jeudi 6 décembre 2018 - par George L. ZETER

Manifs : Imagine... La police

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« On fait juste notre travail »...Ben non ! Le travail des forces de l’ordre, n’est pas de faire rempart contre la population qui revendique le droit de vivre décemment en France. Ce devoir consiste à assurer l’ordre public et la sécurité des citoyens. Et depuis 3 samedi nous sommes loin de cet ordre et de cette sécurité : « Sur les trois semaines de mouvement, CheckNews compte à partir des bilans officiels du ministère de l'intérieur environ 820 blessés chez les manifestants et plus de 200 chez les forces de l’ordre, plus de 1600 arrestations et près de 1400 placements en garde à vue. »[1] Là, ce sont les chiffres « officiels », mais, aussi : 1 mort à Marseille, une main arrachée à Bordeaux, une autre arrachée à Tours avec des grenades, quelques cas de diagnostic vital engagé, de nombreuses blessures à la tête par flash-ball, des brulures par grenades lacrymo, et pour certains, des tabassages en règle laissant des séquelles.

En fait, en ce qui concerne les forces de maintien de l’ordre ça ressemble en comparaison à des soldats utilisés comme « chair à canon », quant à la sécurité... En regardant ces chiffres nous sommes bien en totale insécurité : donc ? Echec sur toute la ligne, sauf pour ceux qui ont décidé une fois de plus de mater le peuple, le faire plier et entrer dans le rang avec son bras séculier, composé des fonctionnaires de police et des militaires de la gendarmerie... Toutefois, attention ! Ce peut être une politique fort dangereuse. Car en observant ces dernières années, partout dans le monde des manifestants et des policiers ont fraternisés, comprenant qu’ils étaient du même bord, mais pas du même coté...

Cela devient intéressant...

Le syndicat de police Vigi[2] a déposé un préavis de grève illimitée à partir du samedi 8 décembre, jour de mobilisation de l’acte 4 des Gilets Jaunes. Les forces sur le terrain n’ont pas le droit de grève, mais les personnels administratifs, techniques, scientifiques et ouvriers d'État du ministère de l'Intérieur ont eux ce droit et sans ces services, impossible d’opérer pour la troupe.

Il a été vu à moult reprise pendant les manifestations de samedi dernier une fraternisation entre les policiers/gendarmes et la foule. Ca a été des cas éparses, mais, il semblerait que quelque chose se mijote. Les forces de l’ordre se rendent bien compte que tous ces Gilets Jaunes, n’ont rien contre eux, mais c’est à travers eux, qu’ils revendiquent, puisque les hommes qui dirigent se terrent dans leur tour d’ivoire, à l’Elysée, à l’assemblée nationale et au sénat. Le président arcbouté sur sa ligne réformiste, feuille de route européiste, au service des financiers, n’entend et ne veut rien voir. Le pire exemple étant dimanche dernier de retour du G20 où il a péroré et où sa seule action public fut d’aller constater les « dégâts » sur l’arc de triomphe. Fi, des Gilets Jaunes présents, fi, d’une visite aux blessés de la police et aux manifestants. Pour ce president, il est apparent que les gens n’existent pas et qu’en pleine inconscience il fasse montre une fois de plus du plus grand mépris pour le peuple de France. Macron, comme tous les faibles veut une obéissance sans faille et un contrôle total, alors qu’il devrait consulter et déléguer aux membres de son gouvernement ; à ceux qui peut-être sont plus avertis de ce qui se passe dans la rue. Durant le dernier conseil des ministres, il a recadré certains de ses « collaborateurs » par un sans appel : « Nous ne détricoterons rien de ce qui a été fait depuis dix-huit mois. »[3] On se sent presque gêné pour lui par tant d’incompétence, alors que le pays rugit de plus en plus fort par des « Macron démission ! »

Comme un sparadraps sur une jambe de bois, Edouard Philippe (nous pouvons dire le pauvre) et son moratoire, sur les augmentations de l’essence, du gaz et de l’électricité... Repoussées de 6 mois... Tiens, tiens... Comme par hasard, c’est 15 jours après les résultats des élections européennes. Je me demande franchement dans quel état gère-t-il ? La ficelle est si grosse, et ce n’est pas en reléguant aux calendres des taxes qui pénalisent les plus faibles financièrement, qu’il peut croire le pauvre, que toute cette pagaille semée par son gouvernement va s’éteindre, juste avant d’allumer les bougies de noël. 

Pour revenir à la police

« La police avec nous ! » qu’ils scandaient. Une scène symbolique et du jamais-vu : Un manifestant sauvant la mise à un CRS ! Devant l’arc de triomphe, cet agent isolé fut pris à partie et aurait été lynché si un Gilet Jaune ne l’avait extrait et poussé vers ses congénères... Aussi, afin de rétablir la vérité, les dégradations sur le monument pourraient être attribuées au fait que toutes les issues de la place de l’étoile étaient bloquées et que les manifestants se retrouvaient dans une nasse bombardés qu’ils étaient par des gaz, venant du sommet de la terrasse du batiment. Il faut savoir que dès 9 heures du matin les ordres « d’en haut » étaient qu’il fallait montrer les muscles et imposer la force. Les policiers l’avouent en flouté, ou tournant le dos aux caméras qu’ils se sentent solidaires des Gilets Jaunes, car comme eux, gens de « rien » ils doivent survivre et non pas vivre dans un pays riche... De 40 milliardaires sur un tas d’or de 265 de 30 %),[4] et n’oublions les 2 millions de millionnaires.[5] Dans un pays où « l’égalité » est le refrain de base, cela est très mal vécu, et donc, toutes ces taxes pour le commun et tous ces cadeaux pour le gotha fait que les Gilets Jaunes ont éclos, et ne sont pas prêt de faner, même à coups de matraque, donnés par des forces de l’ordre qui de moins en moins adhérent à ceux qui donnent les directives. Yves Lefebvre du syndicat FO de la police craint des morts des deux cotés samedi 8 car les compagnies de CRS et gardes mobiles sont sur le pont depuis 20 jours sans rentrer chez eux, et dorment 6 heures par nuit... On en est à 25 millions d’heures supplémentaires, toujours non payées ; la grogne monte chez les casqués. Enfin, il faut savoir, qu’ils vont au charbon la peur au ventre sentant bien que les Gilets Jaunes n’ont pas peur de leurs forces, puisque leur nombre parle. Ce que les fonctionnaires devraient connaître et c’est leur sauvegarde, c’est que depuis la naissance a été inculqué la peur du lendemain, alors prêt à tout, oui, mais...Mais dans la limite de ne pas dépasser les bornes misent en place par les gouvernants de toujours. Se jeter dans l’inconnu et mettre en l’air ce président, ce gouvernement, ces assemblées et cette 5eme république demande un courage et une vision que peu de Gilets Jaune ont. Donc, soit les manifs vont dégénérer de plus en plus et les Gilets Jaunes vont apprendre à penser et décider par eux même, où, c’est avec quelques os jetés que le gouvernement va s’en tirer une fois de plus (mais j’en doute), ou, ce sont la conjonction des forces de l’ordre, des syndicats, des partis politiques d’opposition et de la population générale (comme à Moscou, Eltsine en 1992) qui vont mettre en l’air ce gouvernement mal élu ; et ainsi, pourrons-nous, je l’espère, repartir sur des bases de reconquête de notre indépendance nationale. Alors ?

N’oublions pas que : Le désordre c’est l’ordre moins le pouvoir !

 

Georges Zeter/décembre 2018

 

« imagine » : Imagine there's no heaven, It's easy if you try, No hell below us, Above us only sky,
Imagine all the people,
Imagine tous les peuples,
Living for today...
Vivant dans le présent..




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