vendredi 10 février 2012 - par Sylvain Rakotoarison

Comment réduire encore le nombre de morts sur les routes françaises ?

Janvier 2012 a vu une nouvelle baisse de 8% du nombre de tués sur les routes de France par rapport à janvier 2011 avec 298 victimes au lieu de 324. Il reste néanmoins que la violence automobile engendre encore une dizaine de morts par jour, ce qui reste énorme et peu acceptable dans une société où il faut concilier la liberté individuelle avec la protection des personnes.

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Contrairement à toutes les suppositions du début 2011, il y a eu finalement moins de morts sur les routes en 2011 qu’en 2010. Enfin, un tout petit peu moins. 3 970 au lieu de 3 992. Soit vingt-deux corps en moins. 2010 avait été une "bonne" année car la première qui passait sous les quatre mille victimes.


Un début 2011 catastrophique

L’année 2011 revient de loin car il y a eu une hausse de près d’un sur dix pour les quatre premiers mois (janvier à avril 2011) et aussi en décembre 2011, mauvais mois un peu par effet miroir car décembre 2010 avait été un très bon mois à cause des nombreuses chutes de neige (et donc, plus de prudence et moins de kilomètres parcourus).

La dégradation des premiers mois de 2011 n’était pas, en revanche, dû à un effet miroir ; c’était une réalité psychologique. Les parlementaires ont "assoupli" la possibilité de reprendre ses points du permis de conduire. Du coup, le signal a été clairement donné aux automobilistes que les pouvoirs publics se relâchaient dans la lutte contre les infractions routières. Il a fallu attendre un comité interministériel très volontariste le 11 mai 2011 pour stopper net cette hausse. Des mesures assez contradictoires sur la signalisation des radars (remplacée par des radars "pédagogiques"), l’interdiction des avertisseurs de radars etc. ont redonné un signe clair que l’État voulait rester sévère. Et psychologiquement, cela a finalement payé.


Sévérité accrue de l’État

Encore plus sévère cette année, puisque le conseil des ministres du 4 janvier 2012 a adopté des mesures encore bien plus contraignantes contre les avertisseurs de radars, le téléphone au volant et même (eh oui !), l’interdiction de regarder un film tout en conduisant (alors que la vision de près empêche tout réflexe de vision de loin).

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Pour les avertisseurs de radars, là encore, il y a bizarrerie : les sanctions sont élevées puisqu’il s’agit de mille cinq cents euros d’amende et d’un retrait de six points sur le permis de douze points. J’imagine que cette sévérité a pour but de ne pas jouer au chat et à la souris avec la maréchaussée car l’application d’une telle mesure est assez difficile : les GPS devront être bien réglés (mais quel représentant de l’ordre est-il capable de bidouiller sur toutes les marques de GPS ? qui pourrait condamner un automobiliste dont la technologie rebute ?) et, pour des raisons de vie privée, impossible sans l’intervention d’un juge de fouiner dans un smartphone qui pourrait avoir, lui aussi, l’application d’avertisseur de radars. Hypocrite mesure, d’ailleurs, puisqu’il est question de remplacer les avertisseurs de radars en avertisseur de zones de danger (avec un rapport d’un radar pour trois zones à signaler).


Pertinence des zones de danger ?

Selon le professeur Claude Got (le 5 janvier 2012 sur France 5), le concept de "zone de danger" ou "point noir" est complètement anachronique puisque tous ces points de danger potentiel ont déjà été aménagés depuis une trentaine d’années et que seulement 17% des victimes sont mortes dans ces zones de danger.

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En revanche, il regrette que ceux qui aménagent les routes ne consultent pas les responsables de la sécurité routière car il y a encore des arbres trop près des bordures des routes. En effet, pour réduire le nombre d’accidents mortels, il convient de placer les arbres assez loin de la route (il existe une distance seuil), ou, au moins, d’installer un fossé ou une barrière de sécurité entre la chaussée et les arbres.

Le 8 février 2010, Claude Got prenait d’ailleurs l’exemple de l’accident mortel du 31 août 1997 dans le tunnel sous la place de l’Alma, à Paris rive droite. La cause de cet accident est bien définie, la vitesse, l’alcool et des substances psycho-actives, mais ses conséquences auraient pu être très considérablement réduites par un meilleur aménagement sous le tunnel : « Accepter qu’une série d’obstacles verticaux possédant ce niveau de résistance au choc sans tenter de les protéger est une malfaçon grossière. Elle est d’autant plus inacceptable qu’il était facile et peu coûteux de construire un muret séparateur en béton entre les piles sur une hauteur d’un mètre. (…) Il ne s’agit pas d’un problème de sécurité primaire, la conception du tunnel n’a pas favorisé la perte de contrôle, mais c’est l’alignement de poteaux en béton non protégés qui a rendu possible la violence de la collision et tué la princesse Diana. ». Il me semble qu’en 2012, il n’y a toujours pas cet aménagement.


Un débat public récurrent sur la sécurité routière

Le débat est toujours le même et je sens que je vais être très partial dans ce domaine, mais en gros, le clivage est entre les automobilistes qui pensent que la liberté passe avant tout et les autres, ceux qui sont aussi automobilistes mais qui veulent réduire au maximum les morts sur la route.

Parmi ces derniers, des proches des victimes, évidemment, mais aussi les autorités publiques, les conducteurs raisonnables (c’est-à-dire qui aspirent à respecter correctement le code de la route, et parfois, ce n’est pas facile) et enfin, le personnel d’entretien des autoroutes qui paie un lourd tribu aux supposées libertés des chauffards.

Bon, disons-le d’emblée, l’argument de la liberté est irrecevable, sinon, faudrait-il aussi contester qu’on réprime la liberté de voler, de violer, de tuer ?

Dans ses réflexions, Claude Got remarque que « l’argument théorique de la liberté est un peu simple, (…) nous ne pouvons pas revendiquer la liberté pour éviter les contraintes et faire appel à la solidarité quand notre liberté a produit des dégâts. ».

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Plus précisément, il indique que « la vie publique sera toujours une négociation entre l’exigence de liberté et l’exigence de solidarité et elles sont souvent en contradiction. Le libéral extrême ne veut que la liberté, mais en cas de malheur, il apprécie comme les autres la solidarité. (…) Le décideur politique ou administratif peut considérer que la mort ou le handicap d’un individu nuit à la société et agir en conséquence. La prévention par la contrainte légale ou réglementaire est alors légitime. (…) La route étant partagée par tous les usagers, l’erreur de l’un peut tuer l’autre. ».


Quels sont les arguments des premiers ?

Justement, prenons les comparaisons. Car les "tenants" de la première version (anti-radars, donc) lâchent généralement quelques diversions mal argumentées. Pourquoi s’occuper de quatre mille morts sur la route et pas des suicides ni des nombreux accidents domestiques ?

La réponse est assez simple : rien n’est incompatible. Le suicide est un acte grave qui est difficilement contrôlable (deux écoliers il y a quelques semaines), tandis que les accidents domestiques (bien plus nombreux) touchent surtout des personnes en perte d’autonomie, plutôt âgées. Les morts sur la route sont principalement parmi le 18-35 ans et sont des morts évitables. ÉVITABLES, ça signifie que ces tragiques drames pourraient être évités. De plus, la route est une cause de mortalité chez les 18-35 ans bien plus importante que le suicide.

Surtout, la meilleure comparaison, c’est avec le nombre des homicides volontaires : chaque année, il y en a environ six cents et il faut compter l’énergie mise en place pour essayer de les éviter (et aussi le nombre de lois sécuritaires adoptées). D’un côté, six cents morts qui sont l’objet de toutes les attentions, d’enjeux électoraux bien trop disproportionnés par rapport à la réalité sociale et de l’autre côté, quatre mille morts qui sont toutes évitables (oui, toutes !), et dont l’importance serait dédramatisée par les soi-disant défenseurs de la liberté de tout faire sur la route.


Trente mille vies humaines sauvées en dix ans !

Concrètement, les statistiques sont là : depuis 2002, il y a eu trente mille morts en moins sur les routes grâce à la politique de tolérance zéro, mise en œuvre avec l’installation massive des radars automatiques. Et cela malgré une augmentation du trafic automobile..

En juin 1972, la France avait atteint un pic de mortalité effroyable : dix-huit mille tués sur les routes par an.

Il y a eu trois améliorations décisives depuis une quarantaine d’années : la limitation des vitesses sur les routes à partir de 1972-1974 et la ceinture obligatoire en été 1973 (Pierre Messmer), le permis à points à partir du 1er juillet 1992 (Michel Rocard) et enfin, les radars automatiques à partir de fin 2002 (Jacques Chirac). Chaque fois, évidemment, c’était un élément contraignant qui réduisait la liberté du conducteur. Mais un homme mort est-il vraiment libre ? Ces trente mille personnes sauvées en dix ans, peut-être vous ou moi, savent-elles vraiment ce qui leur vaut de vivre encore aujourd’hui ?

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Mettre seulement sa vie en danger ?

Tiens, parlons de la ceinture obligatoire. Vous admettez que mettre un petit clips à chaque fois qu’on prend la route n’est pas une contrainte insurmontable. Mais là aussi, on parlait de liberté bafouée (moins maintenant). En allant jusqu’à dire qu’après tout, si on veut mourir, on a le droit.

Oui mais d’une part, les ceintures omises à l’arrière peuvent rendre les passagers arrière comme de véritables boulets qui tuent les passagers avant (donc, risque sur autrui), et d’autre part, la facture est de toute façon très onéreuse pour la société : le prix des assurances, le prix de la sécurité sociale, le prix des aménagements de la route à réparer, sans compter le coût (tragiquement élevé) de la souffrance morale.


Radars, machines à manger notre argent ?

Les zélateurs de la liberté parlent eux aussi de coûts en assurant qu’au lieu d’investir dans des nouveaux aménagements, l’État préférerait les "pompes à fric". C’est sûr, les radars ont "rapporté" 630 millions d’euros en 2011 (530 millions d’euros si on ne prend pas en compte les majorations pour retard de paiement). Il faut les comparer avec les 24 milliards d’euros que coûtent à la société les accidentés de la route. Il n’y a pas vraiment photo.

De toute façon, la seule véritable prévention, c’est de responsabiliser l’automobiliste. Si cela doit passer par la répression, c’est certes désolant ; visiblement, en France, c’est la seule chose qui fonctionne vraiment. La fin de l’impunité. Et les nouveaux radars "mobiles mobiles" vont être d’une redoutable efficacité (radars embarqués pouvant verbaliser sur la route dans les deux sens en même temps).


Conduire sans permis, une conséquence de la sévérité ?

Par voie de conséquence, les "dragueurs des zones ultimes" n’hésitent pas à franchir le mur de la mauvaise foi en faisant croire qu’une augmentation de la répression renforcerait le nombre de conduites sans permis. Or, sur les 410 000 automobilistes sanctionnés en 2011 pour avoir roulé sans permis, la proportion (pas rendue officiellement publique) de chauffards ayant eu leur permis retiré serait très faible. Donc, la répression a eu peu d’effet sur cet état de fait. Les conducteurs roulant sans permis ne l’ont, pour la plupart, jamais passé.


Réduire encore la violence routière

Si, depuis 2010, le fait que la France a passé le seuil des quatre mille morts est un grand progrès, il est encore insuffisant. En effet, la stagnation de l’amélioration en 2010 et 2011 montre qu’on arrive à un véritable palier et que l’objectif d’être en dessous des trois mille morts fin 2012 est désormais irréaliste.

Pour cela, on ne peut rechercher des pistes que dans les trois facteurs d’accidents : la voirie et les équipements (qui s’améliorent d’années en années), la technologie des véhicules (les contrôles techniques sont de plus en plus contraignants, les normes pour les véhicules neufs aussi, les équipements de sécurité de plus en plus généralisés), et enfin, la responsabilité du conducteur (elle-même pouvant se réduire à mesure que les équipements automobiles renforcent la sécurité).

Les pouvoirs publics doivent donc poursuivre leur effort sur les deux premiers facteurs mais il faut reconnaître que c’est le troisième facteur, la responsabilité personnelle, qui est essentiel dans les accidents de la route.


La vitesse, l’ennemi numéro un

Qu’on le reconnaisse ou pas, la vitesse est le facteur aggravant dans tous les cas (même en cas d’alcoolémie élevée). Je reviendrai peut-être plus précisément sur ce facteur mais il est maintenant prouvé (Nilsson, 1982 ; Letty Aarts & Ingrid van Schagen, 2006) que le nombre de morts sur les routes est inversement proportionnel à la vitesse moyenne sur tout le réseau routier. C’est même plus que cela puisque c’est une réduction plutôt exponentielle. Il faut compter environ 4% d’accidents mortels en moins pour une réduction de 1% de la vitesse moyenne.

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Aujourd’hui, en France, cette vitesse moyenne est de 79 km/h. Elle a diminué de plus de 11% en six ans, passant de 90,5 km/h en début 2002 à 80,4 km/h en mi 2008. Elle s’est ensuite stabilisée. Pour donner un ordre de grandeur, il a été calculé que si tout le monde respectait scrupuleusement toutes les limitations de vitesse, cette vitesse moyenne serait de 77 km/h.

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En fait, s’il y a eu une baisse de cette moyenne, elle s’est faite sur toute la distribution de vitesses, c’est-à-dire que des personnes qui roulaient à 90 km/h sur une route à 90 km/h ont réduit, elles aussi, leur allure. L’effort est déjà notable mais doit être poursuivi.


L’Allemagne, citée en exemple, là aussi

Là, les amoureux de la vitesse protestent et persistent à affirmer que la vitesse n’est pas le principal facteur de mort. Pour cela, ils s’aident d’un pays ami, l’Allemagne (la germanophobie a bon dos, elle aussi).

Mais l’Allemagne ne leur serait d’aucune aide. En effet, même la comparaison avec les autoroutes allemandes ne tient pas longtemps. Déjà, ceux qui ont roulé par exemple sur le réseau complexe autour de Francfort peuvent témoigner que les Allemands sont loin de bien rouler, respectant rarement les distances de sécurité, peu respectueux vis-à-vis des automobilistes qui souhaitent rouler doucement et prenant des risques inconsidérés lors de pluie ou d’autres handicaps météorologiques.

Plus intéressantes sont les données concernant les autoroutes sans limitation de vitesse (le Graal de tous ces zélateurs) : ces autoroutes ne représentent que la moitié (52%) de tout le réseau autoroutier allemand, ce qui réduit déjà l’impact. En 2006 (source : Deutsche Hochschule der Polizei), sur cette moitié du réseau, sans limitation de vitesse, il y a eu 441 morts (462 en 2005). Sur l’autre moitié du réseau autoroutier allemand, avec limitation de vitesse, il y a eu 204 morts (200 en 2005). La conclusion s’impose clairement : en Allemagne, on meurt deux fois plus sur des autoroutes sans limitation qu’avec limitation (2,0% en 2006 ; 2,1% en 2005). Cela permet de recadrer les idées fausses.

Et la comparaison entre autoroutes allemandes et françaises est aussi à recadrer : les autoroutes allemandes sont plus dangereuses que les autoroutes françaises. En 2006 (source : ETSC, Conseil européen de la sécurité routière, et IRTAD), la mortalité sur autoroute (nombre de tués à trente jours par milliard de kilomètres parcourus) est de 2,4 en France contre 3,0 en Allemagne, soit 25% plus élevée (en 2004, le taux est de 2,6 en France contre 3,2 en Allemagne, soit 20% plus élevé).


Quelques pistes pour réduire encore les accidents

Certaines pistes sont à l’étude depuis longtemps pour créer une nouvelle inflexion dans la sécurité routière (après la ceinture, le permis à points et les radars automatiques).

1. Combattre l’alcool au volant

Le test anti-alcool au démarrage de l’automobile est désormais obligatoire pour ceux qui ont été déjà condamnés pour alcool au volant. Mais il pourrait être souhaitable de généraliser une fois pour toutes cet élément préventif de danger immédiat, comme c’est le cas aux États-Unis par exemple dans certaines professions.

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Il s’agit d’installer un démarreur qui teste le souffle du conducteur. Ce test peut survenir à n’importe quel arrêt ensuite (empêchant la tricherie avec un tiers qui ne serait pas à bord du véhicule) et au moindre défaut, le démarreur se bloque et le véhicule devra être dépanné. C’est d’une efficacité redoutable.

2. Lutter contre les excès de vitesse

Malgré la grande efficacité des radars automatiques, la vitesse moyenne reste encore trop élevée.

Certains ont l’idée alors de coupler les limitations de vitesse en temps réel (obtenues par signal GPS par exemple) avec un limiteur de vitesse installé dans le véhicule. L’intérêt est d’ajuster automatiquement la vitesse à la limitation de vitesse. Cette suggestion a quand même deux inconvénients. Le premier est de déresponsabiliser un peu plus le conducteur alors que tout repose sur sa responsabilité personnelle. Le second, c’est que cette limitation mécanique peut devenir un danger dans certains cas particulier, où il y a nécessité d’aller vite pour éviter un obstacle etc.

Une autre suggestion pour réduire la vitesse moyenne sur les routes, ce serait tout simplement de réduire de manière généralisée le seuil de limitation de vitesse de 10 km/h hors agglomération : 80 km/h au lieu de 90 sur les routes, 100 km/h au lieu de 110 sur les deux fois deux voies et 120 km/h au lieu de 130 sur les autoroutes. On peut évidemment imaginer une levée de boucliers contre une telle mesure. Mais pas plus qu’avec les précédentes mesures. L’effet serait certainement immédiat et serait bénéfique également à l’environnement (baisse des émissions de CO2), aux primes d’assurance et à notre balance du commerce extérieur (déficit réduit).

3. Se focaliser sur la distance de sécurité

L’un des problèmes récurrents sur les routes qui peut être cause de graves accidents, c’est l’absence de distance de sécurité avec le véhicule qui se trouve à l’avant. Cette distance dépend bien sûr de la vitesse (elle correspond au temps de freinage plus une ou deux secondes de temps de réaction du conducteur).

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Les voitures sont rarement verbalisées pour ce genre d’infraction, et pourtant, il existe déjà des systèmes automatiques pour les détecter. Par exemple, il y a un radar pédagogique juste avant le péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines, sur l’autoroute A10 dans le sens Paris vers Orléans, qui mesure la distance entre les véhicules.

Ces radars sont en fait en cours d’installation dans des endroits très sensibles, comme les ponts ou les tunnels, mais ce serait pertinent de les mettre également sur les routes ou autoroutes ordinaires. Même en respectant la limitation de vitesse, si les distances de sécurité ne sont pas respectées, le risque d’accident est très élevé, ce qui est une évidence.

Il existe aussi des radars positionnables à l’avant des véhicules qui font freiner légèrement en cas d’empiètement de la distance de sécurité. Comme pour le couplage GPS/limiteur de vitesse, cet accessoire, qui peut déresponsabiliser le conducteur, pourrait aussi être dangereux dans certains cas.


Objectif 3 000 morts par an ?

Alcool, vitesse, distance de sécurité, c’est sans aucun doute les trois pistes qu’il faut approfondir pour améliorer encore la protection des personnes sur les routes. Dans tous les cas, l’objectif de passer en dessous de trois mille victimes d’ici le 31 décembre 2012 paraît désormais bien illusoire. Il n’en reste pas moins un but atteignable à plus longue échéance.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (10 février 2012)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
La sécurité routière en février 2011.
La neige sur les routes franciliennes.
La vitesse, facteur de mortalité dans tous les cas.


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33 réactions


  • Robert GIL ROBERT GIL 10 février 2012 09:29

    Je suis pour une vraie police de la route qui traquera les vrais chauffards, et non pour “pigeonner” celui qui va bosser le matin en roulant à 65 au lieu de 60. Je suis pour une vraie police de la route, formée pour assurer la sécurité et capable d’apprécier réellement la dangerosité des erreurs de conduite, en abandonnant toute idée de quotas. Je suis pour une vraie police de la route, dégagée de toute pression statistique, qui préfère la prévention et la discussion à la contravention systématique... ;
    Voir pour une vraie police de la route :
    http://2ccr.unblog.fr/2011/05/16/je-suis-pour/


    • Bilou32 Bibi32 10 février 2012 10:48

      En effet, depuis 35 ans que je roule en moto ou auto, la disparition de la police sur la oute est flagrante. La répression actuelle n’est basée que sur la vitesse. Aucun contrôle des téléphones, oubli de clignos, non respect des distances de sécurité...
      Sans parler du contrôle de l’alcool !!! Dans toute ma vie de conducteur, j’ai soufflé 4 fois dans un ballon ! A noter que je ne respecte quasiment jamais les limites hors agglomération, et encore moins sur autoroute. Ceci dit je n’ai jamais eu d’accident, mais je me suis fait chopper 3 fois par des radars automatiques. Ceic dit je ne suis pas un exemple, mais au moins j’en suis conscient. 
       


    • Emmanuel Aguéra LeManu 10 février 2012 12:47

      J’ai trouvé très pertinent un slogan publicitaire à la radio l’autre jour « tant que la vitesse inscrite au compteur dépassera celle des panneaux, il y aura des progrès à faire », ou quelque chose comme ça.
      Et je n’ai jamais d’ailleurs compris pourquoi sur des véhicules, comme le mien, censés circuler sous 130km/h, l’affichage indique des vitesses bien supérieures pour ne pas dire effarantes.

      Alors : on cesse l’hypocrisie et on bride tous les véhicules : plus de radars sur les autoroutes, véhicules moins chers, moins d’accidents, c’est tout bénéf.

      Et ailleurs que sur les autoroutes : des radars, encore des radars, toujours des radars... Que les connards payent des impôts volontaires ne me dérangent pas. C’est encore une fois tout bénef. Le seul problème, c’est que ce n’est pas suffisant : ils continuent à tuer. Alors, amendes, confiscations, séjours aux urgence... tous l’attirail.
      Et enlèvement immédiat de tous les panneaux avertisseurs + déplacement aléatoire des radars sans préavis.

      Après on pourra vivre mieux.


    • Emmanuel Aguéra LeManu 10 février 2012 12:48

      J’espère. 


    • jymb 11 février 2012 09:20

      Et pour fabriquer beaucoup de pseudo « délinquants » mettons partout des limitations ubuesques ce qui permet de culpabiliser a bon compte
      Je suis parfaitement d’accord pour respecter des règles respectables mais partisan de m’opposer fermement aux délires d’une petite minorité d’activiste.
      La boîte de Pandore ( sans jeux de mots) ouverte sur les routes permet désormais de faire avaler les pires folies dans tous les domaines avec le même raisonnement
      -c’est pour votre bien
      -vous n’y connaissez rien
      -nous sommes la pour vous protéger de vous même
      -votre avis et votre expérience ne valent rien en face de quelques ndividus ou associations ayant micro et ministère ouvert

      Cette France là me donne la nausée


    • Emmanuel Aguéra LeManu 12 février 2012 17:00

      @ Stabylo...

      Vous auriez pu attendre quelques échanges avant de passer le point Godwin...


  • Yvance77 10 février 2012 10:08

    Salut,

    Tiens j’ai suffisamment égratigné notre Sylvain, que là ja vais le féliciter pour son billet assez complet.

    Les mentalités ont bien évolué même si du chemin reste à faire, surtout auprès des jeunes.

    Mais les marchands de mort sont aussi les constructeurs, qui n’offrent pas en série et à prix abordable des équipements nécessaires.

    Tout comme il serait souhaite d"avoir des boites automatiques plutôt que manuelles. Cela éviterait à certains de se prendre pour Sébastien Loeb à la première petite route qui serpente.

    L’autre point noire est la mise en place de radars dans les zones à pognon, et pas celles à sécuriser. Tout comme une présence policère plus intense dans les dites zones.


  • ZEN ZEN 10 février 2012 10:52

    Déjà, ceux qui ont roulé par exemple sur le réseau complexe autour de Francfort peuvent témoigner que les Allemands sont loin de bien rouler

    Effectivement
    Cet été encore, dans le réseau dense d’autoroutes autour de Mannheim, j’ai eu quelques frayeurs
    Quand on cherche la bonne sortie (pas facile de trouver les directions générales, peu signalées) et qu’on roule modérément (à 120 tout de même), on se fait talonner et doubler par des BMW et Audis lancées parfois à 180kmh. Je ne parle pas des camions, pas seulement bulgares, qui déboîtent sans signalisation..
    Les lobbies de la bagnole se sont toujours opposés à des limitations de vitesse imposées


    • Will Will 10 février 2012 12:17

      Je suis expat et habite Wiesbaden, je me rend à Francfort tous les jours et ne comprend pas vos commentaires fallacieux,
      les conducteurs allemands sont respectueux des limitations, ils roulent vite quand c’est libre et modérément suivant les panneaux, pas comme en France.
      De plus il y a beaucoup moins de radars en Allemagne et c’est beaucoup moins stressant de conduire en regardant la route et non pas son compteur en permanence de peur de dépasser la limite de quelques km/h.
      Etre tendancieux à ce point dessert votre propos.


  • loco 10 février 2012 11:35

     Bonjour,
     La conduite d’une auto, c’est tout simplement la possibilité de se déplacer, conformément aux nécessités de la vie actuelle.
     Nombreux sont ceux qui s’en acquittent sans aucun plaisir, et par pure obligation. J’en fais partie, vous l’aviez deviné, et si j’aime bien faire un tour dans ma campagne à petite allure avec ma vieille jeep qui m’est si agréablement familière (23ans) et qui peut gentiment passer un peu dans l’herbe si je regarde trop les écureuils,j’ai horreur de sortir ma Golf dernier modèle -oh combien efficace - pour descendre en ville au milieu des fadas.
     Une voiture qui respecterait seule les limites (innombrables panneaux incompatibles avec Mozart), qui gèrerait la distance avec l’imbécile qui a pris ma prudence pour une invite à se glisser entre moi et celui que je suivais, dont la ceinture se mettrait seule (chrysler coupé US fixée sur portière), j’en rêve.
     Mais surtout, qu’on cesse de me faire chier quand je suis forcé à conduire pour pallier l’absence de transports, à chipoter sur quelques km/h, quand on met chaque année 20 CV de plus dans chaque modèle, et à vouloir savoir ce que j’ai accepté chez mes copains.


  • loco 10 février 2012 11:51

     De la prévention en actes :
     C’est le business du siècle ! Un aréopage de technocrates vendus aux divers lobbies des équipements commencent par définir les causes des accidents. Facile, dans toute entreprise on sait faire ce genre d’analyse : il suffit de mettre en avant LA cause que la hiérarchie veut voir figurer, et le rapport file avec des compliments. Sur la route, c’est simple, la vitesse !!! 
     Superbe, il y a justement un tas de trucs à vendre (super pour pib, emploi, commissions, cadeaux peut-être ?) qui visent tous à ralentir la circulation en la rendant aussi près que posssible de l’impraticable. Ceux qui conduisent savent que cela augmente le danger, puis qu’on n’hésite pas à aller jusqu’à limiter la visibilité (plantations en entrée de rond-points, « stop » sur l’accès sans visibilité du carrefour) ou construire des murs, planter des poteaux, fixer des obstacles au sol qui sont autant de pièges mortels pour les deux-roues.


    • Le printemps arrive Le printemps arrive 10 février 2012 22:19

      C’est certain qu’en mangeant moins gras, ils auraient moins tendance à faire des hyperleucocytoses post priandiale menant à la sieste !

      Et si la baisse du nombre de victimes s’expliquait aussi par la baisse du nombre de personnes qui vont au boulot ?


  • loco 10 février 2012 12:08

     De la prévention dans son esprit :
     Curieusement, l’époque veut (dans sa version dominante) que chacun soit responsable de tout ce qui lui tombe sur le museau : chômeur, mais êtes vous « employable » ? malade, mais avez vous une « hygiène de vie » ? délaissé, mais êtes vous au sommet de « vous-même » ? désargenté, mais avez vous les « bons plans »... Ceci dans le but, avoué hier, fièrement annoncé aujourd’hui de na pas faire « payer aux autres » des malheurs qui ne tiennent qu’à nous. Hygiénisme moralisant capable de reprocher au couvreur tombé du toit sa maladresse (faites de la gym, mon vieux) sans reprocher à son entreprise l’absence des protections anti-chute. Comme le conducteur seul responsable de son allure (soyez attentifs, mon vieux) sans qu’on demande dans quel état in sort du boulot ou de la banque, et surtout sans interroger le constructeur sur la finalité technique du moteur surpuissant.


  • loco 10 février 2012 12:22

     De la prévention en forme de répression routière
     Voilà un premier domaine, la route, où,par un habile jeu de lois et décrets sur la vitesse, par exemple,on pénalise l’intention, sous couvert de pénaliser le fait. Vous n’avez nui à personne en roulant de telle façon, mais vous avez contrevenu au texte élaboré pour vous empêcher d’être dangereux !!!
     Dans la foulée de l’injustice, on procède à la constatation automatique, suivie d’une peine automatique elle aussi, sans justice, sans circonstances atténuantes, sachant à en croire ceux qui ont sont passés, qu’il vaut mieux devant le juge de la route s’écraser mollement, sans évoquer ses trente ans de super bonus chez l’assureur.
     Et on en arrive à la poursuite du « chromosome du crime » - oui, comme pour le fichage en maternelle - qui fait privilégier lors des contrôles l’examen des modèles au look imitant la compétition (pourtant une des sectes des dieux du stade) , les motos (seront-elles l’apanage des seuls flics ?) mais pas les énormes engins de plus de 300cv dont le coût exorbitant prouve le respect de la société et de ses lois.


  • loco 10 février 2012 12:39

     De la prévention comme conditionnement
     Mise en cause du sens de la responsabilité de tous et de chacun, qui ne saurait être garantie que par un réseau législatif dense et soutenu d’un arsenal punitif de type « tolérance zéro », s’exerçant en amont de tout crime, voilà le début du Big Brother.
     Pour montrer à quel point ce sacrifice , de notre liberté, mais surtout de notre fierté, de notre image de nous, dans cet encadrement infantilisant, les pouvoirs sacrifient la seule chose précieuse à leurs yeux, l’argent. Pas le leur, soyons raisonnables, mais le nôtre, individuel ou « public », pour des installations qui, très accessoirement, c’est juré, font leur fortune.
     Et quelques braves gens, ravis d’être maternés, fusse à coups de pied au cul, feignent de croire qu’il s’agit de prendre soin d’eux, dans un monde où l’on vit à la rue, où on attend le camion des restos pour grignoter de quoi tenir jusqu’à demain, où, pour quelque pétrole, les radars aident à bombarder des civils qui meurent dans leurs logis, mais aussi parfois, sur la route .


  • ottomatic 10 février 2012 12:40

    Des petites larmes pour les atroces morts de la route....

    Pendant ce temps là, il y a 120000 morts par ans à cause du trop de sel dans la bouffe, 60000 pour l’alcool, 80000 pour le tabac....
    Bref, faut remettre les choses à leur place, les morts de la route ne sont qu’un détail...

  • pissefroid pissefroid 10 février 2012 13:25

    Il me semble que lorsque un membre de l’espèce humaine meurt sur la route, suite à un accident, il-y-a, bien évidement, à l’origine, un homicide dont la qualification est du domaine de la justice.
    Je souhaiterais que toute personne impliquée dans un accident homicide ait à répondre devant un tribunal qui pourrait apprécier le degré de responsabilité de cette personne.


  • loco 10 février 2012 14:01

     Bonjour,
     à Pissefroid
     Je vois que nous sommes d’accord pour un retour à la responsabilité individuelle, appréciée en toute justice.
     D’ailleurs, un des aspects négatifs sur lequel je ne me suis pas étendu de la prévention telle que décrite, c’est cette véritable illusion de sécurité - le motard dans son casque dernier cri, vêtu du cuir coqué le plus efficace, de sa veste air-bag bientôt, peut facilement se croire « protégé » tant qu’il ne connaît pas les SAMU - et cette véritable déresponsabilisation - « ce type a ouvert sa portière alors que j’étais bardé de jaune fluo » au lieu de « putain, je me méfiais pas » - la pire étant « je respectais la vitesse, ma bagnole a le contrôle, je suis négatif aux tests d’alcool et de drogue, c’est la faute de ce con ou du destin si je l’ai buté », et, au prochain, allons-y gaiement ! C’est pas moi, M’sieur l’agent... !!!


  • Pat_94 10 février 2012 14:42

    Génial, demain on aura donc des conducteurs sans alcoolémie, qui respecterons les limitations et distances de sécurité réglementaires... a 130kmh dans le brouillard ou sous un gros orage et qui vous dirons que ce n’est pas leur faute si ils sont sorti de la route, ils respectent les règles eux !
    Il faut arrêter de dé-responsabiliser a chaque fois, remarque en france on est champion pour ça.

    Conduire c’est être responsable de son véhicule, de ses occupants et de tout ceux qui sont autour, c’est donc adapter sa conduite a son environnement (forcement changeant) et a son état (fatigue, maladie). Etre responsable c’est choisir de ne pas conduire par exemple en cas de fatigue ou si les conditions de route sont trop mauvaises.
    On pourra faire autant de lois qu’on veut, mettre autant d’automatisme qu’on veut, tant que le conducteur ne se sentira pas responsable on continuera de voir des gens s’endormir au volant, conduire sous médicaments, a des vitesses totalement inadaptées a l’environnement et toutes ces causes a l’origine de la tres grande majorité des accidents et pour lesquelles aucune loi ni automatisme ne pourra jamais rien.


  • Jovial Jovial 10 février 2012 15:16

    Je trouve que vous éludez bien trop rapidement l’argument de la liberté. C’est pas aussi simple que vous le pensez.
    Pour la ceinture par exemple, j’estime illogique que ce soit obligatoire, ainsi que le casque.
    Oui ça coûte cher, mais donc, ça devrait être une obligation relevant du contrat d’assurance et non de la loi puisqu’on ne met pas la vie d’autrui en danger en ne bouclant pas sa ceinture (à l’avant) ou en omettant son casque en moto.
    Bref, ce n’est pas une atteinte grave à la liberté individuelle mais c’en est une.
    Pour la vitesse, l’alcoolémie, les comportements, c’est différent puisqu’il y a une mise en danger d’autrui donc il est normal de respecter des règles.
    Comme ça a été dit au dessus, ce qui me dérange ce sont les radars piégeux et la focalisation unique sur la vitesse.
    Les distances de sécurité, l’absence de clignotant, le téléphone, l’alcoolémie sont grandement ignorés.
    Et puis bon, faut simplifier les limitations de vitesse. 50 puis 70 puis 50 puis 80 en moins de 2 bornes sur des routes équivalentes, même avec un limiteur de vitesse, c’est galère, on passe bien trop de temps à régler celui-ci tous les 500 mètres. Si on n’a pas de limiteur c’est encore plus chiant.
    C’est pourquoi je pense aussi que pour les excès inférieurs à 10% on devrait avoir une espèce de crédit de dépassement limité à 10 ou 20 km/h par an quitte à augmenter les sanctions pour les excès supérieurs.
    L’intérêt : déstresser un peu les conducteurs qui conduisent calmement.
    Parce que quand on roule à 53 en ville, c’est quand même plus important de regarder dehors que son compteur (Je vous cite : « alors que la vision de près empêche tout réflexe de vision de loin »)


  • jpeg06 10 février 2012 17:13

    l’auteur a dis que tous les morts sur la route étaient évitables un certain nombre oui mais dans les tuées , combien se sont servis de leur voiture ou moto pour se suicider car cela existe malheureusement
    certains se pendent ou prennent des médicaments d’autres se servent d’une arme , mais la voiture aussi peu servir au suicide
    combien ? personne ne le sait
    a l’auteur de nous le dire a moins de faire une loi interdisant le suicide 


  • Spip Spip 10 février 2012 17:52

    La prolifération des radars, point Godwin des discutions sur la sécurité routière...

    Le sentiment de pompe à fric est bien réel (surtout pour quelques km/h ) Ce serait différent,si une part significative et bien définie de la moisson de ces engins était attribuée à l’amélioration des conditions de circulation. Ce n’est pas vraiment le cas actuellement.


  • Proudhon Proudhon 10 février 2012 19:49

    Et le sarkozisme, il tue et tueras encore combien de personnes !


  • jymb 11 février 2012 00:02

    Article assez incroyable, archipartisan, à la sauce Got, qui reprend tous les poncifs des antimobilités, avec avant tout la règle mathématique incontournable mais absurde qui veut qu’un objet en mouvement immobilisé ne risque plus d’accident
    Ou le naufrage évité par la cale sèche
    Se déplacer signifie aller rapidement et en toute sécurité d’un point à un autre, car il y a autre chose à faire dans une journée que stagner indéfiniment dans une bagnole.
    Tout ce qui a été asséné depuis cette dernière décennie n’a eu pour effet que de rendre la majorité des francais, au demeurant pour la plupart pacifique et laborieux ( et quoique en dise la petite minorité qui monopolise la parole) haineux contre les forces de l’ordre , et dans le sentiment du gibier traqué . Le moindre déplacement est devenu un parcours du combattant, exaspérant et épuisant, et je vois que pour certain il faut encore en rajouter !
    Désolé de vous contredire mais la folie ambiante justifie une remise à plat complète et totale de tous ces délires 
    Votre article a au moins un mérite, c’est de nous confirmer que l’on s’est f... de nous en racontant que les radars étaient inventés pour baliser des zones dangereuses. A posteriori on confirme le pipeau complet. Il ne s’agissait que la fabrication en série d’infractions ou pseudo infractions,
    Le seul progrés réel se confirmera le jour ou l’on verra une baisse des accidents ET une augmentation des vitesses moyennes ( et/ou surtout une baisse du temps perdu en voiture) continuer ce raisonnement absurde qui consiste à annuler la fonction de l’objet pour éviter les accidents nous conduit...dans le mur
    Il ne s’agit nullement de liberté, mais de bon sens !
    Discutez autour de vous et vous entendrez vite que l’exaspération de beaucoup atteint un degré tel qu’elle justifie un vote protestataire en dehors de toute autre motivation !


  • Antoine 11 février 2012 01:24

     L’essentiel des accidents mortels : les jeunes énervés le samedi soir, ceux qui s’endorment au volant, ceux qui délirent sur les départementales et les deux roues. Le reste est quasi marginal et pourtant de loin le plus controlé, d’où l’impact relativement faible des mesures prises et à la limite de la bêtise qui santionne aveuglement et énerve inutilement tout le monde. Il y a ainsi une grande contradiction entre le discours « officiel » qui se braque sur des règles invariables alors que le risque d’accident dépend d’éléments variables comme le conducteur (toute activité humaine dépend des aptitudes de chacun), le véhicule, la circulation, la météo, etc...

     


  • Emmanuel Aguéra LeManu 12 février 2012 16:54

    J’emmerde les chauffards. Tous en taule.


  • Emmanuel Aguéra LeManu 12 février 2012 16:55

    Et un point godwin pour Stabylo !
    J’emmerde les chauffards !


  • piquecul 13 février 2012 07:52

    Quand cessera cette chasse aux automobilistes et motards de tous poils ?
     Il y a plus de décès par accidents domestique et accidents du travail que par la route.

    Il est vrai que faire pression sur les autos et motos c’est facile et sa rapporte gros.

    Travailler pour vivre c’est louable mais y laisser sa peau parce que les mesures de prévention coutent cher c’est un crime. Accepter qu’un appareil domestique soit programé pour être remplacé souvent et donc de moins bonne qualité avec le risque d’accident c’est du meurtre programmé.

    Et n’oublions pas que chaque mort sur la route c’est une retraite de moins à payer. Combien de « commerces » gravitent autour de cette vache à lait qu’est la bagnole ?

    La prévention routière c’est l’arbre qui cache la forêt et il y a des inconscients qui opinent gravement.

    Quand à la supposée solution de mettre au trou un chauffard, c’est une hérésie totale. C’est un prisonnier de plus dans un monde déjà surchargé. C’est une famille qui paye la faute d’un membre important et nécessaire. C’est un emploi perdu de plus et des impôts qui ne rentrent plus. ET LE PLUS GRAVE, cela ne change pas l’attitude du sujet.

    Qui sera le messager de la réalité pour remettre sur le métier l’ouvrage et tout reprendre à zéro ?


  • lemouton lemouton 13 février 2012 18:19

    àsylvain
    j’ai bien apprécié votre article, mis à part certaines photos sans rapport avec le sujet..

    je me permets d’apporter quelques infos de plus..

    En juin 1972, la France avait atteint un pic de mortalité effroyable : dix-huit mille tués sur les routes par an. —> et avec 3 fois moins d’automobiles qu’aujourd’hui.. !!
    ici une courbe intéressante—> nombre de tués / milliard km parcourus / pays / an de 1972 à 2004

    Ne pas oublier aussi le suicide —> 11 000 tués / an..et là que dalle.. motus, à part les actions respectables de quelques bénévoles.....


  • restezgroupir44 restezgroupir44 15 février 2012 19:46

    Merci pour cet article Sylvain,


     Certains commentaires me font gerber beurk, j’espère pour les irresponsables ne pas vous retrouver un jour dans un groupe de paroles pour parents désenfantés ,je suis sûr que vous ne verrez plus les choses de cette façon.

    Pour les délinquants de la route continuez de vous faire flasher celà nous fera moins d’impôts à payer et profitez en encore car bientôt vous aurez des oeufs sous la pédale d’accélérateur bécause carburant à 2/3 € le litre vous n’aurez plus besoin des radars vous roulerez en douceur par vous même et vive la crise financière mondiale ils ont bien raison de vous plumer !

  • lor42 26 février 2012 12:22

    Bonjour,

    J’ai beaucoup de mal à comprendre sur un sujet aussi grave, des prises de positions aussi partisanes.
    1. Le premier radar automatique est inauguré en grande pompe par JC Gayssot (PCF) fin octobre 2003, et pas en 2002, comme vous tentez de le faire croire. 
    2. La courbe de mortalité que vous indiquez est délibérément tronqué. Elle débute en 2002. Montrer la courbe depuis 1973, date de début des statistiques, démontrerait en effet une droite de mortalité diminuant de façon réguliere depuis 1973 sans le moindre à coup avec l’arrivee du 1e radar automatique. S’il y avait une inflexion significative (rien n’est significatif), ce serait un an avant le 1e radar automatique.... (chiffres officiels de la SR, je peux transmettre la courbe sur demande).

    3. Dire que l’on a épargné n miller de morts grace aux radars n’a pas de sens et est malhonnête. Bien plus de morts ont été épargnés depuis 1973, sans radars automatique et sans répression. Pour savoir pourquoi il y a moins de morts, il suffit de reconduire aujourd’hui une R16, une cocinnelle, ou une 4L...., sans ceinture, sans ABS, sans airbags, avec des pneus nuls, etc... De vrais tombeaux.
    4. L’article que vous montrez comme preuve de Aarts et van Shagen en 2006 va dans le sens de ce qui est écrit ci-dessus. Personne ne conteste la pesanteur ni e=mc2, ce qui est ecrit là est que le modele théorique ne se vérifie pas dans la vraie vie et qu’en vérité on n’a toujours pas apporté la preuve que quand on roule vite on est plus dangereux et inversement.
    La conclusion de l’article est : « In conclusion, the exact relationship between speed and crash rate depends on a large number of different factors. Even though recent studies shed some light on these factors as well as on the direction of the effects, knowledge is still insufficient to allow for specific quantifications. Researchers must be aware of the influence of external factors on the relashionship between speed and crash rate, and be explicit and precise about the external circumstances to which their results apply to. »
    5. Si les conducteurs d’auto rapides étaient plus accidentogènes que les autres (étude facile à faire), cela irait dans votre sens. Les fichiers des assureurs nous indiquent que ce n’est pas le cas. L’état autorise la vente de vehicules capables de 250 km/h et il prélève 20% de taxe sur ce commerce. Si ces véhicules étaient dangereux, cela se saurait et ce commerce serait interdit. Les véhicules seraient bridés à une vitesse qui aurait été préalablement établie scientifiquement comme dangereuse, pas le 130 sur autoroute déserte avec un véhicule récent et un conducteur non dément avec une acuité visuelle normale. 
    6. Il est nécessaire d’accepter le réalité : aucune preuve visible d’efficacité des radars automatiques en 8 ans de déploiement. Aucune publication sur le sujet malgré des fonds d’états et des structures de recherche labellisées pour des études qui ne peuvent pas conclure ce que vous croyez. L’accident est la conjonction de plusieurs facteurs. Plus on me force à rouler lentement, plus mon attention se relache, moins je reagis vite à l’imprevu, plus je m’endors : sur autoroute, la somnolence est la premiere cause de mortalité et on commence à avoir des arguments pour dire que c’est lié à des vitesses trop basses....
    7. Plus on me rassure parce que je conduis à moins de 130 et que je suis donc présenté comme immortel, plus je me relache, plus j’adopte des activités distractives dans mon habitacle (certains ont des videos). A 170, cette double activité est impossible.
    8. Si l’on ne négligeait pas l’existence de ces autres facteurs, on ne réaliserait pas ainsi un harcelement automatisé sur la vitesse, mais on équilibrerait les luttes : j’attends un 3e contrôle d’alcoolémie, un premier controle de toxiques, alors que j’ai subi plus de 10 000 controles de vitesse. Ceci explique que l’acharnement anti-vitesse exclusif ne fait rien sur la mortalité routière, contrairement à certaines affirmations sans fondement et à un certain matraquage médiatique qui relève des croyances.
    J’espere vous avoir fait prendre conscience de quelques réalités.

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