vendredi 22 mai 2015 - par Michel DROUET

Le Ministre de l’indignation inutile

C’est le qualificatif que je donne à Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture et porte-parole du Gouvernement qui s’est fendu d’une déclaration indignée à propos de M. Varin, ex patron de PSA et de sa retraite chapeau de 300 000 euros par an.

C’est vrai que dans le cynisme, on ne fait guère mieux : après avoir renoncé à une retraite chapeau il y a deux trois ans sous la pression médiatique et celle des syndicats, il a réussi à magouiller pour au final en obtenir une.

Fallait-il pour autant que M. Le Foll surjoue l’indignation, juste pour dédouaner le gouvernement qui n’a jamais rien fait pour mettre un terme à ce genre de goinfrerie ?

Nous sommes loin des discours de campagne, en particulier celui, célèbre, du Bourget, lorsque le candidat Hollande parlait avec des trémolos dans la voix de son ennemi : la finance !

Rien n’a changé !

S’indigner officiellement, relève de la plus pure hypocrisie et le pays continue de fonctionner comme avant. Il y a les maîtres et les esclaves et au milieu de tout cela, une classe politique incompétente quand elle n’est pas de connivence. Et ne parlons pas de ceux qui aspirent à arriver aux responsabilités, les exemples récents de magouille autour de la rémunération d’assistants parlementaires européens ou du compte en Suisse de l’ancien roi déchu, victime d’un parricide sont là pour nous alerter.

Le premier cercle

Ses membres n’ont aucune légitimité, on ne les connait pas, ou peu. A l’abri de leurs conseils d’administrations, de leurs banques, de leurs fonds d’investissements exotiques, de leurs agences de notation, ils dirigent de fait l’économie mondiale et peuvent décider du jour au lendemain de retirer leurs billes après avoir pompé toutes les liquidités d’une entreprise parce que le rendement financier se situait en dessous des deux chiffres. C’est ce qui se passe actuellement avec l’entreprise Zodiac dont le carnet de commande est garni mais qui n’a plus l’argent pour acheter les matières premières.

« La finance s’est affranchie de toutes les règles, de toute morale, de tout contrôle. Si la finance, c’est l’adversaire, alors il faut l’affronter avec nos moyens, et d’abord chez nous, sans faiblesse… » C’est ce que disait M. Hollande au Bourget. Qu’est-ce qui a changé depuis ?

Les complices

Une fois le pouvoir conquis dans les urnes, la principale préoccupation de ses détenteurs, quel que soit le parti, consiste à faire en sorte de le conserver, d’où les renoncements successifs aux promesses électorales déclamées avec passion dans les meetings ou les anaphores télévisuelles. La réalité est là et les foudres dont on menaçait la finance, les banques, les retraites chapeaux et autres moralisations de la vie publique s’en trouvent fortement édulcorées pour ne pas dire enterrées.

Ces complices s’organisent entre eux et jouent le jeu de la fausse indignation en reprochant aux uns de ne pas mettre en place la politique qu’ils n’ont pas eu le courage de promouvoir eux-mêmes. Le jeu médiatique est désormais bien rôdé, et quand ils reviendront au pouvoir, ils s’évertueront à abroger les « réformes » votées par les précédents, à défaut d’en mettre en œuvre de nouvelles. C’est dire la vacuité des ambitions politiques !

Ce système est endogamique, c’est-à-dire qu’il n’est pas ouvert aux citoyens et qu’il favorise l’ascension sociale exclusivement au sein de la caste, en permettant d’échapper à la condition sociale des manants. Il n’est que de constater le faible nombre et le vide sidéral des textes concernant le cumul des mandats, l’absence de simplification du paysage des collectivités, ou bien les reclassements des perdants dans les fromages de la république (Conseil d’Etat, Conseil Economique et social, Préfectorale, direction de grandes entreprises, etc…) pour s’en convaincre.

Toute cette caste de privilégiés de la République attend sagement des jours meilleurs ou bien profite généreusement des subsides de l’Etat en attendant la retraite en pantouflant au frais des contribuables.

Voilà comment de candidat décidé, de syndicaliste convaincu, d’énarque ou de patron de la télévision publique ou de l’Ina, on en vient à oublier ses promesses, à taper dans la caisse pour son confort, à siéger dans des instances rémunératrices, à oublier de déclarer ses comptes en Suisse ou à minorer son patrimoine pour échapper à l’impôt, tout cela pour rester dans la lumière et profiter du système en faisant « carrière ». Etonnez-vous après cela de la faiblesse du politique et des corps intermédiaires et leurs compromissions envers l’économie et la finance. 

Le fric, le flouze, le pèse, la fraîche, les artiches,....

Face à un pouvoir faible et inopérant, ceux qui détiennent le vrai pouvoir en profitent grassement : l’immoral système de retraite chapeau a encore de beaux jours devant lui. Le « cadeau de bienvenue » tend également à se développer (4 millions d’euros pour le patron de Sanofi, sans doute pour compenser le préjudice moral qu’il aura à fermer des laboratoires en France…), sans oublier les goinfres qui veulent le beurre et l’argent du beurre (cf l’affaire Proglio à Thales), les indemnités de rupture ou bien les rémunérations exorbitantes. Pourquoi se gêner ? Juste une petite indignation convenue du porte-parole du gouvernement qui veut dédouaner son patron et hop, on passe au scandale suivant !

Les déserteurs, ce sont ceux qui ne se résignent pas à payer des impôts alors qu’ils font leur carrière en France. Chanteurs, acteurs, sportifs, patrons de groupes de distribution,… goûtent les joies des montagnes Suisses, des mornes plaines Belges ou bien des conditions climatiques de Saint Barth ou des grands espaces de la Patagonie. Invités permanents des médias, à l’occasion de la sortie du disque ou du film, ou de la victoire dans une compétition dans laquelle ils portent les couleurs du pays, ils n’hésitent jamais à profiter du système, de la carte vitale quand cela est utile, en oubliant ce qu’ils doivent à leur pays d’origine.

Les fraudeurs quant à eux, se trouvent parmi ceux qui exercent des professions qui permettent de dissimuler des sommes gagnées au fisc. Parfois, le système est organisé par les vendeurs de caisses automatiques qui permettent à des commerçants peu scrupuleux de minorer leurs recettes déclarées. Parfois, c’est dans le BTP que l’on retrouve ces pratiques, organisées sous couvert de « travailleurs détachées », ou bien chez des « entreprises » organisées exclusivement autour du travail au noir. Il est toujours intéressant de voir les billets de 50 euros défiler aux caisses des magasins de bricolage, pour payer la note d’hôtel, de restaurant, ou le plein de carburant. A quand le paiement obligatoire par carte ou chèque à partir d’un certain montant pour éviter cela, M. Le Foll ?

Les autres

Les autres, c’est vous qui avez choisi ou non de rester dans la légalité avec parfois un prix à payer, celui de l’emploi précaire, mal payé, de l’instabilité, celui du rognage des retraites ou des couvertures sociales, celui du soupçon à la fraude. C’est ainsi que Pôle emploi a déployé 200 contrôleurs pour faire la chasse au fraudeur, parce qu’un chômeur de longue durée est forcément un fraudeur. Comprenez-bien, avec les 40 Milliards du pacte de responsabilité gracieusement offert aux entreprises, il n’y a plus de raison de chômer !

Faire la chasse aux chômeurs pour quelques dizaines de millions est sans doute plus rentable politiquement que de faire la chasse aux rémunérations exorbitantes, aux exilés fiscaux, à la fraude fiscale et sociale des entreprises. Le message est clair : ceux qui rapatrient leurs comptes suisses ont droit au calme feutré des bureaux moquettés de Bercy pour plaider leur cause, ceux qui ne recherchent pas activement un emploi verront leurs indemnités suspendues immédiatement.

Mais j’allais oublier le dernier satisfecit gouvernemental : la diminution du nombre d’assujettis à l’impôt sur le revenu en oubliant de préciser que le rendement de cet impôt a augmenté grâce aux prélèvements supplémentaires opérés sur les « classes moyennes ».

Pour ma part, je rêve d’un pays où tout le monde pourrait participer aux dépenses collectives en fonction de ses revenus, que ces revenus soient intégralement déclarés, et en France.

Nous en sommes encore loin et entre le premier cercle, les complices, les fraudeurs, déserteurs, autres profiteurs et les autres, les manants, les roturiers, les assistés, c’est-à-dire vous et moi, les frontières sont bien en place.

Il n’y a aucune chance que les choses s’améliorent et ce ne sont pas quelques emportements médiatiques surfaits de M. Le Foll qui y changeront grand-chose. Il serait bon qu’il s’impose une cure de silence durable sur ces sujets.



23 réactions


  • Spartacus Lequidam Spartacus 22 mai 2015 12:34

    Mais non les étatistes ont raison......Avec les retraites chapeau du privé c’est leur gamelkle qu’ils protègent


    la société est tellement taxée et mattraquée que les avantages du secteur marchand de quelques un fournissent la gamelle large et importante des gôôôôchistes qui se gavent de la redistribution....


    Démonstration  :

    Contribution spéciale sur les retraites chapeau : 300 000 x 14 % = 42 000 €

    CSG-CRDS : 300 000 x 7,1 % = 21 300 €

    Cotisation maladie : 300 000 x 1 % = 3 000 €

    Contribution autonomie : 300 000 x 0,3 % = 900 €

    Philippe Varin ne percevra donc au mieux « que » 224 700 €. On peut en outre supposer que l’addition de tous ses revenus le rend imposable dans la tranche à 45 %. Imposition au titre de sa retraite chapeau d’environ 107000 €

    Contribution « exceptionnelle » de 3 % sur les hauts revenus. 6470€

    Varin profitera de 100 à 120 000€ net sur les 300 000 €.

    Abondement de la gamelle des fonctionnaires et étatistes, entre 180 et 200000€.

    Encore plus pour l’état : Pour constituer un régime de retraite chapeau, l’entreprise doit verser une contribution patronale de 16 % sur les rentes, 24 % sur les primes versées pour constituer le capital de la rente ou de 48 % sur la provision constituée en interne

    Si Peugeot a versé une prime d’assurance de 15 000 000 € pour constituer le capital nécessaire cette retraite, cela signifie qu’elle a aussi dû verser une contribution à l’URSSAF de 3 600 000 € qui s’ajouteront au 200000€ que l’état prélève....

    Varin a simplement refusé sa 1ere retraite chapeau en effet d’annonce, pour éviter la nouvelle contribution additionnelle de 45 % qui frappe les retraites chapeau excédant… 304 320 €.


    Comme quoi les étatistes comme Varin savent calculer. Les cocus étant la société marchande enculée par la société publique qui se gave. 



    • Robert GIL Robert GIL 22 mai 2015 13:06

      @Spartacus
      allez toi qui aime les chiffres :

      200 milliards d’euros : c’est le montant de la richesse créée par le travail, détournée chaque année des salaires vers les profits, depuis 30 ans.

      330 milliards d’euros : c’est le montant des richesses cumulées par les 500 plus grosses fortunes de France en 2013, en progression de 25 % par rapport à l’année 2012.

      41 milliards d’euros : c’est le montant des dividendes versés aux actionnaires des entreprises du CAC 40 en 2012, en augmentation de 5 % par rapport à 2011.

      200 milliards d’euros : c’est le montant cumulé des aides publiques, déversées chaque année aux entreprises, sans contrôle ni contrepartie.

      45 milliards d’euros  : c’est le montant des exonérations de cotisations sociales patronales accordées chaque année aux patrons.

      80 milliards  : c’est le niveau de la fraude et de l’évasion fiscale.

      10 milliards : ce sont les ressources en cotisations sociales aux horizons 2020 qui pourraient être atteintes en appliquant l’égalité salariale entre les femmes et les hommes (pour rappel les salaires des femmes sont inférieurs de 27% à ceux des hommes).

      .

      sparagus, le systeme capitaliste dans sa version libéral n’existe que sur la spoliation de l’etat et des citoyens français ... vous etes une bande de voleur, mais pour le moment vous avez le pouvoir politique avec vous !

      .

      voir : CADEAUX AUX ENTREPRISES : 250 milliards d’euros par an !


    • Garance 22 mai 2015 14:21

      @Robert GIL


      Chaque ligne de votre post démontre combien vous vous êtes fait empapouter par le pouvoir politique pour lequel vous avez voté afin qu’il soit en possibilité de le faire

      Est-ce une coincidence si votre président commence sa tournée électorale par Le Bourget ?


      Là ou de belles promesses et belles professions de bonnes foi furent émises par ce même président

      Bien sur que non

      Ils vous connait : il sait qu’il peut continuer de vous baratiner tant et plus

      Que de toutes ses salades vous êtes demandeurs et preneurs

      Il sait les cons que vous êtes

      Il vous adore vous ses introduits consentants  smiley




    • Michel DROUET Michel DROUET 22 mai 2015 15:19

      @Spartacus
      Avec 100 à 120000 € par an, t’as plus rien ! surtout que cela vient en plus de sa retraite normale...
      Indécent !


    • Spartacus Lequidam Spartacus 22 mai 2015 15:29

      @Michel DROUET
      Perso je m’en fou c’est pas mon argent et je ne suis pas jaloux. Et je suis tenté de dire tant mieux pour lui. 


      C’est de l’argent privé de Peugeot et personne n’oblige personne à acheter une Peugeot.
      Ce qui n’est pas le cas de l’état qui lui m’oblige a payer et là les abus est réalisé avec mon argent.

      Je suis plus choqué qu’on ne licencie pas une voleuse comme l’ex de l’INA qui a volé mon argent de contribuable à radio France et continue de s’en goinfrer au ministère de la culture.....

    • Michel DROUET Michel DROUET 22 mai 2015 18:14

      @Spartacus
      Je partage votre indignation concernant l’ex de l’INA en ajoutant le pdg de radio france et l’ex secrétaire général de la CGT, mais je ne fais pas de distinction entre abus de biens publics et abus de biens privés. Dans les deux cas, c’est de l’argent qui est détourné de l’économie au profit de quelques privilégiés.
      Il y a quand même une différence : quand l’abus est constaté dans le public, il cesse, pour M. Varin, l’abus continuera jusqu’à sa mort.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 23 mai 2015 08:47

      @Michel DROUET
      Non il y a une très, très grande différence

      C’est ce qui fait la différence entre une personne socialiste et libérale.
      Le socialiste confond l’état et la société indistinctement. Pour lui c’est la société qui est au service de l’état.

      Le libéral fait une distinction entre l’état et la société. Pour lui c’est l’état qui est au service de la société.

      Varin ne fait aucun abus. Il n’est pas au service de votre morale ou schéma de pensée Marxiste. 
      Il dispose de son propre libre arbitre et de ses propres critères moraux. 
      Même s’ils ne sont pas les vôtres.

      C’est le choix privé volontaire des actionnaires et des propriétaires. L’argent n’est pas le votre et les propriétaires n’ont pas a vous donner des explications ni à vous rendre des comptes comme vous n’avez pas de jugement moral à leur donner sur une personne, aussi bien physique que personne morale. 
      Elles disposent de leur libre arbitre. Et vous ne subissez aucune conséquence de leur choix.
      C’est la définition de la liberté. 


      Dans le public, c’est votre argent. 
      Argent que vous n’avez pas donné volontairement mais qui vous a été retiré par la force coercitive de l’état au motif que c’est pour « le régalien et votre bien ». 
      L’abus est manifeste. La je peut donner mon avis car c’est l’argent de la collectivité. Le public est à charge du secteur marchand et de la société. Il nous doit des comptes. Le propriétaire c’est nous.

    • Michel DROUET Michel DROUET 23 mai 2015 09:01

      @Spartacus
      Mon schéma de pensée n’est pas marxiste, il est humaniste et c’est ce qui nous différencie.
      En fait, vous confirmez la thèse de mon article qui consiste à dire que c’est la finance et l’économie qui dirigent sans concession sans rendre de compte à rendre à personne.
      Partant de là, je suggère que l’on arrête tout de suite les aides de l’Etat en particulier le fameux pacte de responsabilité qui ne consiste en fait qu’à augmenter les bénéfices des actionnaires, sans créer d’emplois, ce dont ils n’ont aucunement envie.
      Qu’ils fassent leurs preuves uniquement avec leurs propres moyens et après on verra ce que l’Etat devra mettre en place pour pallier leur incompétence et leur rapacité.

      « Le propriétaire, c’est nous » : Propriétaire de quoi ? Uniquement de la dette cumulée de 2000 milliards d’euros contracté pour sauver les banques qui jouent au casino et pour donner du fric à des entreprises qui font en permanence du chantage aux licenciements et à la délocalisation !


    • Spartacus Lequidam Spartacus 23 mai 2015 15:57

      @Michel DROUET

      Humaniste de gôôoche ? Donc humaniste avec l’argent des autres. 
      Au moins ça donne bonne conscience sans en branler une pour aider son prochain.

      C’est la définition de celui qui a des idées avec l’argent des autres mais la poche cousue de son propre argent et crache dans la soupe de celui qui le nourrit.

      Combien donné aux pauvres en 2014 avec son propre argent humaniste ?
      Combien de gens sortis de la misère ou d« emplois créés ou d’investissement personnel qui a engendré de la richesse pour d’autres ?

      Les aides de l’état. Pas de problèmes. C’est clientéliste. Principalement la poste, EDF, les journaux et la clique des subventionnés qui en profite.
      Sauver les banques ? Pas de problèmles. Libéral je suis contre l’intervention de l’état dans l’économie sous toutes ces formes.

      Question est ce que c’est un »cadeau« au percepteur l’argent de tes impôts ? 

      Pour info le »pacte de responsabilité" c’est la suppression des cotisations URSSAFF qui ne font que passer par l’entreprise chargée de la perception.
      Te prendre 9 au lieu de 10 et dire que c’est un cadeau. Bien gôôôchiste.

      Entreprises qui font du chantage à l’emploi ?
      Et le salarié s’il trouve un job mieux payé ailleurs, il ne donne pas sa démission ?

      La dette ? Comme fonctionnaire t’en est le principal profiteur. 
       

    • Michel DROUET Michel DROUET 23 mai 2015 18:38

      @Spartacus
      Avec Spartacus, cela commence en général assez bien, puisqu’on peut échanger quelques arguments et puis une fois ceux ci épuisés de son côté, on tombe dans l’invective, le délire, la supposition et donc la provocation gratuite.
      Qui êtes vous dont Spartacus qui vous abritez derrière un pseudo ? Avez vous honte de vous dévoiler ? Etes vous le porte parole d’un think tank ultra libéral (sans doute) ? Etes vous un de ces profiteurs dont je parle dans mon article ou un provocateur gratuit qui se nourrit du mépris des autres ? Ou tout simplement un idiot utile ou un troll ?
      Vous ne m’intéressez plus. Continuez à vider votre bille, mais ne comptez plus sur moi pour vous répondre.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 23 mai 2015 23:24

      @Michel DROUET


      Comme quoi l’humanisme de gôôôôche, il suffit de s’en prétendre, mais qu’importe si on a pas un échantillon en poche d’exemple concret.

      Pourtant il suffisait de répondre. Alors quid de la réalité humaniste en 2014 ? Que nenni ? 

      C’est beau l’humanisme de gôôôche ! .

  • bernard29 bernard29 22 mai 2015 17:22

    Bonjour,

    n effet, Stéphane Le Foll surjoue l’indignation pour que les citoyens ne se posent pas les bonnes questions ou pour les scandales et autres gabegies qui touchent l’oligarchie politique.

    Spartacus n’a pas tort.

    L’Etat doit d’abord se préoccuper de la justice sociale" entre les agents de la fonction publique, des privilèges et avantages exorbitants des élus et autres hauts fonctionnaires, en quelque sorte des inégalités sociales dans le système public et para-public. 

    Ceci n’empêche bien entendu pas d’être outré par les rémunérations et autres indemnités du privé, mais ceci ne doit être combattu que par l’intermédiaire des politiques économiques et fiscales aux entreprises, afin d’éviter les gabegies signalées par Robert Gil ( aides publiques, exonérations fraudes fiscales et autres...). 


    • Michel DROUET Michel DROUET 22 mai 2015 18:18

      @bernard29
      Public et privé font partie du même système économique. Il n’y a pas de frontière et l’Etat doit se préoccuper de la justice sociale pour tous les salariés, qu’ils soient du privé ou du public. Vouloir créer une frontière artificielle entre les deux serait une erreur.


    • bernard29 bernard29 23 mai 2015 12:26

      @Michel DROUET

      C’est bien sur l’Etat et l’administration publique que l’on compte pour établir les règles ou pour organiser le système économique et social.... Reste donc à se poser la question de l’exigence première ..


    • bernard29 bernard29 24 mai 2015 10:52

       Pour info , voici un article paru sur le Point ; ( il est réservé aux abonnés) mais en voici le titre ;

       Parlement : des retraites en or massif :

      Le coût des pensions versées par l’Assemblée nationale et le Sénat a encore augmenté en 2014. Globalement, le montant des engagements dépasse les 6 milliards d’euros ! ! 

      « Pour la seconde année consécutive, le Parlement fait œuvre de transparence. L’Assemblée nationale et le Sénat publient cette semaine la certification de leurs comptes 2014 par la Cour des comptes. Oh, certes, chacun y va de sa petite astuce pour ne pas trop attirer les regards indiscrets. Sur le site de l’Assemblée, on affiche séparément les premières pages, qui ne mangent pas de pain, et le détail des états financiers, où se trouvent des détails plus croustillants. Au Sénat, le rapport est enfoui dans une sous-sous-sous-rubrique concernant le rôle de l’institution, où personne ne risque » d’y fourrer son nez..."


    • Michel DROUET Michel DROUET 24 mai 2015 20:22

      @bernard29
      Bonsoir Bernard 29
      Les parlementaires font preuve de la même « transparence » que celle des banques.
      Il y a bien sûr de la médiatisation pour dire que des mesures sont prises (comme pour l’absentéisme au sénat) mais lorsque qu’on se penche dans le détail on s’aperçoit que les sanctions sont bien légères.
      Autre exemple, la loi sur le non cumul des mandats (elle aussi bien limitée) a été votée mais - précision d’importance - elle ne sera pas appliquée avant 2017 !


  • Dom66 Dom66 23 mai 2015 00:50

    Bonjour, (vu l’heure j’écoute la télé d’une oreille en ce moment « Ce soir ou jamais »).

    Votre article est super, j’approuve à 200% et je vous remercie.

     Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture, est le genre de personnage que j’aime le moins, et je le désigne comme responsable principal en tant que ministre de l’Agriculture, des plantations d’OGM, et de l’utilisation massive des pesticides Mossanto.


    • Michel DROUET Michel DROUET 23 mai 2015 09:03

      @Dom66
      Bonjour.
      D’accord avec votre point de vue sur Le Foll, que l’on pourrait rebaptiser Ministre de la propagande du P.S. ou bien porte parole des avaleurs de couleuvres.


  • zygzornifle zygzornifle 23 mai 2015 09:34

    Le Foll c’est Arvel des daltons .....


  • zygzornifle zygzornifle 23 mai 2015 09:37

    il doit se toucher des mégas enveloppes bourrées a craquer de la part de Monssanto et des divers fabriquant de poisons multinationaux, il est leur meilleur agent infiltré .....


  • marmor 23 mai 2015 10:32

    Mr Drouet, Spartacus a raison. Seul l’état est responsable de ces gabegies. Il dispose de tout un arsenal juridique pour éviter les fraudes, l’évasion fiscale. De plus, c’est l’état qui crée des situations ambigües fiscalement en accordant niches, déductions, avoirs fiscaux, délocalisations etc... Si l’état n’est pas d’accord, vous ne pouvez pas frauder. Si Mulliez, Noha ou Aznavour, ou encore Balkani pratiquent l’évasion fiscale, c’est que l’état les y autorisent, d’une manière ou d’une autre, sinon ils seraient en prison. Si vous ne payez pas vos impôts, vos charges sociales, l’état a les moyens, et ne s’en prive pas, de vous assigner, de porter plainte, de vous traduire devant les tribunaux, de vous condamner à des peines d’emprisonnement. L’état ne le fait pas pour ces éxilés fiscaux ? L’état est coupable !
    Mr Pasqua, Mr Balkani, Mr Santini, Mdme Saal et tant d’autres ont détourné de l’argent public, c’est à dire l’argent de l’ensemble des citoyens et il ne se passe rien . Alors, oui, les entreprises privées font ce qu’elles veulent de leurs bénéfices et n’ont de compte à rendre à personne quand elles ont payé la multitude de prélèvements obligatoires et confiscatoires à l’état, qui lui, se charge de les dilapider inconsidérément !


    • Michel DROUET Michel DROUET 23 mai 2015 12:11

      @marmor
      Je dénonce l’endogamie politique et l’évasion fiscale, par conséquent je vous suis lorsque vous parlez des exilés fiscaux et de ceux qui tapent dans les caisses de l’Etat ou des collectivités.
      Par contre, je ne partage pas votre point de vue (que vous partagez avec Spartacus) selon lequel les entreprises privées n’ont pas de compte à rendre.
      Le « prends l’oseille et tires-toi » n’est pas entendable lorsqu’il y a 5 millions de chômeurs et on ne peut pas accepter que quelques uns se goinfrent pendant que les autres vont aux restau du coeur ou bien font les poubelles pour survivre. C’est de l’ordre de la simple morale.
      S’il y avait le plein emploi, je pourrais partager en partie votre discours, mais là, dire que certains peuvent se goinfrer en toute tranquillité pendant que d’autres crèvent la dalle, non !


  • zygzornifle zygzornifle 23 mai 2015 10:50

    on a bien eut Sarkozy maire député chef de l’UMP et président alors qu’il organisait des safaris en Suisse pour amener sa clientèle ouvrir des comptes au nez et à la barbe du fisc et aucun de ses opposants n’en n’a dit un mot, ils sont tous coupables et complice de cette évasion fiscale ....

    http://rue89.nouvelobs.com/2009/04/02/quand-sarkozy-lavocat-ne-meprisait-pas-les-paradis-fiscaux


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