jeudi 15 février 2007 - par pvdg

Le scandale du passeport RFID

Le passeport à puce bavarde est là, le scandale ne sort pas. Habitude, lassitude ? Au fait, de quel ministère relèvent les passeports ?

Je devrais titrer : « Le scandale du non-scandale du passeport RFID ». Le vrai scandale, c’est le silence médiatique assourdissant sur cet état de fait : après les USA, l’Europe impose à ses citoyens un e-passeport doté d’une puce RFID qui ne demande qu’à bavarder. Qui facilite le vol d’identité, qui donne un coup de pouce au banditisme, au terrorisme. Et tout cela au nom de la sécurité nationale.

Dès le départ, les experts avaient prévenu. Non, une puce RFID n’est pas un moyen de sécuriser un passeport, mais bien plutôt de lui coller un gros problème de sécurité supplémentaire. En octobre 2004, le pape de la sécurité informatique Bruce Schneier dénonçait : «  ...les porteurs d’un [tel] passeport diffuseront en permanence leurs nom, nationalité, âge, adresse et tout ce qu’il y a sur la puce RFID. » C’était le premier volet du scandale : les politiques décident contre l’avis des compétents.
Acte deux. Les preuves s’accumulent. En Allemagne, début 2006, le consultant en sécurité Lukas Grunwald clone la puce de son propre passeport, avec du matériel du commerce. Puis, Kevin Mahaffey, spécialiste du RFID de Los Angeles, montre que le passeport de l’administration Bush permet d’envisager une mine qui se déclencherait au passage d’un citoyen des États-unis. Sa démo fait un tabac sur YouTube. Enfin, un article du Guardian annonce que des spécialistes savent lire le contenu d’un e-passeport. À distance.
Mais nous avons atteint un troisième stade : le scandale est désormais officiel mais chut, n’en parlons pas. Et ne faisons rien. Aux États-Unis, des gourous de la sécurité informatique appointés par un sous-comité ad hoc du Department of Homeland Security expliquaient, en mai, dans un rapport (L’usage de la RFID pour l’identification humaine) que la RFID «  ...augmente les risques pour la sphère privée et la sécurité personnelle, sans bénéfice proportionné pour l’efficacité ou la sécurité nationale. » Réaction : néant.
Ce n’est pas tout. «  En omettant de mettre en place un concept et un système de sécurité appropriés, les gouvernements européens obligent leurs citoyens à adopter des pièces d’identité [...] qui diminuent leur sécurité et la protection de leur sphère privée tout en accroissant les risques liés aux vols d’identité. » Quel groupuscule gauchiste parle ainsi ? Un comité d’experts auprès de l’UE, le Fidis (Futur de l’identité dans la société de l’information), qui a voté à l’unanimité et publié en novembre dernier la Déclaration de Budapest. C’est donc la crème de la crème de nos experts européens officiels en sécurité informatique qui interpelle nos gouvernements et leur dit : « Vous avez déconné à plein tube. » Où sont les réactions ? Où sont les gros titres ?
Autopromo. On trouvera des précisions dans un article sur la technologie RFID que je signe dans le dernier numéro spécial de La Recherche, sur les Sciences à risque (Les Dossiers de La Recherche, N° 26, p. 64).



47 réactions


  • aquad69 (---.---.100.34) 15 février 2007 11:54

    Bonjour Pierre,

    "...du scandale : les politiques décident contre l’avis des compétents."

    Non pas scandale, mais habitude courante ; il faut se rendre à l’évidence, les experts sont aux services des « rois » politiques, et ceux-ci se servent de leur science et de leurs avis quand celà les arrange, souvent par stratégie personnelle ou de corps.

    Toute l’histoire des techniques, et en particulier du nucléaire militaire est là pour le prouver.

    Rajoutez à celà certaines pressions bien placées des entreprises qui comptent mettre la main sur ces marchés (qui est capable de répondre à une telle demande au niveau mondial, et quel chiffre d’affaire représente-t-elle ?), et vous commencerez à localiser les vrais décideurs.

    Cordialement Thierry


    • pvdg pvdg 15 février 2007 12:27

      J’utilise le terme « scandale » simplement à cause de l’ampleur et de l’énormité de l’anomalie. Tout citoyen européen (et états-unien) qui a besoin d’un nouveau passeport recevra désormais un modèle à puce RFID qui diffuse son contenu à qui veut l’entendre.

      Ce n’est pas tous les jours qu’une mesure visant à améliorer la sécurité a pour effet exactement l’inverse. Car ce passeport RFID est littéralement une aubaine pour le banditisme et le terrorisme.

      La déclaration de Budapest de la Fidis, que j’invite chacun à lire, ne tourne pas autour du pot. Elle dit clairement que les gouvernements européens ont complètement déconné avec ce passeport RFID. Elle ajoute qu’il faut fissa concevoir un nouveau nouveau passeport réellement sécurisé (par exemple avec une puce AVEC contact). Et elle recommande encore de prévenir les populations concernées : « attention, vous êtes porteur d’un passeport dangereux, voila comment limiter les risques ».


    • aquad69 (---.---.33.228) 15 février 2007 13:59

      Merci, Pierre.

      Bien entendu, je ne vous persiflais pas ; mais nous sommes tous tellement submergés par les abus et les arbitraires de toutes sortes...

      Votre article est un avertissement précieux, et la déclaration de Budapest est à lire, en effet.

      Cordialement Thierry


  • Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 15 février 2007 13:09

    Je vis de ce côté-ci de l’Amérique. Jusqu’à cette année, il ne nous était pas nécessaire d’avoir un passeport pour aller visiter nos amis les américains. Maintenant, tout cela, c’est du passé. Le passeport est obligatoire. Pour ma part, je ne vais plus aux États-Unis depuis 2001.

    La vie privée ? Ses droits ? Les États-Unis, et malheureusement la population elle-même face à son impuissance à juguler les abus du pouvoir, ont relégué tout cela aux oubliettes.

    J’imagine que le jour où le tourisme va décroître à une vitesse affolante, il y aura une autorité assez sage pour revoir en profondeur tous ces abus et ramener les États-Unis dans ce qu’ils avaient de meilleur : la démocratie et les droits humains.

    Pierre R.

    Montréal (Québec)


    • lameduze (---.---.146.180) 15 février 2007 19:04

      JE pense aussi qu’un boycotte du sol étasunien est la bonne solution.


    • parkway (---.---.18.161) 16 février 2007 10:57

      à pierre r.

      « Pour ma part, je ne vais plus aux États-Unis depuis 2001. »

      bravo !

      moi, je n’y vais plus depuis 1951...date de ma naissance !


  • Fabio (---.---.72.18) 15 février 2007 13:13

    Ayant quelques notions d’électronique, je me pose la question suivante :

    Est-ce qu’un simple étui métallique (en metal ferromagnétique donc) fermé ne suffirait pas à protéger efficacement le passeport contre la lecture illégale de ses informations ??


    • pvdg pvdg 15 février 2007 13:30

      Absolument, Fabio. Le passeport RFID a déjà engendré un marché du « protège passeport », c’est à dire de « cages de Faraday » ad hoc et plus ou moins élégantes. Tout ça parce qu’on nous a collé dans un document obligatoire (et payant) un émetteur-cafteur sans même un bouton marche-arrêt.


    • gedm (---.---.4.203) 15 février 2007 13:45

      Merci Fabio d’avoir posé la question qui me taraudait.

      Merci pvdg d’y avoir répondu.

      C’est simple comme bonjour en fait. Au fait, du papier d’aluminium ne suffirait-il pas ?

      J’ajouterai cependant que, concernant ce passeport, on peut savoir à quoi s’attendre car on SAIT qu’il y a une puce RFID dedans. Je ne serais pas étonné que de telles puces se soient déjà multipliées à des endroits beaucoup plus sournois (PDA ? Téléphones cellulaires ? Ordinateurs portables ?).

      Cette technologie RFID est un calvaire pour la protection de la vie privée.


    • pvdg pvdg 15 février 2007 14:20

      Je crois savoir que n’importe quel conducteur fait l’affaire. Il peut même être plus ou moins percé : une grille reste efficace. D’ailleurs, le passeport US, suite aux multiples réactions qu’il a suscitées, comporte une grille métallique dans sa couverture. Ce qui le rend (théoriquement) muet lorsqu’il est fermé.

      Mais tout cela ne change par grand chose au problème, car il existe des millions d’endroits où les gens se bousculent pour présenter leur passeport ouvert : accueils d’hôtels, agences de location, toutes les boutiques où l’on n’accepte une carte de crédit qu’avec un passeport... Il suffit qu’un type se plante là avec l’équipement électronique ad hoc planqué sur lui pour chiper des identités électroniques par douzaines.


  • Seb (---.---.222.175) 15 février 2007 13:51

    bon... Arrêtez de vous excitez là... Vous avec une idée de la porté d’une puce RFID ?


    • gedm (---.---.4.203) 15 février 2007 13:54

      Entre 1 et 5m environ, initialement.

      Astheure il y a des systèmes qui ont une portée de 100m.

      Au passage il n’y a pas de mal à s’exciter, la plupart du temps c’est même agréable smiley.


    • Seb (---.---.222.175) 15 février 2007 14:08

      pour les puces RFID passives, c’est quelques cm... voilà pour quoi je parle d’excitation inutile. Surtout quand je lis que les « scientifiques » sont à la solde des gouvernement...

      aquad69 : peut-être que des extra terrestres vous on mis une puce dans la nuque smiley


    • pvdg pvdg 15 février 2007 14:26

      Portée de travail d’une puce RFID de passeport : 10 cm environ.

      Portée réelle constatée il y a déjà quelques années : 10 mètres.

      Et ce n’est pas moi qui le dit, c’est la Fidis, qui n’est pas une secte gauchiste mais un comité d’experts auprès de l’Europe. Pour lire leur Déclaration de Budapest, cliquer sur l’icone ad hoc.

      ET LISEZ !


  • Ronny 15 février 2007 14:34

    Intéressant papier...

    Quelques commentaires sur la possiblité de limiter la détection des infos sur la puce.

    1. Cage de Faraday. Cela marche puisque théoriquement les passeports RFID sont autoprotégés par une cage limitée qui empêche la lecture lorsque le document est fermé. Le problème est qu’il l’est rarement, ne serait ce que parce que pas mal de gens, moi le premier, y fourrent les billets d’avion, les pass d’embarquement, etc. Il faut donc enfermer le passeport dans un étui métallique conducteur, et selon les fréquences et l’intensité, le simple papier d’alu des paquets de clopes peut ne pas suffire. Un marché de la cage pour passeport se développe d’ailleurs.

    2. La lecture des informations à distance. Celle ci est possible, et même avec les puces passeport elle est possible à quelques dizaines de cm. On peut donc lire les infos contenues dans ces documents, dans une file d’attente.

    3. Des « jammers » existent. Pour le moment à l’échelle expérimentale, ils devraient sans doute faire leur apparition dans quelque temps sur le marché. Ils empêcheraient la lecture de la carte dans un rayon limité. Les plus performants peuvent même faire appraître de fausses inforamtions (bonjour sécurité !). Une carte rfid est un émetteur recepteur, en quelque sorte, et le contrôle des informations émises est possible.

    4. On peut détruire la puce sans trop de difficulté. Soit par des moyens mécaniques, ecrasement pour les puces en dur, soit par des moyens radio électriques. Un passage au micro-ondes devrait suffire. Mais dans ce cas, il faut se demander si la paranoia actuelle des autorités de contrôle ne les conduira pas à vous refouler à l’embarquement ou a l’arrivée...

    5. Le mieux est de ne pas circuler avec ces documents rfid. Bien sur, c’est impossible pour le passage d’une frontière, mais si vous voulez rester discret, éviter de trimbaler votre passeport en continu. Laisez-le à l’hôtel par exemple. Pour la France et l’EU, la carte d’identité (pas encore RFID peut etre utilisée). Pour la France, je me contente de mon permis de conduire vieux de 25 ans !

    5. Rappelez vous que vous êtes ’suivables’ par d’autres dispositifs : en particulier votre télephone portable, le meilleur espion des déplacements, et votre carte de crédit aussi... dont les informations sont transmissibles depuis peu aux autorités US en cas de voyage dans ce pays. Achetez votre billet en liquide !


    • pvdg pvdg 15 février 2007 19:18

      « 1. Cage de Faraday. » Le passeport US comporte une grille dans sa couverture. Je n’ai pas l’info pour le passeport français.

      « 2. La lecture des informations à distance. » Déjà dit : 10 mètres.

      « 3. Des »jammers« existent. » Aucun intérêt pour un passeport.

      « 4. On peut détruire la puce sans trop de difficulté. » Et on entre quand même aux USA ?

      « 5. Le mieux est de ne pas circuler avec ces documents rfid. » Si on parle de passeport, c’est dans un contexte où doit l’avoir sur soi. En voyage à l’étranger. Pas recommandé de le laisser traîner.

      « 6. Rappelez vous que vous êtes ’suivables’ par d’autres dispositifs. » La « suivabilité » est un tout autre sujet. Qui m’inquiète 100 fois moins.


  • jcm (---.---.74.65) 15 février 2007 14:56

    Sur la Cage de Faraday : attention aux trous qui peuvent être des guides d’ondes, en fonction des fréquences utilisées !


  • Helios (---.---.188.79) 15 février 2007 15:29

    J’aimerai rajouter un détail technique, que certains tentent d’occulter :

    Si la puce du passeport peut être lu a une dizaine de centimètres par un lecteur standard, on peut parfaitement le lire à plus de 12 metres avec un lecteur servant à identifier le linge sale dans les hopitaux ou cliniques.

    Il est illusoire de penser que la technologie est figée... la puce RFID ne restitue que la puissance qu’elle a reçu, mais les recepteurs peuvent être extrèmement sensibles, c’est juste une question d’antenne (et de frequence).

    Il faut evidement penser à proteger son passeport dans une étui, pas nécessairement rigide isolant des radiations radio correspondantes...

    Les « jammers » (brouilleurs de signaux) sont aussi utiles, difficilement utilisable, mais peuvent êtres d’une part déjoués et probablement illégaux...

    Il reste à ouvrir un marché qui devraient être porteur dans un premier temps, avant que l’espace ne soit saturé : Les détecteurs de champs, qui pouraient être incorporés dans un porte cléf par exemple et qui bipe lorsque vous entrez dans le champ efficace d’un lecteur rfid.

    J’ai conseillé un petit projet chargé de realiser des outils de surveillance et de maintenance justement sur les lecteurs... dont on doit evidement connaitre le fonctionnement.

    Si parmi vous, il y a quelqu’un qui est pret à realiser ça, n’hesitez pas, je crois que le marché ne va pas tarder à être demandeur.


  • LE CHAT LE CHAT 15 février 2007 16:37

    interessant article ,ce monde est en voie d’orwellisation accélérée !


  • patrick (---.---.160.222) 15 février 2007 16:38

    Le plus interessant est surtout la finalite du passport rfid.

    Obligatoire pour rentrer aux US, mais pas chez nous en France. Donc des gens malveillants qui n’ont pas de passeport rfid, peuvent venir chez nous sans problemes.

    De toute facon, un kamicaze s’en fout completement, vu qu’il ne risque plus rien, apres s’etre fait peter la gueule.

    A moins que la raison majeure pour le passeport rfid ne soit pas le terrorisme, mais plutot un control de la population.


    • David (---.---.98.229) 15 février 2007 16:49

      Bravo vous avez mis le doigt dessus !

      « A moins que la raison majeure pour le passeport rfid ne soit pas le terrorisme, mais plutot un control de la population. »


  • cyrkar (---.---.89.20) 15 février 2007 16:43

    Bonjour et merci pour cet article. Je me savais « surveillé » mais n’étant pas passionné par la technique, je n’ai que très peu de connaissance.

    Par contre vous me faites très peur car si je comprends bien, à part ma tête, je n’ai plus de liberté. A moins d’être un clandestin sans aucun outil technologique, je ne peux plus faire grand chose c’est cela ?


  • (---.---.98.103) 15 février 2007 17:16

    qui peut me repondre . si les portees vont jusqu’a 5 m et sachant qu’on va trouver des tonnes de puces sur un rayon de 5 m , comment se fait la lecture sans salade . on peux coder , mettre des CRC , faire des protocoles sophistiques , cela ne servira a rien quand trop c’est trop. ensuite les frequences relativement basses permettent pas d’envoyer enormement de bits/s . en plus les données sont écoutables donc clonables . une sacré salade en perspective .en plus facile a brouiller. marrez vous au lieu de trembler.


    • pvdg pvdg 15 février 2007 19:01

      Une des applications majeures du RFID, c’est de remplacer le code barre. Objectif : interroger d’un coup le contenu d’un caddy, pour présenter l’addition à la caisse. Ça marche.

      Le fait que plusieurs puces soient proches complique le dialogue, mais on sait faire. C’est une question de première année de RFID.

      En tout état de cause, ceux qui savent te le disent : c’est possible de piquer une identité à distance.

      Personnellement, je ne me focalise pas sur le « pistage », ni même le « flicage », qui sont d’autres chapitres du roman RFID. Ce que je dis simplement, c’est qu’en mettant une puce RFID dans mon passeport, mon gouvernement aide les criminels à récupérer son contenu à mon insu. Et je m’insurge.


  • mcm (---.---.121.69) 15 février 2007 17:21

    Pour controler les flux migatoire et lutter contre la délinquance et le terrorisme, le RFID est la solution la moins onéreuse.

    Je suis pour à condition d’une garantie de la confidentialité des données !


    • pvdg pvdg 15 février 2007 19:21

      Alors vous, vous n’avez rien lu, rien compris.


    • Guilhem (---.---.91.97) 16 février 2007 09:39

      En même temps c’est mcm, fallait s’y attendre...

       smiley


    • mcm (---.---.121.69) 16 février 2007 11:22

      Ben oui un ingénieur en informatique ne peut pas comprendre le RFID !

      Les supers trous du cul béants rempli d’orgueils se chargeront bien de lui expliquer son métier !


    • pvdg pvdg 16 février 2007 12:24

      En l’occurence, je crois bien que 90% des ingénieurs informaticiens (essentiellement des développeurs) ne savent pas grand chose sur la RFID. Moins encore sur la sécurité informatique, les flux migratoires, la délinquance et le terrorisme.

      Pourriez-vous rester poli ? D’abord en lisant avant de commenter. Votre intervention initiale était TOTALEMENT à côté de la plaque. Pour converser il faut d’abord écouter l’autre. Ensuite en évitant d’employer ce vocabulaire obscène qui ne remplacera jamais un vrai argument.


  • Yann Ker 15 février 2007 18:44

    Bravo pvdg pour l’article, je viens d’en commettre un pour agoravox. Votre article est bien écrit et il interpèle. J’espère que nous pourrons tous nous réveiller comme citoyens pour secouer le treillis qui nous emprisonne sans douleur.
    @ mcm, le numérique est volatile, il ne permet aucune garantie car les données sont des 0 et des 1.


    • pvdg pvdg 15 février 2007 19:26

      Je l’ai vu, votre papier. Je suis même intervenu... et vous m’avez répondu. Propos différent et assez éloigné du mien. J’ai d’ailleurs du mal à le faire comprendre : je ne parle pas du passeport en tant que mouchard. On peut même parier que rapidement tous les passeports RFID seront soit « faradisés » par fabrication, soit portés dans un étui ad hoc.


  • Marsupilami Marsupilami 15 février 2007 18:54

    @ L’auteur

    Merci pour cette information que j’ignorais totalement et pour cet excellent article. C’est un très gros scandale, en effet. Mais il est vrai que cela fait quelques années que 1984 est derrière nous...


  • Jarga (---.---.175.161) 16 février 2007 09:04

    Salut. Ton sujet est intéressant mais parler de scandale et de mutisme complice affaiblit ton propos. Je suis journaliste. De grâce, arrêtons de dire bêtement que lorsque la presse ne parle pas d’un sujet intéressant, c’est qu’elle est complice pour raison d’Etat. Bien souvent, c’est tout simplement parce qu’elle n’est pas au courant ou qu’elle n’a pas les moyens d’enquêter. Enquêter sur toutes les idées étranges qui circulent demanderaient des ressources trop nombreuses pour des résultats souvent décevants. La presse française est libre et AgoraVox n’est pas le chevalier blanc qui va sauver le monde. smiley


    • pvdg pvdg 16 février 2007 09:37

      Je ne parle pas, moi, de « mutisme complice ». L’usage du terme « scandale » n’implique nullement de ma part une quelconque accusation de « mutisme complice ». Je constate le mutisme. Je n’ai pas d’explication toute cuite.

      Il s’explique sans doute d’abord par l’état désastreux de la presse française. En termes de moyens. Des pans entiers de la société ne sont plus correctement « suivis » par les rédactions, faute de compétences internes.

      Mais je ne crois pas que cela soit la seule raison. On a aussi pris l’habitude, je le crains, de traiter des technologies d’une étrange manière. La hi-tech, soit ça va dans le tirroir « business » (pognon, fusions-acquisitions...), soit dans le tiroir « conso » (cadeaux de Noël, Que Choisir...). Même le « Comment ça marche » est traité de manière indigente. Alors le volet « Technologie et société », n’en parlons pas.

      De grâce, arrêtez, lorsqu’un journaliste se montre un peu critique du fonctionnement de la presse en général, de l’accuser pour pas un rond de sombrer dans le conspirationnisme.

      N. B. : Vous glissez au passage cette affirmation hors sujet : « La presse française est libre ». Elle est même libre d’appartenir à une demi-douzaine de milliardaires. Lagardère, Pinault, Arnault, Bolloré, Dassault... Cela ne vous gêne pas ?


    • Guilhem (---.---.91.97) 16 février 2007 09:45

      Moi je plains ces paûvres journalistes, ça doit être frustrant après de si longues études de passer ses journées à reformuler (quand c’est fait) les dépêches Reuters et AFP.

      En même temps la soupe est bonne (pour l’instant)....

       smiley


    • pvdg pvdg 16 février 2007 09:52

      Les médias ont balancé 1000 journalistes à la rue l’année dernière. Et j’en connais qui sont payés à Smic + pas grand chose.


    • Guilhem (---.---.91.97) 16 février 2007 10:05

      D’ou le pour l’instant parce que effectivement ça dégraisse dur, si cela peu vous consoler c’est pareille voir pire dans presque toutes les professions.

      Maintenant que les journalistes soient touchés pose une question comment en sont ils arrivés là ?

      Le gens n’achètes plus les journaux tout simplement parce qu’ils racontent presque tous la même chose et proposent plus de pub que de vraies infos.

      Bizarrement certains journaux se portent mieux que les autres (canard enchaîné par exemple)...

       smiley


  • Pluloin Lanten (---.---.126.160) 16 février 2007 09:24

    Les systemes RFID utlisent toutes sortes de fréquences, il s’agissait au début de remplacer la lecture de code barre, on identifie aujourd’hui les animaux a l’aide d’une puce implantée, il y a meme semble t il aux etat unis des candidat a se faire implanter une puce sous la peau.

    Dans le cas des premières application il s’agissait d’identification à tres courte portée au moyen de lecteurs portables, mais comme d’habitude tous les dérrapages ont lieu .

    Il va y avoir des portiques sous lesquels passent les gens.

    Les fréquences de la Bande 865 à 868Mhz ont été autorisé par l’arcep avec un puissance de 2W permettant des distances de fonctionnement de plus de 100 metres, des restriction sont imposées concernant les site militaires mais rien pour la population civile au contraire.

    lire cet articlele monde informatique

    Que vont ils faire d’une distance d’indentification pareille ?

    Il s’agit une nouvelle arme dans l’arsenal de contrôle et d’asservissement de la population.

    Le gouvernement et le ministre de la santé se foutent des risques pour la population ils obeissent a leur maitres les lobbies industriels.

    En matiere de pollution électromagntique on autorise tout, ces dernieres années on a ajout la TNT 700Mhz, les reseaux PMR 400Mhz, le GSM 900 et 1800Mhz, le dect 1,9Ghz ,l’UMTS 2.1 GHz , le WIFI 2.4 et 5.6 GHz, le WIMAX 3.7 Ghz , on est en train d’autoriser l’UWB jusqu’a 10 GHz.

    L’irresponsabilité bat son plein en terme de risques sanitaire et d’atteinte a la vie privée.

    Le minitre de la santé coupable du délit de tromperie aggravée , :l’affaire Xavier Bertrand


    • pvdg pvdg 16 février 2007 09:41

      Je ne vois pas de relation particulière entre les fréquences utilisées et le degré d’irresponsabilité du gouvernement ou de quiconque... Ne mélangeons pas tout, cela n’aide personne.


    • Pluloin Lanten (---.---.126.160) 16 février 2007 10:18

      désolé, mais ce n’est pas moi qui mélange tout ce sont les lois de la physique.

      La RFID ça ne fonctionne pas par miracle mais avec des ondes electromagnétiques (le « RF » de RFID)

      En plus des risques liés à la diffusion d’informations confidentielles et de contrôle de la population il y a donc des risques sanitaires directs et indirects.

      Ces risques sont proportionnels aux niveaux d’exposition aux ondes electromagnétiques.Or un niveau d’exposition se calcule en faisant la somme de la contribution des sources à toutes le fréquences.

      Toutes les densités de puissances s’additionnent y compris le frequences utilisées par la RFID.

      La RFID avec des puissance de 2W va generer et/ou aggraver des risques sanitaire dans ce domaine.

      Des gens vont être exposés a cette puissance de 2W qui est exactement la meme que celle d’un portable GSM.

      concernant la responsabilité du gouvernement :

      Il faut lire dans le post precedent la responsabilité de Xavier Bertrand qui dissimule volontairement des risques liés aux ondes electromagnétique.

      je vous conseille aussi de lire ceci sur le délit de tromperie aggravée lorqu’il y a dissimulation d’effets, risques et moyens de protection concernant un risque sanitaire : tromperie aggravée


    • pvdg pvdg 16 février 2007 10:33

      Ce ne sont pas les lois de la physique mais vous qui mélangez « passeport à puce RFID bavarde » et « risques sanitaires liés aux radiofréquences ». En d’autres termes, vous êtes ici hors sujet. Ce n’est pas très grave, mais je trouve que le sujet initial est déjà assez touffu pour ne pas le compliquer.

      Libre à vous d’écrire un article sur votre sujet. Cela me donnera l’occasion de venir y faire des commentaires smiley


    • Pluloin Lanten (---.---.126.160) 16 février 2007 11:50

      Mon but n’est pas de polluer votre article mais de le situer dans une problématique plus generale dont la RFID n’est qu’une partie.

      Les risques réels en matière de sécurité des données personnelles transitant par la RFID sont liés pour l’essentiel au support utilisé : les radiofréquences.

      Le meme risque concernant des données encore plus confidentielle existe avec la carte vitale 2 qui contiendra le dossier médical.

      Or on déploie de plus en plus de systemes wifi dans les hopitaux et chez les médecins, on est sur de pouvoir « sniffer » sur ces réseaux des informations confidentielle sur les patients bientot , ces données doivent être interessantes à vendre à des gens susceptibles de les utiliser.

      le probleme de securité informatique que vous décrivez est risque beaucoup plus global d’utilisation de radiofrequences pour transporter des informations confidentielles.

      Ce nouveau marché va générer une nouvelle forme de délinquance.

      De meme le systeme de traçage des individus dans leur deplacements va être aggravé.

      Le traçage des individus comportait à l’origine que les retraits de cartes bancaires, mais l’utilisation des radiofréquence a permis de suivre les deplacement des utilisateurs de portables, les deplacement sur les autoroutes avec les systemes de paiement par radio , les systemes GSM enbarqués sur certaines automobiles les systemes RFID qui seront intégrés un jour ou l’autre sur le vehicules etc...

      La RFID la aussi n’est qu’un sous ensemble d’un probleme plus general ou le vecteurs principal d’aggravation est l’utilisation des ondes electromagnétiques.

      Il est donc clair comme il est indiqué dans les liens de votre article par exemple que les risques engendrés par le la RFID ne sont qu’une facette de risques liés a l’utilisation des ondes éléctromagnétiques .

      Quasiment tous les aspects negatifs de la RFID sont liés a l’utilisation des ondes electromagnétiques et il en va de même pour risques sanitaires.

      Personne ne pipe mot, ce n’est pas étonnant quand on arrive meme a dissimuler les risques sanitaires comme le fait le ministre Xavier Bertrand.

      En plus des risques mentionnés la fiabilité va tendre vers 0,l’utilisation de tous ces systemes radio va aboutir a une catastrophe technologique, les incidents vont se multiplier et a terme plus rien ne fonctionnera, à cause de la pollution electromagnétique et la violation des regles de la compatibilité électromagnétique permettant de prévenir les dysfonctionnements.

      quelques infos :

      rapport 3431 de l’OPECST

      l’ignorance des informaticiens hospitaliers de :certains risques


  • Ouebman (---.---.194.69) 16 février 2007 11:47

    Bonjour,

    Excellent article.

    Une remarque concernant la portée de ces puces.

    Pour des raisons professionnelles, j’ai ete amené a faire vérifier le bon fonctionnement d’un systeme de tracage (entrée-sortie de site) de conteneurs équipés en tags RFID.

    Ces tests ont fait apparaitres une propagation occasionnelle des signaux sur plusieures centaines de metres alors que la portée théorique annoncée n’etait que des quelques dizaines de metres.

    Ces variations semblaient dues à des raisons diverses (composition des remorques des camions, nombres et positionnement des camions, conditions météos, réglages des antennes et des boucles magnétiques, etc).

    Je n’ai pas suivi la résolution de ces problemes, mais je peux vous affirmer que certains sont tombés de hauts quant à la facilité de mise en oeuvre, sa fiabilité ainsi que sa sécurité.

    Le passeport RFID : une TRES belle saloperie liberticide et dangereuse.

    Cordialement,

    O


  • louis mandrin (---.---.39.50) 25 février 2007 01:11

    si la puce rfid a été choisie par nos joyeux politiques soucieux de nos déplacements internationaux, c’est avant tout pour répondre aux aimables sollicitations des fabricants de ce genre de puce, qui ont été si persuasifs avec leurs cadeaux et leurs bienveillance charitable envers nos décideurs, quitte à ce que la moitié de la planète se fasse pirater l’identité par l’autre moitié, à des fins terroristes ou mafieuses...nos politiques n’ont que faire de notre sécurité, une seule chose les préoccupe, le pognon, d’où qu’il vienne, qui doit tomber dans leurs poches....

    Déjà que la sécurité dans les aéroports, y compris aux USA est calamiteuse (la sécurité coute cher, mais comme il faut économiser, prendre au moins cher, ceux qui sont recrutés pour le faire ne s’acquittent pas de leur tâche avec professionnalisme et vigilance), ils avaient autant nous coller sur le dos un grand panneau lumineux qui fait défiler toutes nos informations avec nos noms, nos adresses, nos données médicales et biométriques, notre numéro de compte en banque et le solde de nos comptes....tant que le fric et la cupidité gouverneront le monde, on a du souci à se faire.


  • Helios (---.---.188.79) 25 février 2007 15:57

    J’y reviens, le débat continue. Apres avoir lu les commentaires, je comprends ceux qui parlent d’identification et qui s’y limitent, ceux qui craignent le monde Orwellien et qui généralisent et enfin ceux qui rejettent la société telle qu’elle se construit surtout lorsqu’il s’agit de technologie.

    Pour les premiers, donc, essentiellement dans la ligne de l’article, je reconnais que le débat est particulièrement pauvre quel que soit le media. Ce n’est pas aietech.com qui compense. Alors, comment faire pour qu’il y ait au minimum une information et idéalement un débat ? Vaste problème qui touche le fonctionnement de notre système puisque ce sont des décisions administratives qui sont prises sans aucune interaction avec quiconque. Dans le cadre de la télévision par exemple, il existe le CSA qui est là pour « réguler » les avatars de son domaine de compétence. Rien de tel pour les autres administrations qui agissent en toute « impunité ». En France nous aimons ces « conseils supérieurs... » Pourquoi ne pas y aller d’un HCSD, Haut conseil supérieur de la Déontologie auquel se soumettrait toutes les administrations ? Si son indépendance serait comme de coutume discutée, son activité serait source de débat, donc d’information... et on y aurait parlé de ce fameux passeport à puce qui en lui-même n’est pas si diabolique que ça, c’est même une simplification technique de bon aloi si sa conception et son usage respectent justement des règles saines de bonnes pratiques (puissance du lecteur limitée, codage et contenu de la puce adapté etc.).

    Les seconds, Orwelliens, sont plus difficiles à cerner puisqu’ils prédisent et rejettent un avenir merveilleusement sombre et ne comprennent le passeport bavard que comme un outil de plus dans la surveillance de l’individu à des fins peu louables et toujours liberticides. Que leur répondre dans ce cadre... que le développement social est basé sur l’individu et son suivi ? Ils n’y croient pas. Je ne les détromperais pas car il est fort probable que des esprits pervers rêvent d’utiliser cette connaissance à d’autres fins peu recommandables sûrement. Leur discours sur ce passeport et sur la RFID en général est clair, ils voient en tout moyen de suivi un danger potentiel, mais ne sont pas étonnés et surtout seraient les premiers à râler si le téléphone portable des alpinistes était incapable de localiser les personnes en danger. Quelle serait la solution qui leur conviendrait ? Je ne sais pas vraiment car le sens de l’histoire et la voie royale des technologies ne vont pas s’arrêter demain (sauf accident de civilisation que j’espère, personne ne souhaite).

    Enfin, les derniers, sorte de Don Quichottes modernes ferraillants contre des moulins-entreprises, prêts à tout pour démontrer le lobbying, la collusion (absolument pas illégaux dans leurs actions) et la manipulation des masses pour on ne sait quel ordre nouveau sociétal... Ce sont les mêmes qui sont nos yeux, nos oreilles gardiens de notre santé et de notre bien être. Sans doute proposent ils, à l’instar des verts, de revenir au charbon de bois dans la cuisine et au sceau d’eau dans la salle de bain... à la chandelle à l’huile de phoque...euh, pas de phoques, ils sont en danger ! Pourquoi en sont ils là ? La peur, l’incompréhension, la faiblesse... qui sait vraiment, mais probablement un peu de tout ça. Que revendiquent ils en réalité ? Eux aussi désirent un contrôle quelque part dans notre système et sont probablement plus durs que les2 autres catégories que je viens de citer, car s’ils ne sont pas masochistes, leur niveau de souffrance va bien au delà de ce que le Français moyen que je suis n’est prêt a accepter.

    En conclusion, que faudrait il faire pour que notre système soit plus sain ? Examinant à l’aune de la nature humaine, il est probable qu’aucun moyen ne soit suffisant pour endiguer les diverses forces qui pervertissent la construction de notre société. Pourtant, un minimum d’organisation devrait être en mesure de canaliser le bouillonnement de mesures envisagées, mises en place et mises en œuvre.

    L’exemple du passeport à puce RFID dont il est question en est un excellent exemple. Par connaissance technique, je sais déjà les dangers et les dérives. Si le jeu en vaut la chandelle et même à somme nulle, je suis pour, encadré par une déontologie appliquée dans la chaîne de responsabilité complète, de la conception de l’organisation souhaitée à la sanction de la perversion.

    J’ai encore été trop long !


    • KPM KPM 5 mai 2008 21:27

      La grande différence entre le téléphone portable et le RFID dans les passeports ou la carte vitale, c’est qu’on est encore libres de se passer de téléphone portable (j’en connais qui refusent d’utiliser un tel objet). Même si on en a un, on peut l’éteindre à tout moment ; vous avez déjà essayé d’éteindre une puce RFID ?

      Et quand le RFID sera dans à peu près tout ce qu’on achètera, je vois mal comment on pourra encore choisir de s’en passer.

      La voilà la perte de liberté, elle est simple et limpide et tient en trois mots : plus le choix. Même pas besoin d’imaginer des théories conspirationnistes orwelliennes. À partir du moment où on n’a plus le choix, le mal est fait.


  • aurelien 21 avril 2007 11:40

    Bonjour,

    Non seulement il s’agit d’un véritable scandale, mais en plus les moyens avec lesquels sont engagés la création de ces passeports se sont fait dans l’illégalité la plus complète de la part du Ministère de l’Intérieur en favorisant des entreprises privées :

    "Sarkozy en lançant un appel d’offre pour la fabrication de passeports biométriques est passé outre la loi de 1993 qu’il a lui même signée en tant que ministre du Budget, accordant le monopole de la fabrication des documents officiels à l’imprimerie nationale.

    Art 2 Article 2

    La société mentionnée à l’article 1er (Imprimerie Nationale) est seule autorisée à réaliser les documents déclarés secrets ou dont l’exécution doit s’accompagner de mesures particulières de sécurité, et notamment les titres d’identité, passeports, visas et autres documents administratifs et d’état civil comportant des éléments spécifiques de sécurité destinés à empêcher les falsifications et les contrefaçons."

    Il est clair que ces considérations économiques ne sont rien comparé à la société sécuritaire qui est entrain de se créer au nez et à la barbe de la plupart des citoyesn, qui ne s’en offusquent guère ou sont trop aveugles pour en saisir la portée, se contentant de polémiques politiciennes stériles...

    Voir à ce titre la petite vidéo suivante :


Réagir