samedi 9 janvier 2010 - par Christian Delarue

Identit� nationale : Le mythe de la R�publique du centre

On n’�voquera pas ici ni le bide du « grand d�bat » sur l’identit� nationale ni la x�nophobie et le racisme qui en est sorti fin 2009 .

Voir : STOP ! C’est du sommet de l’Etat que vient la x�nophobie et le racisme. et surtout l’appel pour la suppression du minist�re de l’identit� nationale et de l’immigration.

D’autres questions sont ici abord�es dont celui du mythe de la R�publique du centre qui refait surface plus de 20 ans apr�s que trois auteurs - F. FURET, J. JULLIARD et P. ROSANVALLON - aient esp�r� avec elle la fin de « l’exception fran�aise » par trop turbulente. Ce mythe centriste ignore le fait de la lutte des classes tout en ne percevant pas le capitalisme l� ou il est. Une autre perspective est donc pr�sent�e.

I - Identité nationale : Deux mythes pour une République droitière.

Le site officiel du "grand débat" sur l’identité national relance deux mythes, celui de l’identité nationale à la place des appartenances diverses et celui de la République du centre.

A) Le premier mythe porte sur l’identité, les identités.

Ce mythe cache la profondeur de la crise des identités Ce thème propice à toutes les manipulations est éminemment subjectif, quoique lié à l’inscription sociale diversifiée des individus au sein des composantes que sont la famille, la société, la région, la nation, le continent européen, la planète. Ces champs territoriaux différents avec leurs traits spécifiques structurent la représentation des individus de façon très variables. Du coup ce sont les parcours de vie qu’il faudrait analyser pour parler sérieusement sur le sujet.

A la place des identités, il serait préférable d’évoquer les multiples appartenances d’un individu . La notion d’appartenance ouvre vers d’autres formes de sociabilité qui sont la multiculturalité et même le métissage. Elle permet de penser l’ouverture au monde. Et de créer des ponts, pas des murs ! (cf campagne), de forger une amitié entre les peuples-classe . C’est donc une notion transitoire entre celle d’identité qui recèle crispation et fermeture et d’autres notions dont celle celle de métissage. Mais cette ouverture est libre sans chemin tracé d’avance. Elle permet notamment de manier esprit critique et relativisme culturel selon des modalités spécifiques à chacun.

Pour les migrants. Il y a des freins à la reconnaissance de la multi-appartenance. Celui qui a vécu durablement en Outre-mer puis assez longtemps en métropole pourra dire ce qu’est la discrimination raciste en France alors qu’un blanc de métropole n’aura rien à en dire si ce n’est par solidarité lorsqu’il voit par exemple des contrôles systématiques des individus non blancs. Pour ce métropolitain blanc la multi-appartenance se fera de façon plus aisée. L’immigré du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne s’est forgé lui aussi une identité différente selon les générations et le moment de sa venu en France. Lui aussi pourra évoquer la discrimination raciste longtemps méconnue de la République qui d’un côté glorifie les droits de l’homme mais de l’autre assure l’extension des colonies ou sa perpétuation après les indépendances.

Pour les femmes. Dans ces parcours de vie le devenir homme ou femme passe par des représentations différentes ne serait-ce que par l’adoption de préceptes religieux différents appliqués avec plus ou moins de rigueur. Faire la promotion de la mixité de genre dans l’égalité et la réciprocité ne crée évidemment pas la même femme (et le même homme) que celle qui doit de génération en génération vivre la séparation et la vie au sein de la famille hors travail et hors citoyenneté. Mais les féministes ne cessent de dire que l’égalité posée en principe restent à conquérir en fait. Le machisme n’est mort nulle part ! Difficile donc de tirer ici des leçons nettes et fermes en terme d’identité.

Quand au métropolitain lui même, sa conception de l’identité sera fort variable aussi. Le travail est un puissant vecteur de formation d’identité et d’appartenance. Travailler dans le public a pu créer durablement depuis 1946 une mentalité différente de celle des travailleurs du privé mais la modernisation mise en place depuis 1989 par Rocard et ses successeurs a bien changé la donne même s’il existe toujours une forte résistance à l’idéologie de l’entreprise. Une résistance qui constitue rien moins qu’une base d’appui pour la construction d’une République socialiste (1). Il y a donc la un élément de construction social spécifique assez puissant mais qui n’est pas le seul. Ainsi, la place dans la hiérarchie sociale peut aussi modifier grandement les perceptions et représentations.

Cette référence à la position sociale vient perturber la distinction précédente entre public et privé. On est pas français pareillement avec un SMIC et avec 6000 euros par mois ou beaucoup plus. Au total, sauf si vous venez de procéder à une étude sociologique fine sur le sujet, vous ne pouvez rien dire du bricolage que chacun se fait des multiples appartenances qui conditionnement la vie d’un individu.

B) République du centre, tendance bourgeoise !

Le second mythe porte sur la dimension économico-sociale de la politique menée par les divers gouvernements de droite comme de gauche. La République française s’attacherait au-delà des équipes présidentielles en place à " concilier compétitivité et solidarité ". On aurait dit jadis "concilier liberté et égalité dans la fraternité" . On retrouve là le mythe de la République du centre.

Mythes du passé : Etat social crée d’en-haut pour tous.

Ce qui caractériserait l’exception française serait l’habileté historique de la classe dirigeante à tenir un équilibre entre les principales forces sociales, d’une part celles généralement possédantes qui réclament toujours plus de liberté pour entreprendre afin de créer un dynamisme économique favorable à la croissance et d’autres part les forces sociales subordonnées qui ne peuvent suivre ce dynamisme et qui réclament des protections et des institutions de solidarité pour plus d’égalité. La République du centre serait parvenu à imposer au fil du temps un compromis social historique caractéristique de la Nation française métropolitaine (sans les colonies) avec d’un côté la liberté d’entreprendre et de commercer et de l’autre des mécanismes forts d’égalité et de fraternité. On sait que ce compromis vertueux"n’a jamais existé réellement et que ce qu’on nomme Etat Providence post 1946 - pour la seule métropole - n’a pas été créé sans luttes sociales. On sait aussi que cet Etat social tombe en ruine depuis trente ans, plus doucement en France que dans la Grande-Bretagne de Thatcher et les USA de Bush mais que Sarkozy (2) est venu faire le travail de destruction tel que préconisé par Kessler (cf annexe).

Mythe du présent : La spécificité du néolibéralisme ignorée.

Présenter le néolibéralisme simplement comme un retour au libéralisme des origines relève d’une vision faussée. J’ai aussi soutenu cette vision des choses par facilité mais c’est faux. Cette assertion revient à dire que les libéraux du XIX ème siècle voulaient étendre le marché le plus possible et là ou ce n’était pas possible ou souhaitable qu’ils voulaient en remplacement y introduire la logique marchande, ce qui est le propre du néolibéralisme .

Le néolibéralisme c’est l’extension de la sphère du marché mais aussi et surtout c’est l’introduction de la logique marchande dans les services publics y compris ceux qui demeurent en propriété publique et qui ne sont pas privatisés, y compris ceux qui continuent de fournir une production de valeur d’usage et non pas une production de valeur d’échange. La réforme de l’Etat en France entreprise en France depuis 1989 par Monsieur Rocard et d’autres à sa suite procède de cette logique néolibérale. L’extension de la logique marchande au sein d’institutions non marchandes s’apparente à ce que Pierre Dardot et Christian Laval appellent une "rationalité marchande au-delà du marché". Cela constitue la spécificité du néolibéralisme. Le néolibéralisme est donc plus que l’idéologie du capitalisme débridé de toute entrave. Il est plus que ce qu’en disent Luc Boltanski et Eve Chiapello qui le voient comme "Le Nouvel Esprit du capitalisme" sa "justification". Pour Pierre Dardot et Christian Laval , "le néolibéralisme étend bien la rationalité marchande à toutes les sphères de l’existence humaine, mais il n’impose nullement que tout soit marché. Ils écrivent aussi (p18) : L’essentiel est que la norme du marché s’impose au-delà du marché.

Une République sociale et même socialiste est possible en faisant reculer la propriété privée et le marché et en déployant la Sécurité sociale, les services publics et la démocratie mais aussi en valorisant d’autres normes. Ce qui est affaire de luttes...

II - C’est la lutte de classe qui recouvre la société pas le capitalisme.

La proposition est vrai si l’on comprend le capitalisme comme les institutions au service de la logique de profit. Mais les autres institutions non capitalistes peuvent d’une part être perverties par des logiques qui viennent des sociétés anonymes et d’autre part être mise au service de ces sociétés anonymes. La logique capitaliste tend à tout recouvrir.

Aout 2007 la crise financière frappe. Elle s’étend. La droite va s’employer à camoufler la crise et à protéger ses responsables. Des sommes faramineuses vont être dégagées et affectées aux banques et ce sans conditions ni contrôles. Ce qui est le lot quotidien du travailleur - respecter des procédures et être contrôlé - n’est pas appliqué aux plus grands responsables de la crise systémique.

A) Le sale boulot de la droite : protéger la bourgeoisie et soumettre plus encore le monde du travail.

Le capitalisme - un gros mot jadis - fait sa réapparition chez les idéologues officiels. Les économistes libéraux avaient oubliés le terme sauf pour parler de feu l’URSS. Les politiques ne sont immédiatement employé à nous faire croire que serait un mode de financiarisation qui ferait problème. Va-t-on revenir sur les lois Bérégovoy de 1986 ? Que non ! Le problème est devenu mondial la solution doit être mondiale. Mais le G20 patine.

1 - Entourloupes à destination des travailleurs

Le capitalisme ne se réduit pas au capital financier. Le capitalisme est de retour. On en parle beaucoup depuis la crise financière. Mais on ne saurait réduire le capitalisme aux marchés financiers . Le capitalisme comme mode de production et de distribution n’est pas nouveau. Ce qui nouveau c’est le néolibéralisme. Nous y reviendrons.

Le mauvais capitalisme financier parasitaire sur la saine économie productive. Ne pas critiquer la capitalisme à sa racine entraine une attitude qui vise à en corriger les excès. Pour "moraliser" le capitalisme il faut alors distinguer faussement un bon capitalisme productif - celui du capital industriel et du capital commercial - d’un mauvais, le capitalisme financier parasitaire. Cette distinction n’a en rien débouché sur des mesures concrètes. Ce fut un discours pour blanchir le capitalisme en focalisant sur les banquiers et les financiers - réellement responsables de la crise il est vrai - et surtout les quelques traders montrés du doigt par la presse durant les dernières années. Ils ont été les boucs émissaires bien visibles d’un système très opaque.

2 - Collusion et connivence autour de la logique de profit maximal.

Sans l’encadrement de contrainte managériale calé sur le surprofit financier (les 12 %) dans les entreprises productives et commerciales la crise la crise financière ne serait pas devenue crise économique et crise sociale. Ce que l’on nomme l’oligarchie financière n’est rien sans le patronat de connivence pour l’intensification du travail débouchant sur le déclassement social généralisé frappant employés, ouvriers et cadres moyens.

Ces dirigeants économiques malgré leurs différences de position dans le champ économique - les uns dans la finances, les autres dans la production et la grande distribution -, obéissent à une même logique de profit maximum à court terme. Cette logique est fondamentale. Elle traverse le monde de la finance et le monde des entreprises privées celles cotées en Bourse mais les autres aussi. La question des entreprises coopératives est différentes. Elles obéissent en principe à d’autre règles mais de fait elles subissent une forte contamination plus encore sans doute que les services publics. La logique de profit des différents propriétaires du capital est transversale et puissante. Ils forment une même classe sociale dominante qui a pour nom bourgeoisie.

Ceci dit, le capitalisme ne recouvre pas toute la société puisqu’il existe des zones hors logique de profit (au sens stricte du terme), hors appropriation privée, hors logique marchande. Il est néanmoins largement dominant. De plus sa logique profonde est en extension et tend à tout recouvrir avec des normes de profitabilité et d’efficacité issues du capitalisme. La peste capitaliste se déploie sur l’ensemble des activités humaines et sur la nature. Une contagion redoutable.

Cette logique ne se déploie pas toute seule. Il lui faut des acteurs sociaux : MEDEF, grands patrons, UMP, journalistes appointés, etc...

3 - L’extension du marché et de sa logique est une lutte de la classe dominante.

On comprend que la lutte de classe elle, se déploie partout, y compris au cœur de la famille. Le harcèlement ou le licenciement patronal "déprime" des familles entière. Comme outil de résistance au capitalisme et base d’appui du socialisme, il y a la sécurité sociale, les services publics, le code du travail qui limite les heures de travail, qui pose un smic, il y a l’impôt sur les revenus et celui sur les société, il y a le statut des fonctionnaires . Ce n’est pas rien . Mais toutes ces institutions sociale sont sous pressions, démantelées, reconfigurées, viciées, réduites dans ses facultés d’offrir du bien-être social, donc à protections limitées. Mais ces protections existent encore en France plus que dans d’autres pays qui en Europe ont subi une lutte de classe sévère, particulièrement dure, bushienne, thathchérienne. Mais comme le disent les néolibéraux (qui sont plus que des libéraux classiques), Sarkozy est arrivé, le zorro du MEDEF. Il accomplit toute chose égale par ailleurs, la tâche de Bush et Thatcher en écoutant Kessler .

B) Les forces politiques d’alternative et de transformation doivent montrer une autre voie.

Ces forces politiques se nomment la gauche . Mais c’est quoi la gauche aujourd’hui ? N’allez pas dire sérieusement qu’il s’agit de celle de DSK au FMI ou de son clone à l’OMC. La crypto-gauche PS a subi la mondialisation néolibérale, a cédé à l’OMC, à l’UE et à préparé le terrain à la droite pour une part et a fait le sale boulot pour une autre. Le monde du travaille encaisse de l’ouvrier au cadre. Les plus hauts cadres supérieurs se font couche d’appui du capital. Ils poussent un management à la pression qui vire au harcèlement. Les salaires ne cessent de baisser alors que les profits ne cessent de monter. La finance pompe la force de travail pour les paradis fiscaux et derrière l’hyper-classe.

Si la droite et le patronat mène la lutte sur tout les fronts alors les syndicats et partis de gauche doivent organiser la riposte tant en "contre" qu’en "pour", et sur tous les fronts et avec autant de détermination que le MEDEF et Sarkozy. On sait que c’est ici que le bas blesse.

La CFDT et le PS propose qu’un léger transfert financier vers les plus pauvres sans recomposition de la hiérarchie des revenus et sans trop bouger les règles du travail et la fiscalité. La CGT, la FSU et SUD Solidaires sont plus offensifs avec le reste de la gauche politique mais la division subsiste sur l’attitude par rapport à l’Union européenne et la mondialisation capitaliste. S’agit-il de changer l’Europe vers un contenu social et environnemental fort ou s’agit-il d’opérer une déconnexion du marché mondial Europe comprise ?

Christian Delarue

1) Les résistances à l’Administration-entreprise et son alternative socialiste.

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php&nbsp ;?article969

2) Lire ici Le sarkozysme en France, une politique pour la bourgeoisie et contre le peuple-classe.

Annexe : KESSLER ou le raccrochement de la France au monde de la finance et des affaires.

La célèbre doctrine KESSLER à l’adresse des politiques et entendue pas Nicolas SARKOZY mérite d’être reproduite. Les propos de Denis KESSLER, alors numéro 2 du MEDEF, aux côté d’Ernest Antoine SEILLIERES, ont été repris par Challenge du 4 octobre 2007 : "Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde ! Les modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie, (....). Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !"

9 r�actions

Karl-Groucho 9 janvier 2010 07:04

Ah ! Le bon vieux racisme d’Abgeschiedenheit d�guis� en mal-comprenance... (faut-il rappeler qu’il n’y a qu’une race humaine ?).

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debase 9 janvier 2010 11:34

@Abgeschiedenheit

L’id�ologie du ’mondialisme’ va jouer au cours du 21�me si�cle un r�le aussi ravageur que l’id�ologie du communisme au cours du 20�me. Partout, sur toute la surface de la plan�te, cette id�ologie va susciter une opposition extr�mement forte au sein des communaut�s nationales qui va mener � la violence et � la guerre civile !

L’Europe est d�j� concern�e...

Il ne faut pas jouer, tels les apprentis-sorciers actuellement au pouvoir chez nous, avec l’identit� des peuples...

Je pense �galement que derri�re la ’bien-pensance’ officielle et cette r�f�rence constante � nos soi-disant ’valeurs r�publicaines’ (dont il faudrait qu’on m’explique exactement en quoi elle justifient d’accepter notre envahissement....) se cachent bien des gens dont l’objectif est purement et simplement de d�truire le pays, en tous cas de r�duire � jamais son influence au niveau mondial, influence si n�faste � leurs yeux...

Nous sommes ’dirig�s’, au sens large c’est � dire pas seulement au niveau du politique, par des personnes parmi lesquelles beaucoup en r�alit� ha�ssent le peuple fran�ais...

Encore une fois, vouloir pr�server sa culture et son identit�, ce n’est pas du racisme.

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Karl-Groucho 9 janvier 2010 12:18

� L’id�ologie du ’mondialisme’ va jouer au cours du XXIe si�cle un r�le aussi ravageur que l’id�ologie du communisme au cours du XXe. �

�a commence bien, et dr�lement original, hein ? � Plut�t nazi que communiste ? � Eh ?
Faudrait commencer par ne pas se m�langer les pinceaux en confondant (volontairement ?) communisme et stalinisme.

Vous parlez de � communaut�s nationales � mais vous seriez bien en peine de les d�finir. Pas �tonnant puisque c’est une invention, une croyance, et rien d’autre. �a permet de faire marcher au pas derri�re des drapeaux, de faire chanter des � hymnes � � nationaux �, et de faire de belles boucheries qui rapportent gros � la minorit� qui, elle reste au chaud et � l’abri.

� [...] ’valeurs r�publicaines’(dont il faudrait qu’on m’explique exactement en quoi elle justifient d’accepter notre envahissement...) �

Encore un trouillard qui prend ses fantasmes morbides pour des r�alit�s. Mais QUEL ENVAHISSEMENT, nom de dieu de foutu menteur ?

� Nous sommes ’dirig�s’ au sens large c’est � dire pas seulement au niveau du politique, par des personnes parmi lesquelles beaucoup en r�alit� ha�ssent le peuple fran�ais... �

Et vas-y, encore une couche. Le � peuple fran�ais � n’a d’existence que dans quelques esprits fumeux. Ce n’est qu’une croyance bien pratique pour manipuler les malheureux trouillards de votre genre. Par contre, question ha�r, vous semblez en conna�tre un fameux rayon.

� Encore une fois, vouloir pr�server sa culture et son identit�, ce n’est pas du racisme. �

Vous avez PEUR des autres, donc vous �tes raciste (aucune originalit�), mais comme �a vous fout la honte, vous tentez d�sesp�r�ment de construire des justifications logiques. Rat� !

Je suis contraint de citer une nouvelle fois quelques informations rationnelles et v�rifiables (tout le contraire de votre criminelle n�vrose) :

S’informer
avant de fantasmer

L’� identit� nationale � au miroir des sciences sociales
http://www.laviedesidees.fr/L-identite-nationale-au-miroir-des.html

Sans-papiers : un juge t�moigne.
http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article274

Inconcevable inhumanit�.
http://www.mediapart.fr/club/blog/pascale-arraou/260909/simulacre-de-justice-nimes-pour-les-afghans-toutes-les-requetes-sont#comments

Un article d’� Article 11 �
http://www.article11.info/spip/spip.php?article548

La carte des CAMPS d’� �trangers � en Europe.
En 2003, il y en avait d�j� beaucoup plus que ceux d’il y a une soixantaine d’ann�es.
http://pajol.eu.org/IMG/pdf/camps-fr.pdf

CHAQUE expulsion revient a 20 970 euros
�valuation faite par le Senat.
http://www.senat.fr/presse/cp20081113d.html

Les � doigts br�l�s � de Calais
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2009-09-25-Calais

T�moignage
http://www.hns-info.net/spip.php?article19941

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Christian Delarue 9 janvier 2010 13:14

Etrangers en France

Droit du sang ou les identitaires plus loin que Sarko ! Or le parcours « national » vers la citoyennet� s’est d�j� beaucoup durci avec le sarkozysme. Changeons de perspective !

I - La critique du sarkozysme issue de "Pour une politique ouverte de l’immigration"

Les �trangers doivent acqu�rir la nationalit� fran�aise pour devenir ensuite citoyen, s’ils ont 18 ans, �ge de l’acquisition du droit de vote. La France disposait d’une l�gislation interm�diaire ni trop ferm�e ni tr�s ouverte en mati�re d’acc�s � la citoyennet� des
�trangers Ces derni�res ann�es par deux fois (en 2003 et en 2006) N Sarkozy a durci le r�gime d’acquisition sans n�anmoins modifier le type g�n�ral d’acquisition. Mais la r�f�rence � la distinction droit du sang - droit du sol ne doit pas masquer ce durcissement.

Sous la pression x�nophobe ambiante certains veulent rallonger le parcours vers la citoyennet� des �trangers en adoptant le droit du sang jadis en vigueur en Allemagne. Il faut refuser la conception archa�que de la soci�t� civile qui ignore non seulement la puissance des effets des deux derniers si�cles de R�publique mais surtout l’existence du mode de production capitaliste - qui n’existe pas depuis 1500 ans - et donc des clivages socio-�conomiques et de rapports sociaux au sein de cette soci�t� civile. Tenir compte du capitalisme et du n�olib�ralisme pousse � parler en terme d’insertion sociale et donc de d�fendre les prol�taires (moins de 3000 euros) d’abord et le peuple-classe ensuite dans une perspective d’alter-d�veloppement qui int�gre le souci �cologique.

Les alternatifs dont je suis ( 1) veulent r�duire le processus d’acquisition de la citoyennet� . Il s’agira de devenir plus facilement citoyen par simple r�sidence sur le territoire national depuis 5 ans. La carte de r�sident s’obtiendrait en montrant copie d’un contrat de location logement de 5 ans et des factures annuelles de gaz ou un ou plusieurs contrat de travail en France sur 5 ans. La connaissance de la langue et des droits et obligations du citoyen fran�ais se ferait au moment du passage de concours administratifs.

N Sarkozy a r�habilit� le courant identitaire en France et le mythique « Fran�ais de souche » oppos� au fran�ais r�publicain qui a lui aussi sa part de mythification que pr�cis�ment je critique ici . Le fran�ais obs�d� de ses racines et de son identit� a grosso modo pour slogan � La France, c’est 1500 ans d’histoire. �� n’est pas deux si�cles de R�publique �. Derri�re ce slogan des identitaires c’est un mode assimilationniste sur fond de subculture chr�tienne qui est propos� au lieu et place du mode d’insertion social � mettre en place avec une politique de transformation sociale. Le terme d’int�gration constituait un trois�me paradigeme mais il est aujourd’hui ambigu car tant�t d�clin� en version assimilationiste tant�t en mode insertion. L’apologie de l’assimilationnisme s’est d�ploy� aussi avec la x�nophobie d’ Etat directement issue des pratiques du Minist�re d’ l’immigration et de l’identit� nationale que du FN,

II - Rappel sur le pr�alable national de la citoyennet�

Il y a ici � �voquer les deux grandes modalit�s d’acquisition de la nationalit� ainsi que la solution mixte adopt�e par le droit fran�ais . Il faut aussi �voquer les autres proc�dures d’acquisition.

A) Les deux grandes modalit�s d’acquisition de la nationalit� sont la filiation (un parent est un « national » ) ou acquisition par le "droit du sang« et le lieu de naissance (sur le territoire national) ou »droit du sol".

- par le « droit du sang » : est consid�r� comme national (fran�ais) tout enfant dont au moins l’un des deux parents est fran�ais ou devient fran�ais ;
- par le « droit du sol » : devient automatiquement national, l’enfant qui est n� sur le territoire national.
- la solution fran�aise m�lange droit du sol et droit du sang pour l’enfant n� en France de parents �trangers. Pour ce dernier la nationalit� devient de plein droit � 18 ans.

B) On peut encore acqu�rir la nationalit� par mariage et par naturalisation .

Deux modalit�s � d�fendre et am�liorer

1) L’obtention de la nationalit� par mariage est l�gale maiss la loi du 24 juillet 2006 relative � l’immigration et � l’int�gration exige une condition de dur�e du dit mariage avant de pr�senter la requ�te. L’�tranger doit �tre uni � un conjoint fran�ais depuis au moins quatre ans. En outre, le d�lai est port� � cinq ans lorsque le demandeur ne justifie pas avoir r�sid� de mani�re ininterrompue pendant au moins trois ans en France � compter du mariage ou, en cas de r�sidence � l’�tranger, lorsque son conjoint fran�ais n’�tait pas inscrit au registre des Fran�ais �tablis hors de France. Le demandeur doit �galement avoir un niveau de connaissance de la langue fran�aise suffisante, « selon sa condition »

2) L’obtention de la nationalit� fran�aise par naturalisation se fait lorsque l’�tranger qui la demande remplit deux sortes de conditions :
- r�sider sur le sol fran�ais depuis au moins 5 ans. Mais cette dur�e de r�sidence peut �tre r�duite � deux ans si le demandeur a accompli avec succ�s deux ann�es d’�tudes dans un �tablissement d’enseignement sup�rieur fran�ais ou s’il a rendu, ou peut rendre, " des services importants � la France ".
- justifier de son « assimilation � la communaut� fran�aise » depuis la loi « Sarkosy » du 26 novembre 2003 sur la ma�trise de l’immigration, au s�jour des �trangers en France et � la nationalit�. Lors de l’entretien individuel il est v�rifi� non seulment la bonne connaissance de la langue nationale - le fran�ais - mais aussi la connaissance des droits et devoirs conf�r�s par la nationalit� fran�aise ainsi que ses "bonne moeurs".
Les mauvaises mœurs fiscales ou de genre des fran�ais devraient d�boucher sur des suppressions du droit de vote en France. Le droit positif doit d’ailleurs pr�voir de telles sanctions (� v�rifier) et � fortiori sur le droit de se pr�senter � la candidature pour un mandat politique.

Christian Delarue

1) Lire ouvrage collectif « Pour une politique ouverte de l’immigration »

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Bl� 9 janvier 2010 06:54

Les enfants des patrons qui ont collabor�s sous P�tain prennent leur revanche. L’historienne Annie Lacrois-Riz d�montre comment cette guerre a �t� profitable � la bourgeoisie financi�re.

Une boucherie en 14-18, les enfants de ces soldats morts pour la France sont rappel�s � leur tour en 39 pour enfin de compte prot�ger les capitalistes.
Le sang des citoyens ne m�ritent pas un effort de la part du patronat. Les nationalisations et les services publics apr�s guerre ont �t� l’un des moyens pour « pacifier » la France et surtout pour d�tourner les travailleurs de l’id�ologie de gauche.

Aujourd’hui, qui irait vers� son sang pour d�fendre les int�r�ts de Bouygue, d’un Lagard�re, de la BNP ou du Cr�dit Lyonnais ?
Ils ont donc fait en sorte que ce ne soient plus utile,la guerre se fait sous la forme �conomique, les soldats sont les salari�s qui sont sacrifi�s sur l’autel du $, du yen et de l’€. pour les banquiers et les rentiers.

Le courage des hommes politiques en France, en Europe se limite � imposer aux peuples les crit�res �conomiques qu’exigent une poign�e d’hommes du monde de l’ �conomie et de la finance. Le mod�le social chinois a de l’avenir. Un salari� europ�en aujourd’hui est toujours trop pay�, le co�t du travail pour le MEDEF est toujours trop cher et ruineux.

Pour occuper les esprits, les chefs d’�tat propagent des guerres contre le terrorisme qui fait bien moins de victimes � travers le monde que le capitalisme sauvage qui pille, saccage, affame, supprime tout ce qui ne fait pas de b�nef. Par ailleurs, on divise, on cr�e des clivages artificiels entre les gens.

Plus facile de s’en prendre au terrorisme pour imposer une restriction des libert�s individuelles que de dire que la guerre �conomique (Chine, Inde, Am�rique Latine, U S A,) ne peut que conduire vers des r�voltes de peuples sur tous les continents et que les �tats vont devoir les contenir. A ce jour, rien est fait pour r�guler les places boursi�res ; les citoyens n’ont pas fini de payer des int�r�ts aux banques qui vivent sur leur dos.

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Mohammed 9 janvier 2010 10:23

C’est incroyable !

Toute cette litt�rature, tous ces essais plus ou moins motiv�s qui veulent tous expliquer, clarifier pour mieux justifier...

Alors que j’attends la publication d’un article traitant le sujet, j’ai dit dans mes commentaires pr�c�dents ce qu’il fallait dire sur la QUESTION DE L’IDENTITE NATIONALE QUI SE POSE AUJOURD’HUI A LA FRANCE ET A SA SPHERE COLONIALE !

C’est parce que la France avait d�truit les AUTRES IDENTITES NATIONALES qu’elle a fini par perdre ses propres rep�res ! Marianne est aujourd’hui envahie � cause de sa politique d’ing�rence et d’envo�tement qui draine vers elle tous les individus marginalis�s par les gouvernement indig�nes vassaux de l’Elys�e !

Vous finirez bien par comprendre que les « Int�r�ts de la France » ne sont pas dans le choix des mis�rables dirigeants corrompus pour les anciennes colonies mais dans le r�tablissement de la v�rit� historique ainsi que dans la reconstruction des Nations Afroasiatiques ruin�es par le terrorisme fran�ais !

Je vous dit : Vous n’avez pas fini de payer les ereurs du Gaullisme ravageur !

Mohammed MADJOUR.

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- sorro el manolo 10 janvier 2010 15:28
  
  @momo,
  tu vois pas le jour toi, ruin� par le colonialisme alors que vous avez l’ind�pendance depuis 50 balais et vous en avez fait quoi a part critiquer vos ex ma�tres a penser.
  
  T’es bien un representant de la new frange des faignasses, ton bled n’as pas l’eau,l’edf,ni le gaz alors que c’est a vous et que vous etes pas foutus de l’exploiter,
  
  apprens a p�cher plutot que de mendier le poisson.
  
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Bertrand Du Gai D�clin 9 janvier 2010 10:40

Int�ressant, le paral�lle � faire entre les deux commentaires ci-dessus. Le premier (abges...) qui fonce avec enthousiasme dans le pi�ge tendu par les classes dirigeantes, tout en se targuant de « dissidence mal-pensante », � grand coups d’analogies fumeuses sur les violonistes ou les poulaillers (sic). Hyst�riquement centr� sur des faux probl�mes genre la burka ou le droit du sol (qui n’existe plus en France depuis les lois Pasqua d’il y a presque 20 ans).
Le second (Bl�) qui pointe les vrais ennemis du peuple et leur strat�gie de contr�le et le soumission.

L e premier se sentant le vent en poupe, implicitement soutenu par le pouvoir en place qui suscite son islamophobie avec l’aide de ses agents terroristes et l’encourage gr�ce � des « d�bats » improbables aux th�mes soigneusement choisis.
Le second, accul� en d�fense, dans les cordes, engag� dans un combat contre des forces bien plus puissantes que lui, tentant d’user de raison et de lucidit� pour r�sister tant bien que mal aux coups port�s par le syst�me, en proposant le vrai d�bat que cherche � tout prix � �viter l’oligarchie : celui de la globalisation et du libre-�changisme pr�dateur.

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mecheri 10 février 2010 07:35

Cocorico !

L’actuel d�bat sur l’identit� nationale aurait pu s’achever en une success storie, en r�pondant favorablement � cette question de fond : Pourquoi refuse-t-on encore aujourd’hui � d�signer � des postes d’autorit� les Meilleurs d’entre nous ?

A cet �gard, et pour mesurer le peu de chemin parcouru dans notre pays, il convient au besoin de rappeler que le premier Pr�fet issu de l’immigration fut d�sign� par le Pr�sident Vincent Auriol, en 1945 ! Alors, SVP Messieurs les politiques, je vous invite de tout cœur � ne pas conclure � cette confrontation d’id�es � par une simple d�robade, qui consisterait � seulement consolider des mesurettes qui existent d�j�. Des mesurettes qui ne sont que de fa�ade puisqu’elles s’imposent d’elles-m�mes. En effet, Oui au service civique, mille fois Oui aux cours d’�ducation citoyenne, mais toujours et irr�m�diablement aucune proposition visant � d�signer � des postes d’autorit� les Meilleurs d’entre nous. Vous l’aurez compris, je veux, ici, parler de ces fils et filles d’immigr�s en capacit� de transmettre � l’opinion publique une image autrement plus flatteuse de ces populations trop longtemps d�laiss�es !

En effet, force est de constater qu’en d�pit des engagements et solennelles promesses de toutes sortes, tr�s peu de places sont r�ellement � offertes � � de suppos�s repr�sentants de ces populations. Pire encore, lorsque l’on observe que les personnes retenues, ici ou l�, sont bien souvent tr�s loin d’avoir les qualit�s et le talent n�cessaire pour dignement et valablement repr�senter leurs paires ...

Enfin et pour conclure, je souhaite aussi indiquer � quel point est d�routant le choix retenu par Monsieur Besancenot, visant � pr�senter une candidate « voil�e » aux r�gionales, dans le Vaucluse !

Comment peut-il dignement faire un tel choix, qui revient � faire un bras d’honneur � toutes les communaut�s, issues de l’immigration, qu’elles soient musulmanes ou pas et qui cherchent d�sesp�r�ment � s’int�grer ?

Ceci est d’autant plus incroyable que Mr Besancenot est un Homme respect� et respectable.

Mais, il est vrai que c’est pour lui tellement plus facile de surfer sur ce segment de population, lorsque l’on constate que les partis traditionnels d�laissent aussi outrageusement cette large frange de leurs concitoyens ...

Bref, et en conclusion, il est peu dire que c’est � ne rien y comprendre !

FM.

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Identit� nationale : Le mythe de la R�publique du centre

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