La parité en politique
Avant la soirée-débat que j’ai organisée le 13 décembre prochain à la salle des fêtes de Romainville (93) sur le thème « femmes de gauche en politique, la parité en action » (intervenantes : Elisabeth Guigou, Marie-Noëlle Lienemann et Corinne Valls), j’ai souhaité refaire le point sur ce sujet qui certes avance, mais tellement lentement, qu’à ce rythme il nous faudra bien encore un siècle avant de parvenir à une parité réelle et effective... malgré l’arsenal législatif censé contraindre les hommes en place à nous laisser la place qui nous revient de droit !
Car si les femmes apparaissent bien sur les listes « parce que c’est obligatoire », trop souvent on leur attribue les circonscriptions sans enjeu politique d’importance, ou difficilement gagnables. Et c’est pour cette dernière raison essentiellement que bien que, sur la ligne de départ, il y ait bien 50 % de femmes ou presque, à l’arrivée, il en reste fort peu (dernière élection législative, 107 femmes sur 577 députés élus !).
De même sur les listes municipales, si la parité « de façade » est bien respectée, car devenue obligatoire (tout au moins au stade de l’établissement et de l’enregistrement des listes), en revanche, les fonctions les plus prestigieuses (adjoints notamment) reviennent préférentiellement aux hommes.
L’effectivité de la parité en politique se heurte à plusieurs problèmes :
- Lors des réservations de candidatures, les élus sortants se représentant sont prioritaires ; or, ce sont quasiment toujours des hommes. Donc, globalement, on peut dire que la plupart des circonscriptions gagnables restent des chasses gardées masculines.
- Quand
on regarde la constitution des partis politiques, on remarque que
l’essentiel des cadres des partis sont... des hommes. Or ce sont ces
cadres qui forment l’essentiel des grands élus et briguent les
fonctions les plus prestigieuses. La seule exception concerne les
institutions européennes, dont l’organisation est plus récente et où,
donc, les femmes ont eu moins de difficultés à s’intégrer.
D’autant plus que dans les esprits, il est plus prestigieux d’avoir une fonction parlementaire nationale qu’européenne...
- Ce parcours du combattant où tous les coups sont permis et où, pour s’imposer en tant que femme, il est nécessaire de faire preuve de beaucoup de constance et de disponibilité, a de quoi rebuter... Donc, il est difficile de recruter des militantes réellement actives sur du long terme, d’autant plus si, en parallèle, elles doivent gérer vie professionnelle et familiale (car on ne le dira jamais assez : encore aujourd’hui ce sont les femmes qui ont en charge l’essentiel des tâches d’éducation des enfants et d’entretien du foyer familial...). Nous partons, par conséquent, avec un certain déficit numéraire dès le départ ...
Mais, par contre non, je refuse d’entendre, comme raison principale pour légitimer la situation actuelle, que les femmes seraient moins compétentes que les hommes à des fonctions d’élus.
Il n’est qu’à regarder les statistiques de réussite scolaire pour se convaincre que cela est absolument faux (les filles réussissent un peu mieux et poursuivent des études un peu plus longtemps que les garçons) ! Elles disposent, donc, d’un même potentiel de connaissances et de compétences, d’un cerveau aussi bien structuré et développé que celui de la moyenne des hommes, de capacités de réflexion équivalentes..., mais elles ont, en plus, une sensibilité indéniable qui peut être un avantage pour s’engager sur des sujets touchant au social, à l’enfance, une compétence plus pointue sur des questions aussi terre à terre que le pouvoir d’achat... puisque ce sont elles qui généralement s’occupent des achats pour la famille... et il faut bien que cela constitue un avantage !!!
On peut également ajouter qu’elles passent plus de temps à étudier leurs dossiers, sont plus pointilleuses sur les questions de détails..., cette meilleure connaissance des affaires traitées compensant amplement le fait qu’il y a peu de tribuns qui soulèvent les foules parmi les femmes politiques (... encore que ! les interventions de Marie-Noëlle Lienemann nous révèlent une députée vraiment charismatique, bien plus que certains hommes !).
Par conséquent, puisque malgré l’arsenal législatif qui s’est considérablement développé depuis 2000, les femmes ne parviennent toujours pas à occuper la place qui est la leur en politique, c’est d’abord à nous, citoyennes qui représentons 55 % de l’électorat français, d’utiliser notre bulletin de vote de façon à peser en faveur de nos candidates ; et c’est aussi à nous, militantes de base, de participer activement aux campagnes et notamment aux campagnes de recrutement de nouvelles militantes, et d’utiliser les votes internes dans les partis pour permettre l’émergence de candidates du renouvellement.
Et c’est aussi aux pionnières du monde politique qu’il revient de transférer leurs compétences terrain et leur expérience à la nouvelle génération, afin d’accélérer et d’augmenter le nombre de femmes potentiellement éligibles.
1 - Approche de la parité.
C’est
Par contre, elles se verront reconnaître la personnalité civile, premier pas vers leur émancipation.
Au XIXe siècle, la femme est totalement définie par son rôle familial : elle est seulement épouse et mère, totalement soumise à son mari. En dehors du mariage, elle n’est rien.
Il faudra attendre 1848 pour voir apparaître les premières revendications féministes pour le droit de vote des femmes.
La Première Guerre mondiale, qui éloignera les hommes durant plusieurs années et créera un trou générationnel à la fin de celle-ci du fait du grand nombre de victimes, va constituer une première opportunité pour que les femmes commencent à sortir de leur carcan ; en effet, ce sont les femmes qui vont faire tourner l’économie, assumer nombre de tâches « masculines » pendant la guerre. Mais à la fin de celle-ci, la brèche se referme d’autant plus vite qu’il faut repeupler...
... Et il faudra finalement attendre l’ordonnance du 21 avril 1944 signée par Charles de Gaulle qui octroiera le droit de vote aux femmes et leur donnera le droit d’être élues.
La femme vue par le Code civil. Pour le Code napoléonien de 1804, la femme est mineure à vie.
Jusqu’en 1965, la femme doit demander à son mari une autorisation pour pouvoir exercer une profession.
En tant qu’épouse, elle a également de nombreuses obligations et limites dans son autonomie : elle doit obtenir l’autorisation de son mari pour se présenter à un examen, s’inscrire à une université, ouvrir un compte bancaire, faire établir un passeport, passer le permis de conduire, se faire soigner dans un établissement.
Les mouvements féministes. Ils apparaissent au XIXe siècle avec le développement de la démocratie. Il existe deux tendances : l’une exige une stricte égalité entre hommes et femmes, l’autre revendique une égalité modulée en fonction du rôle et des qualités propres aux femmes, ce qui correspond plus à notre pensée actuelle.
Dans les années 1970 va se constituer le MLF (mouvement de libération de la femme), dominé par des universitaires et des femmes de gauche. Il sera le lieu privilégié des combats menés pour le droit à la contraception et à l’avortement, le droit à disposer librement de son corps, la lutte contre les inégalités et les violences subies par les femmes.
Le monde du travail : des progrès limités. La France est le 2e pays pour son taux d’activité des femmes (le 1er est le Danemark). Mais, 70 % des femmes travaillent dans 30 % des métiers les moins payés et les moins considérés.
Elles connaissent toujours de grandes difficultés à accéder aux postes à responsabilités, subissent plus souvent que les hommes des temps partiels imposés, des inégalités de salaire et d’emploi.
Le
rapport de 2000 du Conseil économique et social (CES) dirigé par
Michèle Cotta mettait l’accent sur les difficultés rencontrées par les
femmes pour accéder aux postes à responsabilités dans les entreprises
privées et publiques.
Le rapport 2007 du CES
montre qu’il y a eu peu d’évolution pendant la période 2000-2007, alors
que le nombre de femmes actives continue à croître (en 2005, les femmes
représentent 46 % de la population active).
Brièvement,
En
1999, les femmes occupent 25 % des fonctions d’encadrement dans le
privé. En 2002, elles représentent 28 % des cadres privés, ce qui
correspond à une progression d’autant plus faible que les lois sur la
lutte contre les discriminations deviennent plus prégnantes et
contraignantes.
Dans la fonction publique, hors enseignement, les chiffres sont du même ordre.
Les femmes ne représentent que 17 % des dirigeants d’entreprises et plus l’entreprise est grande, moins il y a de femmes à sa tête.
La discrimination n’est pas seulement numéraire, car quand les femmes atteignent de hautes fonctions, c’est essentiellement dans des filières liées à la communication, au marketing, aux RH, alors que les hommes occupent toujours prioritairement les fonctions de management opérationnel.
Les femmes et la politique. La France est nettement en retard par rapport aux autres pays de la communauté européenne quant à la représentation des femmes en politique.
Il n’y a en France que 10,8 % de femmes au Parlement.
Les partis politiques restent des fiefs masculins et c’est donc d’abord au sein des partis qu’il faut renforcer la représentation des femmes.
La loi et la parité. En 1982, l’Assemblée nationale adopte un texte qui prévoit aux municipales un quota de 25 % de femmes dans les listes. Ce texte sera refusé car jugé anticonstitutionnel.
En 1998-1999, aura lieu le projet de révision constitutionnelle relatif à l’égalité hommes-femmes.
La loi du 6 juin 2000 sur la parité va imposer 50 % de candidats des deux sexes pour l’élaboration des listes pour les élections municipales des communes de plus de 3 500 habitants.
Puis la loi 2007-128 du 31/01/2007 va renforcer l’obligation de parité :
- Élections municipales : parité stricte pour les communes de plus de 3 500 habitants
- Élections régionales : parité stricte (liste et exécutif régional)
- Élections cantonales : suppléant de sexe opposé obligatoire
- Élections législatives : renforcement des pénalités financières si la parité n’est pas respectée.
2. La représentation des femmes dans les instances politiques.
Hormis au Parlement européen où
Car à un machisme décomplexé s’est substitué une parité de façade...
Pourtant les femmes représentent aujourd’hui 55 % de l’électorat et le nombre de femmes qui se présentent comme candidates est en constante augmentation (en 2002, 38,9 % des candidats sont des candidates). Est-ce à dire que les postes auxquels elles postulent sont moins souvent gagnables que ceux proposés aux candidats hommes ?
¨ Parlement Européen (732 membres renouvelés tous les cinq ans, dont 78 sièges pour
En
1999, les femmes représentent 40,2 % des parlementaires européens ; en
2004, le taux de femmes s’élève à 43,6 %. Un score honnête, donc.
¨ Assemblée nationale :
La
législature 2002- 2007 était composée de 71 femmes sur 577 députés,
soit 12,3 % de femmes et les commissions permanentes étaient présidées
par des hommes. La loi sur la parité n’a donc pas eu beaucoup d’effets...
On progresse, lentement, trop lentement..., mais sûrement !
La législature actuelle comprend 107 femmes sur 577 députés, soit 18,5 % de femmes ; MAIS, il n’y a aucune présidente de groupe ou de commission.
Au bureau de l’Assemblée ne siègent que 2 femmes sur 12 membres (pour le PS, M. Lebranchu, Questeur)
¨ Sénat :
en
2004, il y a 56 femmes sur 331 sénateurs, soit 16,9 % de femmes (lors de
la législature 2001 elles représentaient 10,6 % des sénateurs). Le
nombre de candidates aux élections sénatoriales augmente sensiblement
(le mode de scrutin a été modifié), mais pour autant le nombre d’élues
ne suit pas : en 2004, 43,2 % des candidats sont des candidates... mais
elles ne sont qu’un peu plus de 16 % à avoir été élues.
Au bureau du Sénat, ce n’est guère plus brillant : un poste sur six du bureau revient à une femme, et trois secrétariats sur douze.
¨ Conseil économique et social :
La mandature 2004-09 comprend 21,6 % de femmes (50/231 conseillers), alors qu’en 1999 elles ne représentaient que 19 %.
¨ Conseils régionaux :
c’est
l’assemblée la plus féminisée de France grace à la loi du 11 avril 2003
qui introduit l’alternance stricte hommes/femmes dans la composition
des listes.
En 1998, les femmes représentent 35,9 % des candidates et 27 % des élus,
en 2004, elles représentent 49,4 % des candidats et 47,6 % des élus.
¨ Conseils généraux :
la loi sur la parité ne s’applique pas à ce scrutin ; conséquence directe :
Scrutin de mars 2001, 9,8 % des femmes élues,
Scrutin de mars 2004, 10,9 % de femmes élues.
Parmi
les 101 présidents de Conseils généraux, il n’y a que trois femmes ; parmi
les 1 052 vice-présidents, seulement 132 femmes (soit 12,5 %).
No comment !!!
¨ Conseils municipaux :
lors des élections de mars 2001, 33 % de femmes ont été élues dans des conseils municipaux (contre 21,7 % en 1995).
Dans
les communes de plus de 3 500 habitants elles représentent 47,5 %
(obligation de parité), contre 30 % dans les villes de moins de 3 500
habitants (aucune obligation de parité). Ce qui vérifie bien que sans
obligation légale, la parité ne s’exerce toujours pas !
Petit bémol
cependant : la place des femmes est restée très en retrait au niveau
des exécutifs municipaux (en 2001, il n’y a que 10,9 % de femmes
maires ; et dans les villes de 30 000 à 99 000 habitants, elles ne sont
que 8,2 % !)
¨ Gouvernement et cabinets ministériels :
la première femme Premier ministre à occuper cette fonction pour une très courte durée : de mai 1991 à avril 1992.
Le
gouvernement le plus féminisé a été le gouvernement Juppé 1 avec 12
femmes sur 43 ministres et secrétaires d’État..., mais il a été très
éphémère (mai à novembre 1995).
À noter que, depuis dix ans, le nombre de femmes ministres de plein exercice n’a jamais excédé le chiffre de 4.
Dans les cabinets ministériels, même tendance ; les hauts fonctionnaires sont essentiellement des hommes.
Les
femmes se trouvent essentiellement dans des fonctions de relations avec
la presse, la communication, les relations avec le Parlement, la
direction du secrétariat particulier du ministre.
Détail très amusant, cet état de fait se retrouve également dans les cabinets des femmes ministres.
Enfin,
il est à noter que la carrière ministérielle des femmes est bien
souvent limitée à la participation à un seul gouvernement.
En conclusion, je dirais donc que, même si cela ne semble pas encore suffisant, quand une loi impose la parité, la proportion de femmes élues progresse ; sans contrainte, elle piétine.
3. Quelques pistes pour comprendre pourquoi la parité a tant de mal à s’imposer...
1. Le poids des stéréotypes socioculturels est encore très fort et le choix des orientations scolaires est fondamental :
jusqu’à
l’enseignement secondaire, le filles réussissent mieux que les garçons,
mais cet avantage se perd au moment des orientations : dans
l’enseignement supérieur, les filles s’engagent moins fréquemment que
les garçons dans les filières les plus prestigieuses ; les garçons
entrent plus facilement dans les filières scientifiques, technologiques
et mathématiques ; les filles se voient plus souvent orientées vers les
filières littéraires, économiques, sociales.
Cela est renforcé par une vision sexuée de bien des métiers, que l’on retrouve dans les livres scolaires.
Dans
les classes préparatoires des grandes écoles, même si les garçons
restent majoritaires, le nombre de fille est en augmentation constante
(en 2005, 41,5 % des élèves sont des filles) ; mais toujours avec cette
surreprésentation des filles dans les prépas littéraires.
2. Dans le monde professionnel :
il
règne une culture purement masculine de conquête du pouvoir et d’esprit
de compétition, de recherche des honneurs, de signes ostentatoires de
réussite (voiture...).
En général, les femmes ne se retrouvent pas
dans ce modèle et leur investissement personnel se caractérise plutôt
par une recherche d’équilibre entre vie personnelle et familiale, et
vie professionnelle. L’investissement est donc plus mesuré, tend plus
vers une recherche d’atteinte de résultats efficaces sans
surinvestissement personnel ni besoin de se mettre particulièrement en
avant.
Cette façon d’être et d’agir plus mesurée a pu nuire aux
femmes, qui, à compétences égales, apparaissent plus « ternes », moins
valorisées personnellement. Mais tout cela n’est que jeu de
l’apparence !
Autre obstacle : chez les hommes, les
entreprises ne tiennent jamais compte de
la dimension familiale de leur
personnalité ; pour les femmes, si, et l’idée la plus courante est que
pour une femme il est difficile de concilier vie familiale, vie de
mère et vie professionnelle, surtout s’il y a des responsabilités à
exercer.
Du
reste, lors des recrutements de femmes, on retrouve toujours les mêmes
questions, même si certaines sont normalement interdites : où en êtes-vous avec la question des enfants ? Si la femme n’en a pas mais est en
âge d’en avoir, quel âge ont vos enfants ? Comptez-vous vous marier
ou bien êtes-vous une vraie célibataire ?
Du reste, 41 % des mères confirment que la maternité leur apparaît comme un frein à leur carrière.
3. La culture du présentéisme :
Dans
une culture où il faut être présent le plus longtemps possible sur son
lieu de travail, on en vient à confondre présence et résultats,
assiduité et disponibilité.
Or, les femmes, qui souvent assument une
double journée : professionnelle puis familiale, n’ont pas de temps à
perdre en présence « inutile ».
Or, une présence tardive est souvent
considérée comme une preuve d’engagement, de fort investissement, sans
prise en compte de l’efficience de cette présence.
Les hommes étant plus disponibles en ce sens, ils apparaissent indûment plus impliqués et professionnels.
Dans un registre assez proche, la mobilité (manque de mobilité) peut être un frein dans les carrières féminines.
4. Stratégies et modes de fonctionnement des femmes elles-mêmes.
Une
femme a plus de difficultés à « se vendre » qu’un homme. Ce manque
d’assurance, cette plus grande difficulté à s’imposer va lui nuire pour
parvenir à des postes de pouvoir (tant au niveau professionnel que
politique).
Les femmes préfèrent effectuer des activités qu’elles aiment plutôt qu’agir par ambition ou obtenir plus de pouvoir.
Leurs
réseaux sont moins développés, et il existe un déficit de modèles de
références, de femmes emblématiques auxquelles se référer.
Par
ailleurs, une femme qui réussit n’est pas forcément considérée comme un
modèle : soit elle a tout sacrifiée à sa réussite et est donc
considérée comme un homme, comme ayant renoncé à sa féminité ; soit
c’est une superwoman, exceptionnelle, inatteignable.
Tous ces stéréotypes très forts se retrouvent forcément dans le monde politique ...
4. Pour sortir de ce ghetto...
Pour sortir de cette situation, les différentes lois promulguées luttant contre les discriminations et pour l’égalité hommes/femmes sont des leviers, mais on a vu que cela ne suffit pas.
Pour atteindre une parité pleinement réalisée à tous les niveaux, il est indispensable de faire sauter les verrous que constituent dans nos esprits tous les a priori en terme de capacité intellectuelle ou physique, d’opposition entre vie de mère et activité professionnelle ou politique, de lutter contre ces automatismes d’orientation dès l’école des filles vers des domaines ou activités réputés plus « féminins ».
Pour le Pr Carcassonne, il ne faut pas seulement pénaliser les organisations politiques qui ne respectent pas la parité, il faudrait aussi récompenser celles qui l’appliquent et surtout obtiennent un fort taux d’élues.
Bref, il reste encore beaucoup à faire, et seules notre volonté et notre ténacité, notre présence obstinée sur le terrain, notre solidarité parviendront à nous faire atteindre le Graal de la parité !
Conférence-débat "La parité en action : femmes de gauche en politique",
le 13 décembre à 18 h 30, salle des fêtes de l’Hôtel de ville de Romainville (93) ; intervenantes : Elisabeth Guigou, Marie-Noëlle Lienemann, Riva Gherchanoc (Les Insoumises), Corinne Valls.