politique de haut rang ne se ridiculise-t-il pas en confiant sa propagande à de tels circuits ? On peut s’interroger au terme d’un mandat américain qui a donné le sentiment que les décisions politiques passaient par ce média dans une forme réduite au minimum. Non seulement cela relevait de la farce mais plus encore, cette pantomime prenait un sens puisque les journalistes du monde entier, relayaient les élucubrations informes de ce pantin pour en faire un objet d’information. Il y aura donc à ce titre un avant et un après Donald à moins que des règles internationales viennent codifier les pratiques du pouvoir.

Devant le phénomène, il est grand temps de légiférer, au moins à l’échelle de notre nation. Qu’un Président ou qu’un responsable national se contente de remplir sa mission et cesse de passer son temps (ou de le faire croire) en pianotant sur son téléphone prouverait à tous, qu’il est effectivement au travail, pour le bien de tous. Au lieu de quoi, nous en venons à penser qu’ils ne sont pas là que pour caresser dans le sens du poil le futur électeur en écrivant quelques lignes qui profitent de l’émotion de l’instant.

Monsieur le Président tweete à propos de la mort de cet artiste, évoque dans un message sa compassion pour les victimes, affirme sa volonté de châtier les criminels, félicite l’équipe nationale pour son brillant succès, exprime toute sa solidarité envers les gens de la rue… On peut ainsi suivre le clavardage incessant d’un homme si occupé qu’il passe son temps à commenter de manière absolument inconvenante l’actualité brûlante, celle sur laquelle le premier imbécile venu se brûle les doigts faute de prendre le temps de la réflexion et de la pudeur.

Rassurez-vous, il n’est pas le seul. Ministres, députés, sénateurs, maires et consorts sont tous des virtuoses de l’émotion calibrée, du commentaire qui fait mouche, de la déclaration non officielle qui fera bien plus d’écho que sa consœur. Le message ainsi consenti à la gourmandise du bon peuple, il n’y a plus rien à rajouter ni à faire. La politique ne se décide plus à la corbeille ou à la tribune, l’évolution du métier lui a donné une place de choix : les latrines.

Que le citoyen use de ces réseaux comme d’un défouloir n’est semble-t-il que l’expression somme toute logique du peu de cas désormais que les dirigeants lui accordent. C’est un exutoire, une manière d’affirmer malgré tout un désaccord qui ne change jamais rien aux décisions suprêmes, toutes prises contre lui. Mais que les décideurs viennent piétiner son dernier espace de liberté pour enfoncer plus encore le clou, est parfaitement insupportable.

La décence, la déontologie, la logique voudraient qu’un élu dans le cadre de son mandat ne soit pas autorisé à étaler son art consumé de la démagogie. Il y a tant à faire que ce petit exercice ridicule ne devrait pas même effleurer son esprit. Quant aux journalistes, nous devrions attendre d’eux qu’ils ne se fassent plus jamais les supplétifs de la misérable propagande de ces pantins.

Malgré tout je persiste et je signe cet appel à leur couper la chique. Pour nous redonner l’envie de retrouver le chemin, voilà une mesure salutaire que seul un comité citoyen serait de nature à imposer à ceux qui ne sont plus que des adolescents attardés, vaniteux et le plus souvent d’une vacuité affligeante.

Communicativement leur.



19 réactions


  • sylvain sylvain 16 janvier 2021 13:02

    Il y a tant à faire que ce petit exercice ridicule ne devrait pas même effleurer son esprit


    le métier des politiciens est de se faire élire . C’est ce qui leur assure un revenu, ils font leur métier . Le problème est de penser qu’ils sont là pour gérer, diriger, organiser un pays, ce n’est pas le cas en pratique


  • pipiou2 16 janvier 2021 14:07

    Nabum qui critique Trump !

    ... Sur Agoravox !

    Mais comment oserarait-il ?

    Trump c’est votre idole, l’antithèse du freluquet poudré. Allons Nabum, vous perdez vos repères complotistement leur.


  • sirocco sirocco 16 janvier 2021 14:50

    @l’auteur

    Vous nous avez livré votre conception de la liberté d’expression. Merci.


    • Sozenz 16 janvier 2021 16:07

      @sirocco
      oui
      passer de l autre coté du miroir serait une bonne chose 

      on ne voit pas forcement tous les aspects quand on se lance à corps perdu dans une conception ....
      mais ,chacun a une faiblesse à un temps T qui ne demande qu’ à être mise sous loupe pour nous éléver ;
      ce n est pas toujours sur nos points forts que nous progressons . mais bien dans la compréhension de nos faiblesses qui nous permet parfois de trouver la meilleur voie pour nous et l humanité ;


    • C'est Nabum C’est Nabum 18 janvier 2021 10:26

      @sirocco

      Je ne livre rien


  • Sarah Damaris 16 janvier 2021 17:33

    Le fait est qu’il y a 75 pour cent d’hommes politiques aussi u.s sont corrompus ou impliqués dans l’affaire Epstein..avec des vidéos pour les faire chanter s’ils ne collaborent pas avec l’état profond. donc les communications par les médias mainstream dont les dirigeants sont étroitement liés aux hommes politiques sont impossibles... il ne reste que les réseaux sociaux pour dénoncer toutes ces horreurs et corruptions... Simon parkes vidéo nous avertit sur ce réseau mafieux énorme ... et Trump est pour eux le seul em.... sur leur route. 


  • Jjanloup Jjanloup 16 janvier 2021 18:01

    Trump protégeait son pays, Micron détruit le sien...

    Énorme différence...


  • mosel 16 janvier 2021 18:17

    dixit coluche les journaleux sont pires que les politicards ils repetent leurs mensonges


  • juluch juluch 16 janvier 2021 18:22

    c’est un américain pour des americains.....Reagan était pareil sans les réseaux sociaux, lui il s’en ait donné à coeur joie !

    Mauvais perdant ou furieux d’avoir était filouté aux élections ?? Yo no sé...

    On le saura un jour mais là il va etre dans le caca bientot.


  • Sarah Damaris 16 janvier 2021 23:04

    Qui va être, to be or not to be dans le caca, that is the question...bidon, macron, Johnson , Merkel and so one ?


  • mac 16 janvier 2021 23:42

    Si les médias n’avaient pas passé 4 années à lui casser du sucre sur le dos à l’unisson , peut-être eût-il fait un usage plus modéré de ces réseaux sociaux ?

    Je n’ai pas de sympathie particulière pour le personnage, mais avec son remplaçant, je crains que nous tombions très nettement de Charybde en Scylla...


  • troletbuse troletbuse 18 janvier 2021 09:16

    il est grand temps de légiférer

    Oui, si il s’agit des patriotes, des dits complotistes parce ce qu’ils ne dit que des fakes. Pour les mondialistes et les chantres de la pensée unique, inutile, hein ?

    Ne serait-ce pas de la dictature ? Bien sur que si !


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 18 janvier 2021 10:16

    Trump n’est qu’un Trickster, un miroir de ce que notre société est devenue. Ne vous vous croyez pas du côté du bien parce que vous croyez ne pas lui ressembler au fond. Si la droite on a plutôt tendance à la parano. La gauche elle, est perverse polymorphe (sans éthique, tout est bon et surtout quand on transgresse,...). Grande admiratrice de Sade,... Il a fait son tour de piste mais la suite ne sera guère mieux. L’Amérique est en bout de course. Il faut savoir l’accepter.... D’anciens colons. Qui croyaient pouvoir se permettre de faire ailleurs, ce qu’il n’osaient pas chez eux...Regardez-vous plutôt dans une glace. Et moi, qui suis-je...


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