mercredi 7 mai 2008 - par Caleb Irri

Le service minimum ou la fin de la grève

Le service minimum dont le gouvernement préconise la mise en place est une aberration.

Tout d’abord, il faudrait revenir sur le droit de grève, qui fait partie intégrante des possibilités légales de la contestation. Elle est censée paralyser une production (de biens ou de services) dans l’optique de revendications sur les salaires, ou sur les conditions de travail. Concrètement, il s’agit d’arrêter le travail sur un temps donné, afin, d’une part, de faire entendre son mécontentement et, de l’autre, d’exercer une pression financière (et parfois médiatique) sur l’employeur. Les jours de grève ne sont pas rémunérés, mais l’entreprise touchée perd également de l’argent, car la plus-value créée par le travail des employés et vendue aux clients n’est plus réalisée : c’est là que réside le seul véritable contrepoids des salariés. Il montre au patron que l’employé est de fait la véritable force productrice de l’entreprise. Sans le second, le patron n’est rien.

A présent, qu’en est-il de la grève après la mise en place du service minimum ?

Il y a plusieurs possibilités d’éviter les grèves ou, tout au moins, de les étouffer rapidement. Bien sûr, je n’évoquerai ni l’emploi de la force armée ni de l’interdiction pure et simple de ces manifestations, nous n’en sommes heureusement pas rendus à cette extrémité. Mais d’autres moyens plus simples et apparemment plus pacifiques sont utilisés.

Il y a tout d’abord la technique que l’on rencontre dans Les Raisins de la colère, où le nombre de postulants est si élevé que chacun est prêt soit à bousculer son « adversaire » pour lui prendre la place, soit à accepter un salaire si misérable que l’on ne se pose pas la question de respect des droits. Cette technique n’est utile en France que pour le travail au noir et, heureusement, les masses ne sont pas encore si pauvres qu’elles puissent revenir à cet état de fait. Toujours est-il que dans le cas d’une trop grande demande d’emplois par rapport à l’offre, l’employeur peut facilement annoncer : « pour ceux qui ne sont pas contents, la porte se trouve ici ; on en a dix qui seront ravis de bosser à votre place ». Et, là, nous nous rapprochons de la réalité.

Ensuite les employeurs ont d’autres possibilités, à savoir l’étouffement d’un mouvement comme dans La Bête humaine, où les employeurs espèrent venir à bout d’une grève par épuisement physique des grévistes : il est supposé que les finances de ces derniers seront à sec avant celles du patron. Ce qui arrive parfois, surtout quand le patron c’est l’Etat. Et c’est également dans ce cas qu’une autre méthode est couramment employée, une arme antigrève redoutable : les médias.

Pas besoin d’être un investigateur précis et chevronné pour savoir que les médias sont dirigés par de grands patrons très riches, ayant parfois quelques accointances avec le pouvoir en place, et possédant de nombreuses entreprises employant de nombreuses personnes susceptibles un jour ou l’autre de se lancer dans un mouvement de grève. On en a des exemples presque quotidiens.

Ces médias, on le comprend aisément, ne peuvent ni taire les grands mouvements ni parler de tous les petits, et se rendent là où l’intensité est la plus forte. Ce qui, soit dit en passant, fait parfois faire à des grévistes certains coups d’éclat médiatiques comme des prises d’otages, abus condamnable, mais presque compréhensible pour certaines situations désespérées. Enfin, c’est ainsi, et on sait qu’un mouvement social dont on ne parle pas est déjà un échec. Un poids de plus dans la balance pour le camp des patrons. D’autant que les chiffres des manifestants, du nombre de grévistes, des incidents provoqués et des pertes annoncées sont transmis par ce même canal qui me semble logiquement suspect de partialité.

Une dernière technique enfin, qui rappelle l’idée du service minimum et que j’ai vu employer à la RATP, consiste à payer des salariés « réservistes » plus cher que les salariés grévistes, afin qu’ils remplacent les absents. La grève n’est pas perçue par les usagers, et les tensions créées entre les employés sont très fortes, et découragent souvent les grévistes.

Je ne parlerai pas des liens très forts unissant certains syndicats au patronat ni des caisses noires de l’IUMM ni même des propositions de soudoyer les salariés afin qu’ils refusent la grève, car ils sont douteux sur le plan légal, et ne font que prouver que la grève est une force dont on essaie de se débarrasser.

Personne bien sûr n’oserait aller si loin dans la terminologie car le droit de grève est une caractéristique quasi traditionnelle de la démocratie, mais c’est de tout temps que dure cette hypocrisie : la grève gêne car elle permet de montrer par les faits que l’argent gagné par le patron n’est que le fruit du travail de ses employés. Pour paraître démocratique (et rester en place), les gouvernements ont accepté la grève, mais cherchent toujours à la rendre inoffensive : le service minimum est la fin du droit de grève en pratique tout en conservant ce droit en théorie.

Depuis presque vingt ans, la plupart des grèves se sont situées dans la fonction publique, et le reste dans des corporations assez bien encadrées : pourquoi ? tout simplement car ces grèves mettaient les usagers en difficulté, que cela créait de sérieux problèmes au fonctionnement quotidien du pays. Le peuple, même mis en colère par les grévistes, finira toujours par demander des comptes aux gouvernants, pas aux employés. En plus, le chaos entraîné par les agents de conduite ou les transporteurs d’essence est très médiatique et ne peut donc passer inaperçu. On devait régler ça.

Mais, aujourd’hui, il faut tout d’abord déposer un préavis de grève, ce qui implique une organisation difficile au niveau des employés, et aussi un temps d’adaptation non négligeable pour l’employeur, qui dans ce monde d’intérim ne tarde pas à trouver des solutions limitant la portée du mouvement.

Avec le service minimum, il ne sera même plus question de grèves : si elles ne gênent personne, elles ne seront pas écoutées. On ne les relaiera plus dans les médias, et elles deviendront de fait inutiles : on ne fera plus grève.

Encore une chose à propos de l’école : je m’étonne qu’il faille plusieurs années d’études pour obtenir le droit d’éduquer des enfants, qu’il soit si difficile d’obtenir une place en crèche ou à la garderie, alors qu’apparemment les agents municipaux sont tout à fait aptes à s’occuper d’enfants. Pour ma part, je ne confierai pas mes enfants à des gens qui n’ont a priori aucune compétence pour les garder, et je suis consterné par le fait que personne n’en ait encore fait mention.



39 réactions


  • jako jako 7 mai 2008 11:16

    Oui , ne pas oublier cependant les autres formes de grèves possibles (grève du zêle, payages gratuits , trains sans billets etc...) qui seraient bien plus populaires.


  • Tristan Valmour 7 mai 2008 12:01

     

    @ Caleb Irri

     

    Ce que je vais énoncer va sans doute surprendre un certain nombre de lecteurs, mais il faut être lucide.

     

    La grève est l’expression d’un conflit entre des employeurs et des employés. C’est le résultat d’une négociation qui a échoué ou d’une absence de négociation. La grève est donc parfaitement légitime puisqu’on ne saurait contraindre un travailleur à tout accepter de ses employeurs, même si le contrat de travail oblige à travailler dans des conditions encadrées par le Droit du travail et les conventions privées. Le présent gouvernement – que je ne soutiens absolument pas – ne remet pas en question le droit de grève, mais sa portée.

     

    En effet, vous l’avez souligné, la pression exercée par les grévistes est diminuée par la possibilité de recourir à une main d’œuvre abondante et bon marché, mais seulement pour des emplois qui ne nécessitent pas de compétences et qualifications pointues, ni d’une expérience nécessaire. J’imagine ainsi mal un ingénieur gréviste d’une centrale nucléaire être remplacé par l’individu lambda. Pour le cas qui nous intéresse, le personnel qui remplacera les enseignants grévistes n’assurera pas les cours mais un accueil. Et il existe un personnel réserviste qui a passé les concours adéquats, ça s’appelle la liste complémentaire. La loi sur le service minimum a donc elle-même une portée limitée. Mais elle me paraît également légitime car il faut une continuité dans la mission de service public.

     

    On observe donc une opposition entre la légitimité des mouvements de grève et la légitimité d’une continuité dans la mission de service public. Je précise également que les mouvements violents (déverser des produits chimiques dans les fleuves, bloquer des voies d’accès…) ne me paraissent pas légitimes.

     

    La question posée est donc : comment dépasser cette contradiction pour faire entendre la voix des travailleurs dans un cadre pacifique et républicain ? Vous l’avez également souligné, les médias sont corrompus. Le Parlement, vu sa composition sociologique (plus que politique) ne saurait leur porter secours non plus. Que reste-t-il donc ?

     

    J’entrevois deux solutions. La première, la démission en masse. La seconde, le boycott de cibles précises. Vous (les mécontents) ciblez une grande entreprise (une marque d’hypermarché, par exemple), puis envoyez une lettre à notre cher président précisant votre attention, pour une durée initialement limitée à une semaine. J’imagine volontiers qu’un boycott exercé par plusieurs dizaines de milliers de mécontents contraindra les dirigeants et principaux actionnaires de cette enseigne à obtenir rapidement un rendez-vous avec notre présipotent dans l’objectif de trouver une issue au conflit.

     

    La grève appartient au passé mais il existe des solutions pour faire entendre vos revendications.


    • 5A3N5D 7 mai 2008 13:34

      @ Tristan Valmour,

      Mais elle me paraît également légitime car il faut une continuité dans la mission de service public.

      En quel honneur les agent d’un service public n’auraient-ils pas les mêmes droits que les autres catégories des travailleurs ? Faites-vous encore allusion à ces "privilégiés" qui n’ont vraiment aucun motif de se plaindre ?

      Ainsi donc, il suffirait qu’un service soit public pour que le droit de grève y devienne illégitime ! Pouquoi n’utilisez-vous pas le vocable "illégal", plus approprié.

      Une petite remarque en passant : on a rarement vu les responsables d’une centrale nucléaire se mettre en grève. C’est l’expression d’un civisme particulièrement développé ou la résultante d’une absence de situation conflictuelle ? (entendons pas là, une "bonne paye".)

       


    • perlin 8 mai 2008 06:24

      @ 5A3N5D 

       

      En quel honneur les agent d’un service public n’auraient-ils pas les mêmes droits que les autres catégories des travailleurs ? Faites-vous encore allusion à ces "privilégiés" qui n’ont vraiment aucun motif de se plaindre ?

      Ce que vous refusez d’appeler "privilège" est précisément une compensation des obligations qui découlent d’un emploi dans un service publique. La continuité du service public est une de ces obligations et c’est effectivement un honneur que d’avoir choisi un emploi avec de telles obligations. Si c’est votre cas, je vous félicite de cet engagement pour le bien commun. Mais si vous refusez les obligations du service public, souffrez que les citoyens vous refusent ses "compensations" et vous demandent de vous mettre au même régime qu’eux : travail réel et performant, formation continue, mobilité, licenciement, rendement, etc.

      Une petite remarque en passant : on a rarement vu les responsables d’une centrale nucléaire se mettre en grève. C’est l’expression d’un civisme particulièrement développé ou la résultante d’une absence de situation conflictuelle ? (entendons pas là, une "bonne paye".)

      Remplacez "ingénieur nucléaire" par "conducteur de train" et la remarque de Valmour redevient totalement fondée.

      Na !


    • 5A3N5D 8 mai 2008 13:15

      @ perlin,

      Mais si vous refusez les obligations du service public, souffrez que les citoyens vous refusent ses "compensations" et vous demandent de vous mettre au même régime qu’eux : travail réel et performant, formation continue, mobilité, licenciement, rendement, etc.

      Je suis retraité et ne suis donc "plus concerné". Cependant, l’auteur, dans son article a, sans les nommer, clairement désigné les "profs".

      Ils n’ont pas d’obligations autres que celles d’assurer leurs fonctions. Et ils n’ont pour toute compensation que le mépris de la société. Le salaire n’est même pas attractif, compte tenu des responsabilités dont on les charge.

      Quant à parler d’un "travail performant", vous oubliez que les enseignants ne travaillent pas sur des matériaux solides, mais sur des humains.

      La formation continue est pour eux une "obligation naturelle". La mobilité, ils y goûtent dès leur entrée en fonction : trouvez-vous normal qu’un enseignant soit, pendant des années, séparé de son épouse à plus de 500 km ?

      Le licenciement ? Pourquoi pas, si l’état peut les assurer contre cet aléa, ce qui n’est malheureusement pas le cas.

      Rendement ? Vous voyez un enseignant payé au rendement ? Est-il d’ailleurs capable d’en assurer un quelconque ?

      Enfin, dernière remarque : si les fonctionnaires étaient des nantis, pourquoi n’avez-vous pas intégré une administration ?

      Finalement, vous jugez de choses que vous ne connaissez qu’à peine : il n’y a aucune "compensation" dans l’enseignement (je vous rappelle que les profs sont, depuis l’ordonnance de 1959, payé 10 mois par an.)


    • Tristan Valmour 8 mai 2008 19:20

      @ 5a3n5d

       

      Je crois que non seulement vous mélangez beaucoup de choses, mais qu’encore vous extrapolez à mon sujet. Aussi vais-je être très clair.

       

      Le gouvernement doit assurer la continuité du service public, ce qui n’implique pas forcément une mobilisation des agents du service public. Le droit de grève n’est donc pas remis en cause.

       

      J’ai lu certains commentaires, et ils me choquent. La grève ne doit pas être un droit dévoyé pour exercer un chantage sur la population. C’est très malsain. La grève doit être employée pour inciter les dirigeants à négocier.

       

      Je n’ai jamais dit que les fonctionnaires étaient privilégiés. Pour moi, les privilégiés sont ceux qui gagnent quelques millions d’euros par an. En dehors de ces personnes, il n’y a pas de privilégiés. Je renvoie donc dos à dos ceux qui critiquent le fonctionnariat et les fonctionnaires, mais également ceux qui prennent les patrons pour des négriers. Là encore, certains propos résolument obscurantistes me choquent.

       

      J’ai été enseignant pendant de longues années avant de créer mes entreprises. Ce sont donc deux univers que je connais bien, et il y a chez les uns comme chez les autres de nombreux préjugés. Si chacun faisait un pas vers l’autre, pour comprendre les problématiques d’autrui, les choses iraient beaucoup mieux. D’après ce que j’ai lu, ça n’est pas près d’arriver.

       

      Non, les enseignants et plus largement les fonctionnaires ne sont pas des privilégiés, paresseux, inutiles et incapables. Mais les patrons ne sont pas non plus des négriers qui exploitent leur prochain, ne pensant qu’à leur intérêt propre. J’ai rencontré beaucoup de patrons de TPE/PME et des professions libérales, commerçants et artisans. L’immense majorité d’entre eux sont des gens qui se soucient de leurs employés. Il ne faut pas non plus oublier les salariés indélicats, ça existe aussi ! Il faut savoir que le patron est le dernier de son entreprise à être payé, et parfois il ne peut même pas se verser de rémunération. Naturellement, je fais la distinction entre le patron de TPE/Pme et le dirigeant de la multinationale qui n’est qu’un gestionnaire, pas un entrepreneur.

       

      Les entreprises ont besoin des fonctionnaires et des salariés quand la réciproque est vraie. C’est la concorde qui fait avancer les choses, pas la discorde. En plus, tous peuvent se rejoindre dans un combat commun.

       

      Le vrai problème, c’est celui de la taille d’une organisation, qui conduit à un totalitarisme. Les Etats trop forts comme les grandes entreprises sont des menaces parce que plus il y a de pouvoir, plus il y a d’abus de pouvoir.

       

       

       


  • Bulgroz 7 mai 2008 13:09

    A l’auteur,

    Je crois que vous maîtrisez mal ce dossier quand vous dites :  »Les jours de grève ne sont pas rémunérés, mais l’entreprise touchée perd également de l’argent, car la plus-value créée par le travail des employés et vendue aux clients n’est plus réalisée »

    Pour étayer votre texte, il faut d’abord distinguer 2 choses : les grèves du privé et les grèves du public.

    Selon les stats du ministère du travail :(JINT : journées individuelles non travaillées)

    Dans le domaine dit du privé, le ratio est de 39 JINT pour 1000 salariés, ce qui nous place à la 11ième place en Europe en terme de conflictualité. Et encore, ce domaine dit privé comprend les salariés à statut (EDF, SNCF). En 1995, par exemple, on comptait 639999 JINT dont 400 000JINT pour les salariés à statut et dont 200 000 pour la seule SNCF. Ce qui fait que le ratio du pur privé est de 15 JINT pour 1000 salariés.

    Dans le domaine du public, la ratio est de 510 JINT par 1000 fonctionnaires. Et encore, le ministère du travail reconnaît de pas prendre en compte les fonctionnaires hospitaliers, territoriaux et les postiers.

    510 jours pour 1000 fonctionnaires, c’est considérable. Ca fait 1,96 jours par fonctionnaire, 1,32 par agent à statut contre 0,01 jour par salarié du privé.

    Ensemble, tous secteurs confondus (mais toujours hors hospitaliers, territoriaux et les postiers), le ratio est de 100 pour 1000. Cela place la France dans le peloton de tête des pays européens pour ce qui concerne le niveau de grève, devant l’Italie.

    Je vous laisse faire les conclusions

    Dans cas, dans le privé, faire grève c’est perdre des ventes et de la valeur ajoutée et se tirer une balle dans les pieds.

    Dans l’autre cas, dans le public, faire grève, c’est une seconde nature, certains font chier les usagers (SNCF), d’autres font grève et cela ne gène personne, au contraire, le service rendu est globalement le même (sureffectif de la fonction publique) et l’Etat fait des économies.

    En tout cas, je ne comprends pas l’écart entre le public (1,32) et le privé (0,01), je ne veux pas croire que les salariés du public soient plus malheureux que ceux du privé.

    Je salue donc les efforts du gouvernement pour limiter la gène du public (qui paie des impôts de la même manière) en instaurant le service minimum.

    Par ailleurs, sachant que les fonctionnaires ont l’incroyable privilège du travail à vie sans avoir à bouger une seule fois leur cul, je ne verrai pas d’un mauvais oeil qu’on leur interdise de faire la grève.

     


    • 5A3N5D 7 mai 2008 13:25

      @ Bulgroz,

      "510 jours pour 1000 fonctionnaires, c’est considérable. Ca fait 1,96 jours par fonctionnaire, 1,32 par agent à statut contre 0,01 jour par salarié du privé."

      Êtes-vous certain de savoir poser une division correctement ? 510 jours de grève pour 1000 salariés, c’est approximativement 1 jour de grève par tête de pipe (0,51 exactement.) Vous avez juste posé votre division à l’envers. Pô grave, hein ?

       


    • 5A3N5D 7 mai 2008 13:26

      Je recommence :

      510 jours de grève pour 1000 salariés, c’est approximativement 1/2 jour de grève par tête de pipe (0,51 exactement.)

       


    • Bulgroz 7 mai 2008 13:59

      Exact,5A3N5D, et merci de votre vigilance.

      J’aurai du m’en tenir aux ratios officiels qui sont en nombre de JINT pour 1000 salariés (ceux que j’ai donnés sont exacts), je la refais.

      Ca fait 0,51 JINT par fonctionnaire, 0,76 par agent à statut contre 0,01 pour le salarié du privé.

       :


  • caleb irri 7 mai 2008 13:41

    @Bulgroz

     

    il est clair, et vous le montrez avec des chiffres, que le privé fait beaucoup moins la grève que le public, et je ne crois pas avoir dit le contraire. je suis assez d’accord avec vous qu’une grève dans le privé est moins judicieuse que dans le public et vous en avez évoqué certaines raisons. cependant la raison principale de cette moindre expression est surtout due à son inutilité, du fait de sa faible position médiatique ; on le voit bien avec la SNCF par exemple, qui fait plus grève que les autres secteurs.

     

    au sujet du public, vous dites en gros que ceux qui font le plus greve sont ceux qui font le plus de gêne aux usagers : c’est parce qu’ils ont le pouvoir de gêner les usagers qu’ils ont autant de place médiatique, et donc autant de pouvoir. s’ils ne gênaient personne ils ne feraient pas grève, et c’est ce que le gouvernement souhaite. on les comprend mais c’est comme supprimer sans le dire le droit de grève. on en revient à ce que je disais

     

     


  • Ronny Ronny 7 mai 2008 14:32

    Ce qui est marrant, c’est le hyatus entre le moto des libéraux "les fonctionnaires sont payés à rien faire" et les cris de vierges effarouchées des mêmes libéraux lorsque la moindre mini grève du secteur public ralentit le fonctionnment de certains de ces services publics...

    Pour le reste, d’accord avec votre analyse dans sa globalité, surtout lorsque vous dites que la grève, en quelque sorte, démontre que les rouages essentiels du fonctionnement d’une entreprise ou d’un service sont les salariés ou les fonctionnaires, pas les actionnaires, pas les chefs de cabinet, et pas les politiques qui nous dirigent.... droit dans le mur !

     


  • Dolores 7 mai 2008 18:28

     

    Le servie minimum c’est ce que les politiques appellent "la modernisation" de la france.

    Comme vous le rappeliez la grève est faite pour gêner l’entreprise : c’est la seule façon qu’ont les ouvriers ou employés de faire pression sur le patronat pour tenter de faire aboutir leurs revendications.

    Avec l’instauration du service minimum non seulement on diminue notablement la gêne que subit le patron, mais aussi celle de l’usager du service public.

    On réduit donc la portée de la grève. Patrons et politiques peuvent attendre sereinement le pourrissement de la situation sans rien céder. D’autant que ceux qui font grève ont le plus souvent des moyens financiers limités qui ne leur permettent pas de faire durer une grève éternellement.

    C’est une manière de faire comprendre qu’il est inutile de faire grève puisque les revendications n’aboutirons pas et qu’on a les moyens de remplacer les grévistes.

    Le service minimum est, à mon avis, une étape vers la supression du droit de grève voulue par les politiques pour complaire au patronat qui souhaite des ouvriers ou employés sans droits pour mieux les assujétir.

    En cela il sont bien aidé par les médias qui ne montrent que les mécontent de la situation. Mécontents qui sont figés dans un individualisme imbécile qui ne leur permet pas de comprendre que bien souvent quand des revendications sont satisfaites ils vont en bénéficier à leur tour à plus ou moins longt terme.

    Ils oublien trop souvent que des gens ont été tués pour obtenir ce droit et que ces morts ont contribué à une amélioration de la vie quotidienne qu’il sne connaîtraient pas sans leur sacrifice. Maintenant ils jugent ce droit gênant pour leurs petits égoïsmes immédiats sans voir plus loin que le bout de leur nez.

    La modernisation de l’économie exige que l’on retourne au 19° siècle où l’ouvrier et l’employé étaient traité et payé selon le bon vouloir du patron, c’est à dire très mal et très peu.

    Alors balançons le droit de grève, le code du travail....

    Ceux qui approuvent aujourd’hui ce genre de chose ce sont ceux qui en pâtiront le plus et ceux qui en bénéficieront le plus.

    Curieux que ceux qui on besoin de protection pour se défendre n’en veulent pas pour le plus grand plaisir de ceux qui veulent les exploiter un maximum sans entraves

     

     

     

     


    • perlin 8 mai 2008 07:13

      @ dolores

      Je reprends l’observation de Bulgroz qui sépare nettement le public du privé s’agissant de la grève.

      Avec l’instauration du service minimum non seulement on diminue notablement la gêne que subit le patron, mais aussi celle de l’usager du service public.

      Vous oubliez que le service minimum ne s’adresse pas au privé mais au public, il ne touche donc pas les patrons. A partir de là, toute votre argumentation est faussée :

      Le service minimum est, à mon avis, une étape vers la supression du droit de grève voulue par les politiques pour complaire au patronat qui souhaite des ouvriers ou employés sans droits pour mieux les assujétir.

      Non, il n’existe pas d’ouvriers ou de patronat dans le public.

      Ceux qui sont morts pour le droit de grève étaient du privé, pas du public.

      L’exercice démesuré de la grève dans le public est une déviation du droit de grève que l’état a raison de vouloir corriger.

      L’alibi de la défense des droits de l’usager a fait long feu devant la crispation corporatiste.

      La bonne manière de défendre les droits des usagers serait que les fonctionnaires n’oublient pas leur mission : travailler pour les citoyens. En échange, ils sont payés, protégés et bénéficient d’une invraisemblable floppée de primes et réductions en tout genre, sans compter les accès grandement facilités aux emprunts ou à la location...

      Le décalage du nombre de jours de grève public / privé est indécent. Existe-t-il une entreprise privée où le travailleur est mieux traité que dans le public ? Existe-t-il une entreprise privée où le licenciement est interdit ? Et ne me serinez pas comme Besancenot que justement, il faudrait interdire les lienciements dans le privé, cela s’appelle le communisme et c’est mort.

      Un conseil : le matin au réveil, pensez à ce qu’un fonctionnaire doit faire pour remplir sa mission et chassez les rèves trop simplistes de la nuit.

      Il n’y a pas de honte à ça, c’est ce que font des millions de gens qui vont bosser, parfois dur, parfois en serrant les dents... Ce sont eux qui produisent la richesse de la France, c’est à eux que les fonctionnaires doivent rendre service, c’est pour cela qu’ils les paient par leurs impôts.

      Vive le service minimum.


    • 5A3N5D 8 mai 2008 13:24

      @ perlin,

      L’alibi de la défense des droits de l’usager a fait long feu devant la crispation corporatiste.

      J’ai mes enfants dans l’Education nationale : votre voeu va être exaucé. Ils ne font plus jamais grève, tout simplement parce que c’est perdre une journée de salaire pour rien.

      La bonne manière de défendre les droits des usagers serait que les fonctionnaires n’oublient pas leur mission : travailler pour les citoyens. En échange, ils sont payés, protégés et bénéficient d’une invraisemblable floppée de primes et réductions en tout genre, sans compter les accès grandement facilités aux emprunts ou à la location...

      Vous pourriez donner des références pour "l’invraisemblable flopée de primes, réductions en tout genre" et les "accès grandement facilités aux emprunts ou à la location" ?

      Au fond, vous ne faites que colporter des ragots que vous n’avez jamais vérifiés : ce ne sont pas des arguments.


    • Dolores 8 mai 2008 15:27

      @ Perlin

       

      Les idées reçues et la propagande ultra libérale semblent vous tenir lieu de pensée et de réflexion.

      Dans votre monde, il semble qu’il y a 2 catégories de personnes : celles qui travaillent dur, produisent des richesses et sont toujours pleinement satisfaits de leur sort et les fonctionnaires parasites improductifs qui s’en mettent plein les poches, qui se permettent de surcroît de faire grève et qui gênent les premiers sans raisons.

      Vous prétendez que les fontionnaires n’ont pas de patron : n’avez-vous jamais remarqué que ce sont les ministres et le gouvernement qui décident des missions des fonctionnaires et de la façon dont les tâches doivent être exécutées.

      Si celui qui donne les ordres, qui décide des salaires et les paie n’est pas un patron expliquez-moi ce que c’est ?

      Vous ignorez aussi qu’il existent des ouvriers et des employés d’état, donc des fontionnaires, et des fonctionnaires territoriaux.

      A partir du moment où on prononce le mot "fonctionnaire" vous avez un reflexe pavlovien qui vous pousse à répéter les âneries les plus communes :

      -1) ils sont "payés" (sans doute devraient-ils travailler gratuitement ?)

      -2) ils sont "protégés" ( pas toujours et pas pour longtemps dans un monde où la précarité devient la règle)

      -3) ils ont "des primes et des réductions en tout genre" : vous vous référez à la propagande qui veut faire croire que les fonctionnaires ont des privilège, pour monter la population contre eux. Sachez qu’il n’existe pas de primes pour les enseignants, et comme il n’existe pas de CE il n’y a pas non plus d’arbre de noël pour les enfants, ni de chèque- repas, ni de chèque- cadeau, ni.... Jusqu’ici les heures supplémentaires faites par les enseignants n’étaient même pas rémunérées.

      A chaque fois que vous faites allusion aux fontionnaires pour les discréditer vous parlez en fait de la minorité des hauts fontionnaires qui, eux, ont des salaires très confortables, des primes, des voitures de fonction avec chauffeur, voyagent sans payer en 1°classe dans les trains,etc...

      -4) ils ont "un accès facile" aux emprunts et à la location" , pas plus que n’importe quel autre quidam en réalité, car tout dépend de leur salaire et il y a parmi ces fonctionnaires, sachez le, des personnes qui ne gagnent que le SMIC.

       

      Vous considérez les fonctionnaires comme des sous-citoyens qui ne devraient pas avoir le droit de grève car vous y voyez une "déviation du droit". Appartenant au service public, ils devraient seulement avoir le droit de travailler et de fermer leur gueule en se laissant piétiner sous prétexte qu’ils ne doivent pas gêner " les millions de gens qui vont bosser" parce que les fontionnaires "doivent leur rendre service puisqu’ils sont payés par leur impôts".
      Ce genre de raisonnement peut s’appliquer à tous, par exemple , en extrapolant on pourrait dire : les salariés du privé, même s’ils ont des sujets de mécontentement et des revendications ne doivent pas avoir le droit de grève car ils doivent rendre service à leur patron puisque c’est lui qui les paie.

      Vous êtes-vous posé une seule fois la question de savoir pourquoi il y a moins de grèves dans le privé ?

      Croyez-vous naïvement que tous ces gens qui bossent dur sont tous béatement satisfait de leur sort, n’ont aucun motif de mécontentement, et qu’ils se sentent tous heureux à l’idée de créer des richesses, sauf pour eux ?

      Vous rêvez surement d’une société où une majorité de gens sans droit serait exploitée par une minorité d’exploiteurs ayant tous les droits, ceux du plus fort. En seriez-vous par hasard ? Rassurez- vous c’est bien parti !

      E n tous cas, une chose est certaine : les fonctionnaires de l’Education se sont réellement montrés improductifs en ce qui vous concerne : ils ne vous ont pas appris à réfléchir et à voir plus loin que le bout de votre nez ! Malgré tout, ils ont quand même réussi à vous apprendre à lire et à écrire,même si c’est pour vous en servir à mauvais escient !

       

       

       

       

       

       

       

       

       


  • jaja jaja 7 mai 2008 19:59

    Ne pas se leurrer, le service minimum est avant tout une arme idéologique du capital destinée à convaincre le plus de gogos possibles que la grève est anti-démocratique et donc intolérable pour les exploités eux-mêmes...

    Les décideurs patronaux savent bien que lorsque reviendront les grèves dures des travailleurs, les lois antigrèves votées par leurs représentants politiques, culs et chemises avec les milliardaires du CAC 40, ne seront plus que chiffons de papier...

    De fait, l’arme de la grève ne s’use que si l’on ne s’en sert pas....

    Et ces grèves d’une journée, secteur par secteur, ne servent pas à grand chose, sinon redonner du crédit à des syndicats souvent à bout de souffle.

    Seule la grève générale illimitée représente une menace pour ceux qui s’approprient le travail humain !


    • perlin 8 mai 2008 07:26

      @ jaja

      (je n’aurais jamais osé un tel pseudo, j’aurais eu trop peur d’en abuser )

      vous faites aussi partie de ces gens qui raccourcissent tout, qui mélangent tout, faussent tout et tout ça pour un seul but : le grand soir ... pffft !

      la dernière n’est pas la plus mauvaise :

      Seule la grève générale illimitée représente une menace pour ceux qui s’approprient le travail humain !

      Quand ma paye tombe sur mon compte, j’ai assez nettement le sentiment que mon travail m’appartient !

      Mais vous avez sûrement raison : à bas les patrons, à bas le boulot et vive le chaos

      J’espère pour vous (ou plutôt pour eux) que vous n’avez ni enfant ni famille

      Olivier, si tu m’entends...


  • jaja jaja 7 mai 2008 20:49

    C’est vrai Hihan c’est la faim qui pousse des millions de gens à accepter de travailler sous le joug et cela pour un salaire de merde, tu fais bien de le noter....

    Cependant la grève générale est toujours très dangereuse pour les capitalistes, surtout lorsqu’elle est liée à l’exproriation de ces derniers et que les travailleurs n’hésitent pas à plonger dans la caisse (leur caisse !)


    • jaja jaja 7 mai 2008 21:01

      "sinon on peut également tenter l’ aventure et se mettre à son compte ..."

      Cela demande une mentalité bien particulière... égoisme, égocentrisme, narcissisme, absence de compassion pour celles et ceux qui travaillent pour soi (donc qui vous nourrissent) ...

      Très peu pour moi, pouquoi pas détrousser les petites vieilles non plus ?


    • jaja jaja 7 mai 2008 21:14

      Hihan : "Jaja ..sort un jour de France va en Inde en Asie en Afrique et tu verras que tu es qu un egoiste socialiste."

      Tout d’abord le mot socialiste prête à confusion... Le PS est à la solde du capital depuis l’ère des colonies qu’il a toutes défendues, Algérie, Indochine, Algérie, Kanaky, Guerre du Golfe etc...

      Quand je voyage et que je rencontre mes pairs à travers le Monde on se comprend pour mettre au premier plan de nos luttes celle contre la mondialisation qui n’est que le nom discret camouflant le leadership de l’impérialisme américain...

      Donc mes amis du Tiers-Monde savent que je soutiens leurs luttes y compris leurs luttes armées : Palestine, Irak, Afghanistan etc...

      Voila !


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 7 mai 2008 21:22

      Jaja , vous attendez un salaire alors que des millions de gens attendent de manger ... vous comprendez un peu le paradoxe ?


    • jaja jaja 7 mai 2008 21:24

      @ Hihan "Attend d etre patron avant de pretendre que c est un metier de detrousseurs de vieilles" ...."tu aurras tes employes sous ta responsabilite leur avenir le tien la concurrence etc on en reparlera quand tu aurras un peu d experience...jaja"

      A mon âge c’est pour dans une autre vie. J’ai toujours été fidèle à mes principes.... 

      Et "l’avenir de mes employés", c’est pour rire... Quel patron se soucie réellement de l’avenir de ses employés... Ce serait plutôt à vous Hihan de grandir et d’ouvrir les yeux !

       


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 7 mai 2008 20:53

    sinon on peut également tenter l’ aventure et se mettre à son compte ...


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 7 mai 2008 21:05

      non non Jaja , pour se mettre à son compte il faut juste une paire de couilles ...


    • jaja jaja 7 mai 2008 22:12

      Rocla : "non non Jaja , pour se mettre à son compte il faut juste une paire de couilles ..."

      Très délicate remarque destinée sans doute à faire hurler de rire la patronne du Médef qui pour empapaouter les autres n’a pas besoin des virils attributs du boulanger.....

      Vous leur faites le coup à vos clients en vous débraguettant :

      "Pas frais mes croissants"

      Et celui-là il est frais ?


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 8 mai 2008 07:21

      Jaja ,

       

      Je parle dans la discussion sur la grêve , qu’ il y a une possibilité supplémentaire consistant dans le cas de conflit avec son employeur , de se mettre à son compte .

       

      Quand vous lisez ces paroles vous parlez d’ exhibitionnisme sexuel , de détrousser des vieilles , de votre orientation politique à gauche , 

       

      Avez-vous d ’autres idioties à proférer ? 

       

       


  • jaja jaja 7 mai 2008 21:52

    @ Rocla : "Jaja , vous attendez un salaire alors que des millions de gens attendent de manger ... vous comprendez un peu le paradoxe  ?"

    Et vous Monsieur le boulanger de droite vous êtes-vous mis à votre compte pour des prunes et simplement pour nourrir la planète...

    Mon salaire me permet de manger et ne m’empêche pas d’être solidaire des deux tiers de la planète qui vit avec moins de 2 euros par jour...

    Les mécanismes politiques qui mènent les peuples à la famine sont connus... 35 millions d’Africains sont menacés de famine et un pays comme le Ghana, bon élève du FMI, vient d’annoncer qu’il allait exporter du biocarburant vers la Suède....

    La dette et surtout le service de la dette, la hausse des taux de crédit internationaux et la privatisation des entreprises prônée par le FMI liée à l’hégémonie du dollar comme monnaie d’échange et de réserve internationale font le reste....

    Rien à voir avec nos salaires, visez plutôt les bandits du CAC 40...


  • Mr Mimose Mr Mimose 7 mai 2008 23:10

    très bel article, bravo à l’auteur !


  • jaja jaja 7 mai 2008 23:18

    Hihan,

    "ne melange pas la finance internationale et les pme etc c est deux choses a partl une est mondiale se fout de la politique les deuxiemes en sont dependantes"

    La finance internationale ne se fout pas de la politique, elle la dirige et l’organise à son profit à l’échelle mondiale...

    Et de tous les capitalistes internationaux ceux des USA, les plus puissants à l’heure actuelle, mènent la danse, dirigent et pillent le monde. Même un économiste bourgeois le sait ...

    la loi de l’offre et de la demande au niveau mondial ? Une plaisanterie. Par quels mécanismes les Américains sont-ils plus compétitifs que les Africains pour le coton ou que les Mexicains pour le maïs par exemple ? Une seule réponse : le protectionnisme et les subventions accordées aux agriculteurs Yankees... Tout le monde sait ou devrait savoir ça...

    Ces chantres du libre échange (pour les autres, les dominés, qui doivent leur ouvrir leurs barrières douanières) savent se protéger eux-mêmes et balancer aux orties leurs grands principes qu’ils imposent pourtant aux plus petites Nations...

    Jamais les échanges au niveau mondial n’ont été si inégaux et s’apparentent d’ailleurs plus à une simple razzia... C’est encore plus flagrant en ce qui concerne les matières premières. Les guerres US ont une très forte odeur de pétrole même pour un nez moyen.

    A propos de "l’ultralibérisme" ( je lis toujours et encore capitalisme) qui selon toi est "source de progrès" dans un monde qui, comme tu le disais toi même plus haut, crève de faim (et chaque jour davantage) là c’est carrément orwellien... l’outil qui sème la mort de par le globe métamorphosé en religion du progrès !

    Tes postulats de départ étant faux, tu raisonnes hélas à vide... Ne te reste plus que la dérision, de plus ou moins bon goût , pour tenter "d’achever" tes détracteurs....


    • jaja jaja 7 mai 2008 23:31

      "va une fois dire je soutien le tiers monde a Pattaya contre l imperialisme tu verras ce qu il te repondra le tiers monde"

      Pattaya en Thailande, cette mini côte d’Azur où les petites thailandaises devaient se vendre pour manger ? Pattaya infestée de soldats US, toujours à la recherche de bordels... Qu’est-ce que tu veux que j’aille foutre là bas Hihan...

      Voir la Thaïlande une fois m’a suffit et guéri...

      Plutôt que des pauvres petites filles contraintes à se prostituer à des salopards sans humanité je préfère voir des gens debout !

      Blanqui disait "Qui a un fusil mange !"

       


  • Le péripate Le péripate 8 mai 2008 00:25

    Chacun doit être libre de dénoncer un contrat de travail qui ne conviendrait pas, et, par conséquent, de cesser le travail.

    Mais l’employeur doit être libre aussi de chercher à continuer sa production.

    S’il existait un vrai syndicalisme, avec des adhérents, le syndicat trouverai certainement au nom des ses adhérents (et pas au nom de tout le monde et n’importe qui) à négocier un nouveau contrat pour ses adhérents( et rien que pour les adhérents, ce qui pousserait à l’adhésion). Mais en France, c’est l’Etat qui décide de qui est un syndicat, syndicats qui vivent de subventions et de la gestion des caisses sociales, sous l’égide de l’Etat, encore, et la grève est donc le seul moyen pour eux d’acquérir un semblant de légitimité, car c’est le seul moment où ils ont besoin des salariés.

    En fait, c’est donc la "protection" de l’Etat qui fait que les syndicats en France ne réprésentent que 8% des salariés, principalement dans la fonction publique et les ex grands corps d’entreprises nationales.

    Génial résultat !


    • Le péripate Le péripate 8 mai 2008 10:45

      La correction est pertinente. Mais celà vient de ce que dans mon esprit, un syndicat n’a pas a réprésenter d’autres que ses propres adhérents.


    • 5A3N5D 8 mai 2008 13:45

      Au Péripate,

      Et les partis politiques ? Ils ne doivent représenter que leurs propres "encartés" ?


  • Arnes Arnes 8 mai 2008 09:43

    Dans le privé, l’entreprise doit être rentable pour survivre, et les bénéfices partagés entre les actionnaires, les salaries et l’investissement. Le droit de grève est totalement justifié pour appuyer toute revendication et en particulier la juste répartition des bénéfices.

    Dans le public, c’est différent, la notion de rentabilité n’existe pas, et l’employeur, c’est nous, la collectivité. Le service public est financé par le public !

    Les grèves récurrentes sont celles qui perturbent la vie des citoyens : transport et enseignants. Il est très rare que les agents des impôts ou des affaires étrangères fassent grève.

    Je ne serais donc pas opposé , à l’instar des gendarmes, à supprimer le droit de grève dans les transports et dans l’enseignement. Après tout, ils ont un emploi à vie et si c’est insupportable, ils peuvent toujours démissionner.


    • 5A3N5D 8 mai 2008 13:44

      Les gendarmes sont logés, blanchis par l’Etat. Ce n’est pas le cas des autres catégories de fonctionnaires.

      Le jour où les enseignants ou cheminots auront droit au même respect, à la même rémunération, leur droit de grève pourra éventuellement être remis en cause. Pour l’instant...

      Pour la démission, beaucoup de fonctionnaires de l’Education nationale n’y seraient pas opposés (44%). Le problème est qu’il faut se reconvertir, c’est-à-dire apprendre un autre métier. 

      Mais, ne pleurez pas : la mort du service public est programmée, aussi bien dans l’enseignement que dans le domaine de la santé. Vous pourrez sortir alors vos mouchoirs...ou aller dans un officine de cours privés qui emploie 80% d’étudiants sans expérience pédagogique. Après tout, que le service public disparaisse. Bon débarras ! 


  • 5A3N5D 9 mai 2008 11:14

    @ Tristan Valmour,

    Je prends avec retard connaissance de votre commentaire. J’avais rédigé un longue réponse, mais je pense qu’elle n’aurait pas servi ma démonstration. Je ne reprends donc qu’un court extrait de votre commentaire.

    La grève ne doit pas être un droit dévoyé pour exercer un chantage sur la population. C’est très malsain. La grève doit être employée pour inciter les dirigeants à négocier.

    Il est exact que la grève ne doit pas "prendre les populations en otage." C’est avant tout un moyen de signifier au "patron" que quelque chose n’est pas juste. Néanmoins, quand les dirigeants (patrons ou Etat) n’ont aucune envier de négocier, malgré les textes législatifs qui les y obligent, d’autres formes d’actions sont inévitables.

    Laissez-moi donc vous rappeler que certaines catégories professionnelles n’ont aucun moyen de se faire entendre : ce sont d’abord les travailleurs autonomes (artisans, commerçants, agriculteurs, marins-pêcheurs...) et les salariés de l’Etat.

    Avez-vous jamais remarqué avec quelle facilité les pouvoirs publics cèdent lorsque les agriculteurs ou les marins-pêcheurs bloquent les perceptions, les péages, les stations-services, les ports ? Oseriez-vous prétendre que ces travailleurs n’exercent aucun chantage sur les populations ? Il n’y a pas très longtemps, les marins-pêcheurs ont bloqué les raffineries de Donges, si bien que, dans mon département, qui n’est pas maritime, il n’y avait plus de fuel... Pour se faire entendre, n’ont-ils pas "gêné" les populations. Le chantage, ne vous en déplaise, est le seul moyen de pression pour ces gens. C’est même actuellement l’apanage du gouvernement, qui ne fonctionne que sur ce mode.

    Mais, pour les fonctionnaires, quels moyens d’action ? Personnellement, je n’en connais plus qu’un seul : ne plus faire grève et priver ainsi l’Etat de 30 à 40 millions d’euros par jour de grève (en moyenne.)

    Le gouvernement doit assurer la continuité du service public, ce qui n’implique pas forcément une mobilisation des agents du service public. Le droit de grève n’est donc pas remis en cause.

    Vous avez raison : l’Etat doit assurer la continuité du service public. Donc les fonctionnaires n’ont pas le droit de grève. Retournez le problème dans tous les sens, cela ne changera rien : quelle utilité, pour les fonctionnaires de faire grève si celle-ci est cassée par des intervenants extérieurs ? Ne seriez-vous pas quelque peu thatcheriste ? Car, pour les fonctionnaires, le seul moyen de revendiquer, c’est de cesser le travail. Si vous avez de meilleures solutions à proposer (qui ne soient pas illégales) je suis preneur. Evitez néanmoins des propositions telles que le refus de correction des copies d’examens, le refus d’assurer les cours tout en étant présents : ce ne seront que les élèves qui seront pénalisés. Et en général, les enseignants s’y refusent.


  • impots-utiles.com 9 mai 2008 20:34

    toutefois il serait peut etre interessant d’instaurer un service minimum dans l’éducation nationale , non ?

    http://www.impots-utiles.com/education-nationale-il-faut-un-vrai-service-minimum.php


    • 5A3N5D 10 mai 2008 12:05

      toutefois il serait peut etre interessant d’instaurer un service minimum dans l’éducation nationale , non ?

      Bien sûr : de cette façon, la grève n’aurait plus aucune conséquence, et n’aurait donc plus aucune raison d’exister. On tourne en rond !


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