mardi 26 août 2008 - par Pierre Zurstrassen

Groupes de pression ou démocratie

Où va notre liberté et notre égalité ?

Vous vous sentez privé de vos libertés, enchaînés à des règles de plus en plus strictes et nombreuses. Vous êtes asservis. Et pourtant vous n’avez rien demandé de semblable. C’est venu, mais on ne sait pas très bien comment et pourquoi.
 
Lorsqu’il s’agit de petites choses ce n’est pas trop grave, quoique ma liberté d’action soit atteinte. Nous pensons ici à l’obligation de mettre ma ceinture en voiture, mon casque à moto, de ne plus fumer, de ne pas stationner là où je pourrais. Mais il existe une multitude d’obligations qui nous sont venues sous le couvert de l’autorité démocratique, mais qui presque toujours venait d’ailleurs.
 
Sachons que les chefs de ligues (sociétés, associations, syndicats, fédérations, les MLF, CGT, les indépendants, les cheminots, les agriculteurs, Greenpeace, MSF, VSF et beaucoup d’autres) doivent justifier leur rente de situation sinon ils ne sont plus rien. Ils doivent donc continuer la lutte coûte que coûte et obtenir des succès même lorsque cela frise l’absurde. Pendant cela, les autres citoyens dorment, ne sont pas informés et personne ne leur demande leur avis.
 
Ces groupes de pression assaillent nos parlementaires désœuvrés (quoique surchargés de cérémonies officielles, de toasts et vins d’honneur) et à la longue obtiennent gain de cause. Pour se maintenir que vont-ils exiger demain.
Il n’y a pas de respect de la masse non agissante. A ces groupes, on ne demande jamais combien de personnes ils représentent et de le prouver. Pas plus que d’exiger que le Comité (4 à 5 bonshommes) prouve que l’exigence revendiquée est conforme à l’avis de la majorité des membres qu’ils représentent. Ils annoncent souvent à leur troupe « nous avons obtenu quelque chose », mais la troupe n’avait rien demandé.
 
On voit ainsi des inconnus affublés de titres ronflants, président, vice-président, secrétaire général, directeur, etc., avoir des exigences bizarres pour pouvoir exiger.
 
A titre d’exemple, parmi d’autres, regardons dans le gouffre de la PAC. Ce programme consomme 40 % du budget de l’Union européenne. Ainsi M. Chirac, ami des agriculteurs, a fait en 2002 un troc avec Gérard Schröder consistant en un accord sur l’entrée dans l’EU des pays de l’Europe de l’Est contre le maintien de la PAC jusqu’en 2013. Nous ne voulons pas que soit détruite notre agriculture. Sachons toutefois qu’à part le coût énorme du système actuel il faut considérer que nous payons notre nourriture à un prix anormalement élevé et que la décharge de la surproduction sur le marché international ruine l’agriculture des pays en développement que nous devons aider par ailleurs. Et cela pour une catégorie de citoyens qui ne représentent pas 4 % de la population européenne.
 
Ne crions pas sur les agriculteurs, ils se défendent comme d’autres, et les autres sont plus que nombreux. Des politologues distingués ont calculé que dans une démocratie occidentale les lois sont l’effet de la volonté de moins de 20 % de la population. Le cas de M. Richard Labévière, relaté ici, est symptomatique.
 
Sans contrôle des groupes de pression, sans règles strictes sur la considération à accorder à leur revendication, sans information et appel au peuple dans certains cas on peut déclarer ce qui suit :
« Nos politiciens, depuis des lunes, connaissent cette situation malsaine et cette négation, ainsi créée, de la démocratie. Pour n’avoir rien fait, leur culpabilité est immense ».
 
 


31 réactions


    • foufouille foufouille 26 août 2008 13:37

      disons plutot que leur lobbies sont tres puissants et invisible


    • Pierre Zurstrassen 26 août 2008 15:02

      Vous avez parfaitement raison, cher Monsieur, les grande entreprises font partie des groupes de pression et obtiennent parfois des avantages scandaleux. Je ne les ai pas oublié et ils figurent en 1er lieu. Mais je n’avais pas l’intention d’insister sur cet aspect un peu particulier du groupe de pression dont l’action bien souvent n’a pas d’incidence politique. Je peux me tromper bien sûr mais ce qui compte c’est de retenir que nos gouvernements agissent en faveur d’un groupe d’individu, aux frais de tous, et "tous" n’est pas consulté.


    • Pierre Zurstrassen 26 août 2008 15:03

      Vous avez parfaitement raison, cher Monsieur, les grande entreprises font partie des groupes de pression et obtiennent parfois des avantages scandaleux. Je ne les ai pas oublié et ils figurent en 1er lieu. Mais je n’avais pas l’intention d’insister sur cet aspect un peu particulier du groupe de pression dont l’action bien souvent n’a pas d’incidence politique. Je peux me tromper bien sûr mais ce qui compte c’est de retenir que nos gouvernements agissent en faveur d’un groupe d’individu, aux frais de tous, et "tous" n’est pas consulté.


    • Pierre Zurstrassen 26 août 2008 15:09

      Oui très puissants et invisibles. Toutefois d’où vient leur puissance ? Rarement d’avoir fait peur à nos gouvernants. Donc quand ils réussissent c’est grâce à l’argent et l’on ne sait jamais qui est le plus coupable, le corrupteur ou le corrompu. N’oublions pas que même Microsoft a été condamné. Mais c’est l’Europe qui a réussi ce coup là.


    • foufouille foufouille 26 août 2008 15:17

      pas parfois toujours.. le lobbies propose ses services aux gdes entreprise pour presenter une chose sous un aspect favorable

      par exemple, les semeciers qui ont fait interdire les graines non hds ou monsanto avec les desherbant ou les ogm
      ou encore recement, pour l’autorisation de 10% d’huile minerale ds la bouffe


  • foufouille foufouille 26 août 2008 13:44

    la pac est un mauvais exemple. je doute que les agriculteurs aient demande cette bureaucratie rampante qui ne profitent qu’aux chefs de tres grande entreprise agricole


  • Emile Red Emile Red 26 août 2008 14:08

    "citoyens qui ne représentent pas 4%"

    4% qui nourrissent 96%....

    Supprimons ces fainéants de paysans.


    • Pierre Zurstrassen 26 août 2008 15:16

      Ceci est indiscutable mais à côté du sujet. L’article n’attaque absolument pas les agriculteurs qui font se qu’ils peuvent pour se défendre, et je le dis. Ce n’est pas à moi à juger en vue de savoir s’ils exagèrent ou non.


  • Jordi Grau J. GRAU 26 août 2008 15:33

    A JL :

    Je ne vois pas en quoi traiter l’auteur d’"imbécile" fait avancer les débat. Par ailleurs, je trouve fort désagréable cette familiarité condescendante ("papy") dont vous faites preuve à l’égard d’un vieux monsieur. De la même manière, je trouverais insupportable qu’un auteur de vingt ans soit traité de "jeune con".

    A l’auteur de l’article :

    Monsieur,

    Je partage l’analyse de Philippe Renève : vous sous-estimez largement les grandes entreprises. La preuve, c’est votre réponse, qui me semble très naïve : "Vous avez parfaitement raison, cher Monsieur, les grande entreprises font partie des groupes de pression et obtiennent parfois des avantages scandaleux. Je ne les ai pas oublié et ils figurent en 1er lieu. Mais je n’avais pas l’intention d’insister sur cet aspect un peu particulier du groupe de pression dont l’action bien souvent n’a pas d’incidence politique."

    A partir du moment où une entreprise a un grand poids économique, elle a forcément un grand poids politique. Les grosses entreprises ont les moyens de faire sans cesse du lobbying auprès des parlements nationaux ou européen. Par ailleurs, il n’est pas difficile de voir que le monde des affaires et le monde politique (auquels on pourrait ajouter le monde des médias dominants) ne forment en réalité qu’un seul et même monde. C’est assez évident aux Etats-Unis, où les multinationales financent ouvertement les campagnes présidentielles, mais on peut également l’observer en Europe. En France, par exemple, nous avons un Président qui avoue ouvertement son amitié, voire sa fraternité, avec des hommes d’affaires richissimes (Bolloré, Lagardère, Bouygues, etc.)... Tous ces gens se connaissent depuis longtemps. Ils ont fait les mêmes études, fréquentent les mêmes clubs, se marient entre eux, etc. Quant aux syndicats, vous avez en partie raison de les attaquer : il arrive fréquemment qu’ils ne défendent pas l’intérêt commun. Seulement, il faudrait ajouter qu’ils ne représentent pas non plus, bien souvent, les intérêts des gens qu’ils sont censés défendre. Les collusions entre le patronat et les dirigeants syndicaux sont malheureusement fréquentes.

    Bien à vous,

    J. Grau


    • Pierre Zurstrassen 26 août 2008 15:52

      A J. Grau
      Votre remarque est parfaitement justifiée et je l’appouve. Toutefois voyez ma réflection précédente à ce sujet car, et vous le dites vous-même, nous entrons dans un autre domaine, celui de la corruption.


    • Francis, agnotologue JL 26 août 2008 18:56

      @ J. Grau, vous avez parfaitement raison, je suis doublement à l’amende. Je vous invite à lire mon deuxième post ci-dessus.


  • foufouille foufouille 26 août 2008 15:37

    ds le complot du NWO, les groupes de pression sont la partie immerges. certains comme la trilaterale, le club of rome ont des sites internet
    plus proche de chez nous l’institut montaigne. leurs rapports montrent presque tous les idees ayant servi aux idees d’attali

    derriere ces groupes existent des clubs fermes recrutant par cooptation. comme le club XX°, XXI° siecle ou se retrouve les plus grands de notre pays : industriels, journalistes, gros PDG, UMPS.........

    le bildeberg en est une reunion internationale


  • clostra 26 août 2008 15:50

    Il y a lobbies et lobbies.

    Un groupe minoritaire de fait (mettons, les agriculteurs de la France actuelle ou les marins), peu nombreux, connaissent mieux que personne leur problématique. Ils en informent par des mouvements mais resteront des lobbies. Pourtant ce serait sympa que les consommateurs, les poissonniers montrent également leur détermination. Boaf

    Quant à la "grande majorité" concernée par l’aboutissement des lobbies : voilà ce qu’on dit quand on "milite" :
    sur une population : 10% s’intéressent, 1% entrent en action aussi, les lobbies assurent-ils la sérénité de 99% de la population.

    Sinon, simple calcul, les 90%, créeraient un antilobby (tout aussi lobby que le lobby précédent) et essuierait le même chiffre que ci dessus.

    Si on va un peu plus loin dans le raisonnement, je suis sure qu’on arrive à la lutte des classes...question de taille (sens à votre apréciation)


  • Philou017 Philou017 26 août 2008 16:01

    "Sachons que les chefs de ligues (sociétés, associations, syndicats, fédérations, les MLF, CGT, les indépendants, les cheminots, les agriculteurs, Greenpeace, MSF, VSF et beaucoup d’autres)"

    Ces salauds de syndicalistes et d’écologistes qui nous bouffent nos libertés...

    Pas un mot sur les financiers qui ont acheté la presse et manipulent l’opinion. Sur les délocalisations, le chomage, la pauvreté qui se développent sous l’impulsion de financiers avides de bénéfices rapides.

    Le carcan des lois qui se développe est le resultat d’une absence totale de politique économique et sociale visant à répondre aux besoins des gens. Dans ce cadre, on essaie vaguemet de satisfaire le peuple en répondant à quelques revendications catégorielles et en légiférant à tout-va sur les problemes de sécurité, pour avoir l’air de faire quelque chose. C’est l’ere du politiquement correct et du principe de précaution scandé jusqu’à l’absurde.

    Les principaux responsables en sont les financiers qui prosperent en promouvant un modele social et économique conçu a leur seul bénéfice.

    Accuser les organisations et associations de s’en prendre à nos libertés, faut le faire. Je suis un ardent défenseur du journalisme citoyen, mais desfois, il y a vraiment n’importe quoi.

    Quand à crier haro sur les politiques, je dirais qu’ils sont le reflet de notre société : manipulés et impuissants.


    • Jack Nico 27 août 2008 08:19

      appelez les par leur vrai nom, ou avez vous peur de la censure ou des foudres de la loi scelerate de mr gayssot ??


    • faxtronic faxtronic 27 août 2008 12:51

      eh nico t’es cretin ou quoi ? Il a raison, la finance est une machine qui bouffe tout et corromps tout. Rien a voir avec ta loi Gayssot.


    • Jack Nico 27 août 2008 13:11

      le cretin c’est toi , pauvre tache !
      si tu savais lire et si tu avais compris de qui je parlais, tu fermerais ta grande bouche d’abruti !

      qui sont les maitres de la finance, quelle est le lobby le plus puissant dans ce monde pourri ??


  • anny paule 26 août 2008 17:52

    Les groupes de pression sont aujourd’hui essentiellement représentés par la haute finance. Le problème, c’est que les dirigeants politiques leur sont inféodés... ce qui pose réellement la question de la démocratie.
    "La liberté, dans une démocratie, n’est pas assurée si le Peuple tolère que la puissance privée grandisse au point qu’elle devienne plus forte que l’Etat démocratique lui-même, ce qui est fondamentalement le fascisme". (F.D. Roosvelt, Message au Congrès, 11 janvier 1944)


  • Daniel Roux Daniel R 26 août 2008 18:15

    Un article qui dénonce pêle mêle le parlementarisme, les syndicats, les lobbies, Chirac, la pac, les subventions, ... ne peut pas être entièrement mauvais.

    Mais une chose me chagrine cependant, qui est ce Richard Labévière.


  • Daniel Roux Daniel R 26 août 2008 19:01

    Je remercie JL de cette précision.

    Tiens, l’affectueux commentaire de Katalyseur a disparu !?


  • Jack Nico 27 août 2008 08:12

    les lobbies que vous citez , sont biensur tres dérangeant , mais peuvent être muselés si nous votons bien et que nos "pseudo dirigeant" acceptent le choix des urnes !
    les lobbies qui pour moi sont les plus dangereux, sont les lobbies communautariste et religieux !

    je n’ai nullement besoins de vous les énumérer, mais sachez qu’en matière de privation de liberté et de lobotomisation généralisé , ils sont bien les premiers à agir et à gagner !!


    • foufouille foufouille 27 août 2008 10:22

      au contraire les lobbies qui veulent le retour au moyen age sont peu efficace. ceux qui representent les entreprises sont plus subtil. au lieu de dire le camenbert au lait cru nous derange, on invente une histoire de risque sanitaire lie a un truc cree de toute piece......


    • Jack Nico 27 août 2008 10:43

      rien a voir jeune padawan, creuse un peu plus , et arrête de ne lire que "lutte ouvrière" !

      essaye de t’intéresser aux francs-maçons, qui agissent aujourd’hui à visage découvert, et aux lobbies étranger , surtout ceux qui soutiennent un certain pays du moyen orient !


    • Pierre Zurstrassen 27 août 2008 15:19

      Tout ces commentaires sont très intéressants mais le résumé est simple.

      Les groupes de pression existent. C’est eux qui nous dirigent. Nous citoyens n’avons rien à dire. Les politiciens nous laissent croire que oui alors qu’ils savent eux que tout se règle autrement que démocratiquement.
      J’espère que nous sommes tous d’accord.


    • foufouille foufouille 27 août 2008 22:33

      vois pas de quoi tu parle. la religion est ortranciere. une pression douce avec analyse "scientifique" est meilleure que "l’avortement tue les enfants"..........


  • Francis, agnotologue JL 29 août 2008 08:35

    @ Pierre Zurstrassen, est-ce vous qui avez supprimé mon commentaire que je me permets de replacer ici :

    Vous avez écrit ci-dessus : ""…, les grande entreprises font partie des groupes de pression et obtiennent parfois des avantages scandaleux. … dont l’action bien souvent n’a pas d’incidence politique. ""
     

    D’une part, tous ces groupes que vous dénoncez, ça s’appelle la société civile. Je dirais, une sorte d’opposition démocratique indirecte. D’autre part vous semblez tout ignorer de ce qu’il est convenu d’appeler la Politique. Je vous conseille la lecture d’un court article qui à mon avis est pertinent ici en ce qu’il est très synthétique du problème évoqué. Cela vous prendra deux minutes.

    LE BEURRE ET L’ARGENT DU BEURRE ou COMMENT LES MULTINATIONALES ÉCHAPPENT À LA REDISTRIBUTION FISCALE

    On y lit notamment ceci :

    "Les entreprises fondent de plus en plus leur réussite sur la compétitivité institutionnelle et sociétale, en bref sur les qualités des sociétés dont elles font partie, généralement financées par des fonds publics, plutôt que sur les qualités qu’elles ont construites et développées indépendamment d’elles."

    et :

    " En l’espace de deux décennies, les taux d’imposition des sociétés des pays industrialisés ont été réduits de 45% à 30%. La concurrence fiscale s’est accrue depuis l’entrée dans le nouveau millénaire. A ce rythme, les taux d’imposition des sociétés auront vite fait d’atteindre un niveau plancher. Si on y ajoute qu’un nombre croissant de multinationales ne paient pas d’impôt du tout ou à des taux bien en deçà des taux légaux, une situation due notamment à la multiplication des paradis fiscaux, il semble bien que se dessine un avenir où les bénéfices des sociétés seront à l’abri de tout type de contribution publique."


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