mercredi 14 décembre 2011 - par CorsairePR

Le naufrage intellectuel des élites

Soyons classiques, d'abord les causes, ensuite les conséquences !

Il y a à peu près trois choses qui éduquent les enfants : les parents, les profs et la télé. On s'interroge à juste titre de manière récurrente sur les causes de l'érosion de l'éducation, à mon sens, les parents n'ont pas vraiment changé, on pourrait dire même que sans doute ils se sont améliorés. Les profs structurellement également n'ont pas vraiment changé, reste donc l'apparition du troisième acteur : la télévision, en effet pour rappel, cette dernière il y a encore deux générations n'existait pas et a pénétré plus vite que n'importe quelle technologie dans le foyer moyen bourgeois. (On pourra lire à ce sujet TV Lobotomie de M Desmurget que d'autres ici sur Agora Vox ont déjà louangé).

Interrogeons-nous un peu sur les dramatiques conséquences de ce nivellement par la bas qu'a commis la télévision : avant probablement, tous les ingénieurs avaient lu tout Victor Hugo, aujourd'hui, tout au plus connaissent-ils les résultats de la D1 (je peux en témoigner je fréquente le centre des élites de ce pays : la Défense à Paris et sur la ligne 1, le matin, les lectures vont rarement au delà d'un Marc Lévy ou d'un Guillaume Musso).

De manière plus explicite, les classes jadis étaient joliment segmentées à la manière décrite par un célèbre barbu, le conflit était facile à concevoir de cette manière et du coup trouvait facilement sa résolution.

En nous éduquant tous au petit écran (outre sa capacité à décrédibiliser l'enseignement pour des raisons qui feront à votre souhait l'objet d'un ultérieur article), nous avons aujourd'hui l'illusion de tous appartenir à une même classe/génération : le cadre supérieur et l'opérateur peuvent de la plus illusoire des manières croire se retrouver autour de valeur commune qui ne sont pas plus que des sujets de conversation que nous fournit le petit écran ; en vrac : la météo (le standard ultime), les résultats sportifs (ou le rêve des pauvres dans l'escarcelle des fantasmes compétitifs des riches), les faits divers (« le fait divers fait diversion » P. Bourdieu)...

Naturellement la télé a réussi à amasser sous son emprise l'ensemble des publics d'une génération détruisant du même coup le pluralisme des idées (« il faut combattre la logique de l'audimat au nom de la démocratie » même auteur) ce qui conduit et cela n'aura pas échappé à notre communauté à n'avoir que des tenants du oui sur le référendum européen pour ne prendre que cet exemple emblématique.

Et surtout elle a réussi à détruire la valeur de responsabilité portée par les élites, s'empressant par là même liée à son culte de l'anecdote à les rabaisser (un certain ex-président du FMI peut en fournir un bon exemple, un autre ploutocrate à la tête de la France avec son culte bling bling pourrait également être cité), la responsabilité et l'autorité qui incombait à ces dernières a donc chu. J'en veux même pour preuve que j'ai bien dû faire quelques fautes dans cet article et je vais sans doute céder à la tentation de bien y glisser un ou deux smileys : :p voilà c'est fait ! (Je vous épargne une écriture sms).

Loin de moi l'idée de jouer les chantres de Francis Cabrel (« C'était mieux avant »), j'ai dû brûler mes CD de F. Cabrel en même temps que ma TV, mais il convient de s'interroger sur ce fait qui va sans doute modeler durablement les sociétés modernes...
 

Bibliographie indicative :

TV Lobotomie de M Desmurget

Les petits soldats du journalisme de F Ruffin

La société du spectacle de Guy Debord

La Société de Consommation de J Baudrillard

Sur la télévision de P Bourdieu
 



18 réactions


  • devphil30 devphil30 14 décembre 2011 10:15

    Moins de connaissance acquises aujourd’hui donc encore moins de connaissances transmises 

    En plus du nivellement , nous allons vers un abrutissement des masses , a défaut des jeux du cirque nous avons la télé et le foot heureusement sinon nos politiques ne pourrait pas contenir toute cette misère montante.

    La tv et le foot l’opium du peuple...

    Regardez le film Idiocratie , voila ce qui attend notre descendance si le monde tient encore 500 ans , c’est pas gagné 

    Philippe 

    • CorsairePR CorsairePR 14 décembre 2011 11:18

      Je suis d’accord pour dire que le flim idiocratie est très bon !

      Ensuite, il faut faire une petite distinction statistique : je m’interroge sur la diminution de l’écart-type des niveaux sociaux (l’écart-type reflète l’hétérogénéité d’un ensemble de données, plus il est élevé, plus cela signfie qu’on a des données dispersées), la télévision a homgénéisé drastiquement l’ensemble de la population...

      Diminution de l’écart-type ne signifie pas forcément baisse du niveau de la population, mais ceci est une autre question...


    • Thorgal 14 décembre 2011 20:40

      ah non ! Idiocracy, c’est bien trop optimiste, c’est pas 500 ans qu’il faudra, mais 30-50 ans a tout casser, et encore, je suis un peu optimiste aussi.


    • devphil30 devphil30 15 décembre 2011 14:41

      Pas faux mais pas rassurant alors ....


  • ddacoudre ddacoudre 14 décembre 2011 10:45

    bonjour corsaireps

    je suis, mais ce sont les adultes qui ont créé le monde ou naissent les enfants, ce ne sont pas eu qui créaient les émissions, ce ne sont pas eux qui définissent l’enseignement, ce ne sont pas eux qui choisissent leur famille.
    Télévision : de l’info sans infos .
    ddacoudre.over-blog.com .
    cordialement.


  • foufouille foufouille 14 décembre 2011 12:59

    les elites ont un avenir assure par papa
    pas besoin de connaissances


  • Pierre-Marie Baty 14 décembre 2011 13:08

    Bonjour,

    Si vous me pemettez, je vois que vous indiquez trois dispensateurs d’autorité qui éduquent les enfants : les parents, les profs et la télé. Et je suis d’accord avec vous.

    Sauf que pour mieux décrire la réalité, il aurait fallu énumérer cette liste en ordre exactement inverse.

    Et à mon humble avis, une grande partie des problèmes de notre société vient de là.

     


    • ricoxy ricoxy 15 décembre 2011 03:21

      ► « [...] les parents, les profs et la télé. »

      ■ j’aurais ajouté un quatrième facteur : l’autodidaxie, ou plutôt j’aurais remplacé la télé par l’autodidaxie. Mais cela n’engage que moi.


    • Pierre-Marie Baty 15 décembre 2011 11:57

      Bonjour,

      En supposant qu’il n’y avait aucun second degré à rechercher dans votre message, je pense au contraire que ce n’est pas le cas. L’autodidaxie suppose une intention d’action par-rapport à un manque de connaissance, plutôt qu’une réception passive telle qu’elle est caractérisée par les trois autres vecteurs.

      Or, si vous observez vos contemporains, vous ne pourrez que constater que l’immense majorité d’entre eux n’a aucune intention d’entreprendre quoi que ce soit quand ils sont confrontés face à quelque chose qu’ils ne savent pas. Et ceci d’autant plus que la culture dominante actuelle leur vend comme « cool » le fait d’être inculte, bête voire même méchant. Les publicités M6 Mobile en sont l’exemple canonique, mais il y en a des milliers d’autres.

       


  • easy easy 14 décembre 2011 15:46

    Je n’apprécie pas que dans la rubrique des sources, on écarte la reponsabilité des parents et des profs au motif expéditif qu’ils seraient restés comme ceux de 1850. La télé, seule nouveauté, ressortant alors seule responsable.

    Mais convenons d’un fait indiscutable, la télé a été produite selon l’audimat. Disons que 8 émissions sur 10 devaient coller ou satisfaire à l’audimat.
    Sans jamais perdre de vue que c’est le peuple qui fait l’audience et que sa responsabilité est donc première dans le choix des idées médiatisées, le fait que la tété ait été si amplement soumise au plus petit commun multiple, aura consolidé un mainstream formé de quantités d’esprits plus que de qualités d’esprits.

    S’il n’y avait pas Yves Saint Laurent, s’il n’y avait pas eu le Louvre comme ultimes repères de qualité, nous serions en ce moment tous nivelés à la qualité Lidl.

    Et qu’est-ce qui a poussé la télé à mainstreamer dans le plus facile ? C’est la publicité. C’est donc le consumérisme dont le concept est né de la Révolution églitariste et que l’industrialisation bascoûtiste a permis.

    Lorsque Alexandra David Neels, Darwin, C L Strauss, Jean Malaurie, Livingstone et T E Lawrence voyageaient, ils le faisaient selon un concept de « voie de la difficulté ». Ce concept les obligeait constamment, in petto, à des efforts intellectuels. Idem quand Schweitzer, Yersin, Dunant opéraient dans le champ utopiste de l’aide à autrui. Même Andrew Carnegie, industriel, se cassait la tête pour faire de sa bonne fortune un bien commun. Au fond, tous ces individus avaient une éthique commune consistant à finir pauvres d’argent, rincés, vidés, épuisés d’avoir oeuvré en utopistes d’humanisme.
    Tout le contraire des Bernard Tapie, Madoff et autres Kim Schmitz


    En dépit d’exemples merveilleux (qui nous ont été tout de même rappelés ici et là à travers des documentaires, livres, films et noms de rues), en dépit des prix Nobel, Albert Londres et Pulitzer, nous nous sommes mutuellement encouragés non à faire comme eux mais à faire tout l’inverse en collant plutôt au festival de Cannes.

    Entre le travail acharné des Edison, Curie et autres Yersin, nous avons clairement préféré la voie facile -à condition d’être médiatiquement remarqué- des strass et projecteurs où une certaine esthétique physique allait devenir capitale (Susan Boyle faisant alors exception). Plutôt glamour que laborieux. Plutôt Delon et Bardot que Pasteur et Amélia Earhart.

    Je veux dire qu’il serait injuste ou plutôt irresponsable de prétendre que l’esprit protestant (très porteur du labeur dans l’ombre) nous a été caché. Tous ces exemples de besogneux restent accessibles, nous en entendons parler, ils ne sont pas tabous et rien ne nous interdit de les imiter. Mais nous sommes devenus convaincus que nous méritions tous au moins un quatre étoiles au bout d’un vol, au moins une semaine de ski par an et au moins un scanner à la moindre indigestion.


    Si la télé a très fortement participé à nous bercer de ces illusions d’hédonisme facile, si elle nous a convaincus que nous avions le droit de tout réclamer à partir du Bac, il faut quand même dire que les facilités d’endettement, la direction assistée, la télécommande et les abaissement des coûts de production ont permis de concrétiser ces illusions.
    Télé ou pas, il aurait suffit que le crédit à la consommation soit interdit pour que tout eût viré autrement.
    C’est surtout le crédit qui nous a donné la conviction d’avoir des droits de tout avoir tout de suite, soit par la banque, soit par l’Etat, soit par les parents. La jeunesse d’aujourd’hui, si elle n’obtient pas ce qu’elle fantasme, fait donc procès à ces trois Pères Noël.


    [ Il y a de plus en plus de films sur le thème de Noël où il ressort que tout se règle si ceux qui ont de l’argent offrent leur cagnotte. Ce Père-Noëlisme correspond bien plus à l’esprit catholique royaliste (où le salut de chacun tient surtout de ses rapports avec le roi ou le pape) qu’à l’esprit janséniste (Où le salut de chacun dépend surtout de son rapport avec Dieu) ]



    • easy easy 14 décembre 2011 16:17

      Ouille, je viens de voir la

      VIDEO DU JOUR De quel président Danielle Mitterrand était-elle la femme ? (réalisé sans trucage) 

      Et ça me laisse sans voix.
      Ca, ajouté au Japon situé dans l’hémisphère sud selon Cécile Duflot qui a au moins un DEA de géographie, à un Xavier Darcos qui ne sait pas faire une règle de trois, au livre "Zadig et Voltaire de Frédéric Lefèbvre, j’avoue que j’en perds mon latin, que je ne sais quoi dire d’une telle inculture.

      D’où peut venir un tel gap ?
      Au secours, rassurez-moi !
      Assurez-moi qu’un siècle plus tôt, les gens étaient capables de produire de telles perles.

      Si ça se trouve, en dehors de quelques Picco della Mirandola, la plupart des gens étaient incapables de répondre plus loin que leur village.
      A ce propos, ne perdons pas de vue qu’en dépit des Vikings, Alexandre et autres Gengis Khan, il a toujours existé de par le Monde une sorte de règle qui faisait qu’un guide ne concevait d’accompagner que depuis son village au village le plus proche où un autre guide prendrait la suite vers le village suivant et ainsi de suite. Pour la plupart des gens, il n’était donc pas logique de connaître autre chose que son périmètre villageois.
      Ce concept villagiste a beaucoup compliqué les voyages des explorateurs qui se retrouvaient constamment avec des guides ou porteurs refusant d’aller plus loin. 

      Si ça se trouve, tous ceux qui prétendent à une connaissance universelle grillent un tabou essentiel et rompent alors un vieil équilibre. (Il y a pourtant des bestioles qui arpentent le monde entier)


    • CorsairePR CorsairePR 14 décembre 2011 16:43
      Aïe vous partez du principe que les spectateurs sont responsables de ce qui est diffusé à la TV, vous mettez le doigt sur un point qui à mon sens mérite à lui seul un article, puis-je vous demander de rester aux aguets sur mes prochaines rédactions ?
       
      Néanmoins, pour résumer, l’optique la TV diffuse de la merde/c’est la faute des spectateurs ou encore les mesurer politiques sont mauvaises/c’est de la faute des électeurs (pour prendre un autre exemple) est à mon sens un point de vue de droite à contrario d’un point de vue de gauche qui serait la TV diffuse de la merde/c’est de la faute des diffuseurs ou les mesures politiques sont moisies/c’est de la faute des politiques !

    • easy easy 14 décembre 2011 18:56

      Puisque vous comptez développer dans un prochain papier, autant en parler déjà un peu ici.

      Vous considérez que le jugement en consommateur responsable est droitiste et que le jugement en Organe responsable est gauchiste. 
      Je conviens que cette manière de voir est commune. 

      Mais je crois qu’elle est surtout révolutionnaire. Comme nous sommes très majoritairement révolutionnaires, cette manière est très partagée.

      Sans ce consensus à fond révolutionnaire où tout se conjugue en pour le roi et en contre le roi, nous verrions mieux une autre dichotomie. Celle qui sépare les « pour le roi+ contre le roi », qui sont tous dans la mouvance catholique où tout passe par le roi et par le pape (en pour ou en contre) de ceux qui sont dans la mouvance où plus rien ne passe par roi ou pape (que ce soit en pour ou en contre).

      Ceux qui sont dans cette mouvance qui ne fait plus aucune focalisation sur le roi-pape, ni en pour ni en contre, sont plutôt les augustinistes, les jansénistes, les luthériens, disons les protestants.

      Observez comment se passe la vie d’un Albert Schweitzer. Remarquez qu’en aucun moment de ses journées bien remplies, il ne pense au roi-pape ni en tant que pourvoyeur, ni en tant qu’emmerdeur. Il ne pense, quand il n’en peut plus, qu’à se tourner vers dieu.

      Bien entendu, bloqué par manque d’argent, il en vient à organiser des quêtes de fonds. Mais en aucun moment il ne fait de reproches au roi-pape (à quelque pouvoir temporel en place) ni ne met de pression sur quelque roi-pape. La pression, il ne la met sur personne et se démerde seul sans élever de plainte envers qui que ce soit.


      Ca ne veut pas dire que quand on se lance dans ce genre d’entreprise on ne doit jamais choper par le col quelque Organe de pouvoir, ça ne veut pas dire qu’on ne doit jamais mendier ou sermonner quelque Organe de pouvoir, mais ça veut dire que 99% du travail est à accomplir par soi-même.

      Parlez de gauche ou de droite aux personnages que j’ai cités, ils hausseront les épaules.

      C’est précisément pour cette raison que j’essaye d’expliciter qu’ils sont devenus et restés des exemples universels (exemples dans la mesure où il serait admis comme valable de se mêler de la misère d’autrui)

      Gauche, Droite ?
      Cette manière de voir ferait bien rire les Vietnamiens qui, aussi bien sous le régime colonialiste français que sous le régime hyper catho et droitiste de Ngo Dinh Diem que sous le régime communiste actuel, considérent sans aucune réserve qu’Alexandre Yersin a été exemplaire. (Il reste 3 noms de Français dans les rues du Vietnam, alors qu’il y en avait 5000 autrefois : Pasteur, Calmette et Yersin)

      Idem en Chine pour Norman Béthune et Gladys Aylward

      Sans être tous des protestants ou des évangélistes, ils ont oeuvré dans cet esprit où il s’agit essentiellement d’aider à soulager les autres en puisant dans ses propres forces

      Il est certain que l’esprit de démerde disons évangélique, par son humanisme, le rapproche apparemment du communisme, disons de la gauche. Mais il s’agit bien plus d’un esprit scout (Baden-Powel était, lui aussi, un protestant) que d’un esprit soviétique avec pouvoir central fort.


      Au fond, l’esprit scout (qui ne geint ni n’accuse et qui va d’abord à se retrousser les manches) se régale du chaos où il se voit plein de choses à faire et n’apprécie aucun système, qu’il soit de gauche ou de droite.


      Ca ne veut pas dire que les scouts ne voient aucune utilité à s’organiser en réseau, en YMCA, en Armée du salut, mais il ne s’agit pour eux que de structure favorisant leur logistique culturelle et pratique. Ces réseaux ne leur servent en aucun cas à faire de la politique.


      Si l’on admet qu’il a existé des individus très responsables en manières de scout, si l’on admet qu’il en reste encore, on doit admettre que pour ceux-là, les orientations de la télé sont liées à un phénomène en ouroboros où téléspectateurs et producteurs autoalimentent et entretiennent un cercle vicieux de culture Lidl

      La télé avait comporté des individus comme Jacques Chancel, comme Michel Polak, comme Armand Jamot, comme Pierre Lagarde qui avaient trouvé bon de proposer des émissions où les téléspectateurs se retrouvaient à devoir faire connaissance avec l’Histoire et à réfléchir sur les articulations philosophiques.

      Mais Guy Lux, le foot, le tour de France, la piste aux étoiles ont fait des audiences telles, ont été tellement regardées par les consommateurs sur la tranche horaire 20h 24h où ils voulaient se reposer du métro boulot dodo, que les émission de haute culture ont été remplacées par les émissions de pur divertissement.
      Revenus publicitaires obligent


      Robert Hossein, lui qui adorait faire réfléchir les gens avec Potemkine et plus encore avec Marie-Antoinette, en est venu à donner dans le pur spectacle avec Ben-Hur.
      C’est le public qui, se pressant aux courses de chars, a orienté les choix de ce réalisateur.


      Le Souffle au coeur ? Ouille , ça prend trop la tête. Exit Louis Malle.
      On préfère Taxi 1, Taxi 2, Taxi 3, Taxi 4, Vive Luc Besson !


  • Old Dan 14 décembre 2011 15:49

    Impact culturel de la télé... mais aussi impact
    sociologique (= effet opiacé, euphorisant)
    économique (= pub, consommation)
    politique (= info ou désinfo)
    pharmaceutique (= régulateur d’humeur, anxiolytique)
    physiologique (= surpoids)

    ... le « soma » du « Meilleurs des Mondes »
    (A. Huxley, 1947...)


    • CorsairePR CorsairePR 14 décembre 2011 16:09
      Loin de moi l’idée d’écarter les autres « externalités » consécutives à la TV, mais toutes les intégrer auraient réclamer un article plus vaste voir peut-être un bouquin et pour mon premier article j’ai décidé de me restreindre à ce seul champ !
      Je n’oublie naturellement pas les autres !

  • Richard Schneider Richard Schneider 14 décembre 2011 18:53

    à Corsaire et à easy :

    Figurez-vous que je suis d’accord avec vous deux.
    La dénonciation de la (basse) culture de masse par l’auteur me semble très pertinente. Mais easy a raison aussi de pointer les nouvelles « habitudes » prises par le peuple. C’est ce même peuple qui a préféré Guy Lux à Bernard Pivot (qui avait encore une certain succès ; qu’en est-il d’une émission littéraire aujourd’hui ? Exact, il y en a une sur la ... Cinq). C’est bien le peuple qui a élu Sarkozy président de la république ...On pourrait multiplier les exemples.
    Toutefois, il faut aussi reconnaître que nos « élites » maîtrisent particulièrement bien la com ; - cf : « La Présidentielle de 2012 : une vaste manipulation ? »
    5. S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge  : « La plupart des publicités destinées au grand public utilisent un discours, des arguments, des personnages et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental ».
    En conclusion : article très intéressant ; la preuve : les réactions sont d’un haut niveau. Félicitations.

    • easy easy 14 décembre 2011 19:02

      Ooops, nous voilà à avoir évoqué en même temps le choix des consommateurs selon Guy Lux Vs Pivot (que j’avais oublié dans ma liste)




Réagir