jeudi 20 septembre 2012 - par Ittah

Happening militaro-pacifiste sur Gordon Beach

Sifiso Seleme et Pamela Schneider sont originaires d'Afrique du Sud et du Canada. Ils sont les auteurs d'un happening militaro-pacifiste sur Gordon Beach à Tel-Aviv

Un exercice de Tsahal sur Gordon beach ? Le regard tendu mais le sourire au coin des lèvres deux apprentis soldats s'amusent à viser les touristes. Une main sur la gâchette d'une mitraillette en carton pâte. Capitaine Sifiso Seleme, d'Afrique du Sud et la caporale Pamela Schneider du Canada sont en pleine operation militaro-pacifiste. BOOM ! Point de balles et de sang mais un bouquet de fleurs rouges.

Cet happening un brin utopique imaginé à Vienne n'a qu'un seul but : promouvoir l'amour, surprendre et provoquer le rire. Volontairement utopiste, il est le fruit de la rencontre de deux artistes. « Nous sommes venus en Israël pour dévoiler une choregraphie autour d'un détournement des symboles militaires ». Ce sera Peace Day Life rassemblement en faveur de la paix entre israéliens et palestiniens, juifs et arabes, prévu le 21 septembre a Yaffo.

« Cet happening est une réponse à la brutalité policière, la ségrégation, les guerres et les abus de pouvoir », explique Pamela Schneider, « la police fait peur alors qu'elle devrait inspirer confiance et répandre l'amour autour de nous ». Safiso Seleme ne dit pas autre chose lui qui dit avoir subi en Israël un contrôle d'identité musclé. « A cause de la couleur de ma peau, sans qu'on prenne la peine de me parler en anglais, heureusement que Pamela est venue à ma rencontre ça a aidé à calmer les choses ».

Embardée pacifiste

Visiblement le public semble conquis. Il faut dire que Tel-Aviv avec sa population très ouverte est facile à séduire. « Cela me fait beaucoup rire c'est spontanné , positif », lâche Anna de Londres. Pour Noa, étudiante à Beer-Sheva en études afriaines le message lui est beaucoup plus politique. « Cela montre à quel point Israël est un Etat en guerre qui a une lourde responsabilité dans les conflits en cours et à venir ». Sous entendu avec les palestiniens et dans le futur avec l'Iran. « Tout ces conflits donne un bon prétexte au gouvernement pour poursuivre pour l'occupation et éviter que les gens ne se révoltent contre le coût de la vie, le manque de soins, les problèmes dans l'éducation ».

Finalement chacun voit dans ce happening ce qu'il veut et les seules critiques « sont celles de personnes qui croient que c'est spécifiquement destiné à Israël », souligne Sifiso Seleme. Ces deux artistes pensent maintenant poursuivre leur embardée pacifiste à Haïfa lors d'un autre festival Tikvatemba puis ce sera peut-être Jérusalem. Y aura t-il dans la ville trois fois sainte un accueil aussi positif ?

Jonathan Ittah



1 réactions


  • Stof Stof 20 septembre 2012 16:55

    Ou mieux : en Syrie. 

    Ah, j’oubliais, le bobo occidental a un petit penchant pour la contestation confortable.
    Et puis prendre position en Syrie, même pour la paix ( c’est à dire la victoire d’un camp sur l’autre), ça oblige à se facher avec des musulmans. Au choix : sunnites ou chiites. Et par les temps qui courent, les Juifs, et éventuelllement les Boudhistes, sont les derniers sur qui on peu se défouler sans risquer grand chose.

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