lundi 10 février 2014 - par Michel DROUET

De drôles de paroissiens

C’est ce que nous sommes, nous les habitants des communes, historiquement créées sur le territoire des paroisses.

Nous sommes une communauté précise de fidèles en quelque sorte et dont la charge administrative, et non plus pastorale, est confiée désormais au Maire en lieu et place du Curé. Le lieu de rassemblement n’est plus l’église, lieu d’administration des sacrements, mais la mairie, lieu de consécration des actes civils.

Dans les deux environnements, les fidèles ne se bousculent plus au portillon et la catéchèse comme la curiosité sur les affaires municipales ne font plus recette.

Il n’y a guère que les rendez-vous incontournables, les cérémonies religieuses pour les enterrements ou les mariages qui drainent encore un peu de monde dans les églises ou les mairies, encore que ces rituels aient tendance à diminuer fortement.

Le curé, comme le maire se trouvent confrontés à des problématiques financières, sauf que dans le cas des églises, la contribution est laissée à l’appréciation des fidèles alors que dans les communes elle est obligatoire.

Le denier du culte

A chaque automne, lorsque les feuilles d’impôts tombent dans les boîtes aux lettres, nous pestons contre l’augmentation constatée, supérieure à l’inflation. Et notre analyse s’arrête là, alors que l’examen précis du détail des impôts locaux nous éclairerait : pour la taxe d’habitation, nous pourrions ainsi constater que l’impôt acquitté va en partie à la commune, la paroisse en quelque sorte, et qu’une part non négligeable va à l’intercommunalité, que l’on pourrait qualifier de doyenné pour continuer à filer la métaphore. Pour le foncier bâti, la commune et l’intercommunalité prélèvent leur écot ainsi que le Département que l’on pourrait comparer à l’évêché.

Mais la vraie question que se posent les paroissiens/citoyens concerne l’utilisation de leurs impôts. Ils ont en effet le sentiment qu’une partie de ces sommes échappent à leur contrôle puisqu’elles sont utilisées par les intercommunalités pour des projets dépassant le simple cadre communal et dont ils ne voient pas l’utilité.

Les gazettes nous enseignent actuellement que les impôts locaux seront au cœur de la campagne des municipales, sauf que ni les maires sortants ni les candidats aux élections ne seront en mesure de rassurer les électeurs sur ce point.

L’intercommunalité : un bien ou un mal ?

Un bien certainement dans les zones urbaines et en expansion ou la nécessité de mutualiser des équipements et d’offrir des services d’intérêt collectif (transports, notamment), là où auparavant on était sous le régime du chacun pour soi.

Un bien également dans les zones rurales ou la problématique des services de proximité se pose avec acuité.

Sauf que dans les deux cas, les intercos se créent sur la base de l’adhésion c'est-à-dire d’une entente entre élus, souvent du même bord politique et en dépit des réels besoins des populations et des territoires et que dans certaines zones rurales ces regroupements n’ont d’intercommunalité que le nom étant entendu qu’elles ne peuvent monter aucun projet en raison de l’absence de ressources fiscales. Les départements suppléent – jusqu’à quand ? – à cette absence en subventionnant les nécessiteux.

L’absence de lisibilité

Pour le citoyen, le débat est souvent basique. Il se réduit à la lecture du total en bas de l’avertissement des services fiscaux, sans toujours savoir ce que lui apporte l’intercommunalité, ou les nombreux syndicats auxquels sa commune adhère en plus (pour la musique, le centre intercommunal d’action sociale, le service d’incendie, l’office cantonal des sports, le contrat de territoire, ou bien encore la distribution de l’eau ou de l’électricité,…).

A défaut de pédagogie, le citoyen se réfugie derrière les frontières imaginaires de sa paroisse/commune et ça le rassure. Cela induit des comportements de repli, de refus de modification de son environnement (pas de construction à côté de chez moi, pas d’HLM dans ma commune) et de revendications sur la propreté de la voirie…

Quels projets pour les Maires ?

Il est plus que temps que les élus communaux rendent lisibles les interactions entre les communes et les intercos et acceptent de dire clairement qu’ils ne sont plus omnipotents et omniscients et que les intercommunalités devront à terme se substituer aux communes sur bien des compétences.

Ils n’y sont pas préparés et beaucoup d’entre eux se refugient derrière un discours langue de bois pour essayer de faire croire qu’ils sont incontournables sur tous les dossiers, ce qui n’est plus le cas.

La baisse de leurs ressources financières sous le double effet de la baisse des dotations de l’Etat et des récriminations des contribuables les obligera à faire des choix. Certains en ont pris conscience : « le social plutôt que le goudron » déclare l’un d’entre eux, autrement dit, des maires et des conseillers plus proches des citoyens et moins enclins à se valoriser avec des ronds points ou des déviations. D’autres se refusent obstinément à devenir des « supers gardes champêtres ».

Et si c’était cela le profil de nos futurs élus : plus présents auprès des citoyens, comme l’étaient les curés autrefois. Une petite cure de modestie et d’ascèse pour des élus républicains et laïcs…

 



11 réactions


  • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 10 février 2014 10:50

    PAROISSES COMMUNES COMMUNAUTES religieuses ou doublons  !!!

    REFLECHISSONS 650000 COMMUNES ......POUR CIVITAS CE QUI PRIME
     
    ’C’est leur paroisse Et leur chasse aux sorcières....chassons les « rouges »


  • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 10 février 2014 10:54

    ARTICLE TES ENRICHISSANT

    ICI EN BRETAGNE C ’EST LA SURENCHERE ......A QUI FERA LE PLUS DE MESSES D ’ENTERREMENT ET PAYERA DES POTS DE VIN..................

    AUCUNE PUDEUR !!!!!!!!!


  • non667 10 février 2014 21:46

    nous ne sommes pas en démocratie !
    les dés sont pipés
    il y a un trucage par les 2 bouts

    - par le haut : pour se présenter aux élections il faut avoir du fric , des organes de propagande (journaux ,radio ,télé )

    - par le bas : pour voter en connaissance de cause il faut avoir un minimum de connaissance/FORMATION politique
    hors il n’y en a pas à l’école , qui nous livre ignorant à la merci de la propagande des partis en place de droite ou de gauche ! et dont seul un long (20 ans ) travail/réflexion personnel peut nous sortir !

    de plus :

    - le système non proportionnel empêche l’émergence /la représentation de nouveaux partis !
     
     SURTOUT SURTOUT là : ESCROQUERIE  : nos votes = chèque en blanc qui n’engage en rien , ni ne limite(JURIDIQUEMENT ) les élus ! ( c’est bhl qui décide des guerres ! )
    seule sanction = non « réélection » après coup mais le mal est fait !
    la moindre des choses serait que les prétendants s’engagent obligatoirement sur un budget écrit chiffré.

    municipales : chaque parti devrait présenter les budjets prévisionnels annuel pour les 5 ans de la mandature en soulignant les variations par rapport aux budjets hérités et pour les budjets suivants !

    les imprévus /impondérables faisant l’objet d’un avenant soumis au vote des mêmes électeurs .

    présidentielles : itou .

    référendum particuliers : grilles de salaire des élus , notamment députés ,sénateurs ,ministres ,présidents , président de chaîne tv ,limités aux équivalents du privé ,indexé sur l’indice du cout de la vie ! bref :la glasnost 

    > > > > > On se demandait pourquoi la Cour des Comptes préconise
    > > > > > > > > > de désindexer NOS retraites !

    > > > > > Voila ce que coûte un ex-Président de la République aux contribuables,
    > > > > > > > > > d’après le journal « Le Monde » 

    > > > > >   Ce qu’un président français a droit après sa fin de mandat 

    > > > > > Sarkozy n’est plus président et il a dit qu’il redevenait un Français parmi les autres....

    > > > > >  Ah oui  ?

    * Indemnité forfaitaire mensuelle de 6000 €

    * Indemnité de retraite mensuelle de 11500 €

    * Voiture/entretien/essence à vie...............payé par les contribuables

    * 2 chauffeurs garde du corps à vie.................payé par les contribuables

    * 1 bureau (combien de met pour quoi faire ?) à vie......payé par les contribuables

    * 7 collaborateurs à vie (rien de moins et pour quoi faire ?) ....payé par les contribuables

    * Train en 1ère classe gratuit, à vie et à volonté.................payé par les contribuables

    * Avion en 1ère gratuit à vie et à volonté................payé par les contribuables

    * Accès libre et officiel à toute les Ambassades de France à travers le monde (et pour quoi faire)

    Etc…..etc…….la liste est longue et non exhaustive …………

    Ce que va officiellement couter N. Sarkozy aux contribuables que nous sommes :

     1 500 000 Euros annuels

    Je me pose donc cette question  :

    "Au total combien de SMIC, combien de chômeurs en fin de droit, combien de minimas retraite…"

    De plus, je vous rappelle que nous en avons 3 à charge :

        Giscard  Chirac,    Sarkozy

    et......... dans 4 ans peut-être un 4ème. ?

    Et on nous demande des sacrifices pour réduire la dette ?

    Faudrait peut-être arrêter de nous prendre pour des « imbéciles » !

    Elle n’est pas belle notre grande devise ? "Liberté/Égalité/Fraternité

    > > > > > ....... Sûrement pas pour tout le monde………

    > > > >>

    > > > > > Mais nous avons un petit espoir, puisque...........

    ........


  • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 27 février 2014 10:30

    JEAN@ C ETAIT PREVU EN france un territoire comme 1canton avec 1maire

    UNE COMMUNAUTE DE 12 A 15 COMMUNES AVEC 1 MAIRE ET 1 CONSEILLER DANS CHAQUE COMMUNE

    LES NOTABLES UMPS ONT DIT NON .............ON FAIT DOUBLON

    -3000 COMMUNES DES COMMUNES CA BIDOUILLE CA CUMULE

    AU LIEU DE 36600 COMMUNESAU TOTAL 650000 ELUS AU LIEU DES 60000 NECESSAIRES


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