vendredi 16 décembre 2011 - par redredsir

L’être anonyme

Qui c'est "le marché" ?

Qui sont les actionnaires ?

Combien d'entre nous... sont des "malgré-nous" ?

Comme moi, nombre de gens ignoraient en 2008, jusqu'à l'existence des agences de notation.

Du moins, nous sommes-nous étonnés de leur soudaine audience...

Et voilà qu'aujourd'hui, comme tout à coup, elles se révèlent comme étant la véritable autorité universelle, incontournable, sorte de (sub)conscience trop longtemps ignorée...

Ces agences-guide pour investisseurs, orientent l'argent comme les pronostiqueurs le font pour les courses hippiques, ni plus ni moins. 

Il aura fallu les sub-primes, Madoff, de mauvais chevaux donc, dopés ou surclassés, pour s'apercevoir que la plupart des courses étaient truquées, provoquant une vraie crise de foin.

Alors je m'étonne que personne ne réclame de connaître le nom des propriétaires, ceux qui encaissent quand le cheval gagne, se taisent... puis braillent quand leur carne chute...

Les fonds de placement, de retraites, les organismes bancaires où nombre d'entre-nous placent leurs économies, autant d'anonymes innombrables, qui ne s'inquiètent pas du comment ni du pourquoi sont-ils à blâmer ? (le panier perçé impécunieux que je suis ne peux se permettre de critiquer... ).

Mais, et c'est le véritable objectif de cet article : pourquoi, dès lors qu'une nouvelle loi oblige par exemple:tout un pays à changer ses ampoules électriques, à se doter d'éthylotests automobiles, de gilets fluos, d'alarmes anti-incendies, d'homologations amiante et autres certificats thermo-energétiques, oblige des entreprises à respecter d'anodines et pléthoriques mesures de pseudo-sécurité... (y compris quand le consensus semble raisonnable).

Oui pourquoi alors ne dit-on pas les interêts en jeu, et qui vend quoi ?

Dans ma boite, étatique et donc balèze, nous avions il y à 20 ans, des 4L Renault de chantier, donnant entière satisfaction.

Notre garage interne savait les bichonner, les faisait durer et endurer...

Un renouvellement du parc (pourquoi ?), nous octroya des tricycles italiens ridicules (la dolce vita en bleu de chauffe c'est du cinéma), des tricycles inadaptés et dangereux (bascule en virage...).

Il s'agit (pour toute la France) de plusieurs centaines de véhicules, aujourd'hui remplacés par d'autres, électriques, toujours aussi mal commodes, fragiles et inconfortables.

Le choix des tricycles a profité à la famille d'un président de la république... actionnaire du fabriquant !

Dans les assurances par exemple, la fratrie Sarkozy se débrouille trés bien, de nombreux blogs en témoignent, mais ne faudrait-il pas étudier TOUTES les décisions gouvernementales qui nous obligent  ?

Le marchand de parapluie est content quand il pleut, c'est légitime, mais il y en a qui sont capables de déclencher la pluie si on les laisse danser...

Moi je veux le nom des sorciers !



9 réactions


  • armand 16 décembre 2011 09:28

    L’anonymat protège ces grands prédateurs qui nous rongent. Je retiens par exemple que lors de la dégradation de la note française, S&P envoya un email à une centaine de personnes seulement qui détiennent donc 66% de notre « dette » CQFD
    Quand au renouvellement incessant des ordinateurs, véhicules, téléphones etc etc tous les 3 ans ( dans les grands groupes et aussi au parlement européen) c’est aussi problématique en effet


    • Michel DROUET Michel DROUET 16 décembre 2011 11:51

      Il s’agit pour les Ministères, collectivités territoriales et autres grands groupes... d’investir pour des raisons fiscales ou pour se glorifier en disant qu’ils ou elles soutiennent l’investissement et donc font marcher l’économie et préservent l’emploi (à défaut de le développer).

      Ceci se fait sous l’amicale pression des lobbies divers et variés que sont les syndicats professionnels qui n’oublient jamais de se rappeler au bon souvenir des décideurs pour les inciter à acheter leurs produits ou leurs prestations (le BTP sait y faire dans ce domaine en rappelant aux élus leur responsabilité en matière d’emploi. Cela nous vaut une inflation de ronds points et d’aménagements urbains).

      Je te tiens, tu me tiens par la barbichette. C’est bon pour l’emploi : tel est le credo en vigueur qui nous empêche de réfléchir à un autre mode de développement, des reconversions nécessaires...

      Bien sûr, rien à voir avec un besoin réel d’équipement au niveau où il est décidé, et rien à voir avec des besoins d’équipements résultant d’une véritable obsolescence (ordinateurs, téléphonie,...).

      La France s’est désindustrialisée et son économie tourne en rond : c’est tout simplement une bulle qui va éclater en 2012, lorsque tous les budgets vont se réduire et lorsque les taux d’intérêts seront dissuasif, ce qui empêchera les collectivités d’emprunter.


  • Dornach Dornach 16 décembre 2011 12:27

    Le marché, c’est :

    http://wp.me/p1WnGr-3X


  • mahatma mahatma 16 décembre 2011 12:44

    Le responsable est une machine, elle est d’ordre mécanique même si elle gère la vie des humains, elle est très subtile dans son fonctionnement, même si elle né sur les principes basiques du mental pragmatique obsédé sur le toujours plus. Les sorciers dont vous parlez ne sont que des exécutants bénéficiaires, trouvez leurs noms, arrêtez les, punissez les, mais la machine continuera de fonctionner en remplaçant ces exécutants.
    La machine est le système.
    Plus agée que n’importe lequel des « sorciers », et nous avons tous « participé » à sa création et consolidation, ne serait-ce qu’en nous taisant et nous complaisant dans notre confort.
    Nous sommes tous quelque part « responsables » et nous l’alimentons , le nourissons, toutes les fois où nous agissons égo-centré, piloté par notre nombril.
    Le responsable est une machine, une chimère, une création mental auquelle nous avons donné notre accord pour piloter la réalité de nos sociétés.
    Ce système basé sur sur le virtuel arrive au bout, les citoyens du monde tiré douloureusement par le réel ne peuvent plus accepter de continuer de s’illusionner pour le nourrir. Il est en train de mourir de faim. Et malgré les apparences de catastrophe, il y a de quoi péter les bouteilles de champagne pour fêter cela à l’échelle planétaire.
    Retrouver le réel et le partager de manière équitable n’est-il pas préférable au virtuel qui profite qu’à quelques uns ... ?


  • Jason Jason 16 décembre 2011 13:13


    Dogmes. Autrefois : « L’Etat, c’est moi ». Aujourd’hui : « Le marché, c’est vous. » C’est cela qu’on nous claironne tous les jours. Donc le marché, c’est tout le monde et personne. C’est le Dieu des temps modernes, dont les voies sont impénétrables.

    Nous sommes tous des homo oeconomicus, à moins d’aller vivre sur une île déserte.

    Aucun des manipulateurs de cette immense machine n’est responsable de rien. Ou encore, plus raffiné, ils sont innombrables à un tel degré qu’aucun en particulier ne peut être la cause de quoi que ce soit.

    Il n’y a qu’un pas du marché à la politique. On le voit tous les jours.


  • devphil30 devphil30 16 décembre 2011 14:06

    A qui profite le crime car il s’agit d’un crime contre les français mais en nous expliquant bien que c’est pour notre bien si nous allons payer les ampoules pleines de mercure 5 fois plus cher...


    A quand le scandale des ampoule au mercure , en cs de casse il ne faut plus respirer , ouvrir les fenêtres pendant 10 minutes , bien ventiler etc....
    Pas d’ampoules basse consommation près des tables de nuit etc .....

    Philippe 

     

  • jean-jacques rousseau 16 décembre 2011 14:09

    C’est une bonne idée de se demander à qui profite la crise, la dette et les politiques déflationnistes... Dire que c’est la faute des banques est d’une naïveté consternante puisqu’elles jouent essentiellement le rôle d’intermédiaires et de courtage moyennant une commission. 

    De plus il ne faut pas croire que le détournement de fonds publics soit une chose nouvelle... Partout ou l’Etat est intervenu dans le cadre de ses prérogatives il s’est toujours trouvé quelques petits malins pour en profiter. 
    Ce qui s’est passé du temps de Law avec la spéculation du duc de Bourbon ou le prince de Conti sur le papier-monnaie ou en temps de guerre sur la fourniture aux armées ce reproduit aujourd’hui avec le besoin de financement du déficit budgétaire ou commercial ou les commandes publiques...
    Le point commun c’est que cette corruption ne peut prospérer et se répandre que dans des régimes laxistes et par une dilution du principe de responsabilité... « tout est permis, c’est la faute à tout le monde et personne à la fois »
    Il y a pourtant une solution : puisque nous sommes en pleine confusion et devant le fait accompli, c’est de mener une série d’enquêtes approfondies sur les auteurs et les responsabilités et envisager des dispositions rigoureuses à prendre dans tout ces domaines pour punir, réparer et prévenir ces abus.

  • redredsir 16 décembre 2011 16:45

    Je tiens à remercier les modérateurs qui ont bien voulu publier ce premier article,c’était pour moi une sorte de gageure,et je suis fier ( ben oui ! ) d’y être parvenu.
    Merci également aux commentateurs.

    Je sais bien que la finance mondiale est une nébuleuse inextricable,d’autant plus opaque que des montages sont justement fait pour çà.
    Il n’empêche qu’interdire l’anonymat des actionnaires permettrait de compliquer la vie de ceux qui s’assoient sur les conflits d’intérêts...

    Difficile bien sûr de prouver qu’un Hortefeux décide la prolifération des caméras de surveillance justement parce que son cousin les installe,et peut-être n’est-ce pas le cas,mais ça chatouille...
    Aujourd’hui,internet permet la diffusion et l’exposition des infos telle,que même la télé est obligée de s’en faire au moins partiellement l’écho,et la mémoire des ordis est longue...

    Dorénavant,les ministres doivent déclarer leur patrimoine,c’est bien,allons voir...


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