lundi 31 octobre 2011 - par Luc-Laurent Salvador

Les Indignés peuvent-ils réussir sans nous, les 99% ?

De toute part, et notamment d’ici même, sur Agoravox, fusent des appels à changer ce monde usé jusqu’à la corde par tant de mensonges, d’injustices et de violences accumulées depuis la nuit des temps. Nous ne voulons plus du mensonge des guerres justes ou des printemps révolutionnaires orchestrés par la CIA et ses valets. Nous ne voulons plus du mensonge des politiques qui protègent les lobbies empoisonneurs de la terre, de l’eau et de l’air. Nous ne voulons plus du mensonge de ces dettes illégitimes au travers desquelles les élites financières rendent les foules citoyennes comme les nations esclaves des gangs banques. Nous ne voulons plus de cela mais la question est : comment en sortir lors même que notre pseudo-démocratie se trouve cadenassée par le nouvel ordre européen, son alliée supposée, la presstituée n’ayant plus la moindre prise sur le pouvoir, possédée qu’elle est par les marchands de canon, les grands groupes et leurs amis banksters ? Comment chacun de nous pourrait-il encore se réapproprier le pouvoir citoyen qui est le sien pour contribuer à la refondation d’une démocratie digne de ce nom quand notre temps de cerveau disponible est de plus en plus consacré à la consommation de la con-formation télévisuelle impériale ? Le cyberespace apparaît comme le dernier refuge de la liberté de parole et de pensée. Mais, outre qu’il disparaîtra peut-être comme il est né — grâce aux bons offices du Pentagone — le cyberespoir du grand soir peut-il véritablement impacter le réel ? Ce n’est pas ce que semblent croire les Indignés en général, les OWS en particulier qui privilégient l’action concrète et se méfient du clicktivism. De fait, leur présence sur la toile et dans les réseaux sociaux apparaît seulement informative ou à fin de coordination de l’action dans le « réel ». Ils ne semblent pas voir le web comme pouvant être le lieu d’une action citoyenne proprement révolutionnaire. Or, comment les Indignés pourraient-ils réussir s’ils ne sont pas rejoints par les 99% ? Et où peut se réaliser cette rencontre si ce n’est dans le cyberespace ?

Le pouvoir du monde est dans nos esprits, nos corps, nos mains. S’il nous semble que nous en avons si peu, c’est que depuis toujours nous l’avons délégué, nous l’avons aban-donné à des élus ou des élites qui n’ont eu de cesse de le conserver en nous donnant une représentation mensongère de la réalité, ce que d’aucuns appellent un « hologramme  » et que nous pourrions aussi nommer la « matrice  ».
 
La guerre comme démagogie
 
Le meilleur exemple de cela a toujours été les guerres. Combien d’entre nous ont conscience que bien davantage qu’un moyen de conquête — ou de destruction destinée à la relance de la production —, elles ont d’abord été un moyen de contrôle et d’asservissement des peuples à leurs dirigeants.
 
Car en envoyant leurs enfants au sacrifice suprême pour lutter contre le monstre haineux qui en voulait à leurs « libertés, valeurs, religion et mode de vie », les nations du monde se sont toujours panurgiquement ressoudées derrière leurs gouvernants. Peu importe alors pour le pouvoir que l’accusation soit un grossier mensonge, peu importe qu’il y ait des morts sans nombre, pourvu que le peuple, prêt à tous les sacrifices, renonce à sa liberté et, soumis à ses chefs, dans une belle « servitude volontaire », marche droit vers l’enfer abrutissant de la guerre, du travail pour échouer dans la consommation à outrance avec crédit revolving sur la tempe.
 
Depuis la nuit des temps, les agents de cette « fabrique du consentement » ont su con-tenir le bon peuple par des mensonges présentant une réalité préfabriquée basée sur l’accusation de certains — généralement les plus faibles car ils font les meilleurs boucs émissaires — pour permettre aux autres de se sentir... :
 
a) des victimes innocentes en grave danger,
b) des victimes légitimement en droit de répliquer
c) donc prêts à la guerre
d) donc prêts à tous les sacrifices qui font le prix de la guerre
e) donc prêts à obéir, à renoncer à leur liberté de parole et d’action.
 
L’Histoire s’est ainsi trouvée façonnée par une succession de storytelling infernaux narrant les fictions nécessaires à la manipulation des peuples qui en ont fait leur réalité simplement parce que... tout le monde y croyait.
 
Il y a là un mécanisme d’une simplicité biblique car basé simplement sur le fait que les masses ou la foules (même passivement) unanimes, constituent la pierre philosophale qui transforme le plomb de la propagande dans l’or 24 carats de la réalité sociale du moment.
 
La construction mimétique de la « réalité »
 
Actuellement, ce mécanisme mimétique qui nous fait adhérer à une représentation simplement parce qu’il nous semble que tous y adhèrent (nous désirons ce qui est « vu à la TV », nous croyons ce qui est vu ou lu dans un journal à forte audience) fonctionne mieux que jamais grâce à la concentration, la consanguinité et le plagiat généralisé dans le monde des médias. En effet, l’unanimité ou le consensus entre les sources semble maximal et nous n’avons plus de raisons de douter de ce qui nous est présenté comme étant LA « réalité ».
 
Songeons par exemple à l’équipée libyenne de l’OTAN, présentée comme une libération « humanitaire » du peuple libyen alors qu’il s’agit d’une « réplique » de l’invasion de l’Irak réalisée dans les coulisses et sous les auspices d’un « printemps arabe » lui aussi super « hypé » par les médias alignés parce que, précisément, il a très bien servi les visées de l’Empire.
 
Heureusement, face à ces puissants outils de « fabrication du consentement » ou du consensus, il existe un village global qui résiste, le cyberespace. Il constitue un formidable bouillon de culture et de dissidence. Des pensées divergentes viennent de toute part nourrir notre liberté de pensée et notre libre arbitre. La diabolisation dont il fait l’objet de la part des « idiots utiles » de la presstituée suffit à en dire la valeur, c’est-à-dire, le potentiel de présentation d’une réalité alternative, source d’une dissonance dévastatrice pour la propagande impériale.
 
Toutefois, aussi réjouissante que soit l’existence d’un tel espace et le potentiel qu’il représente sous le rapport de la liberté, comment ne pas se demander si le cyberespace peut encore avoir le moindre impact sur « la matrice » vu que celle-ci ne cesse de se renforcer au point qu’elle peut à présent complètement occulter ou, au moins, discréditer tout sujet susceptible de bousculer l’histoire officielle de l’Empire, comme par exemple, les incohérences de la V.O du 11 septembre 2011.
 
Le problème fondamental
 
Après Pearl Harbor, le golfe du Tonkin, le Kosovo, le 11 septembre, l’Afghanistan, l’Irak, à présent la Lybie, probablement la Syrie et peut-être à nouveau l’Iran ou le Pakistan, la machine à fabriquer du consensus-pour-la-guerre marche mieux que jamais et la question reste de savoir comment nous allons faire pour qu’elle cesse de nous détourner du problème fondamental qui peut, je crois, se formuler comme la mise en esclavage des peuples par l’argent-dette au bénéfice d’une élite mondiale (de plus en plus) possédante ? Les Indignés de par le monde, et en particulier les Occupy Wall Street (OWS) ont-ils la moindre chance de réussite ? Cette dernière pourrait-elle, devrait-elle passer par le cyberespace ?
 
On me pardonnera de poser ainsi le problème un peu à la hache, sans toutes les nuances nécessaires et en laissant dans l’ombre un macabre cortège d’injustices et de violences qui attendent toujours d’être reconnues pour ce qu’elles sont.
 
Disons que j’essaie de me tenir à l’essentiel, à ce qui est le plus actuel : la question de la création monétaire usurpée par les banques aux peuples qu’elles asservissent ensuite par la dette. J’essaie de porter l’attention sur ce dont notre avenir à tous dépend radicalement et qui, de fait, est à l’origine de l’ensemble des difficultés insupportables qui motivent le mouvement mondial des Indignés.
 
Cette question est ancienne, elle a une histoire, étonnante, en ce qu’elle ne pouvait que fatalement nous mener là où nous nous trouvons. Sa mécanique est particulièrement diabolique dans la mesure où la catastrophe qui vient offre l’occasion d’une « stratégie du choc » destinée à instaurer un nouvel ordre économique et financier avalisant la victoire d’une élite mondiale sur une sorte de bétail humain asservi par l’argent-dette. Comme l’a si bien dit Naomi Klein le 6 octobre dernier en s’adressant à l’assemblée des OWS à Freedom Plaza :
 
« S’il y a une chose que je sais, c’est que les 1% [l’élite] adorent les crises. Car le moment idéal pour satisfaire l’agenda politiques des grands groupes, c’est quand les gens sont paniqués, désespérés et que personne ne sait quoi faire : privatiser l’éducation et la sécurité sociale, démanteler les services publics et se débarrasser des dernières entraves au pouvoir des oligarchies. C’est ce qui est en train de se passer dans le monde entier à l’occasion de cette crise économique. » (Lien)
 
Warren Buffet n’a-t-il pas affirmé : « Il y a une lutte des classes ..., bien sûr, mais c'est ma classe, la classe des riches qui est en guerre. Et nous gagnons.  » [1] ?
 
Toutefois, les bouleversements monétaires, financiers et économiques qui s’installent dans notre quotidien ont des enjeux tellement élevés qu’il importe peu dorénavant de savoir si, pour les expliquer, il nous faut invoquer une hypothèse LIHOP, MIHOP ou SNAFU [2]. Il n’est plus temps de chercher à régler des comptes ou redresser des torts. Nous sommes confrontés à des puissants armés jusqu’aux dents pour tirer un maximum de profits [3] à court, moyen et long terme de ce qui vient et il est douteux qu’ils laissent la piétaille faire désordre et troubler la monstrueuse orgie qu’ils en attendent.
 
Sortir du « parc humain » ?
 
Dès lors, même s’il ne faut jamais renoncer à comprendre et donc à reconstituer l’histoire des violences économiques ou autres qui nous ont menés où nous sommes à présent — en chute libre dans le gouffre —, il importe de rechercher sans perdre de temps comment empêcher les 1% de l’élite mondiale d’amener les 99% restants à franchir les dernières étapes vers le « parc humain » du Nouvel Ordre Mondial qui nous a été concocté et dont nous pouvons déjà pressentir qu’il accentuera dramatiquement les misères, les injustices et les violences du monde actuel au point de fermer peut-être définitivement la porte à l’espoir.
 
Encore une fois, la question est de savoir si le cyberespace peut réellement contribuer à la nécessaire révolution ou s’il ne produira jamais qu’une vaine agitation des souris, un clicktivisme de masse aussi futile et désespérant que l’hébétude télévisuelle de nos contemporains.
 
La question mérite d’être posée comme lorsqu’au début de la bulle internet on s’interrogeait sur la valeur des compagnies « click » (cyberespace) face aux compagnies « mortar » (béton) qui apparaissaient plus réelles et donc plus solides.
 
L’histoire a montré, notamment avec Google, que les sociétés du cyberespace pouvaient devenir des poids lourds de l’économie. Mais peut-on en déduire que les révolutionnaires virtuels du cyberespace peuvent devenir de véritables acteurs de la révolution dont nous avons besoin ?
 
Vu le rôle joué par les réseaux sociaux dans le « printemps arabe », on pourrait penser que la chose tient dorénavant de l’évidence. Sauf que, il faut y insister, nous avons eu connaissance de ces mouvements populaires non par le seul internet, mais avant tout par les médias alignés qui ont mis toute leur puissance au service d’une dynamique téléguidée par l’Empire.
 
Les réseaux sociaux ne sont apparus comme utiles que parce qu’on a bien voulu les laisser voir comme tels. Il y a ici une réalité construite pour les besoins de la cause (prétendument démocratique) et il est douteux qu’il en aille de même pour les dynamiques populaires du cyberespace dont l’Empire ne voudrait pas entendre parler. Le cas du 11 septembre est ici exemplaire. La chape de plomb a été et reste omniprésente, très efficace puisqu’aussi contestée et même laminée qu’elle soit dans le cyberespace, la « pure fiction » de la V.O. tient toujours dans les médias et, plus que jamais, dans le discours officiel.
 
De sorte que nous restons avec un public inerte, comme dans Les nouveaux habits de l’empereur, la fable d’Andersen dans laquelle les membres de la foule, bien qu’informés par leurs propres yeux de la nudité du souverain, restent silencieux ou font même mine d’approuver, car nul ne veut connaître le rejet et les violences que subit inévitablement « celui qui dit la vérité ».
 
Ainsi qu’on a pu l’observer avec Meyssan, Cotillard, Kassovitz ou Bigard, c’est s’exposer aux plus graves dangers que de tenter de rompre le consensus impérial, aussi artificiel ou infondé qu’il soit.
 
Cela découle logiquement de ce que nous avons évoqué plus haut, à savoir, le fait que c’est lui, ce consensus, qui détermine la « réalité » dans laquelle nous vivons, l’ « hologramme », que produit la « matrice » de l’Empire et qui, fonction numéro un, rassure tellement le troupeau bêlant. Ce dernier constitue en fait le véritable consomm’acteur, l’alpha et oméga de la bouc-émissarisation restauratrice des faux-semblants, le demandeur autant que le validateur du storytelling mythique qui fonde, précisément, le rassurant rassemblement, le consensus, dont il a besoin.
 
En considérant les choses ainsi, c’est-à-dire, d’un point de vue constructiviste de la réalité, nous pouvons mieux situer les enjeux de la question posée : la destruction de l’ « hologramme », la bascule dans une réalité authentique, c’est-à-dire, la Révélation, — donc l’Apocalypse au sens étymologique du terme — qui constitue le geste révolutionnaire par excellence, pourra-t-elle advenir grâce au web social ou devra-t-elle, au contraire, se réaliser sans lui, voire contre lui ? Les OWS ont-ils raison de faire comme s’ils pouvaient s’en passer ?
 
Forger un cyber-consensus...
 
Poser la question ainsi, c’est y répondre immédiatement dès lors qu’on a bien compris que lorsqu’on parle de construire une nouvelle réalité, on parle d’abord et avant tout de faire émerger un consensus qu’il s’agit donc... :
 
a) d’élargir (viralement si possible)
b) d’amener à la conscience collective.
c) c’est-à-dire, à la conscience du collectif...
d) et donc à la conscience de sa force !
 
Car ne nous y trompons pas, sans cette conscience, ainsi que le montrent encore une fois les attentats du 11 septembre 2001, un simple consensus « de fait » (par exemple un sondage) reste totalement impuissant à changer l’ordre des choses. Bien qu’une large majorité de la population mondiale rejette la V.O. celle-ci reste encore et toujours la norme de pensée. Comme dans le conte d’Andersen, le public occidental est composé d’individus isolés qui, faute d’avoir déclaré et constaté leur communauté de vue sur 9/11, restent désunis, sans solidarité, sans force, et donc sans effet. 
 
Si les consciences individuelles restent isolées et ne viennent pas à la conscience du collectif, si elles ne se savent pas partie intégrante d’un large et donc puissant collectif, elles seront vaines, futiles, inutiles. Car nulle réalité nouvelle ne pourra émerger avant qu’elles ne se rassemblent dans la conscience d’elles-mêmes.
 
C’est bien pour cela que les révolutions se sont toujours appuyées sur des foules, c’est-à-dire, un collectif actif, uni dans une action qui vise avant tout à construire une conscience collective dissidente suffisamment vaste pour...
 
a) pour frapper les esprits,
b) faire prendre conscience de l’existence d’une « autre réalité » et donc,
c) faire ipso facto s’écrouler « l’hologramme » qui ne tient que par la croyance en un consensus que l’existence même d’une dissidence crédible anéanti.
 
Bien entendu, les foules sont toujours folles (conspirationnistes etc., et donc peu crédibles) au regard du pouvoir qui s’affole de leur pouvoir. Mais peu importe, c’est la loi du genre, tout le monde sait à présent que les foules peuvent être intelligentes, et les révolutions de velours. La seule chose qui compte, c’est le nombre, qui conditionne la visibilité. A partir d’un certain seuil, les médias même alignés ne pourront pas ne pas en faire mention.
 
Quoi qu’il en soit, j’espère qu’il devient à présent suffisamment clair que notre question initiale a trouvé sa réponse : oui, le cyberespace peut et doit contribuer à la nécessaire révolution. Car il s’agit de rassembler les 99% autour des Indignés et, pour cela, nous n’avons pas d’autre espace que le cyberespace. Il s’agit bêtement de faire nombre et ce n’est pas dans la rue que nous pourrons le faire. Ce n’est pas pour rien que le web social s’est affirmé comme un formidable outil de fabrication de foules intelligentes sources de nouvelles perspectives, de nouveaux consensus, donc de nouvelles réalités.
 
Le web social n’est pas comme les médias traditionnels un simple outil de diffusion ou de propagation. C’est un outil d’action, parce qu’à l’exemple d’Agoravox, c’est un espace public chacun peut venir librement opérer cet acte citoyen qui consiste à déclarer sa position, ses aspirations, ses choix et où, par conséquent, la conscience du consensus, de la communauté de vue, de la solidarité, peut se déployer avec la même intensité que lorsqu’on se trouve physiquement au milieu d’une foule enthousiaste.
 
Il semblerait insensé de vouloir passer à côté de ce moyen, mais c’est pourtant ce à quoi incite malheureusement le site Adbusters, instigateur du mouvement OWS, pour des raisons qui tiennent davantage de la poésie que de la rationalité.
 
Réunir OWS et 99%
 
Quoi qu’il en soit, il devrait être clair pour tout le monde que les Occupy Wall Street n’ont aucune chance de réussir s’ils ne trouvent pas un moyen d’amener la population se rassembler avec eux sur le mode de la foule solidaire, unie et non pas sur celui du public bienveillant qui donne sa bénédiction le temps que les médias alignés consentent à évoquer le sujet.
 
La jonction, que dis-je, l’unité entre les OWS et les 99 % doit absolument devenir réelle, palpable, c’est-à-dire, connue et reconnue de tous, sinon ils sont perdus... et nous aussi.
 
En effet, ils n’occupent l’espace public qu’au prix d’une admirable discipline de non-violence dont on se demande combien de temps encore elle pourra être tenue. Car il ne faut pas s’y tromper, l’occupation concrète, réelle d’un espace public durant des jours et des semaines ne peut pas ne pas être perçue ici ou là — notamment par le voisinage —, comme une forme de violence, ce qui suscitera de la violence en retour. Par ailleurs, si tant est qu’ils réussissent à garder cette droite ligne, jusqu’à quand sera-t-elle tolérée par l’Empire dès lors qu’elle ne lui offre aucune prise ? Il sera facile d’envoyer ici et là des « agents provocateurs » qui feront entrer, aussi peu que ce soit, l’insurrection dans le cycle de la violence de manière à la disqualifier aux yeux du grand public.
 
Au demeurant, comme pour Fukushima, quand l’Empire voudra faire de ces occupations un non-événement, il y aura toujours assez d’actualité brûlante de par le monde pour réaliser un complet black-out sur ces bandes interlopes d’hurluberlus irresponsables.
 
Si, par contre, il devait apparaître qu’une foule immense, nationale et internationale est en train de se rassembler derrière les OWS pour exiger avec eux la mise au pas de la finance mondiale, il en irait tout autrement.
 
Comme le dit si bien le journaliste engagé Chris Hedges (Prix Pulitzer) avec le titre d’une de ses remarquables analyses du mouvement OWS : « Occupiers Have to Convince the Other 99 Percent  ». Mais cela ne suffira pas, car être convaincu est une chose, agir en est une autre, agir efficacement encore une autre.
 
Agir efficacement veut dire « être avec » les OWS d’une manière « visible », publique, qui puisse frapper les consciences et amener ces dernières à rejoindre dans un mouvement qui deviendrait alors irrésistible.
 
Comment réaliser cela ? Dès lors que, nous le savons bien, nous n’irons pas rejoindre physiquement les OWS à New York — ou dans les centaines de villes où ils ont essaimé — et nous ne les imiterons pas en nous rassemblant devant le palais Brognard.
 
Le cyberespace est le seul lieu où nous, les 99 % pouvons nous solidariser avec ce mouvement. Il faut l’occuper sans tarder. Mais comment faire pour ne pas seulement agir pour se donner bonne conscience à peu de frais ? Comment agir efficacement, en vue de contribuer à rien moins que la réussite du mouvement ? Parce que c’est cela que nous voulons, pas seulement la bonne conscience.
 
Encore une pétition ? Non merci !
 
La première impulsion pourrait être de signer des pétitions et, en particulier, celle proposée par Avaaz.org qui, vu la puissance et les succès passés de cette organisation, a le plus de chance d’avoir un impact.
 
Le fait est qu’ils en sont actuellement (le 30 octobre à 17h) à 796 730 signatures et ils visent le million. C’est très bien, mais lisez de près cette pétition, que dit-elle ? :
 
« Aux citoyens qui occupent Wall Street et à tous les gens qui protestent dans le monde entier :
 
Nous vous soutenons dans cette lutte pour une réelle démocratie. Ensemble, nous pouvons mettre fin à la corruption et à l'emprise qu'exercent de riches élites et entreprises sur nos gouvernements, et contraindre nos responsables politiques à servir l'intérêt général. Nous sommes unis, le temps du changement est venu ! »
 
Il n’y a rien là qui ne puisse intégrer le discours d’Obama ou d’un candidat de l’UMPS. Le moment venu, la récupération pourra se faire comme une lettre à la poste.
 
Je ne fais pas de procès d’intention à Avaaz. Ce n’est pas le lieu. J’ai signé leur pétition, j’en ai signé par le passé et j’en signerai d’autres — avec prudence toutefois, car je les soupçonne quand même un peu d’être au service de la bien-pensance avec laquelle l’Empire nous ballade. Ainsi, je m’en veux beaucoup, j’ai, sans mesurer la portée de mon acte, participé à leur action pour soutenir la résolution 1973 de l’ONU. Errare humanum est ;-(
 
Disons que c’est simplement les modalités de leur pétition et de toute pétition en général que j’interroge à présent. En signant la pétition d’Avaaz en soutien à OWS, j’ai, à un instant donné, déclaré faire mien un message assez vague pour qu’il soit communiqué à un moment donné (que je ne connais pas) à un(e) (entité) responsable dont j’ignore tout encore.
 
Supposons que cette pétition parvienne à un autiste gouvernemental comme il y en a partout dans le monde ? Où finira-t-elle ? A la poubelle, la vraie ou dans celle du recyclage (récup) lors d’une cérémonie de remise avec grand tralala et presstituées à gogo.
 
Dès lors, même s’il est incontestable que l’existence de cette pétition constitue d’ores et déjà un encouragement pour les OWS, ne serait-ce qu’au travers de l’affichage live réalisé à Zuccotti Park, il est douteux qu’elle puisse être autre chose qu’un sympathique appoint.
 
Si nous sommes sérieux une seconde, nous savons qu’il ne s’agit pas seulement d’avoir un impact, même significatif, il ne s’agit pas de nous abandonner à la première impulsion qui nous donnera satisfaction et bonne conscience comme on se soulage d’une envie pressante. Nous parlons de renverser l’Empire (qu’ils en soient pleinement conscients ou non, c’est le projet affiché par les contestataires d’OWS), et croyez-vous qu’on le fasse avec une pétition d’un million de signatures ?
 
Combien de personnes sont descendues dans les rues en Europe lorsque l’Empire a voulu se faire l’Irak ? Des millions personnes en Italie, en Espagne, en Angleterre n’ont pas fait plier leurs gouvernements respectifs. Alors un million de signatures... vous rigolez ?
 
La pétition est une voie sans issue. Elle est vouée à l’échec par manque d’ambition. Même deux, voire trois, millions de signatures feront bien rigoler Lloyd Blankfein — le patron de Goldman Sachs, quasi propriétaire de la Réserve Fédérale et du gouvernement U.S, qui est tellement conscient de l’immensité de son pouvoir qu’il a prétendu faire « le travail de Dieu » !
 
Cybermanifestation : le temps qu’il faudra, la taille qu’il faudra...
 
No limits ! Si nous voulons adhérer à l’esprit des OWS, c’est la première chose à intégrer. Nous ne sommes pas ici pour faire salon, pour faire un bon chiffre, mais pour la victoire. Tout comme les OWS projettent d’occuper l’espace public « le temps qu’il faudra », peuvent-ils viser moins que la réalisation du « rassemblement qu’il faudra » ?
 
Nous ne savons pas quelle taille le mouvement OWS-99% devra atteindre pour s’imposer aux médias et obliger les politiciens à prendre les mesures révolutionnaires et libératrices que le monde attend.
 
Nous ne le savons pas mais cela n’a aucune importance car nous savons qu’il suffit de se mettre en route et ne pas cesser de se rassembler autour des OWS pour que, fatalement, mathématiquement, vienne le moment du point de bascule, le « tipping point », quand la croissance implacable du mouvement (ah quelle joyeuse croissance que celle là !) apparaîtra irrésistible et que les 1% commenceront à prendre conscience que les murs de Wall Street ne peuvent résister à cette vague.
 
Ce point existe. Si nous marchons de manière déterminée en sa direction, nous ne pouvons pas ne pas le rencontrer.
 
Alors la question n’est plus que de savoir où nous pourrions réaliser ledit rassemblement. Dans le cyberespace, certes, pas à New York. Mais où exactement ? Où l’unité des citoyens du monde pourrait-elle se donner à voir clairement, incontestablement, irréfragablement ?
 
Pas dans une pétition, pas dans quelque vague sondage préformaté, mais dans l’accord unanime, massif, irrésistible autour, non pas d’un projet de société, d’un idéal, d’un programme politique ou d’un vœu pieu mais bien de quelques revendications très précises, peut-être même une seule, la « revendication‑clé » qui ouvrira toutes les portes, parce qu’étant essentielle, elle ne cessera jamais de susciter l’accord, qui est tout ce dont nous avons besoin.
 
Alors oui, je sais, le diable est dans les détails et le problème des OWS est, précisément, que depuis un mois que le mouvement a démarré, ils n’ont toujours pas de demande bien identifiée.
 
Comme il faut savoir finir un article, je vais aller droit au but : il me semble que les OWS ne peuvent demander rien moins que la pleine récupération de la souveraineté populaire sur la création monétaire. S’il y a une demande clé, c’est bien celle-là vu que le moteur de l’Empire tient tout entier dans l’intérêt de la dette que les banques privées ont eu licence de créer ad libitum depuis ce coup d’état qu’a été la création de la FED en 1913. Je ne dis pas que qu’il s’agit de la seule demande. Il me semble seulement qu’elle doit être la première. Elle est incontournable.
 
Supposons, pour le moment, que cette demande fasse consensus parmi les OWS, supposons qu’elle soit audible et intelligible par les 99%, où pourrait alors trouver à s’afficher l’unité entre les uns et les autres ?
 
Encore une fois, aucune manifestation des 99% qui battrait réellement le pavé ne peut espérer avoir la taille et la durée nécessaire. Nous, les 99%, nous ne sommes pas capables des sacrifices et de la liberté que s’autorisent les OWS. Et c’est n’est pas nécessaire.
 
Pour réussir, nous avons seulement besoin que des citoyens du monde simplement identifiés par leur nom et leur ville puissent rejoindre à tout moment une manifestation virtuelle qui, jour après jour, et le temps qu’il faudra, portera les revendications des OWS.
 
Une cybermanifestation permanente qui ne cesserait de croître tout en tournant inlassablement autour de Wall Street ne pourra manquer de passer le cap à partir duquel les murs de la finance mondiale se fissureront et s’écrouleront comme ceux de Jéricho.
 
Voyez-vous un obstacle à la réalisation de ceci ? A part nous et notre inertie, il n’y en a pas. Nous avons ce pouvoir.
 
Comment concrètement le mettre en œuvre ? Pas en imaginant constituer une monstrueux groupe Facebook car cette société a déjà montré sa servilité vis-à-vis de l’Empire. Le groupe pourrait être fermé à tout moment.
 
Il nous faut une plateforme indépendante. Alors, ou bien les OWS la conçoivent, ou bien c’est à nous, les 99% qu’il revient de le faire. Mais quoi qu’il en soit, c’est le seul lieu où les uns et les autres peuvent espérer se rencontrer, s’unir et donc réussir. Pardonnez-moi d’y insister peut-être maladroitement, mais sans cette union OWS-99% tout est perdu. Il n’y aura pas une seconde chance. La voie institutionnelle, politique, via des élections supposément démocratiques n’est plus qu’un leurre pour gogos qui ne voient pas que bonnet noir remplace blanc benêt et réciproquement ; aucun intérêt, aucun espoir (cf. la belle analyse de Thierry Meyssan sur le système électoral étasunien)
 
C’est pourquoi il faut agir maintenant. Sans tarder. Tant que les OWS tiennent le haut du pavé et que les rigueurs de l’hiver ne les ont pas fait fuir. Car sans eux, sans l’entrée dans le réel physique qu’ils constituent, une cybermanifestation serait orpheline et probablement impuissante. La résonance et donc la solidarité entre les OWS et les 99% est indispensable. C’est comme pour un iceberg : le haut n’émerge que parce qu’il est porté par la partie immergée. Sans cette unité, il n’y aura pas de visibilité.
 
Dans un article à suivre, j’ouvrirai une réflexion sur la manière de mettre en place une telle plateforme. Car si les OWS n’y viennent pas, c’est au 99% d’aller à leur rencontre, n’est-ce pas ? Tous ceux qui pensent pouvoir y aider sont d’ores et déjà bienvenus de se signaler !

L’esprit des OWS c’est qu’il n’y a pas de leader. L’intelligence est collective. Tout se fait dans la transparence. Tous les points de vue sont donc légitimes a priori. L’échange permettra de faire le tri. Alors merci d’avance, déjà, pour vos commentaires et contributions.


[1] Voir New York Times, November 26, 2006 et CNN Interview, May 25 2005.
[2] SNAFU veut dire : « Situation Normal : All Fucked Up ». Voir http://en.wikipedia.org/wiki/SNAFU
[3] Même s’il n’est pas une référence, le trader Alessio Rastani a dit les choses de manière très justes ici


88 réactions


  • Patrick Samba Patrick Samba 31 octobre 2011 11:26

    Bonjour,

    puisque vous nous remerciez d’avance pour nos commentaires, j’ai bien envie d’être un peu sarcastique, ce que je n’aurais pas été sinon.

    Vous écrivez : " De fait, leur présence sur la toile et dans les réseaux sociaux apparaît seulement informative ou à fin de coordination de l’action dans le « réel ». Ils ne semblent pas voir le web comme pouvant être le lieu d’une action citoyenne proprement révolutionnaire. Or, comment les Indignés pourraient-ils réussir s’ils ne sont pas rejoints par les 99% ? Et où peut se réaliser cette rencontre si ce n’est dans le cyberespace  ?« 
    Cette question ne serait-elle pas l’expression de la pensée révolutionnaire... d’un révolutionnaire en pantoufle ?

    Et vous poursuivez : »Le pouvoir du monde est dans nos esprits, nos corps, nos mains. S’il nous semble que nous en avons si peu, c’est que depuis toujours nous" ... ne quittons pas nos pantoufles  !  smiley

    Les Indignés ne craignent pas d’aller dans la rue, sur les places, et cela même quand il fait froid... Parce qu’ils savent que s’ils ne le font pas, et de manière non-violente, il ne se passera en réalité pas grand-chose...


    • dom y loulou dom y loulou 31 octobre 2011 13:10

      et vous, patrick Samba, que faites-vous ?


      les pantoufles, on avait compris.

    • Patrick Samba Patrick Samba 31 octobre 2011 13:28

      « ... on avait compris »

      car « la vérité est prise entre des dents souriantes » et c’est pourquoi « je dis que même au sein d’une illusion il vaut mieux avoir son mot à dire »..............

      « On » parfois est ...

      Bon courage !


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 31 octobre 2011 17:18

      @ Patrick Semba

      No problemo avec les sarcasmes. C’est la loi du genre. On ne vient sur une agora en pensant pouvoir en faire l’économie...

      Merci pour votre point qui a le mérite de la franchise. Grosso modo vous retrouvez la thématique de Adbusters qui dénigre le clicktivism.

      Mais vous faites dans le simple et robuste : toujours cette même rengaine sempiternelle qui oppose les purs, les braves, ceux qui en ont quelque part, et les dégonflés, les pantouflards, les mièvres, les lâches, etc.

      Je ne dis pas que ce distinguo n’a pas lieu d’être parfois. Mais le fait que vous soyez satisfait de le mettre en avant me permet de mesurer l’immensité de mon échec à rendre clair cette idée que, j’y insiste, si les OWS ne sont pas rejoints par les 99% dans le seul espace où cela est possible, le cyberespace, ils sont perdus et nous avec.

      Vous avez envie de croire qu’occuper physiquement la rue le temps qu’il faudra suffira pour produire le résultat escompté sauf que même si Freedom Plaza ne désemplit pas durant l’hiver, vous n’aurez pas l’effet Tahrir pour la bonne raison que là-bas le rassemblement avait des accents révolutionnaires que tout le monde savait en résonance avec les aspirations d’un peuple en dictature depuis des lustres et qui ne demandait qu’une chose : le changement de pouvoir.

      A Freedom Plaza, les OWS n’ont pas de revendication claire, ils ne peuvent être soutenu par le peuple quelque soit la sympathie que l’on peut avoir à leur égard. Cette sympathie a déjà été exprimée par Obama, qui, ce faisant les a récupérés.

      Ils ne sont pas des pantouflards, ils sont courageux, ils sont admirables, je vois ce qu’ils font comme enthousiasmant et même beau.

      Mais s’ils ne construisent pas la résonance avec les 99%, je le répète, ils sont perdus et nous avec.

      Et cette résonance, cette unité ne se construira nulle par ailleurs que sur la toile.


    • Patrick Samba Patrick Samba 31 octobre 2011 22:31

      « ...dans le simple et robuste » ?     Vous me flattez !


    • caramico 6 novembre 2011 09:43

      1% d’oligarques, 1% d’indignés, 1% qui utilisent le « cyberespace » pour s’informer, 47% pour s’envoyer des blagues salaces et du cul, et 50% qui ne savent même pas ce que c’est et qui pensent que TF1 est le nec plus ultra en matière d’information.
      Voilà à quoi se résume la population de la France dans mon esprit, le peu d’indignés à la Défense, la deuxième journée de « solidarité » que l’état veut nous mettre au propre et au figuré résume bien la mentalité d’esclave avec laquelle plus personne ne réagi.
      Cette passivité me révolte, jusqu’où baisseront-ils l’échine ?


    • zelectron zelectron 6 novembre 2011 10:58

      Article 1er
       trop de revendications tuent les revendications
      Art 2
      Le système actuel des représentations des citoyens est parfait, hors de question d’y toucher, pour l’instant ...
      Art 3
      5, 10, 50 retraités (non rémunérés seulement défrayés ?) désignés au sort pour 1 an, accompagnant chaque élu pour l’aider mais aussi le faire mettre jusqu’à une éventuelle garde à vue et placer sous séquestre ses biens y compris ceux de ses collatéraux étendus.


  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 31 octobre 2011 11:57

    Vous posez : « Or, comment les Indignés pourraient-ils réussir s’ils ne sont pas rejoints par les 99% »


    Vous l’avez presque bien perçu pourtant : « on veut pu, c’est tout, on veut pu ».. De quoi être optimiste !

    Eh ! ça suffit ça, il est là le succès, elle est la la solution à toutes les contradictions ! 

    Suivez bien. ; l’Oligarchie à besoin de 2% 3% l’an, minimum, c’est elle qui le dit, pour faire durer ses sortilèges.

    On sera jamais 99%.. 99% c’est une coquetterie, une manière de style, une provocation jubilatoire, vous savez bien. 

    Nous sommes 3 à 4 %, d’expérience, mieux que sondage opiniononion-way, 3 à 4 %, on a pas besoin des autres, les masses élevées au spectron (comme on élève des poulets aux hormons).

    3 à 4 % qui appliquent du clair et simple sans concessions : 

    - Grève générale de la surconsommation (on vit frugal et joyeux, libérés)

    - Halte à toute forme de collaboration (et même, si on peut, on passe le fardeau D..) 

    - Révolution, cette fois, c’est l’Oligarchie et ses valets qui sont en délicatesse, qui peut compter ses abattis.

    Mimile-Jonathan-Kevin joue foot et rubgy, sautille et dansote, courre en ski, fait vroum-vroum.. On a pas besoin de lui. Il se réveillera plus tard.

    De façon subsidiaire, entre deux canons, on se relaye au campement.



    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 31 octobre 2011 17:23

      Gentil programme.
      Moi j’appelle ça se bercer d’illusions.

      L’action collective a ses lois.
      Si vous ne les respectez pas, vous n’arriverez à rien...
      que des voeux pieux !


    • kemilein 31 octobre 2011 17:24

      vous qui relevez justement question de la masse critique.

      l’auteur se base sur un principe « démocratique », en gros, la majorité a décidé, soumet toi !
      si on y regarde de près quelle est cette majorité ? une extrême minorité qui choisi en conscience et une foultitude qui se laisse guider sans broncher, sans se poser de question.

      la majorité est une illusion, ce sont des gens peureux, lâche et paresseux, qui n’ont ni le temps ni l’envie de s’intéresser. (c’est pour cette raison que les journaleux ne font que du Zaping, pour que personne ne puisse leur parler assez longtemps)

      cette majorité par sa passivité a scellé SON sort, devons nous en supporter nous aussi les conséquences ?

      la véritable révolution peut se faire sans « majorité », elle ne sera donc pas « démocratique », il faut faire sécession.


    • Montagnais .. FRIDA Montagnais 31 octobre 2011 17:38

      Bien vu, prôner la sécession, la désertion de cette nef des fous.. 


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er novembre 2011 06:54

      Oui, sauf que vous désertez pour aller où ?

      Il me semble que nous sommes dos au mur et qu’il est temps d’affronter avec les moyens dont nous disposons.
      D’abord ceux de la vérité, notamment sur la création monétaire et ce qu’elle signifie d’exploitation et de mise en esclavage lorsque le peuple en est privé au profit des gangs banques.

      Je suis d’accord que ceux qui bougeront AU DEBUT seront une minorité. C’est ce que sont les indignés.

      Je dis seulement qu’ils ne réussiront que s’ils entraînent les 99% à leur suite.

      Et les 99% ne vont pas bouger physiquement.
      Ils le peuvent seulement en prenant position dans le cyberespace.
      D’où l’idée d’une cybermanif, qui contrairement à une pétition, n’est pas limitée dans le temps et n’est aux mains de personne : c’est juste le lieu où l’accord donc l’unité du peuple, donc sa solidarité, donc sa force se donnent à voir, et d’abord à lui-même.


  • Tiberius Tiberius 31 octobre 2011 12:07

    Les indignés ne sont indignés parce que qu’ils n’ont pas d’argent !

    Tout le reste n’est qu’habillage et artifice pour camoufler l’extrême trivialité des revendications.

    Le monde est en crise, ces gens n’ont pas de boulot et pas de revenus suffisants pour se payer des Ipad et autres merveilles de l’industrie capitaliste, ils s’indignent, quoi de plus normal ?! 

    Fournissez-leur à présent du boulot et suffisamment de pognon et vous verrez qu’ils n’en auront strictement plus rien à faire des empoisonneurs de la terre et de l’air et qu’ils s’accommoderont même très bien de l’existence de Wall Street quand ils boursicoteront sur l’Internet. 

    Les grands idéaux qui ne se manifestent qu’en période de crise ne sont jamais aussi nobles qu’on le veut le faire croire...


    • BHL=MST 31 octobre 2011 12:38

      Bel exemple de mentalité d’esclave. 


    • Patrick Samba Patrick Samba 31 octobre 2011 13:08

      "Fournissez-leur à présent du boulot et suffisamment de pognon et vous verrez qu’ils n’en auront strictement plus rien à faire des empoisonneurs de la terre et de l’air"

      apparemment vous non plus vous n’avez pas ôté vos pantoufles, parce qu’ à l’évidence vous ne les avez pas rencontrés, les Indigné(e)s...


    • Tiberius Tiberius 31 octobre 2011 14:43

      Quand les entrepreneurs s’indignent du poids des charges qui accablent leur malheureux petit business, ils mettent toujours en avant leur désir altruiste de créer des emplois. Quand les médecins manifestent pour une revalorisation de leurs honoraires, ils mettent toujours en avant la qualité des soins et leur désir sincère de consacrer plus de temps à leurs patients. Et quand les indignés s’indignent de ne plus avoir de boulot, ils disent vouloir offrir à la postérité un monde plus juste.

      Il n’en demeure pas moins qu’au bout du compte, tous ces gens ne réclament qu’un chose, DU POGNON, eh oui !!!


    • Patrick Samba Patrick Samba 31 octobre 2011 15:15

      Et je le répète : vous ne les avez pas rencontrés. Eh oui !!!


    • Tiberius Tiberius 31 octobre 2011 16:01

      Bien sûr que si, j’en ai déjà rencontrés !

      Trois pour être précis. 

      C’est peu, mais il faut dire qu’ils sont plus tapageurs que nombreux...


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 31 octobre 2011 17:27

      @ Tiberius

      Ce que vous dites me paraît difficilement contestable.
      Je dirais même que c’est très juste.

      Mais j’ai envie de dire : et alors ?
      Si ceux qui reprendraient bien la pillule bleue ne retrouvent que la rouge, qu’importe !

      L’important est qu’à un moment donné, au présent donc, ils voient l’ignominie du monde dont ils se seraient satisfait s’il avait continué à les satisfaire.

      Il ne l’a pas fait, alors qu’il périsse !


    • Tiberius Tiberius 31 octobre 2011 23:26

      @ Luc-Laurent Salvador

      La grande majorité des citoyens de ce pays a encore bien trop à perdre pour renoncer au capitalisme et il faudrait que la crise mette plus de 50% des Français bien longtemps au chômage avant qu’une telle désespérance ne s’installe. D’ailleurs même après cela, encore faudrait-il que se manifeste une alternative suffisamment crédible au modèle capitaliste pour rendre l’espoir au peuple. Or, de mon point de vue, ce n’est pas avec une vieille chose usée comme le collectivisme que l’on risque de susciter à nouveau l’enthousiasme des masses. 


    • TigerSean TigerSean 1er novembre 2011 05:59

      Pour une fois, je suis d’accord avec Tiberius...

      Même si j’applaudis l’initiative des indignés, je reste persuadé que sans crise financière, sans perte d’emploi, on en aurait moins entendu.

      Ceci dit, c’est un bien pour un mal : Si ne pas avoir d’argent permet de voir la réalité de la vie tant mieux ! Peut-être que ce mouvement permet aux protagonistes de se rendre compte de tous les problèmes accumulés depuis les débuts du super-capitalisme, et rien que pour ça, j’encourage ce mouvement jusqu’à une révolte radicale !


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er novembre 2011 07:00

      @ Tibérius & Tigersean

      S’ils ont encore trop à perdre, il ne faudra pas attendre longtemps pour qu’ils en aient beaucoup moins, donc, comme Tigersean le dit très bien, ce qui se passe, comme toujours avec les crises, c’est qu’un mal est aussi un bien, celui de la prise de conscience de ce qui va de travers.

      Il est vain de disputer sur le fait de savoir si nous avons là maintenant franchi telle ou telle limite (entre le beaucoup à perdre et plus rien à perdre). Ce qu’il importe de voir, c’est que le processus est en cours, il a démarré et il importe de l’accompagner.

      Nous, les 99% ne pouvont le faire physiquement. Mais nous pouvons le faire sur internet, si la plateforme existe... !


    • Tiberius Tiberius 1er novembre 2011 11:30

      Le principal problème de ceux qui veulent changer le monde n’est pas de convaincre les 99% des tares insurmontables du capitalisme, mais de leur présenter une alternative enthousiasmante à celui-ci.  

      Si j’avais le sentiment que la destruction du capitalisme peut me mener à un avenir meilleur, ce serait avec ferveur que j’accompagnerais le mouvement. Mais détruire pour détruire n’a pas de sens. Ce qui importe c’est de savoir par quoi nous remplacerions la quête du profit pour susciter de l’humanité le travail nécessaire au maintient de la vie en société. Or de solutions nouvelles nous n’en avons AUCUNE.Toutes ont déjà été testées et nous en connaissons les limites aussi bien que celles du marché.

      Voilà pourquoi les indignés ne sont en réalité que 1% et non pas 99%.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er novembre 2011 12:09

      @ Tiberius

      A l’évidence vous n’avez pas pris connaissance de la question de la création de l’argent. On se fout de savoir quelle étiquette donner à ce qui est souhaitable.
      Il importe juste de savoir ce que l’on veut et ce que l’on ne veut pas.

      La restauration de la souveraineté populaire intégrale sur la création monétaire (hypothèse 100% monnaie, avec des banques comme simples officines d’une véritable banque centrale seule abilitée à la création monétaire) constituerait un bouleversement aussi important que la révolution d’Octobre 1917 tout en laissant tout le reste inchangé.

      De sorte qu’on pourrait encore reconnaître comme un capitalisme ce qui resterait, sauf que les travaillistes pourraient aussi y reconnaître un « travaillisme » (où la valeur, c’est le travail) et ce serait même sûrement plus socialiste que ce que propose les dinosaures de l’UMPS.

      Des alternatives au capitalisme de la finance dérégulée, nous en avons des montagnes. Nous n’avons que l’embarras du choix.
      L’important est de sortir de ce capitalisme porté par les banques et les hedges funds qui corrompt absolument le tissu social et les mentalités qui plus est.

      Donc les 1% d’indignés ont raison de croire qu’ils représentent les 99% d’exploités, même si ces derniers ne savent pas tels.
      Ils ont raison de se rebeller et de demander la sortie de ce garrot de l’argent-dette par lequel les banques asservissent les peuples.

      Vis-à-vis de cette dimension du problème, votre argumentaire désabusé ne tient pas.
      Il y a une alternative très claire, et elle marche, l’histoire l’a montré.

      Elle est simplement très courageuse, car le péril est grand à affronter ces puissances de l’argent, l’histoire l’a montré : trois présidentes zuniens assassinés pour cette question de la création monétaire, c’est une indication sérieuse je crois !

      bref, les OWS ont raison, s’ils vont bien dans ce sens, si, au final ils se font bien porteur d’au moins cette revendication. Ils changeront le monde.

      Mais ils ne le feront pas sans nous, les 99%

      Il nous faut donc les rejoindre.
      D’où la réflexion de cet article...


    • Tiberius Tiberius 1er novembre 2011 16:13

      Oui, merci, je connais les mécanisme de création de la monnaie et si je pense qu’effectivement une réforme du système financier mondial pourraient garantir un meilleur fonctionnement futur du capitalisme, je sais en également que c’est loin d’être la solution absolue à la crise. Ce serait d’ailleurs  confondre comme on dit en médecine le mal et le symptôme. La crise des subprimes n’aurait jamais débouché sur la crise des dettes souveraines si les pays occidentaux n’avaient pas été de plus longue date malades et affaiblis par un autre mal plus pernicieux. Ce qu’il y a, c’est que notre modèle économique n’est plus adapté à la donne économique mondiale. Nous avons mis rustine sur rustine pour éviter de prendre les mesures difficiles qui s’imposaient et aujourd’hui, elles sautent les unes après les autres nous entraînant dans autant de crises successives. 

      C’est l’arrivée sur la scène économique mondiale d’un nouvel acteur, la Chine, qui a mis notre modèle en échec. Or ce pays ne nous domine pas par la supériorité technologique de son industrie mais par le faible coût du travail de ses citoyens. Ce n’est pas la technologie chinoise qui déferle sur le monde et détruit nos industries, ce sont les travailleurs chinois qui s’approprient le travail que suscite la technologie occidentale. Nous avons longtemps et pour diverses raisons voulu ignorer ce problème et nous avons contracté bien trop de dettes pour financer notre train de vie alors que notre croissance économique était naturellement en berne. Ne nous y trompons pas, toutes nos misères découlent de là !

      Si nous voulons résoudre la crise, il faut résoudre ce problème avec la Chine. Et là, il n’existe qu’une seule façon d’y arriver. Non, la fuite dans la démondialisation n’est pas la solution, ce qu’il faut c’est libéraliser notre marché de l’emploi. Plus de smic, plus de durée légale du travail et plus de contraintes au licenciement qui sont en réalité autant de contraintes à l’embauche. Il n’est pas supportable à long terme que la technologie occidentale ne suscite des emplois qu’en Chine. Ce problème de compétitivité doit être résolu ne serait-ce que pour forcer enfin les Chinois à s’engager chez eux dans une politique sociale plus responsable.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 novembre 2011 03:47

      Ah je vois... le loup sort du bois !

      Je ne sais pas pour quelle idéologie ou quel lobby vous parlez, mais il est évident que la souveraineté populaire sur la création monétaire, ça ne peut vous parler...

      Dommage !


    • Tiberius Tiberius 2 novembre 2011 11:44

      Eh bien oui, j’ai quelques connaissances en économie et comme vous pouvez le constater, j’ai aussi quelque inclination pour le libéralisme. Est-ce utile pour autant de m’insulter en faisant de moi un vulgaire propagandiste d’une prétendue internationale libérale ? Après tout peut-être êtes-vous vous-mêmes un porte-parole d’un mouvement communiste mais cela m’importe peu. Car c’est à l’homme que vous êtes que je me suis adressé pas à une organisation quelconque.

      Ceci dit vous avez raison, oui les libertés individuelles et en l’occurrence la liberté d’entreprendre me parlent davantage que la dictature du peuple. Oui je crois au marché et au libre jeu économique pour améliorer continuellement la condition humaine. Et ce n’est pas une simple idéologie c’est une opinion fondée sur des connaissances et des réflexions et que je peux donc défendre par l’esprit.

      Maintenant si je vous fais peur et que vous voulez me voir comme un loup ou la version libérale d’un propagandiste communiste, libre à vous.

      Merci quand même pour cette conversation. smiley


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 novembre 2011 12:01

      Désolé si je vous ai laissé cette impression, mais je ne pense vraiment pas vous avoir insulté.

      L’image du loup ne saurait poser problème puisque vous assumez des positions très libérales (donc loi de la jungle).
      Et par ailleurs, j’ai juste évoqué l’alternative idéologie ou lobby sans qu’un des deux termes soit obligé.

      Dès lors que, encore une fois, vous revendiquez l’idéologie néo-libérale, je ne vois pas où pourrait se situer l’insulte et le « vulgaire » dans ce que j’ai exprimé à votre égard.

      Car il va de soi que même fondée des « connaissances » et des « réflexions », la position néo-libérale me paraît au mieux un « corps doctrinaire », une « idéologie ».

      De toute façon la pseudo-science économique n’a rien proposé de mieux que cela, des doctrines, qui passeront quand leur temps passera.

      Quant à moi, vous pouvez me soupçonner de tout ce que vous voulez. Pas de risque de susciter autre chose que le rire ou le sourire. Je ne sais pas me classer moi-même, alors toute tentative en ce sens a la vertu de m’amuser.

      Je n’ai jamais été communiste, bien au contraire, mais j’avoue me sentir depuis quelques années de plus en plus marxiste, mais si j’en vois aussi les limites au plan conceptuel.

      Merci aussi à vous pour cet échange


  • Andromede95 Andromede95 31 octobre 2011 12:41

    Bravo pour ce tissu de désinformation : «  Car ne nous y trompons pas, sans cette conscience, ainsi que le montrent encore une fois les attentats du 11 septembre 2001, un simple consensus « de fait » (par exemple un sondage) reste totalement impuissant à changer l’ordre des choses. Bien qu’une large majorité de la population mondiale rejette la V.O. celle-ci reste encore et toujours la norme de pensée. »


    Parce que dans le monde réel, comme le montrent deux faits récents, les conspirationnistes du 11 septembre 2001 n’existent que sous la forme de groupuscules :
     - aux Etats-Unis, une pétition pour la réouverture d’une enquête, clôturée ce 28 octobre, a fait à peine plus d’un millier de signatures, pour 5000 minimales requises,
     - en France, selon un récent sondage commandé par reopen911, « 58% » des Français doutent de la version officielle paraît-il. Sauf que ce sondage a été manipulé par son commanditaire avec des questions très orientées. Décryptage ici :http://leplus.nouvelobs.com/contribution/191255 ;11-septembre-non-58-des-francais-ne-croient-pas-a-la-theorie-du-complot.html

    La réalité sur le terrain, c’est une « grande » manifestation organisée à Paris à l’occasion su 10è anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 :
    http://www.youtube.com/watch?v=rHjqhAx7P4c (soit une centaine de personnes occupant les 33.000 m2 de l’Esplanade des Invalides...).

    Allez les conspirationnistes, continuez de prétendre combattre la manipulation en pratiquant vous-même la manipulation. Mais foutez la paix aux Indignés. Leur cause n’a rien à voir avec la vôtre. En tentant de vous accrocher aux Indignés avec vos procédés malhonnêtes, vous risquez surtout de leur faire du tort.

     

    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er novembre 2011 07:13

      @ Andromède95

      Vous vous accrochez à la V.O. comme au Père Noël ? Pas de problème, dans la vie, chacun fait ce qu’il peut. Nous n’allons pas débattre de la chose ici.

      Je retiens de votre message cette idée très simple : les mobilisations dans la rue ont, en Occident au moins, fait leur temps, elles ont montré leurs limites, en particulier en 2003, avec l’Irak et les retraites.

      Les gouvernants savent qu’il suffit de faire le dos rond et d’attendre. ça passera, ça se tassera.

      Une cybermanif sur 911 ne passerait pas, elle ne cesserait de croître jusqu’à la réouverture d’une enquête internationale

      Une cybermanif OWS-99% pareillement, pourrait durer autant que nécessaire pour atteindre le point de bascule qui est forcément sur son chemin.


  • dom y loulou dom y loulou 31 octobre 2011 13:00

    j’approuve en partie votre texte


    ce que je me demande quand même TOUS LES JOURS

    c’est pourquoi, au nom du ciel, continue-t-on à se tourner vers les politicards, à revendiquer précisément auprès de ceux qui montrent qu’ils n’ont plus AUCUN pouvoir décisionel et qu’ils suivent béatement des ordres qui les damnent

    qu’est-ce que quiconque veut donc encore demander à ces gens ?

    je dis qu’il faut leur tourner le dos et entrer dans un nouveau paradigme CULTUREL où les politicards eux-mêmes seraient obligés de suivre le mouvement et cela demanderait d’oeuvrer enfin sur d’autres voies que celles proposées par la machine systémique et collectiviste et en cette essence absolument déshumanisante.

    lisez donc THEMES ou les veiles du magister ludi, j’y ai mis toute la vision que vous réclamiez il y a dix ans et il fallut dix ans de révélations et quarante cinq ans de collection pour y aboutir.

    Car en l’essence il n’y a que l’esprit qui puisse nous rassembler

    encore faut-il se mettre d’accord sur lequel et ne pas croire qu’ils sont infinis quand il y n’y en a que deux de « courants »

    l’unilatéralisme collectiviste du common wealth avec ces armadas de machines, d’armées et de bourrage de crâne et les stéréotypes d’action « reconnues » par le nombre

    tout aussi fatal en-dehors des super-marchés que dedans

    et celui de l’eau, le courant spirituel organique, celui qui nous dépasse, celui qui nous explique où nous sommes juste MAINTENANT, appelant les aom à rester de vrais aom et à se dresser dans LA JOIE DU MONDE VIVANT pour approfondir leurs connaissances de l’univers et d’eux-mêmes.

    au lieu de se visualiser dans des rues crasses et mornes et à brandir des pancartes devant des gens qui pissent contre en retour et nous envoient des matamores

    quelle perte de temps et d’énergie inouie

    après l’immense gâchis qui fut orchestré par la machinerie de wall street

    recréer l’attrait de la place de village et les productions artisanales familiales, l’entraide en-dehors du système, mais en reprenant les espaces publics pour des Ludus, des jeux de perles de verre qui pousseraient nos esprits à regarder le ciel au lieu de s’assombrir devant la surdité du système qui apparait tel qu’il est en réalité, d’une surdité tyrannique.


    sans ce mouvement de l’esprit, d’ailleurs, il n’y aurait que des robots qui acquiescent à toutes les monstruosités déjà maintenant

    Il n’y a pas de temps à perdre


    voir Ludus - le jeu de perles de verre

    et THEMES ou les veilles du magister ludi

    sur lulu.com

    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er novembre 2011 07:24

      Les politiques n’ont jamais fait que suivre. Ils se tordent le cou dans tous les sens pour savoir où va la foule et ils font de leur mieux pour se placer devant.

      le problème est que la foule suit malgré tout les politiciens. Même ceux qui la suivent.
      De sorte que plus personne ne sait où l’on va.

      Pour ce qui est de la révolution culturelle que vous proposez, moi je la verrais plutôt comme devant être spirituelle. La culture n’est que la sédimentation de nos habitudes.
      Ce qui compte, c’est à quoi on croit, ce qui a de la valeur pour nous, car c’est cela qui forge nos habitudes.

      Je ne connais rien de ce que vous évoquez. Plutôt qu’un livre, n’avez-vous pas un texte en ligne à recommander ?


  • Hijack Hijack 31 octobre 2011 13:01

    Arrêtons de nous indigner ... c’est prévu (et prémédité) par ceux contre lesquels vous pensez vous indigner ... il faut simplement se révolter !!!


    • Francis, agnotologue JL1 31 octobre 2011 13:39

      La différence entre une révolte et une révolution,
       
      c’est que la première a vocation a être réprimée, la seconde à changer les choses.

      Une révolution, ça ne s’improvise pas comme ça, une révolte c’est spontané : l’oligarchie actuelle, cette sorte de Big brother a mille têtes, ne craint ni l’une ni l’autre, vu qu’elle sait mater les révoltes - cf. ses polices, ses armées - et prévenir les révolutions - cf. ses services secrets, ses ’grandes oreilles’ et ses fichiers divers.


    • Hijack Hijack 31 octobre 2011 13:54

      JL1,

      OK, mais ne dit pas que les révolutions n’ont rien changé ???

      Sans juger ni commenter ... et liste non exhaustive :
      - La révolution des vietnamiens contre l’agression US ...
      - La révolution d’Algérie.
      - La révolution iranienne.
      - La révolution cubaine.
      Ont bcp changé !

      Les révoltes, c’est la Tunisie, Egypte ...

      La Libye, c’est une colonisation ... directe !


    • Hijack Hijack 31 octobre 2011 13:55

      Ça veut dire qu’on peut certes mater quelques révolutions ... à condition qu’elles se déroulent dans le pays contre lequel les gens sont révoltés.


    • Francis, agnotologue JL1 31 octobre 2011 14:21

      non !

      En d’autres termes, les révolutions sont préméditées, structurées, planifiées, organisées, et en fin de compte, soit victorieuses, soit vaincues . La révolte c’est spontané, désordonnée, anarchique, et en fin de compte, toujours réprimée : il n’y a pas de révoltes victorieuses ; cf. les révoltés du Bounty.

      Les révolutions arabes sont des révoltes instrumentalisées par des pays tiers qui en ont fait des révolutions par le fait qu’elles ont été victorieuses et ont abouti à des changements ; Mais pas nécessairement au profit des révoltés. C’est pour ça que l’on peut parler de révolte au départ.

      Par exemple, si des snipers tuent des soldats, des militaires ; si le pouvoir répond par une répression cruelle ; si la répression entraine une révolte ; il se peut que cette révolte soit instrumentalisée en révolution victorieuse et aboutisse à la fin du Régime en place.

      C’est un peu ce qu’il se passe en Syrie.


    • Hijack Hijack 1er novembre 2011 00:03

      JL1 ,

      Pour la Syrie, je suis tout à fait d’accord avec toi.

      Tu dis : « Les révolutions arabes sont des révoltes instrumentalisées ... »
      Oui ... sauf pour l’Egypte ... sauf si j’ai loupé un sacré épisode !


    • TigerSean TigerSean 1er novembre 2011 06:03

      Les révolutions sont des révoltes réussies...


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er novembre 2011 07:29

      @ Hijack,

      S’il n’est pas sûr que la révolution égyptienne ait été téléguidée ou instrumentalisée, il est sûr qu’elle a été récupérée.

      C’est pas du meilleur présage pour les OWS qui s’en sont inspirés (après les Indignés espagnols qui ont eux aussi échoué).


    • Hijack Hijack 1er novembre 2011 09:51

      La révolution égyptienne récupérée ... ça ne fait aucun doute !


  • miha 31 octobre 2011 14:32

    Pourquoi toujours véhiculer cette idée quil faut être majoritaire pour changer les choses ?

    Les Egyptiens, au plus fort de leur révolte contre Moubarak étaient 1 million dans la rue.

    UN million sur 80 millions d’habitants.

    Une personne sur 80.

    Pour le même rapport, en France, environ 825 000 personnes suffisent...

    nous étions 3 millions au plus fort de la protestation contre la régression des retraites... mais « encadrés » par des syndicats à la botte de l’oligarchie.

    825 000 citoyens non « récupérés » par des syndicats ou par des partis « d’opposition » peuvent réussir.


    • Tiberius Tiberius 31 octobre 2011 14:59

      miha a écrit : « Pourquoi toujours véhiculer cette idée quil faut être majoritaire pour changer les choses ? »

      Si le front de gauche n’a pas suffisamment d’électeurs aujourd’hui pour faire élire son candidat, ce n’est pas parce que vous renverseriez demain François Hollande, que les élections suivantes vous seraient plus favorables. Et on a même tout lieu de craindre le contraire...

      Donc si vous ne pouvez pas changer les choses par les urnes, vous ne les changerez pas, un point c’est tout !


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er novembre 2011 07:33

      Comme je l’explique plus haut ou plus bas, si les 1 million ont eu cet impact c’est que :
      1) le contexte (de tant d’années de dictature (couvre-feu permanent)) indiquait suffisamment qu’ils étaient l’expression d’une bien plus large part de la population
      2) comme la chose était nouvelle dans ce pays, elle est un impact beaucoup plus grand que dans un pays « habitué » comme on l’est en France ou même aux USA


  • Annie 31 octobre 2011 17:04

    Bonjour Luc-Laurent,
    J’avais écrit un article ce week-end sur les indignés de St Paul. Je suis trop débordée de travail pour poursuivre la discussion, mais je profite de votre article pour annoncer que le doyen de St Paul vient aussi de démissionner. http://www.bbc.co.uk/news/uk/

    Les petits ruisseaux font les grandes rivières .


    • Annie 31 octobre 2011 17:10

      Erratum : les indignés de Londres et non pas de St Paul. Il s’agit de la troisième démission d’un haut membre de l’église anglicane en une semaine.


  • Tita 31 octobre 2011 17:37

    merci pour cet article...
    je suis nouvelle sur AgoraVox, j’y ai lu cet après-midi différents articles et ça fait grand bien de voir sa propre réflexion nourrie, enrichie et stimulée.
    votre article est une réponse à la grande question qui est mienne : comment participer et agir au mieux pour que cet élan - encore petit et timide - ne se fasse pas déloger par le froid ou les services de police ? je vis en Suisse romande - pays bien loti, hein ? - et je m’indigne.... depuis longtemps !

    pour ma part, je retiendrai de votre article ce paragraphe :
    ’Si les consciences individuelles restent isolées et ne viennent pas à la conscience du collectif, si elles ne se savent pas partie intégrante d’un large et donc puissant collectif, elles seront vaines, futiles, inutiles. Car nulle réalité nouvelle ne pourra émerger avant qu’elles ne se rassemblent dans la conscience d’elles-mêmes.’

    C’est bien là, je crois, tout le drame actuel... et chacun a été formaté pour rester isolé et séparé, avec le drapeau de sa propre raison en étendard. Je suis effarée à la lecture des commentaires qui fleurissent dès qu’un article est publié.... et étonnamment c’est rarement pour dire : au moins vous dites ceci, bien dit ! et là, je suis vraiment d’accord avec vous, je me sens porté par votre idée... ou encore, j’ai beaucoup aimé vous lire, je me sens moins seul(e) ! etc.

    Non, au contraire c’est pour reprendre chacune de vos lignes, de vos opinions, pour les démonter et les détruire que ce soit à la soit-disante lumière de l’histoire ou à la soit-disante dichotomique dialectique des gauche et droite.... ou encore à la lanterne de son propre ego et de son propre raisonnement.... je trouve ça navrant !

    Les 99% sont indignés ! S’ils tapent dès le début sur leur voisin indigné pour dire qu’il ne s’indigne pas de la bonne façon ou pour lui dire que son indignation n’est pas valable.... où va-t-on ?

    J’attends pour ma part la suite de votre article, avec proposition promise quant à une plate-forme.... et j’adhère à votre idée qu’au moins les Indignés et les 99% se fassent connaître :
    ’Pour réussir, nous avons seulement besoin que des citoyens du monde simplement identifiés par leur nom et leur ville puissent rejoindre à tout moment une manifestation virtuelle qui, jour après jour, et le temps qu’il faudra, portera les revendications des OWS.’

    Je m’appelle Tita Mains Tenant, je vis entre Genève et Lausanne et je fais partie des 99%. Je soutiens les Indignés, d’où qu’ils soient.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er novembre 2011 08:03

      Bonjour Tita,

      Merci pour votre message qui me donne le sentiment d’avoir été lu, compris et apprécié suffisamment pour mériter vos encouragements.
      C’est ce que tout auteur espère : rien de mieux pour récompenser ses efforts que d’avoir ce sentiment là.

      Vous me dites être indignée depuis longtemps. Je trouve ça sain. Je pense que, sauf à se voiler la face, le monde tel qu’il va ne peut que nous indigner en effet.

      Toute la question est de savoir comment faire de cette indignation une force qui soit moteur de changement. Comme toujours cela ne peut se faire que dans le rassemblement.

      L’intérêt d’une plateforme de cybermanifestation est qu’elle permettrait à tous les indignés, où qu’ils vivent de se rassembler pour faire sauter le premier verrou de l’enfer du « parc humain » actuellement dans les tuyaux : la finance mondiale.

      Merci d’être dans l’attente de la suite, c’est une motivation supplémentaire.

      Et bien le bonjour à la Suisse, très beau pays dont je garde un excellent souvenir. J’ai en effet séjourné une année sur les rives du lac, à Neuchâtel, la ville du grand psychologue suisse, Jean Piaget.


  • Bilou32 Bibi32 31 octobre 2011 19:21

    http://occupywallst.org/attendees/ 
    Le mouvement va t-il survivre à l’hiver ?
    http://911nwo.info/2011/10/28/ows-occupy-phoenix-protege-par-des-veterans-armes-dar15-contre-les-violences-policieres/
    En tout cas, çà à l’air de bouger un peu aux Etats Unis...


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er novembre 2011 08:10

      @ Bibi32

      Des vétérans armés contre les violences policières... ?
      ça fleure pas bon la non-violence !

      Si ça tourne à l’émeute, au premier policier blessé, c’est fini pour les OWS, leur capital sympathie va s’évanouir.

      Leur attitude est admirable tant qu’elle consiste à occuper la position de la victime qui accepte la violence sans répondre par la violence.

      C’était le principe du mouvement instauré par Gandhi lors de la libération de l’Inde.
      C’est la force de l’opinion publique alors suffisamment représentée dans les médias qui a permis son succès. Cette force a été acquise parce que la violence des forces anglaises était source d’une légitime indignation.

      N’eussent été cette pratique non violente, la révolution n’aurait pas réussi, elle serait restée une révolte matée et les anglais auraient dormi sur leurs deux oreilles


    • Bilou32 Bibi32 1er novembre 2011 08:56

      En effet, j’espère que ces vétérans ne sont là que pour la parade et l’intimidation, et n’ont pas de munitions...
      La voie que vous dessinez me paraît plus sage. Elle est à explorer en tout cas !


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er novembre 2011 09:19

      Merci de cet avis.

      C’est toute mon ambition : qu’elle soit explorée.
      Je m’en voudrais de passer à côté !


  • suumcuique suumcuique 31 octobre 2011 19:28
    "Les informations sur les liens entre certains Indignés et le milliardaire « de gauche » Soros se précisent…

    Nous avions déjà évoque ces accusations portées par le Mouvement pour la Vérité aux Etats-Unis notamment :

    Une partie du Mouvement des Indignés serait sous le joug, voire le financement, de puissants réseaux financiers mondiaux, et le nom du milliardaire atlantiste hongro-étasunien « de gauche » George Soros, soupçonné depuis plusieurs années maintenant de collaborer de près avec certaines cellules noires de la CIA, par le biais notamment sa fondation de l’Open Society Institute et par sa position historique forte au sein du CFR, circule fréquemment dans les cercles alternatifs.« 

    http://911nwo.info/2011/10/17/les-informations-sur-les-liens-entre-certains-indignes-et-le-milliardaire-de-gauche-soros-se-precisent/

    Pour ne pas oublier : 

     »Malgré cette disette, le 1er octobre, Louis XVI commit la maladresse d’offrir un repas aux officiers du régiment de Flandres. Marie-Antoinette y parut, tenant le dauphin dans ses bras, et l’on sabla le champagne, tandis que l’orchestre jouait : « Ô Richard, ô mon roi, l’univers t’abandonne », ce qui était un chant curieusement prophétique…

    Ce banquet fit mauvaise impression sur les petites gens, et les amis du duc d’Orléans en profitèrent pour crier au scandale et dresser le peuple contre la cour.
    Distribuant de l’argent, rassemblant des mécontents, ils préparèrent minutieusement une « réaction spontanée ». Quatre jours leur furent, pour cela, nécessaires. Le 5 octobre, une foule hurlante quittait Paris, dirigée par le sergent Maillard, et marchait sur Versailles.
    On a dit et répété qu’il s’agissait de braves Parisiennes dont les enfants avaient faim et qui allaient réclamer du pain au roi. En réalité, on sait aujourd’hui que les huit mille femmes conduites par Maillard et encadrées par des émeutiers à la solde du duc d’Orléans, comprenaient beaucoup de travestis. Ceux-ci étaient « aisément reconnaissables » à leur voix masculine, à leur visage mal rasé et mal fardé, à leurs robes mal portées, sous lesquelles, dans le désordre de l’action, plus d’un d’entre eux laissaient voir une poitrine velue, trop dépourvue du développement mammaire caractéristique des femmes » . (18)
    À ces fausses ménagères, les amis du futur Philippe-Égalité avaient joint plus de trois mille filles publiques recrutées dans les faubourgs et dans la population galante du Palais-Royal.
    Le groupe orléaniste était habile. Il savait qu’un tel élément allait jeter le désordre dans les troupes françaises et étrangères préposées à la garde du château."


    • Patrick Samba Patrick Samba 31 octobre 2011 22:17

      Si ça vous amuse, suumcuique, de tenter de discréditer le Mouvement des Indignés en secouant l’épouvantail de la CIA, libre à vous.

      Et d’ailleurs d’une certaine manière vous avez raison. Il serait bien naïf de penser que la CIA et bien d’autres agences de renseignement du monde entier, ainsi que bien des Ministères de l’Intérieur ne s’intéressent pas à ce Mouvement. Parce que s’ils ne le faisaient pas ils ne rempliraient tout simplement pas leur fonction.
      Quant à la question de savoir si la CIA a pu jouer un rôle dans son émergence, à défaut de pouvoir s"en faire une idée précise, on peut au moins établir un constat : si tel était bien le cas elle démontrerait son manque total d’efficacité. Il suffit pour cela d’observer la manière dont fonctionne ce Mouvement....

      Mais non, les choses sont beaucoup plus simples. Les sources d’indignations sont devenues tellement nombreuses (et je suis sûr que sur ce point vous en avez vous-même l’intime conviction) qu’elles se suffisent à elles-même pour déclencher ces réactions plus ou moins bien structurées d’expression de l’indignation collective.

      Après cela se posent évidemment la question de leurs moyens, ce que tente de faire cet article avec plus ou moins de bonheur....

      Et quant à Soros il n’a pas attendu ce Mouvement pour manifester à sa façon dans l’Histoire contemporaine ses motifs d’indignation. Il a certes bien profité du système, mais contrairement à la grande majorité des autres financiers, face à l’horreur, et par exemple lors du génocide bosniaque, bien des fois il n’a pas hésité à s’exposer et à mettre la main au portefeuille pour la combattre. Lui.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er novembre 2011 08:20

      Qu’il y ait des instigateurs derrière les mouvements populaires n’est pas une nouveauté.
      Les réalités, j’y insiste, se construisent par le consensus populaire.
      Tout est bon pour le fabriquer.

      Que la CIA, pour quelque raison que ce soit, soit instigatrice des OWS, peut nous mettre la puce à l’oreille, mais pas nous arrêter.

      Comme le font les orientaux, il faut savoir se servir de la force de l’adversaire. Si les OWS vont dans le bon sens, c’est toujours ça de pris.

      La récupération est un risque bien réel, mais elle n’est pas assurée. Un mouvement OWS élargi aux 99% offrirait la meilleure protection contre manipulation et récupération. Un vaste rassemblement international sur une revendication claire et simple ne peut pas être « rippé » avec une langue de bois mielleuse.

      Si c’est la souveraineté populaire intégrale sur la création monétaire qui est demandée et obtenue, on se fout de savoir s’il y avait des financement de la CIA ou du FSB derrière...


  • eric 31 octobre 2011 20:37

    Ouai ! C’est vrai quoi ! Pourquoi des élections alors que quelques désœuvrés sur internet, se solidarisant avec quelques touristes faisant du sitting en centre ville dans quelques capitales historiques remplaceraient tous cela avantageusement.....


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er novembre 2011 08:28

      @ Eric,

      Bravo, ça fait plaisir, vous m’avez parfaitement compris !

      Oui, c’est bien un renouveau de notre pseudo-démocratie kitsch (que le dévoiement du référendum sur le traité constitutionnel a révélé en 2005) qu’il s’agit d’opérer.

      Une cybermanifestation peut en effet être vue comme une forme d’expression démocratique, comme le droit de manifester dans la rue.

      Elle pourrait contribuer à une démocratie directe, en tant que sorte de vote en ligne, qui pourrait informer jour après jour les politiciens des attentes populaires dont ils sont supposés être les représentants pas seulement une fois tous les 5 ans.


  • Annie 31 octobre 2011 21:06

    Je n’ai pas le temps mais je vais le prendre. Je voulais intervenir ce matin sur cet article parce qu’il me semble essentiel pour rassembler ces 99% qui ne sont qu’un chiffre, ou une aspiration pour certains, que les revendications qu’elles quelles soient, soient connectées au contexte national, sinon les indignés ne parviendront pas à fédérer autour de questions difficiles à comprendre, comme la spéculation financière sur les matières alimentaires par exemple et le négoce des produits dérivés. Je comprends cela mais pas le reste et j’ai du mal à établir des liens entre toutes les informations.
    J’ai dû lire au cours des dernières semaines toutes les critiques qui ont été publiées sur les indignés. Tous les mensonges aussi et cela dans la presse dite sérieuse. Comme je le disais dans mon précédent commentaire, un troisième prélat de l’église anglicane vient de démissionner. À part quelques articles dans le Monde remontant à plusieurs jours, il n’y a aucune information dans la presse française, et je vous prie de me croire qu’il n’y en aurait aucune non plus dans la presse britannique si les indignés n’avaient pas eu la mauvaise idée (bonne pour eux, mais totalement inespérée) de planter leurs tentes sur le parvis de St Paul. La collusion des médias avec le pouvoir en place me semble évidente.
    Je dois dire également que j’avais des doutes au départ sur le mouvement des indignés, non pas à propos de leurs revendications mais de leur capacité à mobiliser l’opinion publique. Mais j’observe et je constate les gains qui peuvent être engrangés au moins à l’échelle nationale par un mouvement totalement spontané mais aussi très souple et réactif. Mon fils était allé manifester pour une journée à Londres, mais a été empêché de partir par la police et cela fait bientôt deux semaines qu’il campe sur le parvis de St Paul . Selon une enquête de la BBC, 50% des manifestants sont des étudiants au chômage dont 30% touchent des allocations, (ce qui veut dire que 70% n’en touchent pas), et 50% sont des gens qui ont un travail. Il y a un ancien député conservateur, des juristes, etc. bref un mouvement que la presse comme les politiciens ne sait pas par quel bout prendre. Et qu’il est devenu dans ce pays impossible d’ignorer.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er novembre 2011 08:40

      Merci Annie pour ce témoignage et pour le soutien à l’idée qu’en effet il faut que les Indignés puissent rassembler.

      La diversité des manifestants en fait une énigme pour le pouvoir. Il ne faudrait pas qu’elle en soit une aussi pour le public.

      D’où l’idée de converger très vite sur une (liste de) revendication(s) simple(s), claire(s) et forte(s) qui puisse mobiliser les 99%

      Attention avec les statistiques. Je serais surpris que 50% des manifestants aient un travail. Si c’est le cas néanmoins, quelle proportion d’intermittents (spectacles) et de temps partiels parmi eux ?

      Il me semble que ce sont d’abord ceux qui vivent dans la marge du système qui peuvent se mobiliser.
      Les « inclus » ont toutes raisons de tarder comme y insiste Tibérius plus haut.

      C’est pourtant avec eux qu’il faut établir la jonction, car ils sont les 99% même s’ils n’en sont pas tous conscients et croient s’en distinguer parce que beaucoup font aussi partie des 53% les mieux brain-washed.


  • olivier cabanel olivier cabanel 31 octobre 2011 22:14

    @ l’auteur,

    je dois avouer que devant un tel étalage de mots, maniant contradiction sur contradiction, j’en suis encore à me demander ce que vous aviez envie d’écrire.
     smiley

    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er novembre 2011 08:54


      J’ai bien conscience que son manque de concision affaiblit considérablement mon texte.

      Je n’ai pas trouvé la progressivité thématique qui m’aurait permis de passer d’un vaste aperçu initial sur le consensus comme constructeur de réalité à l’idée de cybermanifestation comme nécessaire outil de rassemblement.

      C’est tout cela que j’avais envie de dire. Mais j’avais envie de le dire vite car il faut aller vite. Et bien que conscient du fait que : « qui trop embrasse mal étreint » j’ai crû devoir livrer mon texte en l’état sans attendre de le peaufiner pendant des lustres comme j’en ai l’habitude.

      Dorénavant, je préfère livrer cash et affiner par la suite en tenant compte des critiques. Ce que je retiens de la votre c’est que mon « chapeau » ne résume pas suffisamment clairement mon intention, « ce que j’avais envie de dire ».

      Je commencerai à chercher la concision et la clarté de ce côté...


  • fn2009 1er novembre 2011 01:10

    les indignés us sont entrain de se faire taper dessus sauvagement . la police us a utilisé la force brute et sauvage. meme obama a suplié youtube de ne pas diffisuer ces images, mais demande rejetée par youtube..

    elle est belle la democratie dans le pays le plus libre du monde !


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er novembre 2011 08:57

      C’était écrit.

      C’est pourquoi les OWS sont admirables. Parce qu’ils viennent en conscience au sacrifice (dont ils seront les victimes) qui fera l’unanimité contre la violence du pouvoir qui devra alors céder.
      C’est la même chose qui s’est jouée pour la libération de l’Inde.

      La seule question c’est « vont-ils réussir à rester non violents face à l’agression ? »


  • reallife 1er novembre 2011 03:31

    une crise créée de toute pièce ainsi que bien sur la révolution arabe pour la mise en place d’un nouvel ordre mondial, voyez comme chacun des parti, hommes politique, média qui bien sur ne sont que des pantins essaye de faire converger le mouvement de révolte dans une direction spécifique. Tout est a revoir de A à Z sur notre planète car ont nous ment et nous manipule à des fins de pouvoir depuis un temps qu’on n’arrive même plus a entrevoir, nous somme tous esclaves des ages modernes et ce qui nous empêche de nous unir et nous dresse les uns contre les autres profite à leur puissance pour nous aveugler.

    Ce qui arrange ce groupe de personne ayant la main mise sur le monde pour ainsi dire car tout n’est pas si simple, c’est que nous soyons d’une part terrorisés, d’autre part à bout, pour nous imposer de gré ou de force un remède miracle à ces « problèmes » qu’ils ont eux mêmes mis en place.

    Soyez vous même ou que vous alliez, au travail, dans les transport, à l’école, démarquez vous, osez parler autour de vous, ne soyez plus gêné, ne vous sentez pas mal d’être peut être jugé par les personnes autour de vous et ne rentrez pas dans ce moule qu’on a forgé pour vous, ce modèle de citoyen type sans originalité, vivant une vie sans saveur, personne ne nous oblige a consommer, écouter, regarder ce qu’on nous sert, soyez attentif a ce que l’on vous propose car la vie c’est tout de suite et maintenant mes mots ne sont pas parfaits pour décrire ma pensée la plus profonde mais c’est tout ce que j’ai a dire.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er novembre 2011 09:09

      @ reallife

      Très beau cri du coeur auquel j’adhère fondamentalement.

      Il me fait penser au magnifique film de Lars von Trier : « Les idiots » que je recommande à tout révolutionnaire dans l’âme.

      Bien d’accord que la révolution commence d’abord dans son quotidien, où elle exige un énorme courage.

      Mais tout ce travail a pour aboutissement naturel le renversement de l’ordre établi. Et cela ne peut se faire que dans le « rassemblement-conscient-de-lui-même ».

      Il importe que les deux soient harmonisés car l’un ne peut se faire sans l’autre.

      Bref, le passage à l’action collective est incontournable à un moment ou un autre.

      Et l’intérêt d’une plateforme de cybermanifestation c’est qu’elle garantit que cette véritable action citoyenne qui consiste à dire son identité et sa revendication à l’unisson d’une foule immense se fera sans violence et sans exposer à une quelconque violence.

      Et c’est exactement ce dont nous avons besoin pour amener les 99% à rejoindre les Indignés !


    • Bilou32 Bibi32 1er novembre 2011 09:11

      La plupart des révoltes et révolutions sont guidées, mais il est très difficile de les contrôler. C’est vrai que la théorie du chaos avant l’étabissement d’un nouvel ordre mondial est plausible, mais quand même hasardeuse. Trop de paramètres variables...
      Par contre il est vrai que le simple fait d’être soi-même résoudrait peut-être les problèmes, mais la société formate de plus en plus les individus, et le simple fait de réfléchir semble de plus en plus rare chez beaucoup de monde... En tout cas, il faut échanger, et internet permet encore de s’exprimer, il faut en profiter ! Même si l’on ne maîtrise pas bien le verbe, et que l’on a du mal à exprimer ses idées (souvent un peu confuses d’ailleurs) !


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er novembre 2011 09:27

      @ bibi32

      Oui, il faut inlassablement rechercher l’accord de ceux qui réfléchissent et qui ont des idées, aussi confuses qu’elles soient parfois (je parle pour moi qui n’ait visiblement pas su atteindre l’objectif de clarté que je poursuivais).

      Car sans cet accord, sans consensus citoyen, sans rassemblement-conscient-de-lui-même, nous resterons une masse informe d’individus, intelligents sans doute mais parfaites marionnettes de l’Empire.

      La résistance non violente à l’échelle individuelle participe de l’idéologie de l’Empire : ce qui compte c’est que cela reste individuel. Donc sans force.

      Car la force, encore une fois, est dans l’unité, donc le rassemblement.


  • suumcuique suumcuique 1er novembre 2011 19:59

    Le peuple, il faut d’abord l’agiter avant de s’en servir, disait Talleyrant qui était plutôt bien placer pour le dire.


    Quand les « indignés » feront ce que n’ont jamais fait les Communards, c’est-à-dire s’en prendre aux Rothschild - l’antre même du foyer infectieux -, on en reparlera. 

    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 novembre 2011 03:43

      Merci pour la superbe citation de Talleyrand.

      Il me semble que les indignés sont précisément en train de s’en prendre à la succursale Rothschild qu’est Wall Street.

      Car s’ils parviennent à restaurer la souveraineté du peuple US (et des autres après j’espère) sur la création monétaire, ils mettent à bas l’empire de la finance.

      C’est mathématique.

      Mais il n’est pas assuré que tous les paramètres soient en place pour que cela se réalise.
      Mon sentiment reste que sans les 99% ils ne peuvent réussir.
      D’où l’idée d’une cybermanif...


  • suumcuique suumcuique 2 novembre 2011 10:42


    Car s’ils parviennent à restaurer la souveraineté du peuple US (et des autres après j’espère) 

    Sur quelles bases au juste ?






    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 novembre 2011 11:13

      Désolé d’y insister, mais je ne parle que de souveraineté vis-à-vis de la création de l’argent.

      C’est une question bien plus avancée en Zunie que chez nous où comme on le voit sur AV Tv, on se fait traiter de malade si on évoque la question.

      Là-bas le sujet n’est pas tabou et explicitement soutenu par des économistes de haut vol (du niveau de notre seul prix Nobel d’économie, Maurice Allais, qui lui aussi soutenait l’hypothèse 100% monnaie (pas de réserve fractionnaire donc pas de création d’argent-dette par les banques).

      Cf. par exemple ce passage d’un très bon article qui recense les récentes tendances :
       Neither Revolution Nor Reform : A New Strategy for the Left  : Information Clearing House

      "Traditional reforms have aimed at improved regulation, higher reserve requirements, and the channeling of credit to key sectors. But future crises may feature a spectrum of sophisticated proposals for more radical change offered by figures on both the left and right. For instance, a “Limited Purpose Banking” strategy put forward by conservative economist Laurence Kolticoff would impose a 100-percent reserve requirement on banks. Because banks typically provide loans in amounts many times their reserves, this would transform them into modest institutions with little or no capacity to finance speculation. It would also nationalize the creation of all new money as federal authorities, rather than the banks, would directly control system-wide financial flows. A variety of respected liberal as well as conservative economists have welcomed this strategy—including five Nobel laureates in economics."


  • suumcuique suumcuique 2 novembre 2011 10:54

    Car, pour remettre la haute finance apatride à sa place, il faut rétablir l’Etat-nation dans tous ses droits et dans tous ses devoirs. Il n’y a pas d’autre voie.


    Or, les Etats-Unis n’ont jamais été un Etat-nation et les Yankees n’ont pas même la moindre idée de ce qu’est un Etat-nation.

    Les « indignés » font l’effet d’individus qui, dans leur courte vue, soutenaient à fond le Système, tant que le Système leur était profitable, sans s’apercevoir qu’ils creusaient leur propre tombe. Si le Système n’avait pas connu de ratés, ils en seraient toujours ravis. Les Grecs et les Irlandais sont des exemples flagrants de cette indignation hypocrite.





     

    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 novembre 2011 11:18

      La restauration de l’état nation est une autre manière de dire restauration de la souveraineté.
      Mais elle est moins précise.
      Et elle vous sert bien trop facilement à renvoyer les zuniens au diable.

      A tort, je crois, je vous invite à lire les excellentissimes articles de l’ancien correspondant de guerre, Chris Hedges (prix pulitzer) qui livre de remarquables observations des manifestants de OWS. ça n’a rien à voir avec le rapprochement que vous voulez opérer à partir del ’exemple des Grecs et des Irlandais.

      La dernière livraison de Hedges se trouve ici :
       A Master Class in Occupation  : Information Clearing House


  • suumcuique suumcuique 2 novembre 2011 11:56

    Qu’est-ce qui serait « excellentissime » dans ce papier ?


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 novembre 2011 12:06

      Ce qui est excellentissime c’est sa capacité à brosser un fin portrait des êtres, des personnes, des individus qui composent OWS pour nous faire sortir de cette abstraction dans laquelle nous versons tous trop facilement, vous y compris.

      Voilà ce que je trouve excellentissime dans les dernières livraisons de Hedges. Il magnifie les personnes, il nous dessine des héros qui s’ignorent. C’est simple, c’est beau.

      C’est pas rassurant non plus, car cela traduit surtout que la force du mouvement tient à l’engagement total dont certains font preuve. Et on se demande combien de temps cela pourrait-il durer... si nous ne trouvons pas un moyen de nous solidariser avec eux

      Ergo cybermanif smiley !


  • un_espoir 3 novembre 2011 01:03

    Bien evidement les indignés seront la clé du changement, si toutefois nous, les 99% ou en majeure partie, décidons une bonne fois pour toute de réunir nos convictions, certitudes et actions contre cette « misère » qui nous est imposée par le système depuis des siècles.

    Juste pour anecdote, qu’elle est la différence entre le moyen âge et notre époque, soit disant moderne ? : Aucune, les riches s’enrichissent toujours sur le peuple et nous, le peuple, subissons toujours les mêmes servitudes, certe dans une époque plus moderne, mais pas moins évoluée, la preuve !

    En son temps, Jésus a existé et marqué les esprits pour les mettre dans le droit chemin, personne ne pourra le renier ni l’ignorer au vu du Christianisme qui en a été à l’origine et de bon nombre d’églises baties en son nom ; mais des hommes, toujours les mêmes (les 1%) ont changé son message et l’ont tourné à leur avantage afin de diriger « faussement » les 99% !

    La bible se révèle donc un tissu de mensonges et un roman pour détourner les messages d’un homme saint dans le seul but de prendre le pouvoir (les 1% contre les 99%).

    Mais qu’en est t’il aujourd’hui, abstration faite de la religion ? : nous en sommes au même point, une « guerre » de riches contres les pauvres, les 1% contre les 99% !

    Comment, de nous jours, pouvont nous accepter encore cette situation ? l’une des raisons en est une autre anecdote, mais celle ci bien plus proche de notre époque :

    Rappelez vous Mai 68, une révolution dans notre pays par une majorité d’entre nous...nous avons, suite à ce fait gagné beaucoup de liberté, mais Monsieur Valérie Giscard d’Estaing a donné ordre aux banques de donner des crédits à tout va à cette majorité, et pire encore, à tout le monde !

    Il a réussi, avec l’aide des lobies, à nous rendre endettés pour ne pas réitérer ce genre de mouvement, tout naturellement du fait que la population avait de ce fait des crédits ou traites à rembourser et ne pouvait plus se permettre des grèves sans fins pour revendiquer toutes autres libertés d’expression.

    Maintenant, revennons à notre époque, en 2011 :

    Depuis 2008 une crise financière menace l’économie mondiale et le capitalisme, nous en avons fait certains frais mais le pire est à venir.
    Tous les acteurs politiques se l’accordent et essayent bon en mal en de trouver des solutions, mais des solutions pour qui ? les 1% evidement, qui les ont mis au pouvoir en attendant un retour « d’ascenseur »...A la différence près, que nous, la majorité des 99%, avont pris conscience en partie de la réalité subconsciente d’avoir été trahis par des personnes en qui nous faisions soit disant confiance, le verbe est facile, les promesses aussi, mais qu’en est t’il réellement depuis des années : rien ! , et le mot est faible.

    Certes, certains diront avoir obtenus quelques « maigres » avantages ou « pseudos » certitudes par ce biais, mais est ce vraiment la réalité intrasèque et pour combien d’entres nous ? et au détriment de combien d’entres nous ?

    Autres questions qui se doient d’être réfléchies :

    Les banques ont été renflouées par les états de millions voir même de milliards ces dernières années, de nos jours (en 2011), les poliques envisagent de recommencer pour soutenir le capitalisme...d’ou proviennent ces sommes monumentales ?
    Et dire que certaines et certains d’entre nous ne demandent que quelques dizaines d’euros pour vivre decemment, ou est l’erreur ?

    Pas plus tard qu’hier, la Chine s’est proposé de renflouer le système par des dizaines de millions d’euros ou dollars, pourquoi ?

    Conclusion :

    Qui possede autant de milions ou milliards pour sauvegarder le système capitaliste ?

    les 1% qui ont très peur de perdre ce genre de valeurs qui les protégeait de ce système !

    Un autre monde, sans argent les rendrait vulnérables et égals à nous même pour représenter les 100% d’un monde meilleur dans l’équilibre, la liberté, de la nourriture pour tous les peuples, des logements décents et la protection de notre terre qui est habitée par 7 Milliards d’humains dont les ressources peuvent nous permettre de vivre, tout simplement... 


  • Marc JUTIER Marc JUTIER 3 novembre 2011 11:30

    Bravo pour cet article ! un peu long mais très bien.

    Je crois que l’arrivée d’internet et similaire à l’invention de l’imprimerie.

    La réforme protestante, le capitalisme et les bibles imprimés sont concomitants.

    Nous vivons une révolution paradigmatique, un changement de civilisation, c’est indéniable.

    Personnellement, je ne fais pas vraiment de frontière entre le cyberespace, la rue et les réunions de section du PS par exemple.

    J’ai adhéré au PS il y a quelques mois, mais cela ne changent strictement rien à mes convictions.

    Je m’exprime en réunion de section pour dire les mêmes choses que sur le net.

    J’ai écris à Hollande et je lui ai dit ce que je pense sans détour.

    Je dis ce que je pense partout, depuis des années et la victoire ne fait aucun doute à mes yeux.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 3 novembre 2011 12:09

      Merci pour cette réaction.

      "Personnellement, je ne fais pas vraiment de frontière entre le cyberespace, la rue et les réunions de section du PS par exemple"

      J’avoue un certain étonnement.

      Je ne pensais pas que les réunions de section du PS puissent à ce point ressembler à la rue ou au cyberespace smiley

      Quoi qui’l en soit, je comprends que l’idée de cybermanifestation ne puisse vous interpeller...


  • molotov Le sablier 6 novembre 2011 03:06

    indigné-vous, réveillez-vous ! 

    arreté tf1, lci, bfm, et les media alignés ,

    informez-vous par vos propres moyens.


  • lauraneb 6 novembre 2011 12:06

    un des problemes que je releve (mais c’est une opinion personnelle) c’est que le message des « indignés » en france n’est pas très clair, peu audible (la faute à qui ?...), confus .... Certes on sait qu’ils s’indignent...mais de quoi s’indignent ils exactement ? Que proposent t’ils à la place ?....Là on entend tout et son contraire, ce qui participe à la confusion du message...

    Quand les americains occupent wallstreet on comprend tout de suite qu’ils s’opposent au systeme financier, d’où le nombre de sympathisants...

    quand les indignés français occupent La défense, ils s’opposent à quoi ? des immeubles (parce que plus 60% de la population ne sait pas ce qu’est en réalité la Defense), des moulins... C’est le combat de Don Quichotte...

    Et ou et quand se retrouver ? sur le net ? une révolution du canapé ? c’est le meilleur moyen d’etre manipulé, récupéré... Dans la rue ? oui mais nous obtenons l’information de ce qui sait passé après pas avant....90% de la population ne vit ni à Paris, ni dans les grandes villes...Pour ralier un plus grand nombre, il faut un message, une action, et le temps que tout à chacun s’y prépare...

    Quel est le message ? A qui s’adresse t’il ? Pourquoi ?
    un message clair, des relais efficaces, voilà selon moi ce qui manquent aux indignés...


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 6 novembre 2011 18:03

      Je suis tout à fait d’accord avec vous sur le premier point.

      Oui, il leur faut un message clair comme « souverenaité populaire exclusive sur la création monétaire ». Cette seule revendication est la clè de toutes les autres qui n’ont pas besoin d’être formulées car avec la première, elles deviendront immédiatement réalisables

      Mais des relais efficaces, c’est tout sauf clair.
      Ce qu’il leur faut, c’est être rejoints. Au plus vite.

      Ce que je dis, c’est qu’il est vain de croire qu’ils seront rejoints dans la rue, hors l’hypothèse d’une grève générale ;

      Ils ne peuvent être rejoints et soutenus que sur le web et il n’y a aucun risque de récuparation dès lors que la revendication est unique et limpide comme celle que j’ai mentionnée plus haut.

      Vous avez déjà signé des pétitions en ligne, vous avez entendu parler de récupérations à leur sujet ? Non. Au pire elles sont sans effet. Mais il n’y a pas de récupération.

      La récupération, c’esst dans la rue, quand la multitudes des manifestants fait la multitude des discours et donc la facilité de la récup.

      La cybermanifestation est la seule solution. Vous n’aimez pas la facilité ? Super, vous êtes attendue à la Défense ! Mais l’épreuve n°1 consistera à être patiente en attendant que les Indignés soient rejoints par les 99%


  • bert bert 7 novembre 2011 01:39

    article nul de chez nul

    sûrement une mauvaise traduction d’un américain pour qui l’histoire commence à pearl harbor.....
    donc je te pardonne pas de poser ainsi le problème à la häche ..... même si tu es plutôt beau gosse....

    mais soudain une grave question me taraude l’esprit
     « les indignés font-il une révolution ? »



  • lauraneb 13 novembre 2011 11:01

    « souverenaité populaire exclusive sur la création monétaire ».
    Ca veut dire quoi ?
    ça vous fait réver ?
    ça sonne des lendemains qui chantent ?

    90% des gens ne comprennent pas ce message. Voir ils s’en carrent...
    ce qu’ils voient ces leur bas de laine qui fond comme neige au soleil, ce qu’ils sentent c’est qu’il y a une entourloupe (mais n’en comprennent pas tous les tenants et les aboutissants), ce qu’ils prévoient c’est qu’on tend vers moins de liberté,

    sur les 10% qui restent il y a ceux qui sont d’accord et ceux qui ne le sont pas ou pensent autrement....le consensus ou est il ? Etudier comment marine le pen communique...(et je ne fais pas parti de ses fideles ) Elle est comprehensible par la plupart, elle est entendue par la base, par le milieu et par le haut....il n’y a pas d’effet de langage, c’est sujet-verbe-complement. Une phrase=une seule idée...

    Les relais servent à passer le message vers toutes les strates de la sociétés...Et le message est loin de parvenir à tous ceux que ça peux interesser...J’habite une region ou si je veux participer à un seul mouvement des indignés, il faut faire 100km et je ne suis meme pas sur de les trouver, combien ils sont, comment ils sont structurés, quand ....

    Quant à internet : il ne faut pas oublié que c’est une techno militaire, il y a un bouton on/off quelque part...
    ça permet juste de partager des mots, des idées, pas des actes...
    De plus la meilleure façon de détruire une information est de l’obstruer en y accolant des tas d’autres messages contradictoires...et Internet est parfait pour cela...

    Vous réunirez plus de monde sur « Non à l’Europe du Fric » que sur « souverenaité populaire exclusive sur la création monétaire »
    tous les politiques en campagne rassemblent leur parti sur un constat pas une solution


  • lauraneb 13 novembre 2011 11:14

    La cybermanifestation est la seule solution. Vous n’aimez pas la facilité ? Super, vous êtes attendue à la Défense ! Mais l’épreuve n°1 consistera à être patiente en attendant que les Indignés soient rejoints par les 99%

    Posez vous la question de qui habite à Paris ? Combien peuvent se permettre de se payer le billet (76€ l’aller) pour y venir... C’est justement votre reflexion ci dessus qui laisse à penser que en réalité vous en avez rien à faire des 99% autres....

    La petition ? Elles vont directement à la poubelle... Le politique dit « je vous ai entendu », la foule crie ’hourra", le financier continue sa boutique...


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 13 novembre 2011 16:39

      Certaines de vos remarques sont pertinentes, d’autres complètement à côté de la plaque.

      « Non à l’Europe du fric » est le slogan le plus éculé qui soit, il ne fera bouger personne.
      Il va de soi que la phrase que vous citez n’est pas elle un slogan mais un résumé synthétique d’une position très compréhensible en une ou deux phrases pouvant définir la cybermanifestation propossée.

      Là où vous semblez n’avoir rien compris, c’est quand vous me parlez du prix du billet de train. Comme si je vous avais attendu pour prendre en considération tous les obstacles concrets à la réalisation d’un rassemblement des 99% dans la rue.

      Pourquoi pensez-vous que je propose de le faire dans le cyberespace ?


  • la béotienne 20 novembre 2011 18:55

    Bonjour Luc-Laurent,

    C’était plus agréable de lire et réfléchir sur l’amour en juin dernier, mais bon...

    J’ai une question idiote (mais c’est justement pour oser poser des questions idiotes que j’ai choisi ce pseudo) : En quoi une cyber-manif, même suivie par 100% des 99%, gênerait-elle les méchants ?
    Peut-être avez-vous déjà répondu dans votre article ou les commentaires, mais je fatigue toujours avant la fin d’un article long et ses nombreux commentaires.


  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 21 novembre 2011 17:27

    Bonjour la béotienne,

    Merci de rappeler le bon temps...

    Je reconnais que ce texte n’est pas le mieux ficelé que j’ai produit, mais il fallait que je fasse tenir tout ça ensemble, un peu comme on pose des pierres un peu en vrac pour faire fondation.

    La question n’est pas idiote.
    Je n’y ai pas répondu directement.
    Mais c’est vrai que je l’ai fait au moins en principe.

    Ce principe c’est essentiellement l’idée toute réalité résulte d’un consensus, d’un collectif uni, d’un rassemblement. Plus il est large, plus il est étendu dans l’espace mais aussi dans le temps, plus la réalité à laquelle il renvoie paraît solide.

    L’idée que la Terre a un satellite naturel, la Lune, paraît une réalité irréfragable parce qu’il existe un consensus général qui s’étend à tous les hommes depuis la nuit des temps.

    L’idée que les microbes sont la cause des maladies infectieuses est généralement tenue pour une évidence, une solide réalité, parce qu’en Occident, un large consensus s’est formé à son égard. Il n’est que les tenants des médecines alternatives, en particulier la chinoise, pour penser que l’infection est plus effet que cause, et que donc, la réalité est ailleurs...

    Par contre, l’idée que Ben Laden est responsable des attentats du 11 septembre n’apparaît pas comme une réalité bien solide. Nous sommes très loin de l’unanimité et le consensus irait, de fait, plutôt dans le sens contraire.

    Bref, seules les autruches, celles qui ne veulent pas penser et donc pas savoir, pensent encore que Ben Laden est réellement responsable de ces attentats.

    Le consensus autour de la V.O a fait long feu.

    Bref, tout, absolument tout tient à cela : l’existence d’un consensus qui dit : nous voyons tous la même chose, la même cause, c’est une réalité.

    A partir de là, on comprend tout l’intérêt de construire du consensus via les médias notamment. On construit la réalité que l’on veut, dès lors qu’on est assez puissant.
    Les guerres sont des occasions formidables sous ce rapport.
    Comme disait Hitler : « on ne demande pas à celui qui est victorieux s’il a dit la vérité ».

    Les médias « fabriquent » de la réalité à gogo par leur puissance de diffusion, par le consensus de fait qu’ils peuvent construire dans l’opinion, ce que l’on appelle « l’opinion publique ».

    Internet offre une alternative. Construire un consensus citoyen, dire réellement « Nous, le peuple » dès lors que le rassemblement paraît représentatif.

    Qu’est-ce qui est représentatif ?

    Avec 2,5 millions de votants pour les primaires, les socialos étaient aux anges.

    Je pense qu’il faudra au moins un rassemblement de cette importance et probablement davantage pour laisser à penser que l’opinion publique est vraiment désireuse de reprendre aux banques (privées) le pouvoir de création monétaire.

    Ce qui est sûr par contre, c’est qu’il n’y aura pas besoin d’arriver à 100% de la population.

    10% ce serait déjà un irrésistible raz de marée.

    Alors pour répondre à votre question, avec 100% de la population dans la cybermanif, si le pouvoir n’est pas déjà tombé chemin faisant, il n’y aura plus qu’à aller le reprendre car ni l’armée ni la police ne s’y opposeront.

    Les 1% auront perdu la guerre.
    Et le monde serait bien plus heureux sans qu’il y ait eu besoin de verser une goutte de sang.
    Dès lors que tout se jouerait dans le cyberespace.

    Mais je pense cependant que la résonance avec un mouvement réel dans la rue contribue à la solidité du mouvement.
    Et les Indignés dans la rue sont, eux, exposés à la violence du système, qui ne devrait faire que grandir au fur et à mesure où il se sentira aux abois.

    C’est pourquoi je pense que la cybermanif peut être tellement utile pour faire masse, pour faire consensus sans exposer quiconque à la violence d’état.

    Ai-je répondu à la question ?
    Quoi qu’il en soit, merci pour cette occasion de réfléchir encore à la chose.


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