jeudi 17 mai 2018 - par

Les autres causes du drame des urgences de Strasbourg

Cet article se propose d'aller plus loin que le lynchage virtuel contre la dame des services d'urgence, et de réfléchir sur les causes profondes du problème. Ce qui est arrivé permettrait d'aller plius loin que la simple réaction émotionelle et épidermique, de réfléchir globalement au problème. Et non de se contenter d'être dans le lynchage même virtuel de ces dames, on se rend compte quand même que leurs photos ont été jeté en pature sur Twitter par des salopards...

Dans la région de Strasbourg, Naomi Musenga, jeune femme de 22 ans est morte en décembre à cause du traitement plus que léger de son cas par la personne qu'elle a eu aux urgences sans parler des railleries qu'elle a subi. Celle-ci serait même allé jusqu'à se moquer d'elle avec d'autres collègues (voir à ce lien). Comme d'autres sur les réseaux dits sociaux, je me suis ému de ce qui est arrivé. La faute est il est vrai inexcusable, il y a là un manque flagrant d'empathie, de simple humanité....

Mais cependant elle peut s'expliquer et se comprendre très bien, sans que je ne cherche à absoudre les fautives. Bien sûr évoquer les vrais questions que cela soulève derrière est encore largement tabou. Ce qui ne veut pas dire que je vais m'arrêter là.

Tous ceux faisant mine de ne pas comprendre n'ont jamais mis les pieds dans les urgences d'un hôpital, que ce soit lors d'une soirée de fête ou un jour comme les autres. C'est un long défilé de personnes venant là pour se faire soigner gratuitement qui un rhume, qui un tout petit bobo. Et particulièrement de personnes dites "issues de la diversité", en grande majorité, voyant là une solution de facilité tellement plus pratique que de se prendre rendez-vous chez un médecin, attendre, se soumettre à un examen, aller chercher les médicaments sans savoir bien lire, etc...

Le problème ne se cantonne pas aux urgences, il est global, et social.

Je ne m'appesantis même pas de ceux n'ayant pas de papiers qui savent très bien qu'ils seront pris en charge quoi qu'il advienne y compris en montrant une pièce d'identité bidon...

 C'est aussi une manière pour les éclopés de la vie de trouver un réconfort et quelqu'un s'occupant d'eux un soir de grande solitude. On peut également tout autant les comprendre. Ce sont toutes ces personnes qui font que les urgences sont surchargées de travail, et que plutôt de prendre du temps pour discerner entre divers symptômes. Il arrive que les soignants, les "écoutants" doivent trancher dans le vif. Ils arrivent aussi qu'ils en aient ras le bol des simulateurs, des lamentations pour rien, des pleurnicheries pour pas grand-chose.

Et aussi donc qu'elles se trompent et se comportent injustement. Ce qui est sans doute dramatiquement arrivé ce soir-là avec Naomi Musenga. "On ne prête qu'aux riches" hélas disait nos grands mères...

Image empruntée ici

Sic Transit Gloria Mundi, Amen

Amaury - Grandgil




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