mardi 3 septembre 2013 - par Bernard Dugué

L’Amérique en guerre contre sa jeunesse

Pour le grand public, l’Amérique est une hyper puissance n’hésitant pas à guerroyer aux quatre coins de la planète. On connaît un peu moins l’autre Amérique, celle des citoyens, une Amérique très contrastée avec ses cinquante Etats et ses populations diversifiées. Les clichés persistent mais la société a évolué, livrant aux observateurs une face inquiétante de ce pays devenu très singulier et dont certaines pratiques nous paraissent étrangères, ne serait-ce que ces armes en vente libre et ces parents instruisant leurs enfants à l’usage du tir à balle réelle dès le plus jeune âge. Ces mêmes enfants qui souvent sont empoisonnés de médicaments sous prétexte qu’ils sont hyperactifs. Ce qui semble n’être que des points de détail ou de simple excès traduit en fait l’évolution de la société américaine vers une tendance autoritariste, pas vraiment démocratique. Nombre de recensions médiatiques en font état, appuyées par quelques essais édifiant dont celui publié par Henry Giroux en 2013. L’auteur est professeur au Canada, spécialiste des questions d’éducation et surtout intellectuel critique dans le sillage d’Adorno et Marcuse. Le portrait qu’il livre de l’Amérique est cauchemardesque mais laisse place à l’espoir.

Giroux a focalisé son étude sur la manière dont est « traitée » la jeunesse, avec une analyse du système éducatif reliée à une observation approfondie du contexte politique actuel qui se durcit, devenant militariste, autoritariste, sans oublier la culture régnante dans les médias qui, loin de favoriser les réflexes citoyens et démocratiques, incline à la cruauté, la violence, l’individualisme, le carriérisme et la consommation comme seul horizon de l’existence. Ce contexte s’est révélé lors des élections présidentielles de 2012 et surtout lors des prestations républicaines aux primaires avec les surenchères droitières des prétendants et des discours autoritaristes, dirigés contre les faibles et l’aide sociale, mâtinés de culte militariste avec comme think tank la nébuleuse du Tea party. Bref, la réélection de Barack Obama ne doit pas nous illusionner. Ce n’est pas encore un signe d’espérance, c’est juste que l’Amérique a échappé au pire en écartant le candidat républicain selon Giroux. Le deuxième thème étant le capitalisme de casino. C’est ainsi que l’auteur désigne ce qui pour nous est du néo, voire de l’ultralibéralisme. La notion de capitalisme de casino me semble plus appropriée, signifiant bien les conséquences, les uns amassant en quelques années des fortunes, les autres mis à la porte une fois leur maison saisie par les banques.

2012 aurait ainsi été une année charnière, révélatrice, avec une rhétorique politicienne marquée par le darwinisme social et la culture militariste. Et une sorte d’élévation du politique au rang du religieux, processus bien plus dangereux que l’inverse, la politisation du religieux. En résumé, des idées totalitaires sont apparues dans le débat politique selon les dires de Giroux dans son introduction. La face sombre de l’autoritarisme s’est affichée.

Les quatre piliers du fondamentalisme américain : Les Américains restaient confiants dans leur mythe d’une nation libre vouée à déployer les valeurs d’égalité, justice et démocratie. Hélas, ce mythe a été bien écorné depuis les attentats du 11 septembre si bien que les Etats-Unis sont plus proches des pays autoritaristes comme l’Iran et la Chine. Telle est l’opinion de Giroux qui dans le second chapitre développe les traits de quatre fondamentalismes qui ont gagné le pays depuis deux décennies. (i), la religion du marché, (ii) le fondamentalisme religieux, (iii) le fondamentalisme dans l’éducation formatée, (iv) le culte pour le militarisme et la cruauté. Ces quatre caractères sont entrelacés et se complètent, étant propagés par deux piliers de la vie américaine, la rhétorique politicienne des intellectuels idéologues et surtout les médias. Le résultat, c’est une société cruelle, individualiste, vouée à la sanction du marché, la domination des plus forts, la mise au rebut des plus faibles, les attaques contre le système de solidarité, la diffusion de la cruauté, de l’esprit militarisé et pour clore le tout, une justification religieuse prenant les formes d’un prosélytisme pour une Amérique carrément théocratique. Bien évidemment, ces quatre fondamentalismes ne décrivent pas la totalité de ce pays largement contrasté dans ses cultures et classes sociales mais ils indiquent l’accroissement d’une tendance éloignant peu à peu l’Amérique de ses valeurs anciennes où l’humain avait sa place.

En fait, la religion du marché et le culte de la puissance militaire sont loin d’être étrangers à l’Amérique, pas plus que le fondamentalisme chrétien qui il y a des décennies, restait cantonné dans les paroisses mais qui actuellement, envahit la sphère des débats publics. Quant à l’éducation, elle subit des attaques depuis quelques temps et c’est ce phénomène que Giroux s’est proposé d’analyser avec force détails tout en reliant cette transformation du champ éducatif aux tendances culturelles portées par les trois autres fondamentalismes. Avec notamment la culture guerrière renforcée depuis une décennie, analysée dans le chapitre trois. Au welfare state s’est substitué le warfare state. Avec un flux interrompu d’images dans les médias incitant les spectateurs à visionner la violence, à jouir des humiliations perpétrées par les dépositaires de la force, à vénérer l’uniforme et les armes. Dans un tel contexte, la torture devient une méthode banalisée qu’on peut employer dès lors que l’ennemi est considéré comme une sorte de sous-homme. Alors que l’incarcération intempestive des jeunes et des minorités ne choque plus, comme si la case prison était naturelle pour une catégorie d’individus qui seraient nés pour finir entre quatre murs après avoir commis des délits. L’affaire Trayvon Martin est analysée comme un fait significatif de la vie américaine contemporaine. Ce jeune noir de 17 ans tué par un policier hors service a suscité une émotion nationale, révélant au peuple américain qu’il n’en avait pas fini avec le racisme.

Un constat important explicité avec une remarque du sociologue critique Wright Mills. Lorsqu’un régime devient autoritaire et violent, ce n’est jamais de manière spontanée et autonome. Il y a toujours un contexte social et culturel qui rend possible la germination d’un tel régime et surtout son enracinement. Et justement, enraciné il l’est, ce système pratiquant le capitalisme de casino et dont les plus féroces défenseurs plaident pour la suppression des aides sociales. On aurait pu penser que la crise de 2008 aurait refroidi ce régime économique et politique or il n’en a rien été. Le casino de la finance est revenu, grâce notamment à la politique bienveillante de la FED. Mais le plus important c’est le terreau social et culturel. La domination des plus riches n’a cessé de s’accroître depuis la crise financière. Et la rhétorique politicienne anti-sociale ne s’est pas effacée, loin s’en faut, certains Américains pas très « futés » étant même prêts à penser que les pauvres sont responsables des ennuis économiques du pays.

La production d’inégalités de revenus est l’un des signes amenant l’Amérique sur une pente dangereuse, celle d’un état autoritaire avec un pays intérieur perdant peu à peu le sens du contrat social et des solidarités encadrées par l’« Etat pour tous » au service du bien collectif. D’après Giroux, depuis 2000, le public américain a été amené vers une vision « dystopique » légitimant le marché comme seule solution, avec les initiatives privées et les coupes dans toutes ces mesures sociales catégorisées sous le vocable péjoratif d’assistanat. La société tend à devenir suicidaire en brimant les minorités, en punissant dès le moindre faux pas les jeunes d’une certaine catégorie, avec une police brutale et une politique de tolérance zéro qui serait accompagnée de succès si l’on en croit le maire Bloomberg de New-York. Pendant ce temps, l’Etat fédéral claque chaque année 700 milliards de dollars pour le budget militaire, un montant équivalent à celui dépensé par les autres pays de la planète.

La politique américaine tend à devenir suicidaire, mais avec un processus lent définissable comme corrosion du tissu social avec une dureté exercée contre la jeunesse, surtout si elle n’est pas de la « classe blanche et aisée ». La jeunesse n’est plus le lieu où la société place ses espérances et rêves, elle devient le signe d’un cauchemar qu’il faut masquer. Personne n’a préparé une génération à évoluer dans un monde si dur, cruel, privé d’espérances, conçu comme une jungle darwinienne (chapitre 5). Avec au final, pour reprendre une formule de l’auteur, une jeunesse vendue aux publicitaires, au système financier, au capitalisme de casino. Il y a ceux que l’on vend car ils sont bien formés et aussi solvables et les autres, sans éducation, livrés aux bons alimentaires ou aux petits boulots mal payés qui ces temps-ci se sont développés avec le contexte de crise. Sans autre alternative que la misérable errance ou alors un logement en prison. Quelques mouvances luttent contre ces tendances des Etats-Unis à suivre une voie suicidaire dont l’un des ressorts est la pulsion sadique. Le constat s’avère inquiétant.

Un tiers de l’ouvrage publié par Giroux concerne le devenir de l’éducation avec un chapitre nous introduisant aux tendances du moment avec comme exemple l’élaboration des manuels scolaires dans un Etat plutôt conservateur, le Texas. Une pédagogie de la censure et de l’ignorance est mise en place, en supprimant de la liste des personnalités éclairées Thomas Jefferson parce qu’il plaidait pour la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Par ailleurs, des notions comme impérialisme, démocratie, capitalisme, ont été remplacées par d’autres concepts moins connotés du point de vue politique. Les nouveaux manuels accentuent la description d’une séquence historique couvrant les années 80 et 90, celles de la « révolution conservatrice » en négligeant la séquence précédente avec ses mouvements civiques, ses luttes émancipatrices et la contre-culture dirigée notamment contre la guerre. Une novlangue s’y déploie, adaptée à la pensée sectaire qu’elle véhicule.

Ces attaques contre l’éducation ne sont pas des épiphénomènes. Elles faisaient partie de la rhétorique du candidat républicain aux primaires, Rick Santorum. Le dessein des « conservateurs » étant de barrer l’accès des élèves aux méthodes critiques avec le doute, le débat sur la société et ses valeurs, la mise en cause des décisions politiques, le sens de l’intérêt public, la possibilité qu’il existe une réalité entre le blanc et le noir. Une mouvance anti-intellectuels se dessine ; servant de ressort à une culture de l’autoritarisme et de l’Etat autoritaire qui semble émerger en ce 21ème siècle en se superposant à ce qui, en comparaison, était un Etat providence il y a quarante ans. L’éducation devient une formation et une instruction pour naviguer dans l’Etat autoritaire, le marché, la consommation, en laissant de côté la raison et le débat critique. Tel se présente le nouveau fondamentalisme où politique et religion s’amalgament. D’après Giroux, cette nouvelle pédagogie est dangereuse pour l’avenir. Elle conduit à délaisser la raison, l’intérêt public, la politisation du citoyen, au profit d’une instruction finissant par ressembler à une rhétorique sectaire.

Les attaques sont menées sur la culture, les contenus, les méthodes pédagogiques, les enseignants ainsi que le fonctionnement des établissements où la police dispose de ses entrées et ses méthodes musclées. Si bien que les cas de jeunes élèves finissant au poste se généralisent, avec des motifs anodins, un geste déplacé, un mot de trop, une bataille de boulettes de pain à la cantine. Cet ordre autoritaire se marie parfaitement avec la culture pratiquée par ceux que Giroux désigne comme intellectuels fermés (gated intellectuals). Fermés à l’éthique, à l’éveil du sens de la responsabilité envers les autres, au sens critique appliqué à l’observation de la vie politique et économique. Intellectuels fermés aussi dans le sens où ils ouvrent vers un horizon unique, celui de l’insertion de l’élève dans le grand marché avec des gros lots à gagner mais surtout beaucoup à consommer pour ceux qui obéissent à la dure règle du jeu. Une éducation formant des zombies ivres de centres commerciaux et autres divertissements, étrangers aux sentiments éthiques. L’actualité semble donner une illustration de ce constat tracé sur les intellectuels fermés qui sont peut-être aussi ceux poussant Obama à intervenir en Syrie. Auquel cas, l’hypothèse d’un président coincé par une frange dure mais tentant de s’y opposer tient la route. Une frange d’anti-intellectuels qui occupent les plateaux de télévision pour instiller leur rhétorique à sens unique formant des gens stupides.

Face à ce constat sombre et cauchemardesque, Giroux n’incite pas à accepter le monde tel qu’il est. Il consacre quelques pages aux mouvements alternatifs constitués dans le sillage de la crise de 2008 et l’après-Bush, mouvances parmi lesquelles la plus connue du grand public est OWS. Il faut résister au capitalisme de casino et au warfare state en développant l’éducation, le sens critique, la liberté de parole et d’analyse (chapitres 8 et 10). Le mouvement « Occupy » est à la fois intellectuel et politique. Il est plus structuré que nos indignés européens avec leurs tentes sur les grandes places espagnoles. Il se veut indépendant des autorités professorales, mais néanmoins revendiquant le label qualité des universitaires et des experts. Et prend soin de développer un langage qui soit celui de la critique, de l’éclairage, de la réflexion, de l’ouverture. Ce qui s’inscrit dans le ressort éducatif comme résistance face au capitalisme guerrier, fondamentaliste et darwinien. Face à la novlangue ultralibérale qui ferme l’esprit, il faut une langue riche et affranchie permettant de donner à voir et à penser. Et d’être visionnaire en réfléchissant une existence non réduite à la consommation de biens et services. Inventer une autre société avec des valeurs partagées pour résister à l’individualisme. Bref, OWS est aussi un combat pour l’espérance. Un mouvement qui se veut visionnaire, basé sur l’intelligence et la raison. Ce combat mené avec l’usage des mots et du sens semble bien relever de Hegel plutôt que de Marx. La lutte de la classe, celle des gens instruits !

Le portait de l’Amérique signé Giroux est saisissant. Il s’inscrit dans des cadrages multiples. Je vous en propose trois. D’abord le volet socioculturel. Les phénomènes décrits par l’auteur ne tombent pas du ciel. On en voyait les prémisses en lisant les écrits de Lasch, d’abord sur le narcissisme qui parfois devient haine de soi et se projette sur les autres. Puis sur cette révolte des élites en rupture avec les responsabilités et les valeurs observées par les anciens. Ainsi, le processus américain a conduit le pays vers sans doute l’esquisse d’un nouveau régime. Leo Strauss nous explique que les citoyens sont en cohérence avec le régime et donc, le portait de l’Amérique du warfare state et du capitalisme de casino laisse penser à l’avènement de ce régime autoritaire dénoncé par Giroux. Avec, comme ressort, un nihilisme d’un genre nouveau, pas celui des Allemands du début du 20ème siècle mais celui des élites ultralibérales et fondamentalistes qui refusent de vivre avec les valeurs de solidarité et d’entraide avec l’aide des plus faibles. Après le cadrage socioculturel d’un Lasch et l’explication idéologique à la Strauss, on proposera une incursion dans le psychopolitique avec l’ouvrage inachevé de Broch sur la folie des masses où une similitude se dessine. D’un côté, vers 1910-30 les chefs politiques joueurs désignés aussi comme démagogues démoniaques guidant les masses en leur proposant des moyens pour satisfaire les pulsions archaïques et infantiles supportées par des fixations délirantes (cf les gated intellectuals). De l’autre côté en 2013, les élites américaines du capitalisme de casino avec leurs obsessions fondamentalistes, militaristes et leur sadisme maîtrisé ; des élites qui semblent répondre au portrait des hommes démoniaques du crépuscule.

Il faut se souvenir où nous ont mené, entre 1914 et 1945, les hommes du crépuscules, en Europe, au Japon et ailleurs. On doit prendre au sérieux cet essai de Giroux et être conscient que si on laisse les démoniques aux manettes, ça pourra mal finir, avec un monde autoritariste, policier et brutal, pire qu’actuellement.

Ceux qui, assurés de revenus corrects, ne s’inquiètent que de leur retraite en espérant une vie sereine dans un monde sûr ne méritent ni l’une ni l’autre et d’ailleurs n’auront ni l’une ni l’autre (paraphrase d’une formule bien connue).

Enfin, on ne peut passer sous silence l’actualité avec l’administration américaine qui, selon Brzezinski, doit maintenant faire avec l’éveil d’une conscience politique qui s’oppose à la guerre et dont l’instruction passe par les médias alternatifs (cf. mon précédent billet sur la mouvance anti-système). Pour info, un dernier sondage Gallup indique que seulement 23% des Américains font confiance aux médias de masse (mainstream) qui s’essoufflent, laissant présager l’avènement d’une nouvelle ère. Il se passe quelque chose d’important cette année 2013 et pour en comprendre quelques ressorts, lisez ce percutant essai de Giroux ! We are the hope !

Liens utiles

http://www.amazon.com/Americas-Educ...

http://truth-out.org/news/item/1704...

 



24 réactions


  • Gollum Gollum 3 septembre 2013 11:16
    Très bon billet. On voit de façon claire ici que ce qui caractérise l’Amérique c’est cette tendance de fond, héritée du catholicisme (eh oui…), de faire partie du camp du Bien (avec un B majuscule) et d’ignorer son « ombre » au sens de Jung. Cette « ombre » est au contraire perçue avec acuité par toutes les autres composantes de la planète. Il s’agit donc de manichéisme : le camp de la Lumière (les USA) contre les Ténèbres. D’où la paranoïa américaine et son budget militaire conséquent, son espionnage maladif (CIA, NSA)..

    On voit ici que la logique binaire d’Aristote, qui veut qu’un pôle, celui du Bien par exemple, soit pur et ne contienne pas son opposé (l’ombre au sens de Jung ou la poutre de l’œil dans la célèbre parabole du Christ) trouve ici dans cette terre d’extrême Occident que sont les USA sa logique finale et terrifiante.

    Il est assez savoureux de penser ici que l’antidote de cette façon paranoïaque de voir est la logique taoïste chinoise, Chine qui est devenue le principe ennemi des USA, et candidat à la suprématie mondiale, tout en reniant d’ailleurs sa tradition millénaire et en adoptant les contraires qui sont une idéologie marxiste et une pratique capitalistique effrénée..

    Ce n’est bien sûr pas un hasard mais obéit à un ordre profond des choses, beaucoup plus harmonieux en profondeur, que ne le laisserait à penser le chaos apparent..

    Passer donc d’une logique binaire, manichéenne, à une logique tétravalente où « l’autre » en face, vit à l’intérieur de soi, est la clé, le remède à la folie qui nous menace..

    L’exacerbation de cette logique binaire que l’on voit à l’œuvre aux US, comme dans les différents fondamentalismes, montre qu’elle touche à sa fin et va de ce fait se transmuter..

    Mais c’est le rôle des élites de promouvoir cette nouvelle façon de penser. Hors nos élites actuelles en sont incapables. La « crise » de grande ampleur qui nous attend permettra de promouvoir une nouvelle élite d’essence taoïste seule à même de nous reconnecter au Tao, l’homme moderne s’étant de façon dangereuse coupé du véritable réel...

    • Lou Lou 4 septembre 2013 01:48

      « ...l’homme moderne s’étant de façon dangereuse coupé du véritable réel... »
       
      Karl Rove le faucon s’ en est vanté : « Nous sommes un empire maintenant et nous créons notre propre réalité ... »


    • shiatsulandes40 shiatsulandes40 4 septembre 2013 08:04

      bonjour a tous et toutes 


      rare dans tous ces commentaires ici de lire le mot TAO .....eh oui , tout chose ayant atteint son apogée se transforme en son contraire ...c’est une loi incontournable et la mutation va commencer ...c’est le mécanisme du yin- yang ...ignorer cela est un manque évident de clairvoyance ...mais la clairvoyance n’a pas l’air d’être l’apanage des élus de ce monde ...ni de grand monde d’ailleurs ........

  • Jelena XCII 3 septembre 2013 11:54

    Quand les USA et leurs petits caniches de l’UE ont déclaré un embargo à l’Iran, Ahmadinejad avait répondu « Pfff... Nous n’avons pas besoin de l’occident pour vivre ».

    Et il avait raison...

    Aujourd’hui le taux d’import/export de la Serbie avec les USA est de 0,2% et de 6% avec l’UE. Tout le reste se fait avec la Russie, Chine, Iran, etc...

    Plus l’empire américain se rétrécira, plus le pouvoir se durcira à l’intérieur de ses frontières.


  • Pyrathome Pyrathome 3 septembre 2013 12:09
    L’Amérique en guerre contre sa jeunesse

    .

    L’Amérique est en guerre contre tout le monde y compris et surtout contre elle-même.....


    • Pyrathome Pyrathome 3 septembre 2013 12:13

      Même en guerre contre le reste de l’univers.... smiley

      http://www.besoindesavoir.com/article/976915/invasion-extraterrestre-les-militaires-americains-preparent

      ..ah ah ah !!


    • zozoter 4 septembre 2013 09:06

      L’Empire a surtout comme ennemi 95% de la population mondiale. Son but est d’anéantir les pauvres. Nous les pauvres faisont vraiment chier les riches, ils ne savent plus que faire de nous, nous ne servons plus à rien, sommes trop nombreux, gaspillons les ressources, c’est le discours d’EELV, alors la mort est notre destin. Les 3 Peuples les + à plaindre sont les Américains ( victime d’une propagande terrible) , les Israëliens ( en première ligne de la 3ème guerre mondiale ) et les Français, car nous sommes finalement de ceux qui on une culture à détruire pour parvenir à leurs fins. Voilà, je pense que la cause des causes (comme dirait l’autre) est celle là.

      Préservez vous, la tempête s’en vient.


    • appoline appoline 4 septembre 2013 12:41

      Les américains sont surtout formatés dès leur plus jeune âge


  • iphitos 3 septembre 2013 12:21

    Quand ils penseront a faire la guerre a leur propre connerie ça sera trop tard.


  • Demian West 3 septembre 2013 12:29

    Dans un pays, la France, où le jeune ne peut plus se loger et encore moins acheter son logement, où il ne peut plus trouver de travail, et où il doit développer des techniques d’assistanat apparentées à de la quasi prostitution, il est certain et général que la guerre aux jeunes a été déclarée depuis longtemps et qu’elle bat son plein.


    Merci à Dugué de relever cette thématique qui devrait être développée vastement et urgemment, plutôt que ces gesticulations autour de pays adonnés à des rixes sempiternelles dont nous sommes gavés jusqu’au débord de vomi.

    More Monsieur Dugué, vous avez raison de consacrer votre existence de faux moine à l’écriture, car il en restera quelque chose. C’est l’intention et l’acte gratuit qui comptent, qui portent même au plus loin...

  • JP 3 septembre 2013 14:08

    excellents article et travail. chapeau


  • Roche 3 septembre 2013 19:57

    excellent billet en effet l’auteur ...
    "Le mouvement « Occupy » est à la fois intellectuel et politique. Il est plus structuré que nos indignés européens avec leurs tentes sur les grandes places espagnole"

    curieux qu’on entende rarement parler de ce mouvement dans nos médias. J’ai même lu l’an dernier que le mouvement des tentes avaient justement supplanté OWS... alors intox pour changer ? D’autant, il n’y a qu’à parcourir quelques mus FB des citoyens américains, ils sont franchement en rage contre leur modèle et veulent en sortir ... alors pourquoi c’est si peu médiatisé si ce n’est pour nous faire croire à une espèce de résignation  ??


  • L'enfoiré L’enfoiré 3 septembre 2013 20:52

    « Les clichés persistent mais la société a évolué, livrant aux observateurs une face inquiétante de ce pays devenu très singulier et dont certaines pratiques nous paraissent étrangères, »


    Tout est dans ces mots. Une incompréhension mutuelle de ce que peut être la liberté et la démocratie.
    Est-ce que le titre ne peut pas être inversé en changeant Amérique par France ?
    « Entre l’Amérique et la France a toujours existé une relation de »je t’aime, moi, non plus« , au niveau de la direction des deux pays. Paradoxes dans les relations franco-américaines. Dans le même temps, les deux populations éprouvaient plus une haine rédhibitoire, chacun méconnaissant l’un de l’autre. », écrivais-je.

    La Syrie réunit les deux pays dans leur volonté d’en découdre.
    Alors on danse, chanterait Stromae. smiley 

  • kergen 3 septembre 2013 21:18

    Les USA, sous le masque de la vertu chrétienne, le vrai royaume du Veau d’Or.
    Moloch exige le sacrifice des enfants pour garantir la prospérité des enfants pauvres.


  • Hervé Hum Hervé Hum 3 septembre 2013 23:41

    Et la rhétorique politicienne anti-sociale ne s’est pas effacée, loin s’en faut, certains Américains pas très « futés » étant même prêts à penser que les pauvres sont responsables des ennuis économiques du pays.

    Ce raisonnement pas très « futés » comme vous le dites avec justesse n’est pas réservé à certains Américains, on retrouve les mêmes ici !

    Cela fait maintenant longtemps que je pense que le talon d’Achille des ploutocrates des USA et d’une manière générale de l’occident, est la démocratie et qu’elle s’employait donc à la réduire à défaut de pouvoir la détruire totalement. D’autre part, que si changement il doit y avoir, celui ci doit venir de la classe moyenne, car disposant et de l’instruction et des outils pour le faire. Le hic, c’est que cette classe est totalement prisonnière du système que Mr Sarkozy résumait avec sa fumeuse phrase « travailler plus pour gagner plus ». Méthode la plus efficace pour incapaciter cette classe à tout recul nécessaire pour pouvoir faire une analyse objective. Autrement dit, ce qui est le plus nécessaire à l’activité politique et sociale est ce qui fait le plus défaut.... LE TEMPS !!!!

    Et c’est bien ce que l’élite dirigeante à compris et qui lui permet de maintenir son emprise, car quand tout est urgent, il n’y a pas de temps à la réflexion. Quand tout est urgent, il faut des chefs pour prendre les décisions dans l’instant. Quand tout est urgent, c’est que la menace et l’ennemi sont partout.

    Alors qu’en vérité, ils sont nulle part, sinon dans notre propre paranoïa....


  • Lou Lou 4 septembre 2013 01:42

    Le narratif hollywoodien s’ étiole de jours en jours, Oblabla qui n’ est qu’ un acteur pour redorer le blason US apparait au grand jour ce qu’ il était depuis le 1 er jour ( on se rappelera Laurent Summers de Golman Sach aux finances et le secrétaire à la défense Rober Gate nommé par Bush dans sa 1 ère équipe gouvernementale ...) : une marionnette du complexe militaro-industriel et des banksters de Wall street ...
    Pire que Bush contre les activistes et les « whisleblowers » , avec la fin de l’ habeas corpus et les nombreuses lois liberticides cela confirme que la ploutocratie américaine a installé un état policier dont la dernière étape sera la loi martiale en cas de révoltes des 55 millions de pauvres ...


  • spartacus spartacus 4 septembre 2013 09:33

    Voici la définition d’une personne sous le seuil de pauvreté aux USA.


    • 46 % de ceux qui sont considérés comme pauvres sont propriétaires d’une maison ;
    • 76 % disposent de l’air conditionné ;
    • 75 % d’entre eux bénéficient d’au moins deux chambres pour vivre ;
    • le pauvre « moyen » américain est mieux logé que la moyenne des individus habitant Paris, Londres, Vienne ou Athènes ;
    • 97 % des pauvres ont une télévision couleur ; 50 % en ont deux ;
    • 75 % d’entre eux possèdent une voiture, 30 % en possèdent deux ;
    • 73 % des pauvres possèdent un four à micro-ondes.

    Individuellement voici ce que font les américains :
    48% des adultes actifs donnent spontanément une partie de leur temps à une association caritative et 89 % des foyers donnent spontanément de l’argent. 

    Les organisations caritatives utilisent 6 millions de bénévoles et 7 millions de salariés, soit plus de 10 % de l’activité économique du pays...

    L’anti américanisme, la carricature ubuesque, opium des socialo-communistes, pour se donner bonne conscience de l’avenir du capitalisme de l’état interventionniste.


    • keiser keiser 4 septembre 2013 10:51

      Le débile du matin n’arrête pas le pèlerin .
      Et vive la pauvreté américaine .

      Tu es vraiment comme ça tout les jours ? ...

      J’adore socialo/communiste , un relent de ton époque dans la Wehrmacht , ah non avec ton pseudo se serait plutôt avec Mussollini .

      Heil !


    • L'enfoiré L’enfoiré 4 septembre 2013 11:32
      Je n’ai pas les chiffres. J’ai cherché. 
      Wiki dit cela en version anglaise qui est complètement différente de la française. Wiki n’est pas la panacée, mais une indication.
      La voiture est l’outil principal aux Etats-Unis vu les distances à parcourir si on ne vit pas en autharcie comme les Amishs..
      Ceux qui ont été pris dans le tourbillon des subprimes ont parfois élu domicile dans leur voiture.
      Et dans celle-ci, la télé, Internet, pourquoi pas ?




    • #gcopin fessesbouc 4 septembre 2013 14:09

      Bonjour à tous

      Il manque les 60 % de citoyens américains, ceux qui dorment avec un fusil sous le matelas et qui parfois tuent à bout portant un voleur d’auto-radio ou mieux ils pètent un plomb et font une descente dans un école histoire de faire un carton avec des enfants. (Le deuxième amendement de la Constitution des États-Unis d’Amérique garantit pour tout citoyen américain le droit de porter des armes).


    • L'enfoiré L’enfoiré 4 septembre 2013 16:28

      Et un républicain partisan des armes vous répondrait, il faut encore plus d’armes avec des hommes armées pour empêcher cela.

      Modifier le 2ème amendement, vous n’y pensez pas avant très longtemps, c’est dans les fondement de l’esprit de liberté américain de pouvoir se défendre soi-même.
      Ce n’est pas une affaire d’hommes d’ailleurs. Il y a des weekend pendant lesquels les femmes sont conviées pour une « gun party » 

    • L'enfoiré L’enfoiré 4 septembre 2013 16:29

      Mais ce ne sont pas des pauvrettes pour en revenir au sujet de la pauvreté du billet... smiley


    • antyreac 8 septembre 2013 18:23

      Un débile (gaucho sans doute ) qui insulte parce que à court d’arguments face à un post parfaitement argumenté


  • antyreac 8 septembre 2013 18:05

    La différence entre les E-U et la France ce que les E-U font encore rêver malgré la crise

    (plus d’1 million d’immigrés chaque année de toute les nationalité) alors que la France est un repoussoir même pour ses propre citoyens (plus de 230 000 de français partent définitivement de la France chaque année ce qui est énorme pour le pays comme la France.)

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