mardi 22 janvier 2013 - par NICOPOL

Mariage pour tous : sous la polémique, le véritable débat

Puisque le Gouvernement a invité la population française à débattre du projet de loi sur le « mariage pour tous » (bien que rappelant que de toute façon ça ne changerait rien - mais enfin, la démocratie parfaite n’existe pas, ne soyons pas trop exigeant), j’ai décidé de prendre ma plume pour apporter ma modeste contribution à l’édifice. L’objectif principal de cet article n’est toutefois pas d’indiquer si je suis personnellement « pour » ou « contre », mais d’essayer de recadrer un peu le débat qui prend des tournures véritablement détestables qui rappelle les plus belles heures de l’Affaire Dreyfus. Dans les 2 cas en effet, il s’agit d’une affaire qui devrait pouvoir être discutée en termes objectifs et rationnels (y a-t-il des preuves irréfutables contre Dreyfus, oui ou non ; est-il justifié de modifier le mariage civil pour assurer les mêmes droits aux couples homosexuels, oui ou non) ; dans les 2 cas aussi, hélas, le débat a dégénéré en une véritable querelle idéologique qui a divisé la France entière, non pas entre citoyens raisonnables partageant des opinions différentes, mais entre 2 camps idéologiques engagés dans un combat d’une extrême violence (l’accusation d’ « homophobie » remplaçant simplement celle d’ « antisémite »).

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Ils en ont parlé (du mariage pour tous !)
Caricature de Caran d’Ache, retouchée par mes soins

Cadre intellectuel et philosophique du débat sur le « mariage pour tous »

Pour bien comprendre les enjeux-clefs de ce débat sur le « mariage pour tous », ainsi que les positions et réactions des uns et des autres, il faut donc prendre un peu de recul et, comme on dit, replacer les choses dans leur contexte : celui, plus que bimillénaire, qui oppose 2 conceptions fondamentales de l’être humain : être naturel ou être artificiel.

Selon une première conception, en effet, l’homme fait partie intégrante de la nature : s’il y occupe une place indéniablement particulière, il ne la transcende pas ; certes animal particulier, il reste animal malgré tout. La recherche du bonheur consiste dès lors à comprendre en quoi consiste l’identité naturelle de l’être humain, et à adopter des modes d’organisation sociale qui s’y conforment. Il existe ainsi un « ordre naturel  » qui doit constituer la norme de la justice et du droit, et l’organisation et le fonctionnement de la société doivent en dériver sous peine de dérèglements et d’insatisfactions. Mais, selon une conception opposée, l’homme transcende la nature : seul parmi les espèces vivantes à disposer d’un libre-arbitre, il est capable de se libérer de ses contingences biologiques et de décider en toute autonomie ce qu’il veut être. La recherche du bonheur consiste donc non plus à se conformer à un ordre naturel contingent, mais à définir ex-nihilo une identité artificielle de l’être humain, et à adopter des modes d’organisation sociale qui tendent vers la matérialisation de celle-ci. C’est à l’homme d’inventer un « ordre artificiel », et l’organisation et le fonctionnement de la société doivent s’efforcer de se diriger vers cet idéal pour assurer le plus grand bonheur de tous. Selon la première conception, toute modalité d’organisation sociale qui s’est ancrée dans la tradition d’un peuple sera considérée comme naturelle, car produit d’une forme de « sélection naturelle », et donc souhaitable et positive. Au contraire, toute volonté de changement soudain et dirigé « par le haut » sera accueilli avec beaucoup de réticence car ayant de fortes chances d’être contraire à l’ordre naturel, et donc d’écarter la société de son optimum naturel. A l’inverse, selon la seconde conception, tout ce qui peut venir du passé, de la tradition, constitue une entrave de la nature, non souhaitable et négative, et dont il convient de se libérer pour permettre l’avènement du nouvel ordre artificiel défini comme un idéal à atteindre.

Cette dialectique entre « ordre naturel » et « ordre artificiel » anime l’histoire de la pensée humaine depuis son origine. On peut en voir les prémisses dans les débats internes de la philosophie grecque entre les « idéalistes » (Pythagore, Platon), selon lesquels la véritable réalité du monde se situe dans une dimension transcendante, métaphysique, d’ordre intellectuel (celle des Nombres, Essences ou Idées), et les « matérialistes » (Démocrite, les Sophistes, les Epicuriens…) selon lesquels la seule réalité est au contraire celle de la matière et de la nature phénoménale, à laquelle il est souhaitable de se conformer pour atteindre le bonheur. On en suit l’actualisation entre les philosophes chrétiens puis Descartes, pour lesquels l’homme est la seule créature dotée d’une âme et d’un libre-arbitre, et des penseurs monistes comme Spinoza qui voient une forme d’ « esprit » jusque dans la matière inanimée. On la retrouve ensuite entre Kant et son « monde nouménale », et Nietzsche, qui brise les idoles de tous ces « arrières-mondes » métaphysiques, de Platon à Schopenhauer. Sur le plan politique, on la retrouve en particulier à l’époque de la Révolution française, lorsque les Philosophes des Lumières, de Rousseau à Robespierre, se feront les hérauts d’une « table rase » et de la construction d’un « homme nouveau », projet révolutionnaire auquel s’opposeront au contraire les partisans de l’ordre traditionnel « naturel » de l’Ancien régime. Sur le plan psychologique, enfin, on la retrouve tout particulièrement dans la fameuse « Théorie du Genre », issue des milieux féministes d’extrême-gauche américain des années 60, selon laquelle l’identité sexuelle d’une personne n’est pas définie par la biologie, mais peut être choisie librement par chacun en fonction de ses propre « orientations ». 

Les termes du débat sur le « mariage pour tous »

Ce cadre général étant posé, comme s’y inscrit le débat sur le « mariage pour tous » ? Résumons d’abord les termes du débat : une partie de la population revendique l’ouverture du mariage civil à des couples du même sexe, tandis qu’une autre partie y est opposé. Quels sont les arguments des uns et des autres ?

Pour les partisans du « mariage pour tous », le mariage est avant tout l’union de 2 personnes qui s’aiment et souhaitent inscrire leur engagement amoureux dans un cadre juridique qui leur assure un certain nombre de droits (réduction fiscale etc.) et protections (partage des biens en cas de décès ou séparation…), ainsi qu’aux éventuels enfants de l’un et/ou l’autre des conjoints (héritage…). Cette définition ne dépend en aucun cas du sexe des conjoints : 2 hommes ou 2 femmes sont tout autant capable d’éprouver de l’amour l’un envers l’autre qu’un homme et une femme, tout autant désireux de s’engager l’un envers l’autre, et tout aussi capable d’élever des enfants pour fonder une famille harmonieuse. Dès lors, le fait de limiter le mariage civil à l’union de 2 personnes de sexes différents constitue une inégalité de traitement sans autre motif que l’orientation sexuelle des demandeurs, c’est-à-dire de nature discriminatoire. Il convient donc, pour corriger cette situation de discrimination et d’inégalité injustifiable, de permettre le mariage civil de 2 personnes du même sexe.

Pour les opposants du « mariage pour tous », le mariage est avant tout l’union d’un homme et d’une femme qui souhaitent fonder ensemble une famille naturelle, c’est-à-dire issue de leur procréation. Le mariage civil constitue un cadre juridique offert par la société qui leur accorde un certain nombre de droits et protections centrées principalement sur la question de la filiation et de l’héritage. Ces droits ne sont toutefois que la contrepartie d’un engagement pris devant la société, qui est de donner naissance à des enfants pour contribuer au renouvellement des générations. Or, seules 2 personnes de sexes opposés peuvent procréer : seul un couple hétérosexuel peut donc prendre l’engagement de fonder une famille naturelle, et donc seul un tel couple peut bien évidemment se voir octroyer les droits et protections qui en constituent la contrepartie. Dès lors, il est parfaitement juste que les couples du même sexe ne puissent avoir accès à ce contrat : il ne s’agit en aucun cas d’une inégalité ou d’une discrimination, mais d’une différence de traitement due à une différence de situation. 

Le mariage civil est l’expression du droit naturel

Or, que dit la loi française du mariage ? Eh bien, sans ambiguïté, elle définit le mariage civil comme l’union d’un homme et d’une femme souhaitant fonder une famille naturelle, c’est-à-dire procréer (1). Ceci a été en particulier rappelé de façon particulièrement motivée par l’Arrêt de la Cour d’Appel de Bordeaux confirmant l’annulation du mariage civil entre 2 hommes célébré en 2004 à Bègles par Noël Mamère. Cet Arrêt contenait en particulier les arguments suivants (je souligne) :

« La spécificité, et non pas discrimination, provient de ce que la nature n’a rendu potentiellement féconds que les couples de sexe différent et que le législateur (cf Discours Préliminaire sur le Projet de Code Civil) a désiré prendre en compte cette réalité biologique et “déterminer ses formes” en englobant le couple et sa conséquence prévisible, les enfants communs, dans une institution spécifique appelée mariage, choix législatif maintenu dans le temps. […] Certes les couples de même sexe, et que la nature n’a pas créés potentiellement féconds, ne sont en conséquence pas concernés par cette institution. En cela leur traitement juridique est différent, parce que leur situation n’est pas analogue. »

Cette analyse démontre ainsi pleinement que le mariage civil nait bien de la volonté de conformer l’ordre social à l’ordre naturel, ou du moins de tenir compte de la réalité biologique pour définir l’ordre social  : c’est parce que les couples hétérosexuels sont biologiquement différents des couples homosexuels en matière de procréation qu’il est normal et légitime d’adopter un traitement juridique différent entre ces 2 catégories de couples. Le mariage civil apparaît également comme une « institution », c’est-à-dire une modalité d’organisation sociale correspondant aux attentes spontanées de la population et de ce fait « maintenue dans le temps », comme le souligne l’Arrêt.

Les couples homosexuels ont-ils les mêmes droits que les couples hétérosexuels, et si non comment faire pour y remédier ?

Le même arrêt de la Cour d’appel de Bordeaux souligne le fait suivant (je souligne) :

 « [Il existe aujourd’hui] de multiples possibilités d’organisation de vie en couple, avec ou sans enfant, la loi assurant une égale protection pour tous, avec jurisprudence adaptée, droits égaux pour les enfants, si bien que la cour ne découvre aucune discrimination dans le droit de fonder un couple, de vivre en couple, de même sexe ou de sexe différent, ni de fonder une famille librement choisie naturelle ou légitime, avec possibilité d’adoption […]. Mais [bien que ne pouvant se marier civilement, les couples du même sexe] disposent par ailleurs du droit de voir reconnaître leur union dans les mêmes conditions que tous les couples de sexe différent ne désirant pas se marier, si bien que la distinction résultant de cette spécificité est objectivement fondée, justifiée par un but légitime, et respecte un rapport raisonnable de proportionnalité entre les moyens utilisés et le but visé. »

Il semble donc, selon cette analyse, que dès aujourd’hui les couples homosexuels disposent déjà des mêmes droits que ceux accordés aux couples hétérosexuels qui ne se marient pas. Dès lors, l’éventuelle « inégalité » ou « discrimination » ne se situerait qu’au niveau de certains droits prévus dans le mariage civil, et donc accessibles aux couples hétérosexuels, mais pas dans les autres modalités d’union prévues par la loi, et donc non accessibles aux couples homosexuels (qui ne peuvent par définition pas se marier) ou aux couples hétérosexuels qui ne souhaitent pas se marier. Admettons effectivement que les contrats actuels accessibles aux couples homosexuels ne confèrent pas tout à fait les mêmes droits que ceux accordés aux couples hétérosexuels mariés, et admettons qu’il est justifié d’accorder tout ou partie de ces droits aux couples homosexuels (mais tout aussi bien aux couples hétérosexuels non mariés). Deux solutions sont logiquement possibles : d’une part, renforcer les modes d’union existants déjà pour les couples homosexuels, voire créer un nouveau type d’union ; d’autre part, modifier les conditions d’accès au mariage civil pour permettre aux homosexuels d’en bénéficier.

La première solution pourrait paraître intuitivement comme la plus logique, et la plus simple également : elle permettrait d’assurer une véritable égalité des droits entre couples hétérosexuels et homosexuels, sans toucher à l’institution du mariage civil décrite ci-dessus. Elle répondrait aux attentes des couples homosexuels souhaitant fonder une famille sociale, tout en conservant dans la loi française une modalité d’union spécifique pour les couples hétérosexuels souhaitant fonder une famille naturelle. Il y aurait ainsi 2 modalités d’union différentes, qui se justifieraient par l’existence de 2 situations biologiques différentes, celle des couples hétérosexuels pouvant fonder une famille naturelle, et celles des couples homosexuels ne pouvant que fonder une famille sociale. Le dispositif juridique garderait finalement un certain lien avec l’ordre naturel et biologique en maintenant la reconnaissance de l’existence d’une différence entre « famille naturelle » et « famille sociale »

Ce que réclament finalement véritablement les militants du « mariage pour tous »

Pourtant, c’est la deuxième solution qui est réclamée par les partisans du « mariage pour tous » : permettre aux couples du même sexe de se marier à la Mairie. Or, cette solution ne peut être appliqué qu’en modifiant la définition même du mariage civil (à savoir « l’union d’un homme et d’une femme souhaitant fonder une famille naturelle ») : car du simple fait de cette définition, les couples homosexuels, qui ne peuvent fonder une famille naturelle, en sont bien évidemment exclus. Il faut donc supprimer de la définition du mariage toute référence à la « famille naturelle », pour remplacer cette dernière notion par celle de « famille sociale ». Pourra alors se marier civilement tout couple désireux de fonder une « famille sociale », c’est-à-dire une cellule parents + enfants dans laquelle le lien de filiation biologique qui structurait le mariage civil actuel serait remplacé par un lien de filiation social ; mais la fondation d’une telle famille sociale n’étant plus conditionnée à la procréation, et donc à la différence de sexe des parents, il n’y aura plus aucune raison d’en réserver la reconnaissance juridique à des parents de sexes différents : voilà enfin, par simple changement de définition, le « mariage pour tous ». Les parents mariés d’un enfant ne seraient plus ses « parents biologiques », mais ses « parents sociaux » : le mot « parent » lui-même ne résulterait plus d’une réalité biologique (parents géniteurs) mais sociale (personnes à qui la société reconnaît le rôle de tutelle et d’éducation). Bien entendu, dans cette optique, les mots de « père » et « mère » ne seraient plus vraiment nécessaires, ou alors pourraient être également définis sans référence à une contingence biologique (l’identité sexuelle biologique des 2 parents), mais seulement en fonction d’un choix social (l’identité sexuelle que chacun des parents s’est librement choisie vis-à-vis du reste de la société). « Parent », « enfant », « Père », « Mère », deviendrait ainsi des termes juridiques définis sans aucun rapport avec la biologie (un homme plus une femme qui engendrent ensemble un enfant), mais exclusivement par convention sociale (2 adultes qui élèvent ensemble un enfant) ; la « famille » elle-même ne serait plus le cadre naturel de conception et d’éducation d’un enfant, mais le seul cadre social d’éducation d’un enfant dont l’origine de la conception naturelle n’aurait plus aucune véritable importance. Le dispositif juridique n’aurait finalement plus aucun lien avec l’ordre naturel et la biologie en supprimant toute référence à l’existence d’une différence entre « famille naturelle » et « famille sociale » (l’existence d’une telle différence biologique étant supposée pouvoir être dépassée par l’être humain autonome).

Au bout de cette analyse, on voit que finalement la revendication du « mariage pour tous » ne peut se justifier que dans la perspective de la Théorie du Genre. En effet, a moins de refuser de reconnaître toute différence entre « famille naturelle » et « famille sociale », il n’y a aucune raison de ne pas considérer comme acceptable la première solution consistant à maintenir le mariage civil en l’état et à renforcer les autres modes d’union accessibles aux couples homosexuels, c’est-à-dire d’assurer une égalité de protection entre famille naturelle et famille sociale tout en reconnaissant la différence biologique qui existe entre elle. Ceci montre bien que la véritable revendication derrière le « mariage pour tous », ce n’est pas l’égalité des droits (qui pourrait être obtenue sans modifier le mariage civil), mais la suppression dans la loi de toute référence à la nature et à la biologie. Il ne s’agit pas tant de construire une modalité de protection de la « famille sociale » qui assurerai l’égalité avec la « famille naturelle » encadrée par le mariage civil, mais de déconstruire toute modalité de famille faisant référence à la nature.

Cette conclusion, obtenue par la réflexion, est confirmée par les faits : en effet, les principaux leaders médiatiques et « théoriciens » du « mariage-pour-tous » se revendiquent précisément de la Théorie du Genre, c’est-à-dire, plus largement, de la philosophie de l’ordre artificiel. Citons en particulier, pour les plus présents sur la scène médiatique, Clémentine Hautain (qui a déclaré que «  la théorie du genre, ça fait partie du socle des valeurs  »), Caroline Fourest (qui nous explique la « théorie du genre pour les nuls ») et Najat Najaut-Belkacem (qui souhaite appliquer cette théorie dès la crèche), ou encore Pierre Bergé et Elisabeth Badinter. Pour ces idéologues, l’objectif est bien de construire un nouvel ordre social ou sociétal purement artificiel, déconnecté de toute contingence naturelle : telle est précisément cette «  réforme de civilisation  » qu’appelle de ses vœux Christine Taubira : le passage de l’ordre naturel à l’ordre artificiel. Toute référence à la nature, à la biologie, doit être supprimée, éliminée, effacée, par l’organisation sociale ; tout doit fonctionner comme si les déterminations biologiques n’existaient pas ou n’avaient aucun impact sur la libre volonté de l’être humain de choisir librement ce qu’il veut être. Ainsi en est-il de déterminations aussi fondamentales que le sexe ou la parenté : tout ceci doit être effacé de la loi, au profit d’une définition purement conventionnelle, constructiviste, selon laquelle la société décide d’accorder à chacun le titre d’ « homme », de « femme », de « père » ou de « mère » en fonction de ce qu’il en aura décidé lui-même.  

Conclusion et opinion personnelle

Nous arrivons donc à la conclusion suivante  : l’égalité des droits entre homosexuels et hétérosexuels n’est qu’un prétexte, car le véritable projet derrière le « mariage-pour-tous » est d’ordre idéologique : le remplacement d’un ordre naturel, incarné par le mariage civil actuel, par un nouvel ordre artificiel, basé sur la Théorie du Genre, et remplaçant le « mariage naturel » traditionnel par un « mariage social » conventionnel.

Bien entendu, je ne prétends pas que l’ensemble des quelques 50% de français qui se déclarent en faveur du « mariage pour tous » sont des adeptes de la Théorie du Genre : la grande majorité estime sans doute sincèrement que le mariage n’est qu’une affaire d’amour et que, dès lors, la loi française est aujourd’hui bel et bien discriminatoire envers les couples du même sexe en ne leur accordant pas la possibilité de se marier alors même qu’il s‘aiment. Or, nous l’avons vu, le mariage civil n’a rien à voir avec l’amour, mais seulement avec la procréation biologique ; d’autre part, il est tout à fait possible de renforcer les autres modes d’union existante pour accorder de facto les mêmes droits et protections aux couples du même sexe, y compris dans le cas où l’adoption leur serait ouverte. J’estime pour ma part que si on expliquait clairement cela à la population française, une bonne partie de ceux qui réclament le « mariage pour tous » se satisferait pleinement d’une union civile renforcée ou toute autre modalité juridique qui assurerait de facto l’égalité des droits, quand bien même dans le cadre de contrats aux noms différents. Mais aujourd’hui ces quelques faits élémentaires ne sont hélas tout simplement pas mentionnés dans le débat médiatique, ou à la marge, de la part d’individus immédiatement taxés d’ « homophobie » ouverte ou latente.

Mais ceci est bien simple à comprendre : car les militants inconditionnels du « mariage pour tous » savent bien que, devant ces arguments sommes toutes simples à comprendre, la majorité suivrait probablement la solution de bon sens, à savoir renforcer les droits offerts dans le cadre des unions civiles accessibles aux couples homosexuels (à ceci s’ajoute sans doute le fait qu’une partie de nos dirigeants actuels, bien que peut-être pas tout à fait adeptes de la Théorie du genre, voit dans cette revendication idéologique la possibilité de vendre un supposé « progrès sociétal » qui permet de faire oublier leur impuissance persistante en matière de progrès économique…). Or, l’objectif de ces militants est bel et bien la suppression dans la loi de toute référence à un ordre naturel dont ils veulent s’émanciper, de toute reconnaissance implicite ou explicite que la parenté ou la filiation biologique, ce n’est PAS la même chose que la parenté ou la filiation sociale. La seule solution, dès lors, pour forcer l’adhésion, c’est de manipuler et instrumentaliser la revendication légitime d’une partie de la population pour la détourner de son véritable objectif, qui est l’égalité des droits, pour la diriger vers le véritable objectif idéologique, qui est la destruction de toute référence au « mariage naturel » dans la loi. Et, quand bien même l’adhésion deviendrait trop fragile, de « passer en force » au nom de l’ « éthique » (pour reprendre le terme utilisé par notre Ministre de la justice) ou d’un « progrès » qu’il serait justifié d’imposer contre l’avis même de la majorité. 

A titre personnel, je suis farouchement opposé à la philosophie constructiviste de l’ « ordre artificiel ». Je considère que cette idéologie de la « table rase » et de l’ « homme nouveau », qui était celle des Jacobins, des Bolchéviques et autres Khmers Rouges, est à l’origine des principaux mouvements totalitaires de l’histoire humaine. J’estime donc que le projet constructiviste de la Théorie du Genre, celui de la construction d’un « homme nouveau » détaché de toute contingence naturelle, est d’essence totalitaire, et je m’y opposerais viscéralement tant qu’il sera possible. Etant arrivé à la conclusion que la revendication du « mariage pour tous » n’était rationnellement défendable qu’à condition d’adhérer à un projet idéologique de nature totalitaire, je ne peux que m’y opposer radicalement  !

Nota Bene

Cette analyse n’a bien entendu rien à voir avec une quelconque « homophobie » de ma part. Elle ne dépend même pas de la position que l’on peut avoir sur le bien-fondé ou non de l’adoption par des couples homosexuels (qui est un tout autre débat que je ne souhaite pas soulever ici, car impossible à trancher objectivement en l’état de la connaissance scientifique). Sa conclusion reste en effet valable quand bien même le droit d’adoption serait accordé aux couples du même sexe. Dit en d’autres termes : dès lors que, si ce droit leur était accordé, il serait possible de garantir la même protection de l’enfant adopté que celle accordée aux couples de sexe opposé sans avoir besoin de toucher au mariage civil actuel, l’acharnement à vouloir détruire la référence au biologique dans le mariage civil ne pourrait s’expliquer que pour les mêmes motivations d’ordre idéologique.

Nota bene 2

Echaudé par l’expérience d’un article précédent, je ne répondrai pas aux commentaires laissés sous cet article, sauf en cas de besoin de précision, clarification ou complément de l’un ou l’autre des points d’analyse qui y sont exposés, ou pour répondre à un contre-argument courtoisement avancé. Inutile donc de m’insulter et de me traiter d’ « homophobe », « réactionnaire », « intolérant », « catho » ou « de droite » (je ne réponds du reste à aucun de ces qualificatifs) : I won’t feed the trolls.

Notes

(1) Dans ce cadre, je considère à titre personnel qu’il est anormal d’accorder le mariage civil à un couple ne désirant ouvertement pas avoir d’enfants, ou bien à une femme ménopausée. Le cas d’un couple stérile est plus compliqué, car ils voudraient concevoir un enfant, mais ne peuvent hélas pas ; dans ce cas, je suis d’avis que l’adoption est légitime, et que le mariage l’est également pour protéger l’enfant adopté.



315 réactions


  • lilas 22 janvier 2013 21:25

    j’aime votre article, c’est clair merci 


  • antyreac 22 janvier 2013 21:44

    Dans peu de temps on comparera l’idéologie manipulatrice des homos à l’idéologie fascho 

    tant ces idéologies sont semblables dans leurs fonctionnement.

    • NICOPOL NICOPOL 22 janvier 2013 21:56

      Bonjour,

      Vous ne devriez pas parlez d’un ’idéologie des homos" car l’idéologie dont nous parlons, en tout cas celle dont je parle dans mon article, ne concerne qu’une minorité d’extrémistes qui d’ailleurs en sont pas forcément tous homos eux-mêmes (c’est plutôt dans les lobbys féministes qu’il faut aller chercher l’origine de la Gender Theory, et la philosophie de l’ordre artificiel dépasse les clivages sexuels).


    • Aldous Aldous 23 janvier 2013 11:19

      On devrait plutot s’intéresser à l’endoctrinement par identification victimaire.


      Et à la prétendue légitimité que le système donne à ces phénomènes illusoires.

      Et à la diabolisation des groupes majoritaires qui critiqueraient cette légitimité indue et niant la démocratie.

      Et a la stérilisation du débat démocratique légitime que ces anathèmes de plus en plus nombreux impliquent (homophobe, antisémite etc...)

  • easy easy 22 janvier 2013 22:38

    Vous faites largement référence à la loi et il se trouve qu’elle est défavorable au mariage pour tous.
    Mais ça, on le savait déjà.

    La question n’est pas dans la loi, elle est dans le changement de la loi.

    Et concernant les changements de la loi, s’il y en a qui ne posent pas trop de souci d’image de chaque citoyen (Tel que décider qu’on traversera les passages piéton en tenant sa droite) il y en a beaucoup dont le changement bousculera les images 


    Comme les gens se définissent très souvent en célibataire Vs marié et que le mot marié veut dire hétéro, ils refusent que cette identification jusque là très claire et valorisante devienne ambigüe.

    Ainsi, même l’église (en tant que bâtiment), même la mairie, l’écharpe tricolore, le photographe, les dragées, la musique, la couleur blanche, la traîne, la limousine, la jarretière, l’anneau, la pièce montée, les coeurs, la colombe, Venise, la lune, le miel, tout cela fait partie du folklore des mariés et ils refusent que d’autres s’en emparent.

    En l’occurrence, contrairement à d’autres sortes de piratages de symboles, les homos comptent adorer ces symboles, non les déflorer.

    Mais comme une très grande partie des hétéros se définit de manière active (non neutre) contre l’homosexualité, ils enragent que les homos aient droit aux mêmes symboles, mots, honneurs, médailles (noces de laine, noce d’argent...) pour des amours de type contraire aux leurs. 


    Le port du képi blanc est le propre des pionniers de la légion étrangère. 
    Si on admettait qu’un autre corps, même militaire, porte le même képi ou la même barbe ou le même tablier, les pionniers en feraient une maladie.

    Chacun sait ce phénomène, aussi bien les hétéros que les homos.
    Il est le véritable enjeu mais personne ne l’évoque préférant envoyer vers d’autres arguments tant celui-ci faire ressortir la jalousie (dans les deux sens, de garde pour les uns et d’envie pour les autres) 


    La jalousie est probablement le défaut (bien normal cependant) que l’on a le plus de mal à avouer.
    Peut-être parce qu’il nous démontre trop puérils ou mauvais frères. La jalousie est ausi taboue que l’amour incestueux.


    Je passe sur l’image de parent donc d’éducateur (de personne écoutée et obéie, en principe) ainsi que de bâtisseur de patrimoine (en principe) ainsi que de père Noël, ainsi que de responsabilité familiale que cela implique, mais c’est exactement le même topo.


    Pour ma part, j’aurais juste à dire aux homos qu’ils cherchent à s’installer sur le créneau de la famille au moment où ils serait plus avisé de le fuir. Ils ont 70 ans de retard.


  • fcpgismo fcpgismo 22 janvier 2013 22:49

    Par NICOPOL Rien que le début sent l’ arnaque, et justement Alfred Dreyfus a été condamné sur un soupçon de collusion avec des proches soupçonnés d’ homosexualité. La manif anti mariage homo était composé de suiveurs, et d’ un ramassis d’ anti Dreyfusard de catho convaincu et toute la myriade de ceux qui ont une peur bleue de la complexité de notre corps social ceux qui souhaitent et s’ accrochent à la bouée de l’ immuabilité de leur famille patriarcale castratrice.Le changement pour la droite c’ est surtout bon pour l’ esclavagisme de travailleurs, surtout pas pour la mise en conformité de notre Droit et notre façon d’ être en groupe.Devant nos regards se déroule un changement de civilisation. Le genre pour l’ espèce Humaine est une construction sociale que nous allons déconstruire au profit de la liberté d’ être, accrochez vous ce n’ est que le début.


    • NICOPOL NICOPOL 23 janvier 2013 00:21

      "Le genre pour l’ espèce Humaine est une construction sociale que nous allons déconstruire au profit de la liberté d’ être, accrochez vous ce n’ est que le début."

      Eh bien au moins, avec vous, le programme est annoncé (et confirme largement mon article) !


    • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 23 janvier 2013 00:43

      Le programme est annoncé, et en cours de réalisation :

      Plateforme pour l’égalité des droits (25 mars 2004, élaborée sous la direction de Daniel Borrillo et Didier Éribon )


      L’homophobie, la lesbophobie et la transphobie tuent : égalité des droits

      1 La modification de l’article premier de la Constitution, assurant l’égalité des citoyen(ne)s sans distinction d’origine, de race ou de religion, pour y ajouter la notion d’égalité sans distinction de sexe, d’orientation sexuelle, d’identité de genre.

      2 La condamnation des discriminations basées sur le sexe, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre [version moderne du « troisième sexe »] de la victime au même titre que le sont celles liées au racisme ou à l’antisémitisme.[obtenu pour l’identité sexuelle par l’article 4 de la loi 2012-954 du 6 août 2012]

      3 La pénalisation des propos discriminatoires (injures, diffamation, incitation à la haine) sexistes, homophobes, lesbophobes et transphobes, au même titre que le sont les propos racistes ou antisémites. [Obtenu par la loi Halde du 30 décembre 2004]

      4 La mise en place d’une politique efficace de prévention de l’homophobie, de la lesbophobie, de la transphobie et du sexisme, notamment en milieu scolaire et dans les organismes accueillant du public (OFPRA, institution pénitentiaire, CNAM, Police Nationale...).

      5 Le droit au mariage civil pour les couples de même sexe ; l’extension aux couples homosexuels de l’ensemble des avantages (sociaux, fiscaux, séjour...) dont bénéficient les couples hétérosexuels ; l’égalité des droits entre les différents statuts civils et fiscaux : PACS, mariage, concubinage et célibat. [Projet de loi N° 344 en cours]

      6 L’accès à la procréation médicalement assistée et à l’adoption quelles que soient l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou le statut marital du/de la ou des demandeur(e)s.

      7 Que les trans ne soient plus classé(e)s comme malades mentaux par le système de soins français. [obtenu par décret 3010-125 du 8 février 2010].

      8 La simplification de la procédure de changement d’état civil pour les trans (transsexuel(le)s et transgenres) qu’elles ou ils soient opéré(e)s ou non, et l’accès à une prise en charge médicale choisie, rapide et efficace.

      9 La suppression de toute mention relative au sexe sur les papiers d’identité et documents administratifs.

      Ces exigences sont un pré-requis pour lutter contre les discriminations, dans la loi, dans les faits, dans les têtes. Nous invitons les structures associatives et politiques et les individu(e)s dont la lutte contre les discriminations fait partie du combat politique, à rejoindre le Collectif pour l’égalité des droits et à soutenir cette plate-forme de revendications.


      Organisations signataires :
      Académie Gay & Lesbienne, Act Up-Paris, Act Up-Lyon, Alternative libertaire, CADAC (Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception), CCP (Collectif Contre le Publisexisme), CLF (Coordination Lesbienne en France), CNDF (Collectif National pour les Droits de Femmes), Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles, DEGEL (Debout Étudiant-es Gais Et Lesbiennes), Etudions Gayment, Femmes Publiques, Fierté LGBT Lille, FTCR (Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives), GLB (Gais et Lesbiennes Branchés), GAT (Groupe Activiste Trans), Gay Kitsch Camp [Lille], Homonormalité, JCR (Jeunesses Communistes Révolutionnaires), La Dixième Muse, La voix de l’âme, LCR (Ligue Communiste Révolutionnaire), Les Mauves, Les Panthères roses, Les Verts, LGBT-Formation, Mix-cité, PASTT (Prévention Action Santé Travail pour les Trangenres), ProChoix, Ras l’front, Scalp-Reflex, SNEG (Syndicat National des Entreprises Gaies), SOS-Homophobie, SUD Étudiant, SUD PTT, Tasse de Thé (association et portail pour les lesbiennes), Tiresias, Trans Action, Vamos !

      Personalités politiques signataires :
      Clémentine Autain (adjointe au maire de Paris), Olivier Besancenot (porte parole de la LCR), Patrick Bessac (conseiller régional PCF d’Ile-de-France), Jean Brafman (conseiller régional d’île de France, Groupe communiste, alternative citoyenne, républicain), Sergio Coronado (Adjoint au maire du 14e ardt de Paris, [depuis député écologiste, Français établis hors de France, 2e circonscription]), Jean-Luc Estournel (adjoint au maire de Villeurbanne), Hélène Flautre (députée Européenne, les Verts), Christophe Girard (Adjoint au maire de Paris), Noël Mamère (Député de Gironde, les Verts [réélu en 2012, 3e circonscription), Pierre Quay-Thevenon (adjoint au maire (PC) de Saint-Denis), Roseline Vachetta (député Européenne, LCR).



    • Rounga Roungalashinga 23 janvier 2013 10:24

      Le genre pour l’ espèce Humaine est une construction sociale que nous allons déconstruire au profit de la liberté d’ être


      Ce qui est formidable dans la vision de nos « progressistes », c’est à quel point l’espèce humaine est pour eux exceptionnelle dans la nature, complétement insoumise aux contingences naturelles. Toutes les espèces naturelles comportent des races, sauf l’espèce humaine qui par un miracle indicible n’en comporte qu’une seule ; on observe chez la plupart des espèces des comportements différents selon le sexe, mais chez l’homme cette différence n’est qu’un fait social, qui ne doit absolument rien à la nature.

      Il est également plaisant de lire dans la prose de fcpgismo la famille patriarcale qualifiée de « castratrice ». On se demande quel peut être le sens de ce terme pour une personne niant tout déterminisme sexuel chez l’être humain...

      Mais même s’il est facile de pointer du doigt les énormités écrites par cet internaute, il est également triste de constater que celui-ci ne répond jamais aux objections qu’on lui oppose. Cette manière d’intervenir pour imposer son avis sans le confronter aux opinions contraires a pour seul effet de laisser présager une personnalité fermée d’esprit, ce qui entre en totale contradiction avec le message d’ouverture qu’il s’efforce de proférer. L’effet est donc assez comique, et a tendance a discréditer totalement cet intervenant et la cause qu’il défend avec extrêmisme.


    • Francis, agnotologue JL 23 janvier 2013 10:55

      "Il est également plaisant de lire dans la prose de fcpgismo la famille patriarcale qualifiée de « castratrice ». On se demande quel peut être le sens de ce terme pour une personne niant tout déterminisme sexuel chez l’être humain..." (Rounga)

      Excellent !

      Mais nous savons depuis belle lurette que la croyance s’affranchit aisément du principe de non-contradiction.


  • Zobi Zobi 22 janvier 2013 22:56

    Je ne sais pas si c’est au niveau idéologique qu’il faut chercher le truc.
    Je serai tenté de penser que cela fait partie des armes de diversion utilisées par le pouvoir, comme le débat sur l’identité nationale. Cela lui permet de diriger les débats sur autre chose que les réformes de l’emploi, les magouilles à droite et à gauche. L’opération de maintien de l’ordre au Mali est une opération concernant à la fois l’extérieur mais aussi l’intérieur du pays. N’oubliez jamais que dans une démocrature, c’est le contrôle de l’opinion qui compte... Voyez les effets de meute, chez les journalistes mais chez nos concitoyens également...


  • L.F. L.F. 22 janvier 2013 23:24

    Très bon article qui a le mérite de placer le pro-mariage pour tous que je suis devant une opposition intellectuelle beaucoup plus stimulante que la messe catholique intégriste.


    • NICOPOL NICOPOL 23 janvier 2013 00:23

      Bonjour,

      Je tiens à souligner que vous êtes la première personne que je vois ou lis qui affirme être pour le mariage pour tous tout en reconnaissant le caractère sensé des arguments de ceux qui s’y opposent.

      J’espère donc que vous apporterez ici vos contre-arguments qui justifient que, bien qu’après avoir lu mon article, vous soyez toujours pour !

      Cordialement,


    • TicTac TicTac 23 janvier 2013 09:17

      Parfaitement d’accord avec l’auteur.

      J’aimerais pouvoir discuter avec vous de ces contradictions.

  • Anakin Anakin 22 janvier 2013 23:55

    bonsoir monsieur Nicopol.

    Etes-vous sûr que les mariés s’engagent à procréer comme vous l’affirmez dans votre article ?

    Je pense que vous vous défendez de faire de l’idéologie mais que vous souffrez de ne point en laissez de trace dans vos écrits.


    • NICOPOL NICOPOL 23 janvier 2013 00:28

      Bonjour Anakin,

      Ce n’est pas que sur leur acte de mariage ils écrivent en toute lettre « je m’engage à procréer » ; mais comme je l’ai rappelé dans l’article, le mariage civil est bien une institution dont le but premier est d’accorder un cadre protecteur aux couples qui souhaitent fonder une famille naturelle. Ceci n’est pas de l’idéologie, mais du droit (relisez attentivement l’Arrêt de la Cour d’appel de Bordeaux que j’ai mis en lien).

      « Je pense que vous vous défendez de faire de l’idéologie mais que vous souffrez de ne point en laissez de trace dans vos écrits. »

      J’ai beau la prendre dans tous les sens, je ne comprends pas le sens de cette phrase...

      Bien à vous,


  • jluc 23 janvier 2013 00:26

    Selon le recensement INSEE de 2012, le nombre de naissances hors mariage a représenté 56,6 % des naissances en France contre 37,2 % en 1995. Cette part ne fait qu’augmenter années après années.

    Le mariage civil offre donc des droits à seulement 43 % des enfants et en oublie plus de la moitié. Bientôt pour seulement une minorité ? Le mariage est donc en lui même discriminatoire. Son résultat effectif est de protéger certains... mais pas tous. Le mariage civil n’est pas républicain !

    Avant d’offrir hypocritement le mariage "à tous", il serait peut-être urgent de réfléchir sur la politique de la famille et de trouver une protection identique à toutes familles... donc de réfléchir sur le mariage lui-même.

    Une fois le mariage « pour tous » adopté, il sera devenu impossible de discuter de la famille sans remettre en question ce que l’on vient de décider. Une possible avancée sociétale mise de côté.


    • Jean Yanne Jean Yanne 23 janvier 2013 14:18

      Le mariage est parfaitement discriminatoire par essence !

      Il convient donc de le supprimer purement et simplement !

      La fausse problématique portant sur l’homosexualité , n’est qu’une technique de manipulation des foules .

      Cette technique est tellement grotesque que j’en suis arrivé au point de dire que si cette loi passe sous cette forme , je m’opposerai désormais systématiquement et ouvertement à tous les partis qui l’auront soutenu .

      On ne peut imposer au peuple un mode de vie et de pensée par la loi , c’est une attitude totalitaire et dictatoriale qui doit être dénoncé et ce quel que soit le point de vue de chacun sur le thème .

      Il est évident que le mariage civil pose problème , 
      Il est aussi évident que le législateur ne sait pas le résoudre , car évidemment , il est très mal posé , donc insoluble .

      Vouloir imposer une solution univoque et sans réflexion est donc un abus de pouvoir en soi , et c’est cela qui doit être combattu !


      J’engage donc tous les citoyens de ce pays , épris de liberté et de démocratie , à s’élever contre ce diktat , à le dire , et à exiger un vrai débat suivi de référendum !

  • schweizer711 23 janvier 2013 00:27

    Article en tous points remarquable - si ce n’est du point de vue du volume, hélas - qui explique à la fois pour quelles raisons, ce ne sont pas seulement les sodomites et les tribades qui sont concernés par le mariage homosexuel, mais toute la société dans l’optique de son devenir, et aussi pourquoi les « genristes » du gouvernement ne veulent à aucun prix du référendum qui permettrait de révéler à la masse des Français ce qui se cache réellement derrière l’anodin, - en apparence -, hymen homosexuel.


  • Patricia 23 janvier 2013 02:53

    Le mariage pour tous, mais il faudrait peut-être différencier le mariage civil et le mariage religieux, déjà et avant tout afin de réfléchir par étape et ne pas faire comme la création de l’Union Européenne............tout et trop vite.

    L’article fait réfléchir mais ce qui est indéniablement vrai c’est ce passage - ci-dessous - qui ramène étrangement à la période de Mai 68 alors que la droite n’avait plus ni réponses ni idées nouvelles à apporter et Mai 68 a été parce qu’il était prévu qu’il soit en laissant l’apparence que ce changement ne s’est produit que grâce à la seule volonté d’un combat mené par le peuple revendicateur de libertés nouvelles.Demandez donc, à Cohn Bendit le meneur du mouvement à l’époque.
    « à ceci s’ajoute sans doute le fait qu’une partie de nos dirigeants actuels, bien que peut-être pas tout à fait adeptes de la Théorie du genre, voit dans cette revendication idéologique la possibilité de vendre un supposé « progrès sociétal » qui permet de faire oublier leur impuissance persistante en matière de progrès économique… »

  • NICOPOL NICOPOL 23 janvier 2013 05:33

    Bonsoir à toutes et à tous,

    Je voudrais vous remercier pour la courtoisie et la qualité de la majorité des interventions, il n’y a eu finalement peu ou pas de trollage ! Je suis par ailleurs assez agréablement surpris qu’elles soient dans l’ensemble en ligne avec l’article, de même que du score élevé (2/3 de « oui » à l’heure à laquelle j’écris ces lignes, l’un des plus hauts que je n’ai jamais obtenu sur AV smiley).

    Pourtant, Agoravox n’est pas réputé pour être un repère de cathos intégristes homophobes. Ceci me conforme donc dans l’idée que, si les termes du débat étaient honnêtement posés, une majorité de français se rallierait à la solution de bon sens que, parmi d’autres, je propose - et ceci, y compris, d’ailleurs, parmi ceux qui militent pour l’égalité des droits et contre les discriminations. Je pense vraiment que, en toute connaissance de cause, seule une minorité d’idéologues peut encore défendre sérieusement ce projet de loi (« sérieusement », c’est-à-dire pour des raisons qui, bien que critiquables, sont cohérentes et sincères - à la différence de ceux qui le soutiennent par clientélisme ou stratégie électorale, et qui sont sans doute les plus méprisables de tous.

    Merci et bonne nuit smiley


  • Blé 23 janvier 2013 07:31

    Je ne suis ni contre ni pour je n’ai pas d’idée arrêtées sur le sujet.

    Les couples homos restent une petite minorité en France et ailleurs où ils sont reconnus.

    Pourquoi soumettre à la majorité un droit qui intéresse qu’ une petite minorité ?

    Dans un autre domaine, nous voyons ce que cela donne. Les droits d’une minorité, je pense à la classe possédante (qui planquent leur fric et triche avec le fisc) imposent leurs règles de soumission à la plus grande majorité, ceux qui produisent les richesses.


    • Aldous Aldous 23 janvier 2013 14:03

      Pourquoi soumettre à la majorité un droit qui intéresse qu’ une petite minorité ?

      1) Périclès à déjà répondu a cette question il y a 2500 ans.

      2) Le mariage est une reconnaissance d’un couple en tant que famille par la société. Ca intéresse dont la société et non une minorité.

      3) On ne peut isoler le ’’droit de se marier’’ du reste du code civil qui en découle. Les devoirs des époux et des parents, et l’implication de la société pour les faire respecter. Vous semblez avoir une vision consumériste du droit : je le marrie comme je choisis un big mac, c’est mon droit. pourquoi priver les homos de big mac ? Or ça n’a rien à voir. on n’est pas consommateur du mariage, c’est un acte d’engagement social.


  • TicTac TicTac 23 janvier 2013 09:12

    Puisque personne n’a cru devoir répondre à la question : quelle est la revendication réelle ?

    je suis allé chercher la réponse .

    Vous y lirez que les revendications sont, comme je le dis depuis toujours, de deux ordres :

    - une revendication tout à fait légitime concernant les droits découlant d’une union homo, à calquer sur ceux découlant d’une union classique (le mariage).
    Là-dessus, je n’ai rien à rajouter, il me semble effectivement dans l’ordre des choses de permettre, au nom de l’égalité et de la non-discrimination, que tout type d’union puisse mener à la protection du conjoint, pension de réversion, droits de succession...

    - une revendication concernant le mariage proprement dit, dont les tenants du oui voudraient qu’il puisse être ouvert à tout type d’union.
    C’est cette revendication que je rejette en ce qu’elle touche à une institution (et non à un seul contrat civil) dont l’objet est bien plus que la consécration sociale d’une union.
    Sur fond d’égalité, il est précisé que le mariage doit être autorisé pour tous et que ce serait une honteuse discrimination que de ne pas le permettre.
    Combien sommes nous à subir des différences de traitement dans nos vies quotidiennes ?
    A chaque pas que nous faisons dans la vie, nous sont rappelées des différences que la loi essaye tant bien que mal de lisser, au nom des principes de notre démocratie.
    Mais ces principes ne veulent pas dire que le jeune doit être considéré comme ETANT un vieux, que le black doit être considéré comme ETANT un blanc ou que la femme doit être considérée comme ETANT un homme.
    Ces principes veulent dire que, que vous soyez un jeune, un vieux, un black, un blanc, une femme ou un homme, vous disposez de droits identiques.
    Il est souvent brandi comme un étendard de la cause du mariage pour tous le droit de vote accordé aux femmes.
    Qu’en est-il ?
    Les femmes ont revendiqué de tout temps des droits équivalents à ceux accordés aux hommes. Ce n’était que justice.
    Mais elles n’ont pas revendiqué d’être considérées comme étant des hommes, non !
    Elles ont entendu que soit respectée leur différence mais que soient respectée surtout leur égalité de traitement.
    Pourtant, chaque jour, les différences entre hommes et femmes continuent d’exister, non pas parce que hommes et femmes sont identiques mais précisément parce qu’ils sont différents.
    Ce n’est pas pratiquer la discrimination que de conférer aux femmes des droits accrus en droit du travail quand ceux-ci sont relatifs à une maternité naturelle.
    Ce n’est pas plus une discrimination que de légiférer sur la pénibilité du travail entre hommes et femmes. C’est considérer une différence naturelle.

    Dans un autre registre (et je laisserai à tous ceux qui le voudront la possibilité de me vouer aux gémonies, prétendant que je fais des amalgames douteux pour éviter d’avoir à discuter), les handicapés doivent disposer des mêmes droits que les valides, et notamment droit au logement, au travail.
    Cette égalité est légitime mais elle ne signifie pas qu’il faille gommer toute référence au handicap : il ne s’agit pas de dire que le handicapé est valide mais de considérer que malgré son handicap, il doit disposer des mêmes droits et de la même protection qu’un valide.

    Alors oui, chaque type d’union doit être possible.
    Mais il n’y a rien de discriminant à considérer que le mariage concerne les unions hommes-femmes TANT QUE NE SONT PAS INTERDITES DES UNIONS DIFFÉRENTES, DONNANT AUX PARTENAIRES DES DROITS CALQUES SUR CEUX DES MARIES.

    Cette possibilité donnée, que reste-t-il des revendications ? 
    Rien d’autre que « moi, je veux aussi le mariage », revendication qui ne peut se parer des vertus des principes républicains.

    • NICOPOL NICOPOL 23 janvier 2013 15:14

      Bonjour Tic et Tac,

      Puisque personne n’a cru devoir répondre à la question : quelle est la revendication réelle ?

      Je vous signale que la réponse à cette question, c’est le thème de mon article smiley


    • TicTac TicTac 24 janvier 2013 08:22

       smiley smiley smiley


  • sisyphe sisyphe 23 janvier 2013 09:49

    Nous arrivons donc à la conclusion suivante  : l’égalité des droits entre homosexuels et hétérosexuels n’est qu’un prétexte, car le véritable projet derrière le « mariage-pour-tous » est d’ordre idéologique : le remplacement d’un ordre naturel, incarné par le mariage civil actuel, par un nouvel ordre artificiel, basé sur la Théorie du Genre, et remplaçant le « mariage naturel » traditionnel par un « mariage social » conventionnel.

    Ceci est un sophisme, à partir duquel tout le « raisonnement de l’auteur est évidement faussé.
    En effet, pour le mariage entre gens du même sexe, il ne s’agit en aucun cas du »remplacement d’un ordre naturel... par un nouvel ordre artificiel«  ; auquel cas les tenants du mariage entre gens du même sexe désireraient abolir le mariage entre gens de sexe différent (s’il doit y avoir »remplacement« ).

    Il ne s’agit que d’une disposition juridique et légale pour reconnaître aux homosexuels les mêmes droits que les hétérosexuels : point barre.

    Pas de »remplacement« , pas »d’ordre artificiel« prévalant sur »l’ordre naturel«  : tout simplement la coexistence reconnue légalement de ces deux types d’ordre ; ou plutôt des mêmes droits à tous, quelle que soit son orientation sexuelle ; ce qui est tout à fait conforme à l’équité, à la justice, à la liberté, l’égalité, et la fraternité.

    Faut-il rappeler que l’inscription du mariage dans le pseudo »ordre naturel« n’est apparue qu’assez tard dans l’histoire humaine, sous l’influence essentiellement, au départ, de la religion, qu’il existe sous diverses formes (monogamie, polygamie), qu’il peut être défait par le divorce (non reconnu par certaines religions qui lui confèrent, dès lors un caractère contraignant ad vitam) ; bref qu’il n’est qu’un contrat entre deux personnes. Je parle, bien entendu, du contrat CIVIL ; le reste étant du folklore religieux.

    Donc, pas de »remplacement«  ; simplement une EXTENSION de ce type de contrat à une catégorie de personnes de même sexe, qui n’enlève aucun des droits dont jouissent les »mariés conventionnels« hétérosexuels, mais confère les mêmes droits aux homosexuels.

    L’aspect »idéologique« n’existe que du côté de ceux qui s’élèvent contre ce type d’union : idéologie la plupart du temps basée sur des principes religieux, qui ont toujours été à la traine des évolutions sociétales, y opposant une résistance basée sur les dogmes des écritures (pas de préservatif, pas d’avortement, pas de divorce, etc, etc...)
    Un pseudo »ordre naturel« qui ne tient compte d’aucun des dévoiements de cette institution (mariages forcés, mariages arrangés, mariages blancs, polygamie, mariage de mineurs avec des adultes, etc, etc...)

    Article qui aurait pu être intéressant d’un point de vue »historique" et théorique, mais qui pèche par un parti-pris idéologique, qui lui fait produire des sophismes pour justifier une position, et lui enlève, du coup, toute objectivité dans l’appréhension du phénomène.

    Raté.


    • TicTac TicTac 23 janvier 2013 10:03

      Vous semblez vous-même rater l’idée pourtant essentielle qu’il ne s’agit pas, au nom de l’égalité, de donner à une union homo des droits identiques mais de modifier tout un pan historique, institutionnel et social pour ouvrir le mariage aux homos.


      « Il ne s’agit que d’une disposition juridique et légale pour reconnaître aux homosexuels les mêmes droits que les hétérosexuels : point barre. »

      Non, il ne s’agit pas de cela, précisément.
      Si tel était le cas, permettre aux concubins ou aux pacsés de disposer de droits identiques à ceux des mariés aurait suffi.

    • Rounga Roungalashinga 23 janvier 2013 10:03

      Il ne s’agit que d’une disposition juridique et légale pour reconnaître aux homosexuels les mêmes droits que les hétérosexuels


      Faux, faux, faux ! Combien de fois faudra-t-il rappeler que cette histoire de mariage homo n’est en rien une question d’égalité des droits, étant donné que les homos et les hétéros ont exactement les mêmes droits ?


    • schweizer711 23 janvier 2013 11:44

      On ne saura certainement jamais si Sisyphe, en pauvre naïf,, n’a rien compris du tout au texte de Nicopol, ou si, en gauchiste infect, il n’ignore rien de la manoeuvre tendant à faire passer la théorie du genre dans la pratique sociétale, à l’insu de l’opinion publique.


    • sisyphe sisyphe 23 janvier 2013 11:46

      Par Roungalashinga (xxx.xxx.xxx.252) 23 janvier 10:03

       Combien de fois faudra-t-il rappeler que cette histoire de mariage homo n’est en rien une question d’égalité des droits, étant donné que les homos et les hétéros ont exactement les mêmes droits ?

      Ben non ; justement !

      Ils n’ont pas les mêmes droits ; allez, un petit rappel :

      Le projet de loi permettant aux couples de même sexe de se marier ne modifie pas le droit existant. Conséquence, il leur étend certains droits patrimoniaux jusqu’à présent réservés de facto aux couples hétérosexuels, puisque le pacs ou le concubinage ne les offrent pas.

      Comme quoi il faut savoir de quoi on parle, avant de formuler des contre-vérités !

      C’est toi qu’as tout faux, mon gars !


    • Rounga Roungalashinga 23 janvier 2013 11:56

      C’est très simple :
      -les homosexuels comme les hétérosexuels ont le droit de se marier avec une personne du sexe opposé, consentante, majeure, etc.
      -les homosexuels comme les hétérosexuels n’ont pas le droit de se marier avec une personne du même sexe.

      Ce qui est permis aux homos est également permis aux hétéros.Ce qui est interdit aux homos est également interdit aux hétéros. Ils ont donc strictement les mêmes droits.

      Modifier le mariage pour que soit rendue possible l’union de deux personnes du même sexe donnerait donc un nouveau droit à tout le monde, homos comme hétéros, il ne donnerait pas spécifiquement aux homos un droit jusqu’alors réservé aux hétéros.

      Allez, maintenant je vous mets au défi de me prouver que c’est faux.


    • Rounga Roungalashinga 23 janvier 2013 11:59

      Et la phrase surlignée semble partir du principe que les couples ont des droits, ce qui la rend nulle et non avenue, puisque seul le droit des individus existe, pas celui des couples.


    • TicTac TicTac 23 janvier 2013 12:07

      Sisyphe,

      Et donner au PACS les mêmes droits que le mariage ?
      Votre position reste intenable en ce sens que vous vous faites le porte-parole d’une revendication portant uniquement sur le mariage et non sur les droits en découlant.

      Or l’égalité n’est pas de considérer tout le monde comme pareil mais, tenant compte des différences, d’accorder des droits identiques.

      Raté, disiez-vous ?

    • sisyphe sisyphe 23 janvier 2013 12:14

      Par schweizer711 (xxx.xxx.xxx.233) 23 janvier 11:44

      On ne saura certainement jamais si Sisyphe, en pauvre naïf,, n’a rien compris du tout au texte de Nicopol, ou si, en gauchiste infect, il n’ignore rien de la manoeuvre tendant à faire passer la théorie du genre dans la pratique sociétale, à l’insu de l’opinion publique.

      J’adore le « gauchiste infect » ! smiley 

      Sinon, l’opinion publique serait ainsi mise devant le fait accompli, à l’insu de son plein gré ?

      Ben non : Une majorité de Français, 56%, sont favorables au mariage gay, mais la moitié (50%), s’opposent à l’ouverture de l’adoption pour les homosexuels, selon un sondage de l’institut LH2 pour le Nouvel observateur.

      C’est vrai que la majorité des Français sont trop cons pour comprendre qu’on les manipule, pas vrai, l’extrême-droitiste infecté ?

      Quant à la théorie du genre, voyons voir :

      Cette théorie différencie donc sexe (mâle/femelle) et genre (masculin/féminin), par rapport à une société qui tend à considérer comme anormaux les individus qui ne se situent pas dans la normalité d’une hétérosexualité perçue comme naturelle et innée, avec un genre découlant du seul sexe acquis à la naissance. Elle a ainsi pour conséquence de déculpabiliser les queers, en apportant des bases théoriques à leur personnalité au lieu de les poser en ’anomalies de la nature’.

      Ben oui, mon gars, le genre n’est pas forcément lié au sexe, et l’homosexualité existe aussi dans « l’ordre naturel » ; c’est à dire chez les animaux. T’as jamais vu des chiens s’enc.... ? Faut sortir un peu, bonhomme. smiley

      L’homosexualité n’est pas une anomalie de la nature : c’en est une des composantes, que ça plaise ou non aux bigots et autres culs-serrés ! 

      Sinon, va falloir sérieusement rogner des pans entiers de la littérature, de la musique, et de la peinture, pas vrai ; plus de Proust, d’Oscar Wilde, de Verlaine ni Rimbaud, de Socrate, de Shakespeare, Flaubert, Colette, Francis Bacon, Jean Genet, Michel Foucault, et tant d’autres, dont des rois de France ! ...

      Ca ferait un sacré vide, pas vrai ?

       smiley






    • sisyphe sisyphe 23 janvier 2013 12:23

      Par TicTac (xxx.xxx.xxx.159) 23 janvier 12:07

      Sisyphe,

      Et donner au PACS les mêmes droits que le mariage ?
      Votre position reste intenable en ce sens que vous vous faites le porte-parole d’une revendication portant uniquement sur le mariage et non sur les droits en découlant.

      Ben oui, mon vieux : encore raté !

      Lisez donc le lien que j’ai posté plus haut concernant, grâce au mariage, les DROITS qui étaient jusqu’à présent l’apanage des hétéros, et que n’avaient pas les homos : faut lire, au lieu de faire des procès d’intention. smiley

      Alez, je suis sympa ; je vous le remets  : (sans jeu de mots, bien sûr ! smiley )


    • schweizer711 23 janvier 2013 12:58

      « C’est vrai que la majorité des Français sont trop cons pour comprendre qu’on les manipule, pas vrai, l’extrême-droitiste infecté ? »

      A en juger par la durée du règne UMPS, on incline à répondre par l’affirmative...


    • Rounga Roungalashinga 23 janvier 2013 13:20

      Sinon, va falloir sérieusement rogner des pans entiers de la littérature, de la musique, et de la peinture, pas vrai ; plus de Proust, d’Oscar Wilde, de Verlaine ni Rimbaud, de Socrate, de Shakespeare, Flaubert, Colette, Francis Bacon, Jean Genet, Michel Foucault, et tant d’autres, dont des rois de France ! ...


      Comme s’il existait chez les opposants au « mariage pour tous » et chez les homophobes le désir de supprimer toute oeuvre réalisée par un homosexuel. Excusez-moi, ce n’est pas à moi que le commentaire s’adressait, mais j’ai trouvé l’argumentation tellement stupide que je n’ai pas pu m’empêcher de réagir.


      Sinon je vois que mon défi n’a pas été relevé...


    • sisyphe sisyphe 23 janvier 2013 13:22

      eh, schweizer, sur tous les rois (et reines)de France (et d’ailleurs) dont, au moins, la bi-sexualité est avérée, pas de commentaire ?

      Eux aussi, des anomalies de la nature ?
       smiley


    • Francis, agnotologue JL 23 janvier 2013 13:37

      Je prends le risque de contredire ici Sisyphe, bien que je connaisse ses méthodes déplorables (c’est un euphémisme)  : « je cogne d’abord, et après, peut-être on discute. »

      Il écrit : "L’homosexualité n’est pas une anomalie de la nature : c’en est une des composantes ! « 

      Une composante de la nature, l’homosexualité !? Bigre ! Peut-être, si les exceptions qui confirment les règles sont des composantes utiles ?

      Depuis quand fait-on des lois pour niveler le général et le particulier ? Les lois seraient-elles faites pour faire de l’exception la règle ? En Absurdie libérale, sans doute.

      Il ajoute : »que ça plaise ou non aux bigots et autres culs-serrés ! "

      Si ça ce n’est pas ça la pensée binaire, je n’y connais rien.

      Bref, je peux dire qu’avec des paroissiens pareils, la gauche n’a pas besoin d’ennemis !

      On reproche aux musulmans de ne pas condamner l’intégrisme ? De la même façon, en tant qu’homme de gauche, je condamne ici fermement l’intégrisme de sisyphe et ses semblables.

      Pour aller plus loin sur les notions réciproques de loi et de règle :

      ’’ Le contraire de la loi ce n’est pas l’absence de lois, c’est la règle ’’. (Baudrillard)

      On viole la loi, on transgresse la règle, sans réciprocité. L’objet de cette loi, c’est de transgresser la règle légalement, et avec les prothèses ad’hoc, faire de l’exception la loi, donc la règle !

      Dans le meilleur des mondes il sera interdit de procréer sans avoir demandé la permission. De la même façon que les éleveurs ne peuvent pas vendre leurs bêtes si elles ne sont pas vaccinées contre les lois de la nature ! De fait, les études pour maîtriser la procréation médicale assistée, disons pour les projets du NWO, ont besoin de financements. En créant une demande, il y aura des clients.


    • sisyphe sisyphe 23 janvier 2013 13:44

      Par Roungalashinga (xxx.xxx.xxx.252) 23 janvier 13:20

      Sinon, va falloir sérieusement rogner des pans entiers de la littérature, de la musique, et de la peinture, pas vrai ; plus de Proust, d’Oscar Wilde, de Verlaine ni Rimbaud, de Socrate, de Shakespeare, Flaubert, Colette, Francis Bacon, Jean Genet, Michel Foucault, et tant d’autres, dont des rois de France ! ...

      Comme s’il existait chez les opposants au « mariage pour tous » et chez les homophobes le désir de supprimer toute oeuvre réalisée par un homosexuel.

      Ben sauf que si l’homosexualité est une « anomalie de la nature », et s’inscrit contre « l’ordre naturel », leurs oeuvres impies auraient du être détruites ; c’est dans la logique absolue de votre raisonnement.

      Sinon je vois que mon défi n’a pas été relevé...

      Mais quel défi ? Vous ne dites que des conneries, que les arguments et liens fournis ont largement démonté ; qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse de plus, si vous ne voulez rien entendre ?

      LE FAIT EST QUE le mariage va permettre aux homosexuels de disposer de nouveaux droits, jusqu’à présent réservés aux hétérosexuels, et que ni le PACS ni le concubinage ne leur octroyait ; ceci sans rien enlever aux droits des hétérosexuels : c’est ça, la réalité  ; et vous pourrez tortiller du popotin autant que vous voudrez, vous n’y changerez rien, sauf à ânonner des contre-vérités.

      Allez, on en remet une couche  ! Ca finira bien par rentrer.. sinon, c’est que vous êtes définitivement bouché, mon pauvre vieux...


    • tf1Goupie 23 janvier 2013 13:45

        Edmond Goncourt (1822-1896) amoureux de son frère ...


    • Aldous Aldous 23 janvier 2013 13:49

      Il ne s’agit pas d’un argument mais d’un réflexe.


      Celui de l’identification victimaire.

    • Rounga Roungalashinga 23 janvier 2013 13:57

      c’est dans la logique absolue de votre raisonnement.


      « Mon » raisonnement ? Mais t’as craqué, là. Tu dis n’importe quoi.


      Mais quel défi ? Vous ne dites que des conneries, que les arguments et liens fournis ont largement démonté ; qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse de plus, si vous ne voulez rien entendre ?

       

      C’est drôle, mais à chaque fois que j’utilise l’argument du commentaire de 11h56, on me répond invariablement que c’est n’importe quoi, que je suis de mauvaise foi, mais jamais on ne m’explique en quoi ce que je dis est faux.

      Je répète donc : les homosexuels ont exactement les mêmes droits que les hétérosexuels, et si tu veux prouver le contraire, arrête de me poster des liens sans intérêt et que mon commentaire réfutait déjà, et essaie plutôt de me sortir un argument. J’attends de pied ferme.

      *****************************************************************************

      Je reposte mon commentaire initial, comme ça tu le louperas pas :


      -les homosexuels comme les hétérosexuels ont le droit de se marier avec une personne du sexe opposé, consentante, majeure, etc.
      -les homosexuels comme les hétérosexuels n’ont pas le droit de se marier avec une personne du même sexe.

      Ce qui est permis aux homos est également permis aux hétéros.Ce qui est interdit aux homos est également interdit aux hétéros. Ils ont donc strictement les mêmes droits.

      Modifier le mariage pour que soit rendue possible l’union de deux personnes du même sexe donnerait donc un nouveau droit à tout le monde, homos comme hétéros, il ne donnerait pas spécifiquement aux homos un droit jusqu’alors réservé aux hétéros.



    • sisyphe sisyphe 23 janvier 2013 14:05

      Par JL (xxx.xxx.xxx.29) 23 janvier 13:37

      Je prends le risque de contredire ici Sisyphe,

      Il écrit : "L’homosexualité n’est pas une anomalie de la nature : c’en est une des composantes ! « 

      Une composante de la nature, l’homosexualité !? Bigre ! Peut-être, si les exceptions qui confirment les règles sont des composantes utiles ?

      Et d’une, je n’ai pas parlé de composante « utile » ; seulement de composante ; et ceci est absolument indéniable ; l’homosexualité est une des composantes de la nature ; l’histoire humaine, autant qu’animale le prouve, depuis toujours, que ça vous plaise ou non.

      Pour son « utilité », j’avoue que je n’’envisage pas l’analyse des rapports humains, voire sexuels sous l’angle de leur « utilité » ; c’est une notion qui me semble réservée à la religion (faire l’amour pour l’utilité d’avoir des enfants, de perpétuer la race)

      Depuis quand fait-on des lois pour niveler le général et le particulier ? Les lois seraient-elles faites pour faire de l’exception la règle ? En Absurdie libérale, sans doute.

      Eh bien, non, justement, les lois sont faites non pas pour faire de l’exception la règle, mais pour assurer l’égalité de TOUS, quels que soient ses pratiques sexuelles (entre adultes consentants, of course).

      Quant à votre notion « d’absurdie libérale » (sic), elle est totalement à côté de la plaque, mon vieux. En fait, vous essayez de présenter comme une mesure « libérale » (dans le sens du libéralisme néocapitaliste, bien sûr), une mesure qui en est l’inverse : à savoir octroyer les mêmes droits à tous. Vous essayez de vous dépatouiller de vos propres contradictions, entre les positions politiques que vous affichez ostensiblement (du Front de Gauche, il me semble, à vous lire, non ?) et votre vieux fond irréductible (mais non-assumé) de réac, en vous rangeant du côté des intégrismes religieux, et de l’extrême-droite.

      Ok ; chacun ses contradictions, mais, à ce moment-là, assumez les mon vieux, ne les projetez pas sur les autres, sous des arguments fumeux.

      OUI ; l’homosexualité est une des composantes de la nature, et oui, le mariage accordera aux homos des droits jusqu’ici réservés aux hétérosexuels, sans rien enlever à ceux-ci. Ça, c’est la réalité objective.

      Après, votre subjectivité, vous en faites ce que vous voulez ; ce que vous jugez « utile » ou « inutile » ne regarde que vous, mais, de grâce, laissez-moi en dehors de vos propres conflits internes.

      Merci d’avance.


    • TicTac TicTac 23 janvier 2013 14:13

      « Lisez donc le lien que j’ai posté plus haut concernant, grâce au mariage, les DROITS qui étaient jusqu’à présent l’apanage des hétéros, et que n’avaient pas les homos : faut lire, au lieu de faire des procès d’intention. »


      Et vous, vous savez lire ou non ?
      En quoi ouvrir au PACS, union autorisée entre personnes du même sexe, des droits identiques à ceux découlant du mariage n’aurait pas rempli cet office d’égalité revendiquée ?

      J’en reviens donc toujours et encore à cette sempiternelle question : pourquoi revendiquer LE MARIAGE et en passer par toutes les modifications induites dans le Code civil alors qu’il suffisait d’un changement mineur dans les dispositions relatives au PACS. Serait-ce que cette institution tant décriée serait seule revendiquée ?

      Si oui pourquoi, et quel serait alors le fondement juridique d’une telle demande.

      Question subsidiaire : seriez-vous bouché à l’émeri ?

    • sisyphe sisyphe 23 janvier 2013 14:14

      @ Rounga qui dit :

      -les homosexuels comme les hétérosexuels ont le droit de se marier avec une personne du sexe opposé, consentante, majeure, etc.

      Ah, d’accord ! Un genre de mariage contre-nature, pour préserver le façade ! Un mec qui aime les mecs a le droit de se marier avec une femme ; ça lui fait une belle jambe ! smiley

      -les homosexuels comme les hétérosexuels n’ont pas le droit de se marier avec une personne du même sexe.

      Jusqu’à présent, effectivement, ce qui représente un déni de droit aux homosexuels, pas aux hétéros

      Ce qui est permis aux homos est également permis aux hétéros.Ce qui est interdit aux homos est également interdit aux hétéros. Ils ont donc strictement les mêmes droits.

      Eh bien NON. Le mariage octroie aux conjoints hétérosexuels des droits qui sont refusés aux couples homosexuels ; ils n’ont donc pas les mêmes droits.

      Modifier le mariage pour que soit rendue possible l’union de deux personnes du même sexe donnerait donc un nouveau droit à tout le monde, homos comme hétéros, il ne donnerait pas spécifiquement aux homos un droit jusqu’alors réservé aux hétéros.

      là encore, NON ; c’est un sophisme. L’union de deux personnes du même sexe donnerait à ces personnes les mêmes droits que ceux des mariés hétérosexuels, SANS RIEN MODIFIER des droits et de la situation des hétéros.

      D’autres questions ?


    • Aldous Aldous 23 janvier 2013 14:15

      et inversement, la vie en couple et l’instinct parental existe à profusion dans la nature, et n’est donc pas une invention des culs serrés ni des cathos intégristes.



      Si vous tombez en pâmoison devant deux chiens qui s’enc... qu’est ce ue ça sera quand vous apprendrez que tel couple oiseau reste fidèle pour le vie, que tel type de manchot jeûne sur place pendant 6 mois pour garder son oeuf au chaud entre ses pattes...

      La viviparité se manifeste par des situation d’instinct maternel, de fidélité et de monogamie dans de très nombreuses espèces qu’on a rarement vu fréquenter les églises ni disserter sur l’organisation sociale de leur espèce... 

      Mais bon vous faites une fixette sur les chiens sodomites et les poissons volants, qui ne sont pas la majorité du genre comme le disait Gabin...




    • Francis, agnotologue JL 23 janvier 2013 14:30

      Sisyphe,

      cela va de soi qu’il ne m’est pas venu à l’idée que vous utilisez cette « composante » de la nature, si vous ne l’estimiez pas utile. En effet, depuis quand devrions nous prendre prétexte de l’inutile, pour légiférer ?

      Le reste de votre post ne mérite aucune attention.

      Cependant, je vous dirai ici , en réponse à ce que vous avez écrit ci-dessous à Rounga , dont j’extraie ce qui semble faire sens pour vous, je cite : " ...Le mariage octroie aux conjoints hétérosexuels des droits qui sont refusés aux couples homosexuels ; ils n’ont donc pas les mêmes droits."

      Vous n’avez pas remarqué que vous amalgamez les droits individuels et les droits des groupes ? L’égalité républicaine et l’égalité des chapelles ?

      Non, ne me parlez pas de laïcité : assez d’amalgames comme ça.

      Là encore, le reste de votre post ne mérite aucune attention.


    • Aldous Aldous 23 janvier 2013 14:35

      La société se contrefout des jambes des homos. Si les couples homos étaient féconds, ils auraient été inclus dans l’institution du mariage depuis belle lurette.


      Le mariage a pour but de mettre la pression (sociale) sur les parents pour qu’ils assument leurs responsabilités d’époux et de parents.

      Les homos sont ignoré car non concernés.

      C’est comme si on accordait le permis de conduire a des aveugles car Mon Dieu ! c’est trop injuste de discriminer ces pauvres aveugles.



    • TicTac TicTac 23 janvier 2013 15:01

      « L’union de deux personnes du même sexe donnerait à ces personnes les mêmes droits que ceux des mariés hétérosexuels, SANS RIEN MODIFIER des droits et de la situation des hétéros. »

      Donner les mêmes droits à ne signifie rien en termes d’égalité.
      Permettre, à situation égale, un traitement égal est conforme à ce principe républicain.

      Sauf à considérer que vous réclamez LE MARIAGE plutôt que des droits identiques dans une union spécifique, vos revendications ne sont donc pas fondées en droit.
      Jusqu’à présent, le mariage concerne une union entre deux personnes de sexe différent quand le PACS autorisait l’union entre deux personnes de sexe identique.

      Du point de vue du droit, aucune discrimination n’était faite puisqu’à situation différente, le Code civil reconnaissait deux types d’union différentes.
      En revanche, et je le revendique depuis le début, il était parfaitement incohérent, d’un point de vue républicain, que ces deux types d’union n’emportent pas les mêmes conséquences juridiques en termes de protection du conjoint, toussa-toussa.
      Il était parfaitement possible, dès lors, de remédier à la question sans générer de désordres parasites.

      J’ajoute que par-là même, se réglait naturellement le problème de la filiation, naturelle, adoptive ou médicalement assistée puisqu’à situation différente, un traitement différent pouvait être juridiquement opéré.
      A l’inverse, en créant une nouvelle forme de mariage, ouvert cette fois à tout type d’union, nous ouvrons une brèche.
      Qui pourra dire ce qu’il adviendra, cette fois, et sur les mêmes revendications d’égalité, du mariage polygame ou de l’union incestueuse.
      Je ne concevrais pas que, cette fois, vous puissiez vous y opposer valablement, les arguments dont vous nous abreuvez copieusement pouvant alors être tout-à-fait retournés contre vous.
      Fin du mariage institution, place au mariage-contrat et à son cortège d’effets secondaires que nous devrons bien gérer.

      L’égalité est un droit.
      L’égalitarisme une anomalie.

    • Rounga Roungalashinga 23 janvier 2013 15:05

      Un mec qui aime les mecs a le droit de se marier avec une femme ; ça lui fait une belle jambe !


      Effectivement, tous les homos n’ont pas envie de se marier avec une personne du sexe opposé. Certains le font quand même, certains ne le font pas.
      Mais la question n’est pas de savoir si les homosexuels ont envie d’utiliser un droit, mais de savoir s’ils l’ont. Et ils l’ont. La question est donc tranchée : j’ai raison.


      Jusqu’à présent, effectivement, ce qui représente un déni de droit aux homosexuels, pas aux hétéros

       

      Sophisme. Vous semblez confondre désir et droit. Les homosexuels, ou du moins certains, ont le désir de se marier avec une personne du même sexe. Les hétérosexuels, du moins la plupart, ne l’ont pas. En revanche, ni les uns ni les autres n’en ont le droit. Nous voyons donc que le droit est strictement le même pour tous, et il faudrait une solide démonstration pour prouver que ceux qui désirent une chose interdite à tous sont discriminés !


      Eh bien NON. Le mariage octroie aux conjoints hétérosexuels des droits qui sont refusés aux couples homosexuels ; ils n’ont donc pas les mêmes droits.


      J’ai déjà précisé que le droit français ne concerne que les individus, et pas les couples. Les droits acquis par un individu par le mariage sont accessibles aux homosexuels, à condition qu’ils se marient. Une fois de plus, qu’ils aient envie de le faire ou pas est hors-sujet, ce qui importe est de vérifier une fois de plus que l’égalité en droits entre homos et hétéros est totale.


    • schweizer711 23 janvier 2013 15:50

      « Eux aussi, des anomalies de la nature ? »

      En tout cas, des anomalies discrètes dont la névrose ne débordait pas sur la société tout entière.


    • NICOPOL NICOPOL 23 janvier 2013 16:00

      Bonjour Sisyphe,

      Merci de votre message qui a eu le mérite de relancer efficacement le débat ! Même si, comme d’habitude avec vous, je ne peux que regretter le ton caractéristique d’un dogmatique qui ne peut même pas concevoir l’idée qu’il puisse ne pas avoir parfaitement raison...

      Sur le fond, je vois que d’autres vous ont répondu, de toute façon à la lecture de votre intervention je ne vois pas très bien que dire de plus que ce qui figure déjà dans l’article, car vous n’apportez aucun réel contre-argument au-delà de votre habituelle et habile dialectique.

      Ainsi, le fait de dire que la conclusion de l’article est un sophisme et en déduire que le raisonnement est faux est précisément un sophisme, puisque par définition une conclusion dépend d’un raisonnement logique. Donc, s’il y a sophisme, c’est dans le raisonnement, et non dans la conclusion (désolé de rappeler des évidences...). Ce que vous dites, finalement, c’est « je ne suis pas d’accord avec la conclusion, donc elle est fausse, donc le raisonnement est faux ». Avec ça, vous ne risquez pas d’encourager la discussion.

      De même lorsque vous écrivez « L’aspect »idéologique« n’existe que du côté de ceux qui s’élèvent contre ce type d’union » : il me semble que tout mon article est une réfutation de cette affirmation (même si je ne nie pas qu’une partie des opposants au mariage pour tous le fait pour des raisons idéologiques ; mais ce n’est pas mon cas).

      Bien à vous ;


    • NICOPOL NICOPOL 23 janvier 2013 16:13

      Si je puis me permettre de m’immiscer dans votre échange pour apporter une petite précision sur un point qui y est abordé, et est revenu d’ailleurs souvent dans le débat ces derniers temps.

      Je considère pour ma part que l’homosexualité est parfaitement naturelle. C’est un comportement minoritaire mais non marginal de l’espèce humaine depuis l’origine de la civilisation et sans doute avant, et des exemples de comportements homosexuels se rencontrent fréquemment chez d’autres espèces animales, du bonobo à certaines espèces d’abeilles ou de guêpes (je ne sais plus).

      En revanche, elle est « anormale » dans l’espèce humaine, dans le sens où elle s’écarte de la norme, qui est l’hétérosexualité. Bien entendu, « anormal » ne doit pas être pris ici comme une appréciation morale, mais seulement comme un terme mathématique désignant ce qui s’écarte d’une « norme », c’est-à-dire du comportement de référence du plus grand nombre.


    • COLRE COLRE 23 janvier 2013 19:16

      Rounga aime et promeut les mariages forcés, il ne cesse de le répéter sur tous les tons. Pour lui, un homme homo a les mêmes droits qu’un homme hétéro puisqu’il a le droit d’épouser une femme hétéro…
      Quelle belle moralité que de trouver « normal » d’obliger qqu’un à partager la vie et le lit de qqu’un qu’il n’aime pas.

      Au fait, connaît-il bcp de femmes hétéros prêtes à épouser un homo ? pas grave, elles se sacrifieront pour le bon plaisir des Rounga and Co…


    • Francis, agnotologue JL 23 janvier 2013 19:22

      Faut-il être bête pour écrire, je cite : « un homme homo a les mêmes droits qu’un homme hétéro puisqu’il a le droit d’épouser une femme hétéro… Quelle belle moralité que de trouver « normal » d’obliger qqu’un à partager la vie et le lit de qqu’un qu’il n’aime pas. »

      Puisque je m’adresse à un imbécile, je me dois d’expliquer : ce n’est pas parce que l’on dispose d’un droit qu’on est obligé d’en profiter.

      Mais j’arrête là ; une telle ineptie ne mérite qu’une chose : le respect ! C’est un record.


    • sisyphe sisyphe 23 janvier 2013 20:14

      à Nicopol

      Vous dites :

      Par NICOPOL (xxx.xxx.xxx.253) 23 janvier 16:00

      Bonjour Sisyphe,

      Merci de votre message qui a eu le mérite de relancer efficacement le débat ! Même si, comme d’habitude avec vous, je ne peux que regretter le ton caractéristique d’un dogmatique qui ne peut même pas concevoir l’idée qu’il puisse ne pas avoir parfaitement raison...

      Sur le fond, je vois que d’autres vous ont répondu, de toute façon à la lecture de votre intervention je ne vois pas très bien que dire de plus que ce qui figure déjà dans l’article, car vous n’apportez aucun réel contre-argument au-delà de votre habituelle et habile dialectique.

      Ainsi, le fait de dire que la conclusion de l’article est un sophisme et en déduire que le raisonnement est faux est précisément un sophisme, puisque par définition une conclusion dépend d’un raisonnement logique. Donc, s’il y a sophisme, c’est dans le raisonnement, et non dans la conclusion (désolé de rappeler des évidences...). Ce que vous dites, finalement, c’est « je ne suis pas d’accord avec la conclusion, donc elle est fausse, donc le raisonnement est faux ». Avec ça, vous ne risquez pas d’encourager la discussion.

      Je passerai sur le procès d’intention (dont je vous laisse la responsabilité), et je reformule donc : votre CONCLUSION est un sophisme ; j’ai expliqué pourquoi. Je n’ai pas parlé de votre raisonnement, et rendu hommage à votre recherche de références.

      Dire que je n’ai apporté aucun contre-argument est témoignage d’une mauvaise foi absolue ; chacun peut le constater en lisant mes interventions.

      Je persiste et je signe pour dire qu’il n’y a pas exclusion d’un « ordre » pour un autre, en permettant le mariage homo, mais que, comme vous le reconnaissez, le comportement et les pratiques homosexuelles existent depuis le début de l’humanité et dans la nature, cette loi ne fait qu’entériner l’ordre « naturel », en accordant à tous et à chacun, quelle que soit sa sexualité, LES MÊMES DROITS, sans en retirer à personne. 

      Donc, je maintiens que votre conclusion est un sophisme, en argumentant.

      Je suis d’accord avec vous pour dire que l’homosexualité n’est pas la majorité du genre, et, justement, il me semble de la plus élémentaire démocratie de reconnaître également les droits des minorités.

      Pour moi, d’aucune manière, le vote de cette loi ne saurait être un élément régressif, pour personne ; du point de vue des libertés individuelles, ce ne peut être qu’un progrès.

      J’en parle d’autant plus aisément que j’ai toujours considéré le mariage comme une institution ringarde, contraignante et bourgeoise ; perso, je suis comme tonton Georges ; ce qui ne m’a jamais donné l’idée de critiquer les gens mariés ; chacun fait ce qu’il veut, dans la mesure où ça ne gène ni ne lèse personne d’autre. Il en est exactement de même pour les homosexuels.

      Dans la mesure où ça ne fait qu’accroitre les droits et la liberté individuelle d’une minorité, je n’y vois que des avantages pour ceux que ça concerne, et aucun inconvénient pour personne d’autre, si ce n’est les accrochés aux dogmes bourgeois et religieux.

      Je suis d’ailleurs très étonné du ramdam que ça provoque ici, alors que ça fonctionne déjà sans problème dans des dizaines de pays, et je ne suis pas étonné de trouver, du côté de la réaction, les éternels conservateurs et obscurantistes. Plus étonnant, en revanche, d’y trouver certains esprits dits éclairés.

      Pour ce qui est de l’ordre « naturel » et « artificiel » , il s’agit pour moi d’un faux débat ; l’évolution du genre humain essaie de concilier les deux, nécessairement ; opposer les deux me semble un artifice et un dogmatisme idéologique.

      Quant à la « théorie du genre », je m’en suis expliqué par ailleurs, et suis forcément d’accord pour dire que le sexe seul ne détermine pas le genre : la preuve en est apportée par les transsexuels, les homos, les bi, et tous ceux qui ne sont pas alignés sur la sexualité normative majoritaire (je parle, bien entendu, entre adultes consentants). 

      J’espère être clair sur ma position, sans recherche de polémique inutile.


    • COLRE COLRE 23 janvier 2013 22:59

      Salut Sampiero, smiley j’aurais préféré qu’on ne me fasse pas porter la croix des autres… Mais dans ce renouveau de la bondieuserie, difficile d’y échapper smiley 


    • COLRE COLRE 23 janvier 2013 23:03

      JL : « bête », « imbécile », « inepte »… 3 insultes en si peu de lignes, faut-il que vous vous soyez senti touché au vif ! auriez-vous participé ailleurs à la propagation d’une idée aussi lumineuse et grandiose que celle de Rounga ? mon commentaire s’adressait donc à vous sans que je le sache ? et je ne vous en avais pas félicité personnellement ? 

      Allons… ne me soumettez plus à la tentation de répondre à vos interventions péremptoires, de démonter votre suffisance et prétentions à l’omniscience. Pourtant, vos contradictions intellectuelles et vos certitudes toujours prises en défaut devraient vous inciter à la modestie. 


    • Francis, agnotologue JL 24 janvier 2013 09:18

      Colre,

      Trois noms d’oiseaux pour un record tel que le votre, c’est peu.

      Je n’insulte jamais : je diagnostique, et toujours, j’apporte la preuve du constat.

      Mes contradictions, dites vous ? Je vous mets au défi d’en soulever une seule. Je dis bien : une seule. Et si vous n’y arrivez pas, c’est la preuve que c’est vous qui insultez et pas moi.

      Quant à mes certitudes, en effet : elles concernent principalement les jugements que j’ai portés sur vous, entre autres. Mais vous aurez remarqué que je propose généralement trois possibilités, preuve que je n’ai pas de certitudes, ce sont : idiot, idiot utile ou lobbyiste. Pour vous, je persiste et signe.

      Ce que dit Rounga n’est autre que ce que disent tous les gens sensés, de même que ce que je dis : le sophisme dans lequel vous vous embourbez est d’amalgamer égalité républicaine et égalité des chapelles : c’est la pensée qui tourne en rond. On appelle ça aussi la pensée pour ne pas penser. Pour empêcher les débats. Bref, la pensée de troll ou encore, la pensée perverse.

      Vous parliez de bondieuseries ? Pour ma part, je pourrais vous en remontrer en termes d’athéisme. Et là vous en restez comme deux ronds de flanc, demeurée que vous êtes, et dans tous les sens que vous voudrez.


    • Rounga Roungalashinga 24 janvier 2013 09:48

      COLRE, le commentaire de JL n’était pas une insulte, mais le constat aterré que ferait tout individu sensé en lisant l’interprétation délirante que vous faites de mes propos. Vous pouvez même remarquer qu’il a fait preuve d’une assez grande indulgence en excluant la possibilité que vous soyez de mauvaise foi, ce qui est bien plus infâmant que ce qu’il a pu dire. Pour ma part je ne sais pas à quelle hypothèse m’en tenir.

      J’ai affirmé que les homos et les hétéros ont exactement les mêmes droits, et je crois que personne n’a pu me contredire. L’objection que j’ai eue, et à laquelle je m’attendais bien évidemment, consistait à dire que le désir des homosexuels n’était pas adapté à ces droits, ou inversement. Je veux bien le reconnaître, car ce me semble l’évidence, mais en aucun cas je ne peux qualifier cela de discrimination, car le fait de désirer une chose interdite ne fait pas d’une personne un individu discriminé, pas plus que le fait de n’avoir aucune intention de jouir d’un droit qu’on possède. Affirmer le contraire serait la porte ouverte à toutes les absurdités : une femme qui ne désire pas être enceinte serait discriminée car de ce fait elle n’a pas accès au congé maternité, les tueurs seraient discriminés car ils désirent tuer alors que la loi l’interdit, etc. Nous voyons donc que parler de discrimination des homosexuels est faux, et c’est la seule chose que je dis.

       


      P.S. Ne venez surtout pas me dire que je compare les homosexuels à des assassins, vous ne feriez que prouver que vous ne comprenez pas ce que je dis.


    • Rounga Roungalashinga 24 janvier 2013 09:51

      De plus vous me ferez le plaisir d’éviter de parler de « bondieuserie » à propos d’une discussion où aucun argument théologique ou religieux n’a été prononcé. J’espère que cette mise au point saura vous éclairer davantage sur les raisons qui ont poussé JL à réagir de la sorte.


    • TicTac TicTac 24 janvier 2013 10:07

      Ah... Colre et son cortège de bienpensance...

      Pas un seul argument.
      Pas une seule prise de position.
      De l’interprétation en veux-tu en voilà.
      Du jugement de valeur.

      Bref, nul.

    • COLRE COLRE 24 janvier 2013 13:25

      JL, vous êtes un marrant dans vos rodomontades, mais vous n’êtes pas un personnage assez intéressant pour que je perde mon temps à me replonger dans votre prose lénifiante. Je l’ai déjà analysée il y a bien longtemps sur des fils reopen et autres où, déjà, vous vous tourniez en ridicule. Moi, j’ai fait mon job, à d’autres de s’amuser.



    • COLRE COLRE 24 janvier 2013 13:34

      Rounga : « COLRE, le commentaire de JL n’était pas une insulte ». Noooon, smiley « bête, imbécile ou inepte » sont des douceurs pleine de respect à la personne…
      Vous devriez lui conseiller de mieux contrôler son amour-propre, vous avez l’air de jouer tous les deux dans la même paroisse.

      Sinon, votre argument est tellement grossier, que même les amis de Boutin lui ont conseillé de le mettre en sourdine…Quand je pense que vous ne vous rendez même pas compte de l’énormité de l’idée et d’une pensée aussi obscène. 

      Du temps de l’apartheid, un Noir n’avait pas le droit de se marier avec une Blanche. Pas de problème pour les Rounga et JL, ils soutiendront que les Noirs et les Blancs avaient des droits égaux puisqu’ils avaient le droit de se marier…



    • Francis, agnotologue JL 24 janvier 2013 13:36

      Colre,

      vous êtes vraiment une belle ordure. C’est peut-être ça que vous estimez être un personnage intéressant.

      Et lâche avec ça, ou larve, incapable d’aller chercher de quoi étayer un minimum ses insultes et ses diffamations. Bref, ce que je hais le plus quand je ne méprise pas. La différence entre haïr et mépriser c’est que la personne méprisable fait comme vous, à savoir, tout pour salir son interlocuteur lorsqu’elle n’est pas à la hauteur intellectuellement mais ne veut pas se l’admettre.

      Sur le 11 septembre, celui qui s’est ridiculisé ici c’est Quirant alias mooréa34, le roi des effondrements et qui n’a jamais su surmonter le sien. Il est de notoriété publique maintenant que sa thèse dont vous étiez l’un des souteneurs (rires) est jetée aux oubliettes de la petite histoire.

      Taisez vous s’il vous reste un semblant de fierté.


    • Francis, agnotologue JL 24 janvier 2013 13:52

      Du temps de l’apartheid, imbécile, les hommes blancs n’avaient pas plus que les noirs, le droit d’épouser des hommes blancs, etc. Réfléchissez, si vous pouvez encore, voyons. Le mariage n’est pas défini comme un droit, mais une institution. Est-ce que vos amis gays vont demain se présenter au concours de Miss France ? Pfff !

      On a parlé ici des Monty Pytons ? J’aime cette scène où l’on voit l’individu sans bras, sans jambes allongé au sol et perdant son sang, traiter son adversaire indemne et puissamment armé de « lâche qui refuse de se battre ». Lui au moins, il fait preuve de courage. Quel est votre courage ici ? Même pas de se remuer le cul pour étayer ses insultes. Ceci dit, vous ne cherchez pas parce que vous savez que vous ne trouverez pas. Votre lâcheté n’en est que plus flagrante.

      Intellectuellement parlant, colre, vous êtes ce moribond blessé à mort par le ridicule qui tue les personnages virtuels : c’est pourquoi on en voit tant qui disparaissent et de nouveaux qui apparaissent, avec d’autres avatars et pseudos.


    • Rounga Roungalashinga 24 janvier 2013 17:26

      Du temps de l’apartheid, un Noir n’avait pas le droit de se marier avec une Blanche


      Il s’agissait dans ce cas de discrimination caractérisée. Apprenez à faire la différence.
      Autrement, j’aimerais que vous réfutiez mon argument. Je sais très bien que vous ne le pouvez pas, car il est parfait, raison pour laquelle vous n’avez d’autre recours que de le repousser d’un geste de la main.


    • Rounga Roungalashinga 24 janvier 2013 17:32

      Rounga : « COLRE, le commentaire de JL n’était pas une insulte ». Noooon,  « bête, imbécile ou inepte » sont des douceurs pleine de respect à la personne…


      Je vois à ce commentaire que vous n’avez pas lu plus loin que la première phrase. A quoi sert-il donc de discuter avec vous dans ce cas ? Vous voulez que je m’avoue vaincu et que je confesse que vous possédez la vérité absolue, et que du fond de ma mesquinerie je ne voulais pas l’admettre ? L’espoir fait vivre, dit-on...


    • NICOPOL NICOPOL 24 janvier 2013 19:13

      Cher Sisyphe,

      Vous dites :

      « Votre conclusion est un sophisme (...) je n’ai pas parlé de votre raisonnement ».

      Mais COMMENT pouvez-vous dire que la conclusion d’un raisonnement est un sophisme SANS montrer en quoi le raisonnement qui conduit à cette conclusion est un sophisme ? Je ne comprends pas votre logique, vraiment...

      Maintenant, sur le fonds, je suis désolé, mais vous n’apportez aucune réfutation sérieuse de mon raisonnement, qui, je le rappelle, est en gros celui-ci :

      (1) Le mariage civil est un contrat public qui par sa définition même, la fondation d’une famille naturelle (ie. la procréation entre conjoints), ne concerne que les couples hétéros ; le fait que les couples homos ne peuvent y accéder ne constitue donc pas une inégalité de droits de nature discriminatoires, mais une différence de droits se justifiant par une différence de situation ;

      (2) Le seul moyen d’ouvrir le mariage civil aux couples homos est d’en supprimer toute référence à la famille naturelle ;

      (3) Dans le même temps il serait possible de renforcer les droits des couples homos en renforçant les modes d’union existants ou en créant une nouvelle union

      (4) Dès lors, la revendication d’égalité des droits pourrait très bien être comblée sans modifier le mariage civil actuel

      (5) Dès lors, l’insistance à vouloir modifier le mariage civil actuel ne peut s’expliquer que par la volonté de détruire dans celui-ci la référence à la famille naturelle

      (6) Or, une partie importante des hétéros refuse de supprimer cette référence à la famille naturelle dans le contrat civil

      Voilà.

      Or, dans vos explications, je ne vois pas de contre-argument mais une autre forme d’argumentation parallèle ; je ne vois donc AUCUN élément de nature à réfuter l’un ou l’autre de ces points de raisonnement ; ou alors ça m’a échappé, donc, aidez-moi, présentez clairement vos contre-arguments en indiquant à quel point de mon raisonnement ci-dessus ils s’appliquent. Merci d’avance.

      Sur l’opposition ordre naturel / artificiel, ce que vous dites rejoint tout à fait l’ « ordre spontané » ou « auto-émergent » dont je parle, je crois que nous sommes donc d’accord sur ce point. Mais ayant dit cela, on dit bien que les 2 « extrêmes » dont cet ordre constitue un « juste milieu » ne sont pas souhaitables, tout naturel comme tout artificiel. Ce que je dis, c’est que je vois sous la revendication de destruction du mariage naturel la manifestation de l’idéologie du 100% artificiel, et que je refuse cette idéologie (comme je refuserai celle du 100% naturel, qui peut conduire à d’autres formes de totalitarisme dits « de droite » par opposition aux totalitarismes artificiels dits « de gauche ».

      Pour finir, le fait que certains esprits dits « éclairés » soient, après mûre réflexion, contre le mariage pour tous, devrait peut-être, plutôt que l’étonnement, vous inciter à la modestie intellectuelle et à la remise en question de vos certitudes idéologiques.

      Bien à vous,


    • COLRE COLRE 24 janvier 2013 19:42

      « Du temps de l’apartheid, un Noir n’avait pas le droit de se marier avec une Blanche

      Il s’agissait dans ce cas de discrimination caractérisée. »

      Pourquoi ? Je ne comprends pas… un Noir avait tout à fait le droit de se marier avec une Noire. Il avait donc absolument les mêmes droits que ceux des Blancs, n’est-ce-pas ?
      Selon vos principes, où voyez-vous une discrimination « caractérisée
       » ?!

      Allez-vous donner une vraie explication ou me dire simplement : « mais c’est pas pareil » ! smiley



    • sisyphe sisyphe 24 janvier 2013 19:48

      @ Nicopol

      Sans revenir sur les arguments (dont vous ne voulez bien comprendre que ce qui vous arrange), et par rapport à d’autres interventions qui répondent parfaitement à votre argumentation, et qui explicitent clairement votre position, je relèverais juste ceci :

      Pour finir, le fait que certains esprits dits « éclairés » soient, après mûre réflexion, contre le mariage pour tous, devrait peut-être, plutôt que l’étonnement, vous inciter à la modestie intellectuelle et à la remise en question de vos certitudes idéologiques.

      Pour ma part, j’y lis une autocritique inconsciente, parce que ça s’applique parfaitement à votre propre position sur ce sujet (entre autres), notamment sur la notion de « modestie intellectuelle ».
      En revanche, à votre différence, je n’ai, personnellement, aucune « certitude idéologique » ; je raisonne avec mes propres capacités d’appréhension et de réflexion sur un sujet, sans me référer à aucune « idéologie » ; seulement celle de la liberté, de la justice, de l’égalité.

      La dimension symbolique, c’est vous qui la faites intervenir, dans un sens proprement idéologique en essayant de la dissimuler derrière des questions d’ordre pseudo « constitutionnels », qui, de fait, ne posent pas de problème, cette loi ayant déjà été adoptée par de nombreux pays, sans problème juridique ou constitutionnel. Vos questions à ce sujet sont des leurres, pour ne pas énoncer clairement que c’est la dimension symbolique qui vous travaille...

      Pour moi, la dimension symbolique du mariage est un dogme bourgeois et religieux ; je n’ai rien à foutre ni de l’un, ni de l’autre, en regard des notions de liberté et de justice, et je dois dire que je ne suis pas un adepte des dogmes, d’où qu’ils viennent.


    • NICOPOL NICOPOL 24 janvier 2013 20:22
      Sans revenir sur les arguments

      Dont acte, vous n’avez aucun contre-argument sérieux à opposer à mon raisonnement.

      La dimension symbolique, c’est vous qui la faites intervenir

      Vous ne manquez pas de culot, c’est vous qui en avez parlé le premier comme un argument invoqué par les homos pour justifier leur revendication ! Vous êtes vraiment impayable !

      Pour moi, la dimension symbolique du mariage est un dogme bourgeois et religieux

      Fort bien, mais souffrez que pour d’autre cette dimension symbolique soit différente, le refus de le reconnaître vous pouvant valoir des soupçon d’intolérance (genre « tout le monde doit voir les choses comme moi et puis c’est tout »)  smiley


    • Rounga Roungalashinga 25 janvier 2013 09:41

      Pourquoi ? Je ne comprends pas… un Noir avait tout à fait le droit de se marier avec une Noire. Il avait donc absolument les mêmes droits que ceux des Blancs, n’est-ce-pas ?
      Selon vos principes, où voyez-vous une discrimination « caractérisée » ?!

       

      Eh bien observons les deux cas.

      CAS 1 : homos/hétéros

      Se marier avec une personne du même sexe est interdit aux homos et aux hétéros.
      Se marier avec une personne de l’autre sexe est permis aux homos et aux hétéros.

      Conclusion : les homos et les hétéros ont exactement les mêmes droits.


      CAS 2 : Blancs/Noirs sous l’Apartheid

      Se marier avec une personne blanche était permis aux Blancs, interdit aux Noirs.
      Se marier avec une personne noire était permis aux Noirs, interdit aux Blancs.

      Conclusion : les Noirs et les Blancs n’avaient pas les mêmes droits.


      Le cas 2 correspond bien à une discrimination, mais absolument pas le cas 1. J’espère que vous avez compris.

      J’avoue qu’arrivé à cette conclusion, je suis un peu gêné. Il est en effet extrêmement embarrassant de devoir expliquer à quelqu’un une chose très simple : on plaint la personne de n’avoir pas été capable de faire le raisonnement toute seule, et on s’en veut d’être descendu à développer une réflexion aussi élémentaire.


    • Francis, agnotologue JL 25 janvier 2013 09:57

      Bonjour Roungalashinga,

      vous dites : « Il est en effet extrêmement embarrassant de devoir expliquer à quelqu’un une chose très simple »

      Mais c’est le but poursuivi par les lobbyistes : empêcher le débat sérieux. Permettez moi de citer Racamier : la pensée perverse est une pensée pour ne pas penser. C’est typiquement ce que font ici ceux qui s’obstinent à défendre l’indéfendable.

      Je crois que c’était Pierre Berger qui disait que louer ses bras et louer son ventre, c’était pareil ? Et les ultra-libéraux assurent que louer ses bras et louer son cul c’est pareil.

      Je remarque que, louer sa matière grise pour soutenir de cette façon des causes aussi moches, cela relève de la prostitution pour ceux qui sont payés. Les autres sont des idiots utiles, plus ou moins bêtes.


    • Rounga Roungalashinga 25 janvier 2013 10:24

      Bonjour JL,

      Effectivement le but est de ne pas penser. Car si on pense, on se rend compte que les revendications pour le « mariage pour tous » n’a rien d’un noble combat pour l’égalité des droits, et elles apparaissent pour ce qu’elles sont : un simple caprice. Et ses partisans ne veulent surtout pas reconnaître cela, car du coup il leur devient beaucoup plus difficile de défendre leur cause ainsi rabaissée.


    • COLRE COLRE 25 janvier 2013 12:53

      Rounga, c’est soit de la mauvaise foi, soit de l’ignorance, soit de l’imbécillité… à vous de choisir !

      Je reprends pour le lecteur, car pour vous et vos inconditionnels soutiens, je n’ai aucun espoir et ne pense pas que vous soyez en mesure de comprendre. Je ne peux rien pour vous.

      • Blancs/Noirs sous l’Apartheid
      Se marier avec une personne d’une autre catégorie ethnique est interdit.
      Se marier avec une personne de la même catégorie ethnique est permis.
      Conclusion : les Noirs et les Blancs n’avaient pas les mêmes droits.

      • homos/hétéros

      Se marier avec une personne du même sexe est interdit aux homos et aux hétéros.

      Se marier avec une personne de l’autre sexe est permis aux homos et aux hétéros.
      Conclusion : les homos et les hétéros n’ont pas les mêmes droits.



    • Francis, agnotologue JL 25 janvier 2013 13:32

      Le sophisme vient de ce que dans les deux propositions, les droits ne découlent pas des mêmes tenants et aboutissants.

      Dans le cas de l’apartheid, la restriction vient de ce que les blancs qui font les lois ne veulent pas de mariages mixtes de type blanc et noir, alors que l’institution du mariage ne trouve rien à y redire.

      Dans le cas des mariages homos, ce n’est pas la loi qui discrimine mais l’institution définie comme l’union scellée d’un couple mixte homme et femme. La nuance est de taille.

      Ce n’est donc pas la loi ni l’égalité qui est en cause, mais l’institution du mariage. Et ce que l’on dit et redit sur ces fils, c’est que le mariage homme femme a un sens, le mariage homo n’en a pas.

      Il se trouve que l’institution du mariage n’est pas un simple contrat entre deux individus, mais un contrat à trois : les mariés et la société notamment en tant que garante de l’intérêt des enfants à venir.

      Dans ce sens, ouvrir le mariage aux couples homos c’est évacuer le débat de société qui se pose en ces termes : peut-on accorder les mêmes droits aux couples homos qu’aux couples hétéros ?

      Et ce n’est donc pas une question d’égalité de droits individuels, mais une question d’égalité des couples, voir des groupes entre eux : ce que j’appelle l’égalité des chapelles.


    • Rounga Roungalashinga 25 janvier 2013 17:57

      Eh bien effectivement, COLRE, vous avez raison : il apparaît que sur le plan de la logique pure les Noirs et les Blancs n’étaient pas inégaux en droit sous l’Apartheid. En effet, un mauvais esprit pourrait très bien faire remarquer que les Blancs étaient tout aussi discriminés que les Noirs par cette loi, et que si deux discrimination sont égales elles s’annulent par définition. Attention, je dis bien : sur le plan de la logique pure et uniquement en considérant les propositions sur le mariage des Blancs et des Noirs, car nous savons bien qu’en réalité, les Noirs étaient bel et bien discriminés, et que cette loi sur le mariage participait de cette discrimination.
      En revanche on aurait beaucoup plus de mal à soutenir que les homos sont discriminés dans notre société.



      Tenez, si vous n’êtes pas convaincue, je vous soumets un petit exercice de logique : au Bouloujistan, une loi interdit aux personnes de même âge de se marier. Quelle est la catégorie de la population qui est discriminée dans ce cas ?


    • TOULOUSE210 27 janvier 2013 12:19

      Ce que vous dites est juste : les lois ségrégationnistes précisaient que les noirs et les blancs étaient séparés mais égaux ! les noirs avaient le droit d’épouser des noirs et les blancs des blancs. L’union noir-blanc a été plusieurs fois condamnée par les tribunaux US comme contre-nature (menace de l’ordre établi + menace d’une descendance abâtardie) mais « nulle discrimination là-dedans ». Ainsi la soi-disant égalité entre homos et hétéros devant le mariage repose sur une hypocrisie sociale : les homos sont priés de ranger leur désir indésirable au vestiaire et d’épouser une femme. Je ne crois pas que le mariage soit aujourd’hui cela : l’écrasement de l’individu au profit d’une norme sociale. Ou alors pas étonnant qu’il fasse fuir de plus en plus de monde... s’il n’est que cela, il est condamné. La majorité des gens se marient aujourd’hui par amour et pour avoir une rconnaissance sociale de cet amour. Les avantages juridiques sont un plus mais je ne pense pas que ce soit la motivation première. Dans ce cadre là, en quoi le désir des homos de se marier devrait-il être interdit ?

      Quant à voir dans le mariage des homos un complot destiné à détruire la société, c’est grotesque. Alors que les minorités sont dominées par la majorité dans la réalité, la majorité se sent systématiquement menacée par la minorité (autrefois la menace du complot judéo-maçonnique, aujourd’hui c’est l’Islam ou les « théoriciens du genre » ! dont les homos seraient les chevaux de troie).

      Quelle paranoïa !!!


  • Mycroft 23 janvier 2013 11:16

    L’article part d’une analyse pertinente, mais caricature tellement les tenants de l’ordre artificiel qu’il en perd toute crédibilité. Le paragraphe sur l’ordre artificiel, cause de tous les maux, en est le plus bel exemple. De plus, vous vous trompez complètement sur les fondement de l’ordre artificiel. Car il ne s’agit pas de considérer que l’homme est le seul à avoir un libre arbitre. Mais de considérer simplement que la nature n’est pas un ordre. Car le terme d’ordre est par nature un terme lié à l’abstrait, au mathématique, au logique. Les partisans de l’ordre artificiel ne veulent pas nier la nature, mais la contraindre, la dominer, tout simplement. Par la science, notamment.

    Les partisans de l’ordre artificiel sont aussi ceux qui ont permis à l’homme de résister plus à la nature. Ils sont ceux qui renforcent l’humanité, quand les partisans de l’ordre naturelle ne font que subir, comme des moutons. Ou comme des lâches qui s’écrasent devant plus fort qu’eux. Le partisan de l’ordre naturel, quand il est dominé, il accepte mollement la domination. Le partisan de l’ordre artificiel, il veux éliminer celui qui le domine. Que ce dernier s’appel dieu, nature, patron ou quoi que ce soit. Le seul chef acceptable, c’est celui qui est contraint d’agir dans l’intérêt de ses subordonné.

    L’idéologie constructiviste n’est pas totalitaire, elle est réformatrice. Au passage, bon nombre de régime cruels ont été traditionaliste, que ce soit les régimes de Pinochet ou l’Arabie Saoudite, par exemple. Des régimes largement conservateur, se basant massivement sur des traditions, assez rétif à la nouveauté. 


    • Aldous Aldous 23 janvier 2013 11:29

      le problème mon cher est que le pouvoir de reproduction que l’ordre naturel nous confère échappe justement à toute domination.


      Il n’y a pas besoin d’être riche ni puissant pour faire des enfants et c’et sans doute le seul réel pouvoir qui reste a la plupart des gens ordinaires.

      Mais soyez rassuré, d’ici 50 ans l’ensemble de la reproduction, humaine comme agricole, sera entre les mains des multinationales, par le truchement du droit (brevet, interdiction des semences) ou par le fait de la stérilité généralisée des hommes et des organismes génétiquement modifiés...

      L’Ordre Artifiel règnera dans le meilleur des mondes.

      Vive le constructivisme ! Nous serons sauvé des Saoudiens rétifs à la nouveauté.

      Car tout ce qui est nouveau est bien. Vu à la TV !

    • tf1Goupie 23 janvier 2013 11:55

      L’eugénisme aussi c’est le refus de l’ordre naturel et c’est « moderne » aussi ; il faut éviter les raisonnements simplistes Mycroft, ils mènent souvent au désastre...

      Les adorateurs de la nouveauté devraient s’interesser à toutes les nouveautés qu’il vaut mieux éviter.

      Bref, « nouveauté » est une caractéristique qui n’est ni positive, ni négative à priori


    • Aldous Aldous 23 janvier 2013 12:27

      Le culte de la nouveauté est le moteur du consumérisme productiviste.


      On est endoctriné dès la naissance a considérer que le nouveau est bien.

      Ca échappe au rationnel, c’est de l’ordre du pavlovien, nous nous sentons mieux quand on nous voyons ou possédons une nouveauté.

      En politique ça permet d’habiller n’importe quelle merde intellectuelle du bas de soie de la nouveauté.

    • schweizer711 23 janvier 2013 12:38

      « Les partisans de l’ordre artificiel ne veulent pas nier la nature, mais la contraindre, la dominer, tout simplement. Par la science, notamment. »

      Comme les savants fous de Staline (Bogdanov, Ivanov, Pavlov, Lyssenko) et les médecins déments de Hitler (Brandt, Mengele, Heim, Hirt...).

      Je vous laisse en compagnie de vos potes dominateurs, purs produits de la Rance des Lumières et des Loges du XIXe.


    • Mycroft 23 janvier 2013 13:00

      Je ne parle de nouveauté que par rapport aux propos de l’auteur, qui prétend que les régimes traditionalistes sont plus fréquentable que les régimes qui veulent d’un homme nouveau. Le problème de l’Arabie Saoudite, ce n’est pas qu’il est rétif à la nouveauté, mais bien qu’il est une illustration parfaite de ce que peut être l’exploitation de l’humain et de la pratique de l’esclavage sans limite, le tout pour des critères de naissance.

      Vous parlez de domination de la part des multinationale, mais où voyez vous la fatalité là dedans. C’est un choix politique, le choix des moutons. Le choix d’accepter les dominants, que ce soit la nature, dieu ou les multinationale.

      Au passage, l’eugénisme telle que pratiqué par les Nazis n’est pas un choix d’opposition à l’ordre naturel, le but n’est pas de contraindre l’ordre naturel suivant une idéologie, mais bien de contraindre la société sur des motifs biologiques (la « race »). Le choix fait par l’ordre artificiel, c’est au contraire de surmonter les incapacité biologique, par les modifications nécessaire. L’eugénisme, ce n’est finalement que du darwinisme, un choix très naturel en somme.


    • sisyphe sisyphe 23 janvier 2013 13:29

      Par Aldous (xxx.xxx.xxx.209) 23 janvier 11:29

      le problème mon cher est que le pouvoir de reproduction que l’ordre naturel nous confère échappe justement à toute domination.

      Ah ça ! On peut même dire que pendant des siècles, il a échappé à tout contrôle ! D’où la nécessité, depuis que le monde est en état de surpopulation, de réguler, justement, ce « pouvoir de reproduction » !

      Et les préservatifs, la pilule, le contrôle des naissances, les stérilets, la méthode Ogino, les IVG ; rien que de -pouah- l’ordre « artificiel » ; pas vrai ? 

      Quant à la suite, que d’amalgames, n’ayant strictement aucun rapport avec le sujet..

      Décidément, l’homophobie a bien du mal à se cacher derrière les discours oiseux...

      Vous avez combien d’enfants, Aldous ? Un à chaque fois que vous faites l’amour à votre femme ?

      Mes félicitations, et toute ma compassion à Madame !


    • Claire29 Claire29 23 janvier 2013 13:33

      @mycroft,

      Vous voulez donc recréer le monde pour le rendre convenable avec votre idéologie constructiviste,
      comme c’est bizarre,c’est justement un des principes d’une idéologie totalitaire !

       « Premier pilier du totalitarisme, le dogme, vérité absolu qu’il faut croire et ne surtout jamais remettre en cause. Créer un dogme consiste à inventer, fabriquer une vision du monde propre et particulière qui non seulement doivent s’imposer sur tous, mais aussi, jusqu’à faire disparaître toute contradiction dans l’esprit des croyants...Un discours idéologique ne veut jamais le mal de tous, bien au contraire, il parle de choses qui touchent le cœur des hommes : la paix, l’amour, le Bien, le bonheur, l’ordre, la fierté, le partage, la richesse... L’idéologie emploie donc le langage de la vertu, du bien être des hommes, mais agit en fait sur les cœurs, les sentiments, frustrations, les peurs, il appuie là ou ça fait mal, cultive les peurs et se présente comme alternative à l’angoisse... Le sens des termes vertueux prônés par le discours idéologique pour séduire est en fait toujours conditionné au but ultime de l’idée : recréer le monde pour le rendre convenable, quel qu’en soit le prix à payer...S’en suit un mécanisme de fascination entre l’illettré persuadé de ne rien savoir, d’être un idiot et le détenteur du monopole de la parole, qui semble lui, omniscient, éduqué et même, érudit en toutes sciences et cultures. »


    • tf1Goupie 23 janvier 2013 14:49

      "Le choix fait par l’ordre artificiel, c’est au contraire de surmonter les incapacité biologique, par les modifications nécessaire. L’eugénisme, ce n’est finalement que du darwinisme, un choix très naturel en somme."

      Ah ben d’accord ... L’eugénisme c’est vraiment si naturel que ça ? Peut-être que ça dépend de ce qu’on appelle les modifications nécessaires.

      Tout est une question de point de vue


    • schweizer711 23 janvier 2013 15:47

      « ...l’eugénisme telle que pratiqué par les Nazis n’est pas un choix d’opposition à l’ordre naturel... »

      Il fallait oser smiley Mais c’est vrai aussi que les Nazis n’ont jamais poussé jusqu’à l’hybridation homme/singe.

      A Claire29

      http://wendao.over-blog.com/article... ;

      La page demandée n’existe pas.


    • NICOPOL NICOPOL 23 janvier 2013 16:08

      Bonjour Microft,

      Merci pour votre commentaire qui en effet constitue une critique pertinente de l’article.

      Il aurait fallu que j’y précise que, si pour moi l’aspiration à un ordre artificiel est d’essence totalitaire, se revendiquer d’un ordre purement naturel est également d’essence totalitaire, comme l’illustre par exemple le régime nazi, qui se revendiquait précisément d’un tel ordre. C’est pourquoi je penche en ce qui me concerne pour le « 3ième ordre » analysé par des penseurs libéraux comme Popper ou Hayek, l’ « ordre spontané. Suivant ces penseurs, des formes d’organisation apparaissent en quelque sorte spontanément dans les sociétés, s’y développement lentement et s’y stabilisent si elles conduisent à un bien-être global supérieur, ou sinon disparaissent. Un tel ordre n’est pas un ordre naturel, dans la mesure où il laisse la possibilité aux sociétés humaines d’une certaine autonomie et progrès ; mais il n’est pas artificiel dans la mesure où il ne correspond pas à un »plan« défini ex-nihilo par quelques »ingénieurs sociaux" et imposé brutalement à la société contre son gré. En quelque sorte, les modes d’organisation qui émergent par ce processus peuvent s’écarter de la nature, mais sont elles-mêmes soumises à une forme de sélection naturelle dont le résultat va déterminer si elles s’institutionnalisent ou non. 

      Ordre naturel et ordre artificiel ne sont que 2 manifestations du totalitarisme, auquel s’oppose l’ordre spontané ou auto-émergent de la philosophie libérale.

      J’ai préféré ne pas aborder cette question dans un article déjà touffu, j’espère que ces précisions auront répondu à votre critique.

      Bien à vous,

      L’article part d’une analyse pertinente, mais caricature tellement les tenants de l’ordre artificiel qu’il en perd toute crédibilité. Le paragraphe sur l’ordre artificiel, cause de tous les maux, en est le plus bel exemple. De plus, vous vous trompez complètement sur les fondement de l’ordre artificiel. Car il ne s’agit pas de considérer que l’homme est le seul à avoir un libre arbitre. Mais de considérer simplement que la nature n’est pas un ordre. Car le terme d’ordre est par nature un terme lié à l’abstrait, au mathématique, au logique. Les partisans de l’ordre artificiel ne veulent pas nier la nature, mais la contraindre, la dominer, tout simplement. Par la science, notamment.

      Les partisans de l’ordre artificiel sont aussi ceux qui ont permis à l’homme de résister plus à la nature. Ils sont ceux qui renforcent l’humanité, quand les partisans de l’ordre naturelle ne font que subir, comme des moutons. Ou comme des lâches qui s’écrasent devant plus fort qu’eux. Le partisan de l’ordre naturel, quand il est dominé, il accepte mollement la domination. Le partisan de l’ordre artificiel, il veux éliminer celui qui le domine. Que ce dernier s’appel dieu, nature, patron ou quoi que ce soit. Le seul chef acceptable, c’est celui qui est contraint d’agir dans l’intérêt de ses subordonné.

      L’idéologie constructiviste n’est pas totalitaire, elle est réformatrice. Au passage, bon nombre de régime cruels ont été traditionaliste, que ce soit les régimes de Pinochet ou l’Arabie Saoudite, par exemple. Des régimes largement conservateur, se basant massivement sur des traditions, assez rétif à la nouveauté.


    • NICOPOL NICOPOL 23 janvier 2013 16:25

      @ Microft,

      "Au passage, l’eugénisme telle que pratiqué par les Nazis n’est pas un choix d’opposition à l’ordre naturel, le but n’est pas de contraindre l’ordre naturel suivant une idéologie, mais bien de contraindre la société sur des motifs biologiques (la « race »). Le choix fait par l’ordre artificiel, c’est au contraire de surmonter les incapacité biologique, par les modifications nécessaire. L’eugénisme, ce n’est finalement que du darwinisme, un choix très naturel en somme.« 

      Je voudrais apporter une rectification à cet argument très souvent rencontré. NON, l’eugénisme n’est pas conforme à l’ordre naturel. L’eugénisme consiste en effet à vouloir éliminer de la population des »mauvais gènes« , en partant de l’idée à priori de bon sens que cela va améliorer globalement la santé de la population. Rappelons que cette idée a été considérée comme parfaitement normale par l’ensemble des pays développés du début du XXe siècle, des Etats-Unis à la Scandinavie : tous avaient leur petit programme national d’eugénisme, en cela les nazis n’ont fait que tirer les conséquences ultimes de ce grand élan progressiste (notons que le seul pays qui n’a pas suivi le train eugéniste, c’est... la France, mais c’est parce que nos scientifiques n’avaient toujours pas compris la révolution darwinienne qui venait de s’accomplir et en restaient encore à Lamarck...).

      Or, il a été démontré depuis que l’élimination des »mauvais gène« d’une population, loin d’être bénéfique, était une catastrophe : en effet, des gènes qui semblent »mauvais« dans un contexte donné peuvent, en cas de changement d’environnement, s’avérer au contraire »bons« . L’exemple le plus fréquemment cité est celui des papillons du bouleau d’une forêt anglaise : ce papillon est blanc, ce qui lui permet d’être invisible aux yeux de ses prédateurs ; mais quelque individus traînent un défaut génétique qui fait qu’ils sont noirs. Un jour, pourtant, une usine s’installe près de la forêt et, sous l’action du charbon, les bouleaux deviennent noirs : voici maintenant que ce sont les papillons noirs qui sont invisibles ! Si aucun individu portant le gène »noir« n’avait pu survivre, la population de papillon se serait tout simplement éteinte... Autre exemple : le gène de la drépanocytose, répandu dans la population africaine, protège du paludisme (les afro-américains qu’on a »débarrassé« de ce gène seraient incapables d’aller revivre en Afrique...). C’est sans doute également une sorte de poisson mutant, souffrant d’anomalies respiratoires, qui a permis, lors d’un réchauffement climatique ayant asséché certaines mares, la fameuse »sortie de l’eau« des espèces aquatiques...

      Ainsi, éliminer d’une population tous les »mauvais« gènes en fera sans doute une espèce en meilleure santé, mais d’une extrême fragilité devant le moindre changement de son environnement.

      Bref, tout cela pour dire que, scientifiquement, l’eugénisme est FAUX et contre-nature : il est naturellement préférable de conserver dans la population des gènes »mauvais", qui contribuent à notre adaptivité et donc à notre survie. 


    • Aldous Aldous 23 janvier 2013 16:47

      Non, je ne me lâche pas, je me fâche. Tu ne parles pas avec mépris de ma femme ou de mes enfants, malotru !


      Tes amalgames grossiers sont insultants et tes attaques personnelles révulsantes.

      Occupes toi de ton foyer si t’en a un, ce dont je doute vu ton caractère psychorigide.

    • Claire29 Claire29 23 janvier 2013 20:06

      @ schweizer711


      Si,elle existe,le copié collé du lien n’est pas complet,je le remets :


    • Sebdu31 Sebdu31 23 janvier 2013 23:03

      Re bonjour NICOPOL,


      Aprés avoir lu ta réponse sous le commentaire de Mycroft  je constate que tu n’apportes qu’une mince nuance à tes propos vis à vis de l’ordre artificiel, en opposant deux notions qui lorsqu’elles sont poussées à leur paroxysme sont forcement totalitaires. 
      N’étant pas aussi cultivé que toi, je dirai simplement que tu enfonces une porte ouverte.

      Je resterai donc sur l’idée plus simple que je me fais de ce débat. C’est à dire que l’ordre artificiel sert juste de lien entre les familles naturelles et les familles sociales. 
      L’ordre artificiel comme l’ordre social ou naturel, restant dans une société civilisée sous le contrôle du législateur, je ne peux pas partager ta position.

      Je réclame donc une parfaite égalité juridique entre les familles naturelles et sociales, dans ce que tu définis toi même comme une institution, je rajoute juste « laïque » et « républicaine ».

      Ou pour faire plus clair, je réfute l’exclusivité de la loi naturelle dans le mariage civil, qui je le réaffirme n’est, à mon avis, qu’un reliquat non soldé d’avant 1905. 

      Les opposants pouvant assouvir leur désir d’exclusivité dans le mariage religieux, il n’est pas nécessaire de créer une « nieme » forme d’union civile spécifique aux homosexuels.

      Bien à toi et merci de nous avoir si brillamment partager ton point de vu. 





    • L’Ankou 23 janvier 2013 18:10

      Intéressante caricature.

      Si je vous suis, les couples lesbiens pouvant allaiter deux fois plus, l’enfant en tire un avantage substantiel.

      Et si en fait la procréation, comme l’allaitement d’ailleurs était juste protégé au titre de la vie privée, et que ça autorisait les personnes (sans distinction de sexe) concernées à répondre aux cons (sans distinction non plus) d’aller se mêler de leurs fesses (la plupart n’ayant guère de distinction non plus...) ? Non mais de quoi j’mamelle !


    • voxagora voxagora 24 janvier 2013 10:01

      je crois que vous êtes le seul (la seule ?) à poser, en peu de mots, le véritable enjeu de cette affaire,

      qui ne porte en réalité pas sur le « mariage » comme rite, mais sur :

      - 1. la continuité de l’espèce humaine en général, envisageable, pensable, à la seule condition de poser qu’elle est basée sur l’union de deux éléments marqués de la différence fondamentale, qui se reproduiront dans un seul, qui pourra à son tour perpétuer l’espèce, à la seule condition de s’unir à un autre porteur de la différence fondamentale. 
      La question étant mal posée, aucun débat n’est possible, sauf à filer vers le délire.
      La question ne concerne ni le droit, ni la masturbation, fût-elle entre tenon et tenon, entre mortaise et mortaise, ou entre tenon et mortaise : comme l’a dit Jacques Lacan sur un autre plan, et que je me permets d’utiliser : on peut se passer du Nom-du-père A CONDITION DE S’EN SERVIR.

      -2. la suite de cette affaire, si on continue à parler dans le vide, c’est l’éradication de la prise en compte correcte du rôle des femmes dans l’existence de l’humanité : un monde d’hommes, homos ou non, dans lequel les femmes seront utilisées pour la reproduction ou éventuellement le plaisir. Comme l’illustre le formidable, monumental, abyssal lapsus de P.B. qui met sur le même plan la force stérile des bras et le ventre fécond des femmes,
      les femmes ne serviront plus que de mouchoir juste bon à essuyer le sperme sacré.

    • voxagora voxagora 24 janvier 2013 10:02

      mon commentaire est pour Musima


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