mardi 11 décembre 2018 - par taktak

Face au pouvoir anti-populaire de Macron-UE-MEDEF, l’histoire ne repasse pas les plats !

Alors que le mouvement des gilets jaunes a remis les revendications sociales et démocratiques des travailleurs sur le devant de la scène, la réponse des organisations syndicales de luttes n’est pas sans poser de question. C’est dans ce contexte que le , association réunissant des militants syndicaux de la et de la FSU, lancent un appel à l’action des travailleurs.

La CGT appelle d'ores et déjà à une journée nationale de grève générale le 14 décembre, des préavis permettant de reconduire le mouvement ont été déposés dans de nombreux secteurs (Fonction Publique, SNCF....)

Appel du Front Syndical de Classe aux organisations syndicales de lutte et aux travailleurs

Alors que le mouvement des gilets jaunes met le gouvernement en grande difficulté et l’a contraint à des premiers reculs, le mouvement syndical ne peut plus tergiverser.

Non seulement les gilets jaunes ont su créer un rapport de force comme on n’en avait pas connu depuis longtemps, en utilisant des formes de luttes (action reconductible, blocage de l’économie, manifestation nationale à Paris) utilisées avec parcimonie ces dernières années, non seulement il est l’expression des classes populaires qui y participent et le soutiennent de manière écrasante, mais son évolution a mis au premier plan des mots d’ordre bien plus proches des revendications syndicales que des thèmes de l’extrême-droite : refus d’une fiscalité de classe, exigence d’une augmentation du SMIC, des pensions et des minimas sociaux, du rétablissement de l’ISF et plus généralement dénonciation d’un pouvoir de l’oligarchie écrasant par sa politique et son mépris la majorité de la population.

 

Alors que le mouvement des gilets jaunes met le gouvernement en grande difficulté et l’a contraint à des premiers reculs, le mouvement syndical ne peut plus tergiverser.

Non seulement les gilets jaunes ont su créer un rapport de force comme on n’en avait pas connu depuis longtemps, en utilisant des formes de luttes (action reconductible, blocage de l’économie, manifestation nationale à Paris) utilisées avec parcimonie ces dernières années, non seulement il est l’expression des classes populaires qui y participent et le soutiennent de manière écrasante, mais son évolution a mis au premier plan des mots d’ordre bien plus proches des revendications syndicales que des thèmes de l’extrême-droite : refus d’une fiscalité de classe, exigence d’une augmentation du SMIC, des pensions et des minimas sociaux, du rétablissement de l’ISF et plus généralement dénonciation d’un pouvoir de l’oligarchie écrasant par sa politique et son mépris la majorité de la population.

“Le mouvement des gilets jaunes exprime l’affrontement de classe en germe dans notre pays”

En réalité, le mouvement des gilets jaunes, héritier des grands mouvements populaires de notre pays, exprime à sa manière et avec ses formes d’action l’affrontement de classe en germe dans notre pays depuis des années (et déjà perceptible avec le NON de classe à la constitution européenne en 2005), opposant les couches ultra-privilégiées des gros actionnaires et des grandes fortunes du CAC 40, leurs gouvernements et leur UE à l’ensemble des classes populaires.

Bien sûr, l’oligarchie, dans la tradition des Versaillais, espère pouvoir utiliser les provocations qu’elle laisse faire et met en scène comme à l’Arc de Triomphe et elle compte, en dramatisant sur les violences, discréditer le mouvement et comme en 1968 rameuter le parti de la peur.

Mais la situation créée par la puissance inédite de la colère populaire rend envisageable de battre le pouvoir et d’ouvrir une perspective de changement social si l’on parvient à allier révolte populaire, manifestations et grèves de masse permettant de bloquer les profits capitalistes.

Salaires, emplois, pensions, services publics, conditions de travail, chômage de masse, fiscalité anti-populaire, privatisations, santé, éducation…, nous sommes tous attaqués et en situation de créer enfin un rapport de force en notre faveur.

“lancer toutes les forces pour la construction d’une puissante grève générale reconductible”

Alors que les lycéens et les étudiants se mettent eux-aussi en action contre des réformes iniques, c’est donc dès aujourd’hui qu’il convient de lancer toutes les forces dont nous disposons pour la construction d’une puissante grève générale reconductible. Celle-ci ne se décrète pas, mais elle peut se construire très vite. En déposant des préavis de grève reconductible – à l’image de celui déposée par la CGT fonction publique à partir du 9 décembre -, en organisant immédiatement des assemblées générales interprofessionnelle dans toutes les villes, en renforçant ainsi les convergences gilets jaunes et colère rouge dont le mouvement populaire a besoin pour finir d’ébranler le pouvoir.

“Dès maintenant tous ensemble en même temps pour imposer le progrès social “

L’heure n’est pas aux rencontres syndicales au sommet avec une CFDT et un Laurent Berger discrédités par leur honteux appui au pouvoir macronien et leur soutien aux contre-réformes !

Gilets jaunes, rouges, blouses blanches, bleus de travail… dès maintenant, tous ensemble en même temps pour imposer le progrès social ! Tous ensemble pour renforcer le mouvement populaire en cours par l’intervention organisée et décisive des travailleurs en lutte.

Front Syndical de Classe, 6 décembre 2018

http://www.frontsyndical-classe.org/2018/12/l-histoire-ne-repasse-pas-les-plats.html



6 réactions


  • Francis, agnotologue JL 11 décembre 2018 10:38

    L’histoire ne repasse pas les plats ?

     

     Si mais alors, c’est du réchauffé : ce à quoi on assiste, c’est un peu comme en 68, où la grève des salariés avait pris le relai de la contestation étudiante.

     

    Bien malin celui qui peut dire ce qu’il en adviendra. Mais tous les bien pensants vont grouiller, grenouiller et scribouiller.


  • Spartacus Lequidam Spartacus 11 décembre 2018 10:39

    Les gauchistes sont en train de récupérer un mouvement anti-taxe pour en faire un mouvement de zadistes des rond points.

    Miantenant qu’ils sont arrivés, les gilets jaunes ne sont plus nos amis.

    Evidemment la pensée gauchiste se résumant à vouloir profiter un max d’avantages conséquents sur le compte des autres, les taxes étant pour eux la gamelle, ils font tout pour détourner les premières revendications pour sortir leurs niaiseries.

    Si les gilets jaunes avait eu besoin des syndicats, ils auraient été les chercher. Et ces clowns CGT sont juste des récupérateurs et destructeurs. 

    Ils détruisent ce mouvement, comme ils détruisent les rond points, comme ils détruisent la France du secteur privé.

    Eux ils s’en branlent, ce sont quasi tous des fonctionnaires à charge des générations suivantes....

    Et ils n’ont rien a foutre de leurs enfants.

    Triste France !


  • Nicolas_M bibou1324 11 décembre 2018 10:43

    Moi il y a quelque chose que je ne pige pas dans cette affaire. Voici la liste officielle des revendications des JG, transmise au gouvernement. J’aimerais savoir en quoi une hausse du SMIC ou même du pouvoir d’achat serait une réponse adaptée ? Ce n’est pas du tout ce qui est demandé par le mouvement ...

    Mettre en place le referendum d’initiative populaire serait une réponse bien plus adéquate que tous les « coups de pouce » au pouvoir d’achat accordés par le gouvernement.


    • Decouz 11 décembre 2018 12:09

      @bibou1324
      oui la réponse est à coté de la plaque, et en surface, nécessairement d’ailleurs, soit par aveuglement idéologique, soit par contrainte de l’Europe, des financiers ou par contrainte réelle.
      Les injustices diverses qui ont contribué à cette éruption volcanique se sont accumulées au cours des années, insidieusement, et il est difficile de parcourir rapidement en marche arrière quand même ce serait possible le chemin qui a conduit à cette situation.
      Mais beaucoup de ces revendications montrent bien que les changements sociaux et économiques imposés ont été perçus finalement et globalement comme une injustice et que cette injustice perçue d’abord d’une manière imprécise par le peuple, malgré les points de vues contraires ou différenciés des analystes qui ne partageaient pas l’idéologie dominante, a fini par devenir évidente.


    • Attila Attila 11 décembre 2018 12:36

      @bibou1324
      Mettre en place le Référendum d’Initiative Populaire aurait pu être fait dès 2017 : il fallait venir voter pour les programmes politiques qui le proposaient.

      .


    • Ministère Volontaire 11 décembre 2018 15:41

      @Attila

      Bonjour,

      Macron est un fumier mais ce qu’il vient de faire est positif politiquement. Il a consulté ses conseillés de droite et fait du divisé pour mieux régner, il a adapté son discourt, il a jeté des pièces par ci par la pour retirer du mouvement des soutiens.

      Il a peut être, réussi a « faire passer l’hiver », a « dé-radicaliser », a tout une catégorie de retraité qui venais de perdre 200 et qui vient de gagner 300. Il a réussi a embobiner une partie des syndicats, lâche « des symboles » +100 sur le Smic.

      Il a l’air moins sourd, que la semaine dernière. Sera-t’il mur avant noël ? Il a reçu des revendication suffisamment pétitionnées ou appuyé par des gros bonnet pour qu’il décident de lâcher un peu de pognon pour les vieux, sur le champ.

      Mais, tout les technocrate ce sont empressé d’ajouter que c’étais une arnaque, un report de taxes entres elles encore une fois. Mais, les syndicats se sont empressé d’exploser sur les concessions obtenues, d’appeler et de ne pas appeler a la fois.

      A la gréve générale !

      Le ministère volontaire soutient les revendication des bénévoles et des volontaires par nature, les grévistes par extensions. Vous aurez a manger, vous aurez des caméra au prés et au loin, vous aurez des avocats, et des médecins.

      Le sous sous sous ministre par intérim.

      ++


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