samedi 20 octobre 2012 - par sebastianik

L’école obligatoire pour tous, sauf pour Maxime ?

Aujourd'hui, en France, l'éducation est obligatoire pour tous les enfants de plus de 6 ans. Moi mon fils a 6 ans et demi et depuis juin, il est à la maison avec moi : sa maman.

Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il est différent. Et oui mon petit bout est hyperactif et a un retard intellectuel moyen. Du coup il est trop turbulent pour l'école. "Orientez-le vers un établissement spécialisé !", me direz-vous. J'ai bien essayé, en fait cela fait 10 mois que j'essaye en vain. En IME on en veut pas, il demande trop d'attention de la part des adultes, c'est dingue, c'est pourtant bien leur boulot non ? L'école, dans laquelle il a fait ses 4 années de maternelle, l'a tout bonnement déclaré non scolarisable en CP ! Lorsque j'ai crié au scandale, l'enseignante référent handicap m'a simplement fait remarquer que j'avais déjà de la chance d'avoir pu rencontrer des IME alors que d'autres parents patientent des années avant leur premier RDV.

Il faut dire que j'ai du arrêter de travailler pour m'occuper de trouver des RDV pour mon fils auprès de ces IME ! Je suis cadre et mon enfant a passé un processus de recrutement encore plus ardu que le mien : 3 entretiens préalables à une semaine d'évoluation, tout cela pour s'entendre dire "non, nous ne sommes pas en capacité d'accueillir votre enfant"...

C'est beaucoup de fatigue et d'espoirs déçus franchement.

J'ai eu beau remonter le problème au maire de ma ville, rien à faire : les inspecteurs et recteurs de l'académie de Créteil semblent avoir disparu de la surface de la terre. Personne ne souhaite statuer sur le cas de Maxime. D'ailleurs si vous avez des nouvelles de ces 2 personnes, faites-le moi savoir. Pourtant, il y en a du monde sur ce dossier :

  • Le Parisien a publié un article : http://www.leparisien.fr/espace-premium/seine-saint-denis-93/pas-d-accueil-pour-maxime-6-ans-handicape-mental-17-09-2012-2167806.php
  • Le représentant parlementaire du maire appuie nos demandes sans espoir
  • L'assistante sociale du ministère des affaires sociales et de la santé ne peut rien faire pour faire un IME accepter notre enfant
  • De même pour les médecins de l'Hôpital Robert Debré
  • Quant au médiateur de la République, elle m'a carrément répondu qu'elle allait faire son travail mais qu'elle ne pourrait rien faire pour moi, car c'est un problème de choix politique.
  • L'UMI-TED nous a déclaré prioriser les enfants autistes et nous a laissé en plan

Eh oui, il s'agit de bien de cela, le Gouvernement français a décidé il y a 30 ans de cela, de léguer à des associations la gestion de l'éducation des enfants handicapés et différents. Aussi, depuis 2005, la France essaye en vain de rattraper son retard en terme de gestion du handicap, notamment au sein de l'école.

Depuis la maternelle Maxime bénéficie d'une AVS : un adulte rien que pour lui tous les jours d'école. Arrivé en IME, on nous reproche son manque d'autonomie dans les apprentissages scolaires ! "Votre enfant a systématiquement besoin d'un adulte". On se demande bien pourquoi...

En attendant, quels sont les véritables critères d'acception d'un enfant par un IME ? Personne ne le sait en fait. C'est à la tête du client ou ça se décide au lancer de dés ? Ces établissements ont des listes d'attente longues comme 10 bras. Ils peuvent donc se permettre de faire de la sélection maintenant, d'autant plus que l'Etat, l'ARS et les contribuables qui financent ces établissements n'ont aucun droit de regard sur ce qu'il s'y passe finalement...

Je ne souhaite pas priver mon fils de soins alors, j'ai décidé de travailler avec AEVE afin de stimuler mon petit garçon en attendant qu'il retrouve un jour (sait-on jamais, les miracles existent) le chemin de l'école. Alors nous devons trouver 40 bénévoles pour jouer avec lui selon la méthode du Timefloor. Sauf que l'on est en octobre, il nous reste 1 mois et nous n'avons que 7 personnes. Le combat est loin d'être terminé...

Il semblerait que le handicap soit synomyme d'exclusion dès le plus jeune âge en France.



14 réactions


  • bluerage 20 octobre 2012 10:35

    Bonjour Sebastianik

    Je comprends votre détresse, le fait est qu’un enfant hyperactif ne peut pas être scolarisé avec les autres dans une classe normale, j’ai eu un cas en seconde, étant prof à l’époque, où le môme me rendait fou et empêchait le déroulement d’un cours normal, bref impossible de faire cours à cause d’un élève. Heureusement, si je puis dire, lui et deux autres élèves de la même classe ont été virés (oui ça arrive) , ils ont été pris essayant de mettre le feu à la chaudière du bahut.

    Après, il est evidemment scandaleux que les structures spécialisées ne puissent pas accueillir TOUS les enfants


  • tf1Goupie 20 octobre 2012 11:39

    L’ecole est un système de masse qui ne peut malheureusement pas avoir tous les flexibilités.

    Des cas de handicap sont tellement spécifiques qu’ils nécessitent une adaptation totalement sur-mesure qu’il est est très difficile de proposer.

    La vraie solution ne peut alors être trouvée que par les parents eux-mêmes.

    C’est très frustrant, mais parler de scandale me parait excessif.

    Il y a des solutions médicamenteuses de type Ritaline qui rendent l’enfant « intégrable » dans une classe mais c’est un pis-aller car dans ce cas la scolarité est quasiment improductive en terme d’apprentissages ; néanmoins c’est permet en partie de socialiser l’enfant.


  • sebastianik 20 octobre 2012 12:10

    Je suis d’accord avec le fait que l’école ne peut pas s’adapter à tout. Je trouve d’ailleurs même que l’école en fait déjà beaucoup.
    Par contre, ce que je trouve scandaleux, c’est justement que c’est à nous parents de trouver des solutions par nous même. Nos enfants sont des citoyens comme les autres et devraient être traités de la même manière que les autres enfants.
    Je pense qu’il est possible de scolariser des enfants différents au sein même des établissements scolaires en petit groupes et en association avec ces IME. Cela permettrait d’une part de mettre en commun les efforts de l’école publique et les moyens mis à dispositions des IME (sur lesquels on a aucun contrôle sur la bonne utilisation)
    Cela permettra également d’apprendre aux enfants non porteurs de handicap à vivre en contact avec des enfants porteurs de handicap. Ca éviterait également que l’on ait à re-intégrer plus tard les adultes handicapés dans l’esprit des gens « normaux ».

    Sincèrement ? Sommes nous au temps de l’apartheid ou de l’anti-sémitisme ? Je sais, c’est un peu tiré par les cheveux, mais sincèrement posez vous la question.

    Que fait l’Etat aujourd’hui pour nos enfants différents ? Sous prétexte qu’ils sont difficiles à scolariser, alors on ne s’en occupe tout simplement pas : on les laisse sur le bord de la route et tout le monde semble trouver cela normal.

    Concernant les solutions médicamenteuses pour rendre les enfants dociles, cela ne change en rien leur difficulté d’apprentissage et il en va de même pour des enfants qui, arrivés au collège, ne savent toujours pas lire. Pourtant l’affaire fait grand bruit et des moyens vont être mis en place pour ces derniers.

    L’absence d’une scolarisation systématique pour les enfants handicapés, c’est simplement une question de choix politique ou plutôt de non-choix politique. Aujourd’hui l’Etat est le plus à même de créer des structures de types IME, ou des classes de type IME au sein même de chaque établissement scolaire, c’est juste qu’il ne souhaite pas le faire et se désengage totalement de l’avenir de ces enfants.


  • tf1Goupie 20 octobre 2012 13:25

    Je comprends que votre cas particulier est pesant, mais ça ne justifie pas des propos très dûrs

    Vous dites : "Nos enfants sont des citoyens comme les autres et devraient être traités de la même manière que les autres enfants.« 
    Ceci est faux puisque, comme vous le dites votre enfant est différent ; vous comprenez quand même les contraintes que cela pose.

     » Sincèrement ? Sommes nous au temps de l’apartheid ou de l’anti-sémitisme ? Je sais, c’est un peu tiré par les cheveux, mais sincèrement posez vous la question."
    Là je trouve que vous exagérez largement.

    "Que fait l’Etat aujourd’hui pour nos enfants différents ? Sous prétexte qu’ils sont difficiles à scolariser, alors on ne s’en occupe tout simplement pas : on les laisse sur le bord de la route et tout le monde semble trouver cela normal."

    C’est totalement faux : moi je suis enseignant dans une classe standard, et j’accueille des enfants ayant des difficultés, peut-être moins complexes que celles de votre enfant ; mais croyez-moi ce n’est déjà pas simple, ça pose de sacrés difficultés dans la gestion de classe et ces enfants eux-mêmes peuvent souffrir de l’ostracisation des élèves « normaux ».

    J’ai en particulier des enfants classés hyper-actifs, mais souvent le diagnostic est approximatif, voire erroné. Mais il y a très peu d’expertise en ce domaine au sein de l’E.N.

    Et puis il n’est pas avisé de dire que tout ceci résulte d’un choix politique ; c’est tout simplement très compliqué et extrêmement couteux, vous devez en êtes certainement conscient.

    Il y a déjà d’énormes problèmes pour qui est de la scolarisation classique, alors même si votre situation est très difficile, je pense que c’est injuste de vous en prendre aussi violemment à l’institution scolaire qui, dans bien des cas « fait ce qu’elle peut ».


  • sebastianik 20 octobre 2012 14:10

    Je vois bien à votre discours que vous êtes vraiment loin de connaitre l’ampleur de la situation. Mon cas est loin d’être isolé. C’est simplement qu’il n’est pas tût.

    Vos propos illustrent le phénomène dont je parle. C’est très compliqué alors on ne fournit pas les efforts nécessaires.
    C’est coûteux ? Et ce n’est coûteux pour les IME ? A votre avis d’où proviennent les fonds de ces établissements qui sont gérés par des associations, elles même initiées par des parents d’enfants handicapés.

    Oui c’est difficile. Les mathématiques aussi c’est difficile. Il faut juste essayer de trouver la solution au lieu de se dire que c’est impossible à solutionner. Et ce que je reproche au gouvernement, c’est bien de ne pas pendre le problème sous le bras.

    Renseignez-vous auprès des MDPH sur ce qui se passe vraiment pour ces enfants. Lorsqu’une scolarisation a été possible en maternelle, ces enfants se retrouvent sans solution des années durant en fin de maternelle. Mon cas est loin d’être un cas isolé. Vous êtes vraiment très loin de la réalité.
    Pourquoi on n’en entend pas parler ? Simplement parce qu’un des parents arrête de travailler pour s’occuper de l’enfant au domicile, en attendant désespérément qu’une place dans un établissement spécialisé se libère. En attendant, ils se taisent. Ils attendent.

    L’école selon moi ce n’est pas uniquement un groupe d’enseignants. L’école peut très bien accueillir des enfants différents dans une classe qui leur est réservée.
    Vous savez, les IME accueillent les enfants dans des petites classes, il est possible de faire cela au sein des écoles, mais c’est à un enseignant spécialisé de réaliser cet accueil.
    Et si ces enfants sont stigmatisés aujourd’hui c’est bien à cause des adultes. Tous les enseignants de maternelle vous le diront, les enfants ne font pas de discrimination.
    La discrimination ce sont les adultes qui la leur apprennent.

    On ne demande pas aux enseignants d’accueillir nos enfants, mais à l’école de le faire. La différence est importante. C’est à l’Etat de construire l’école avec tous les moyens dont il dispose : enseignants ou éducateurs spécialisés.

    Pour illustrer la situation dont je suis voici un exemple concret porté à votre niveau :

    Imaginez que votre enfant arrive en fin de maternelle et que vous l’inscriviez au CP.
    L’école vous met sur liste d’attente parce qu’il n’y a pas suffisamment de places. Seuls quelques élèves passeront les mailles du filet cette année. Vous décidez alors de faire des pieds et des mains pour trouver une école à votre bout de chou. Vous le faite donc passer 3 entretiens + 1 semaine d’évaluation dans ces écoles. Après des mois de recherche, on vous rétorque que ce n’est pas possible de le prendre parce qu’on a constaté que vous enfant n’avait pas un comportement suffisamment exemplaire (parle en classe sans y être invité) pour permettre à son enseignant de tenir sa classe de 50 élèves.

    Que diriez-vous ?
    C’est bien de cette situation dont je parle. Par exemple pour l’IME de Rosny Sous Bois c’est 2 ans d’attente pour obtenir un entretien. Quelqu’un s’est-il véritablement penché sur le problème à votre avis ? N’ai-je pas raison de d’indigner ?


    • tf1Goupie 20 octobre 2012 14:34

      « Je vois bien à votre discours que vous êtes vraiment loin de connaitre l’ampleur de la situation »

      Je vous ai dit que j’étais enseignant ; ça ne veut pas dire que j’ai tout compris à votre problème, mais cela devrais vous montrer que j’ai des points de repères que peu d’autres ici auront.

      Après vous vous plaignez de l’Etat qui n’est pas une personne physique et qui donc ne pourra vous répondre.

      Moi j’essaie, mais cela semble inutile : votre commentaire est beaucoup trop long pour que je puisse le lire en détails et y répondre point par point.

      Si vous voulez juste vider votre sac, il est inutile que je continue à vous répondre.


  • tf1Goupie 20 octobre 2012 14:35

    Et je sais pas qui moinse les commentaires mais c’est d’une stérilité à pleurer : c’est quoi, du désaccord ou bien la signification que ces commentaires n’ont aucun intérêt ??


  • frugeky 20 octobre 2012 15:13

    On peut pas mettre plein de fric pour les cliniques privées et pour les institutions éducatives spécialisées : c’est l’un ou l’autre. Visiblement l’Etat préfère favoriser quelques chirurgiens surpayés. C’est pour ça que plein de familles vont squatter les institutions belges. Navrant.


  • lulupipistrelle 20 octobre 2012 18:02

    En France,l’école n’est pas obligatoire, c’est l’instruction qui est obligatoire, loi du 28 mars 1882...

    Les enfants ne sont pas encore des citoyens...

    Je connais des parents qui ont des enfants hyperactifs, et d’autres qui ont des enfants avec le syndrome d’Asperger...ce sont des parents qui instruisent eux-mêmes leurs enfants... qui sont socialisés, parce que leurs parents ont rejoint des associations qui défendent l’instruction s en famille, et qu’au sein de type d’association on ne pratique pas l’exclusion...Evidemment c’est un engagement personnel des parents ... 


  • Dolores 20 octobre 2012 18:51

    Tout d’abord « enfant différent » ne veut rien dire : chaque enfant est différent par rapport à n’importe quel autre.

    Ce « politiquement correct » vient des années 80 où on a fait croire aux parents qu’ « enfants différents » devait remplacer handicapés mentaux, pour leur éviter de regarder la réalité en face et ne pas culpabiliser.

    C’est à la même époque qu’on les a convaincu que leurs enfants étaient aptes à fréquenter la même école que la majorité des autres enfants.
    On leur a également expliqué que toutes les structures qui accueillaient ces enfants handicapés étaient d’infâmes ghettos où les enfants souffraient d’un manque de socialisation et que c’était très préjudiciable à leur développement.

    Bien sûr, les parents ont très bien intégré ces idées et l’état a pu fermer les structures spécialisées en grand nombre tout en « restructurant » celles qui demeuraient, sans soulevé un tollé : un « enfant » différent« coûte moins cher à l’état qu’un enfant handicapé.
    On a remplacé les spécialistes par des instituteurs, de bonne volonté certes, mais non formés dans un cadre qui n’est pas conçu pour la scolarisation de ce type d’enfants.

    Les classes intégrées ne résolvent rien car il y a jusqu’à 15 enfants par classe (toujours l’économie !) alors qu’il n’en faudrait qu’entre 5 et 8 pour que cela soit profitable. .Dans les cours de récréation, on ne joue pas avec les »gogols« . Ca doit être ça la socialisation.

    Chaque année au moment de la rentrée, un certain nombre d’enfants reste sur le bord de la route, mais les parents sont partie prenante puisqu’ils préfèrent avoir un »enfant différent« dans une école ordinaire pltôt qu’un enfant handicapé fréquentant un établissement spécialisé..

    Ne venez surtout pas me dire que je ne comprends rien ou que je manque de compassion : j’ai une fille handicapée mentale et malvoyante (pas aveugle).
    Elle a fréquenté un de ces »ghettos" où elle a bénéficié de bien plus d’avantages que je n’aurais pu lui procurer tout en travaillant : équitation, judo, danse, sorties au restaurant etc... en plus de la scolarité. Mais j’ai accepté pour son bien qu’elle soit absente de la maison 5 jours par semaine.


  • diverna diverna 20 octobre 2012 23:16

    Je suis très surpris. J’ai pris la peine de suivre le lien vers l’article « leparisien » et là, surprise, ce qui n’est pas dit dans le texte ci-dessus c’est que l’enfant a une maladie génétique identfiée. Voilà ce que cela change , à mon avis.
    Il y a d’autres enfants avec la même maladie génétique et, même si, comme pour l’autisme, on peut avoir des profils différents, il semblerait normal que tous les enfants à « X fragile » aient droit à une même prise en charge. Qu’en est-il ? 


  • diverna diverna 20 octobre 2012 23:28

    Bon, j’ai fouillé rapidement le web et, sans grande surprise, la scolarisation de ces enfants est conseillée....
    lien : http://www.lecole-ensemble.org/rubrique.php3?id_rubrique=12
    on y lit : "

    Comme chaque personne handicapée mentale, les enfants porteurs de X fragile sont tous différents et présentent des capacités et des difficultés propres. En fonction des individus, le handicap s’avère plus ou moins important.

    La scolarisation en milieu ordinaire de ceux qui le peuvent, leur permettra de se familiariser avec les règles de la vie collective et d’améliorer leurs capacités de communication. Le travail du personnel enseignant joue un rôle clé dans l’autonomisation des enfants handicapés mentaux. Ainsi, les troubles cognitifs initialement présentés par certains enfants peuvent être en grande partie résorbés."


  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 21 octobre 2012 17:48

    Bonjour,
    Je n’ai pas tous les éléments je pense donc ce que je vais dire est à prendre avec beaucoup de réserves.

    Dans ma représentation actuelle, la loi handicap ne connaît pas d’exception. Si vous voulez que votre enfant soit scolarisé, il DOIT l’être.
    Aucune école ne peut refuser cela, a fortiori si votre enfant a une AVS.

    Vous n’imaginez pas le nombre d’élèves que je vois qui ont une AVS et son attente d’IME depuis une, deux, trois, quatre années.

    Pour moi, si votre enfant n’est pas scolarisé, c’est qu’il y a un bug quelque part et au final, vous devriez probablement pouvoir vous retourner contre l’Etat qui doit pouvoir répondre minimalement au besoin.

    En attendant l’option IME, (dont je confirme, pour ce que j’en sais, que c’est en effet à la tête du client que la sélection se fait puisqu’il n’existe pas, bien sûr, de critères décisifs), je me demande pourquoi vous ne parlez pas de l’option de la classe dite CLIS destinée à l’accueil des élèves handicapés ?

    Si vous y avez un enseignant vraiment spécialisé (formé) et une AVSi pour accompagner personnellement l’enfant dans la classe (en sus de l’AVSco), franchement, je ne vois comment cela ne pourrait pas être une solution satisfaisante.

    Rien ne résiste à un cadre structuré avec un enseignant compétent et les aides humaines adéquates. Pour dire le fond de ma pensée, une vraie CLIS, donc une bonne CLIS, me paraît thérapeutique au sens propre.

    Mais ça il faut pas le dire car ça serait presque attribuer au maître spécialisé un usage illégal de la médecine ... smiley. Les maîtres du soin veulent rester les maîtres, même s’ils sont débordés.

    Bon courage et bonne chance !


  • dkrdkr 23 octobre 2012 21:15

    à tf1Goupie : on peut être enseignant et scandalisé par votre réaction ? Sebastianik ne dit pas que tous les enfants devraient pouvoir intégrer une classe lambda mais être scolarisé. Oui c’est un scandale que TOUS les enfants n’aient pas le droit à l’éducation, qu’il n’y ait pas plus de classes spécialisées dans les établissements scolaires ou ailleurs.

    « Vous dites :  »Nos enfants sont des citoyens comme les autres et devraient être traités de la même manière que les autres enfants.« 
    Ceci est faux puisque, comme vous le dites votre enfant est différent ; vous comprenez quand même les contraintes que cela pose. »

    Préférez-vous nos enfants sont des êtres humains et la constitution garantit l’égalité ? Oui les parents comprennent certainement les contraintes que celà pose, c’est vous qui manquez d’empathie et ne le comprenez pas.

     

    Ce parent ne s’en prend absolument pas à l’institution scolaire mais au choix politique de ne pas créer des établissements spécialisée pour les enfants différents et à la politique d’intégration à tout prix pour des raisons économiques (donc de les mettre face à des enseignants démunis et sans formation qui, parfois font ce qu’ils peuvent même s’ils ne peuvent que très peu mais qui au moins tentent de faire preuve d’empathie et de faire progresser ces enfants comme ils essayent de faire progresser TOUS les enfants qui sont tous différents et arrivent tous avec leurs problèmes. Oui ces enfants sont ingérables pour un enseignant qui n’y connait rien et dans des classes surchargées mais notre métier c’est de tenter de faire progresser les enfants quel que soit leur niveau et n’ont pas de faire cours à des élèves idéaux qui n’existent pas


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