mardi 12 novembre 2013 - par Sylvain Rakotoarison

Nuit de la Shoah sur Arte

« Je n’ai pas plus tôt détaché le glaçon [pour boire], qu’un grand et gros gaillard qui faisait les cent pas dehors vient à moi et me l’arrache brutalement. "Warum ?", dis-je dans mon allemand hésitant. "Hier ist kein warum" [Ici, il n’y a pas de pourquoi]. » (Primo Levi, "Si c’est un homme").

yartiShoahA01

Le moment ne donne pas vraiment le "moral" : le cyclone Haiyan, aux Philippines, se charge de charger les cœurs. Pourtant, justement, les catastrophes naturelles sont plus difficilement évitables que les catastrophes provenant des hommes eux-mêmes.


Catastrophe, le mot est trop doux, trop usuel pour en parler. En fait, il faudrait presque ne pas en parler. Indicible. Pourtant, il faut transmettre. Transmettre.

C’est ce que le film "Shoah", sorti le 30 avril 1985, réalisé par Claude Lanzmann, a eu pour (folle) ambition de faire. Transmettre.

Aujourd’hui, ou plutôt, cette nuit du 12 au 13 novembre 2013, quelques mois avant les nombreuses cérémonies du centenaire de la Grande Guerre, Arte a décidé de rediffuser ce très long film (près de dix heures). Dix heures de sélection sur les plus de trois cent cinquante heures d’interviews que le réalisateur a filmées en présence de certains témoins de 1974 à 1981. À ma connaissance, la dernière rediffusion date d’il y a près de quatre ans.

Shoah, c’est peut-être le seul mot admissible pour décrire l’horreur nazie. Une extermination industrielle, méthodique, systématique, non seulement d’êtres humains mais aussi de leur propre humanité.

Indicible ? C’était un peu ce qu’exprimait Primo Levi (1919-1987) dans "Si c’est un homme" (1947). On ne peut imaginer. Même ceux qui s’en sont sortis n’osaient pas raconter. Tellement c’était inimaginable. Primo Levi était parmi les rares à décrire l’horreur quelques mois après la fin de la guerre.

Heureusement, des témoignages pour l’histoire ont été réalisés.
"Shoah" est sans doute le plus précieux de ces témoignages historiques.
Avec "Nuit et Brouillard" d’Alain Renais (1955).

Le passage à la télévision est toujours un peu contrasté. Ce n’est pas un film de divertissement ni un match de football. Ce sera difficile de regarder en dînant, en respirant légèrement. L’atmosphère est tout de suite lourde.

Le mieux est plutôt de l’enregistrer pour se préparer, pour le regarder par petits morceaux, pour s’éviter l’overdose, car les cœurs sont sensibles, car l’âme est fragile, car tout ne peut être digéré d’un seul trait.



Il ne s’agit pas de rejeter la légèreté.
Ni le superflu, le facultatif, le superficiel, l’artificiel.

Mais parfois, il est sain de revenir aux fondamentaux.
De voir d’où l’Europe revient, il y a à peine deux générations.
Jusqu’à quelle extrémité on peut arriver après un cheminement logique d’événements censés n’être que chaotiques et aléatoires.

La Grande Guerre devait être la "der des der" il y a tout juste quatre-vingt-dix-neuf ans. Le Traité de Versailles ne fut que le prélude à une guerre encore plus effroyable, stoppée avec une technologie encore plus apocalyptique qu’on n’aurait jamais pu imaginer à l’époque.

Les nations souhaitent toujours progresser, se niveler par le haut, s’améliorer, améliorer la vie des personnes, leur confort, mais aussi, avant, assurer leur survie.

On pourrait donc craindre que regarder en arrière, prendre en pleine figure cette expression devenue galvaudée, à savoir les "heures les plus noires de l’histoire du monde", serait un nivellement par le bas, serait un moyen de s’aveugler des défauts de nos sociétés d’aujourd’hui, un moyen d’oublier leurs imperfections, les grosses lacunes.

Pourtant, les historiens savent bien qu’une nation qui ne connaît pas son histoire, toujours tragique, est une nation en danger. Le futur n’est que la continuation mécanique du passé.

De nombreux extraits de ce film "Shoah" ont été diffusés dans les écoles, et j’espère que cela continuera. Il ne faut pas faiblir. Pas faillir dans la mémoire collective. Se souvenir, transmettre. Il n’y a plus de témoin de la Grande Guerre, mais déjà, les témoins de la Seconde guerre mondiale sont de moins en moins nombreux, de plus en plus âgés, de moins en moins en état de témoigner, et parmi eux, ceux qui ont vu les camps d’extermination sont encore moins nombreux.

Non seulement il faut être imprégné par ces faits historiques (que certains aventuriers ont même l’odieuse audace de vouloir remettre en cause, ce qui est actuellement illégal en France) mais il faut se donner pour objectif de le retransmettre aux générations suivantes. Parce que leur monde est différent du mien (du "nôtre" ?) : parce que la légèreté a encore progressé, parce que l’absence d’esprit critique a encore progressé, parce que les packages tout cuits de la pensée évitent de se poser certaines questions, parce que pour un jeune de 20 ou 30 ans, la paix est une évidence, est une permanence.

yartiShoahA03


On oublie trop souvent que lorsqu’on vote, on décide de qui va mourir. Aucun pouvoir en France n’a pas eu, un jour, à prendre la décision d’intervenir militairement dans un endroit du monde. En toute conscience. Avec ses conséquences sur les vies humaines.

On ne vote pas pour le plus beau (la plus belle), pour celui qui parle le mieux, qui soulage les consciences en colère ou en détresse. On vote pour celui qui, déjà, fera le moins de casse possible, à défaut de construire une société heureuse.

Aujourd’hui, avec l’informatique, Internet, l’ADN, la géolocalisation satellitaire, la téléphonie mobile, et d’autres nouvelles technologies, je dois bien comprendre que la situation de 1940 serait bien pire transposée en 2013 : la Résistance serait incapable de s’organiser, aucun faux papier ne serait possible à cause des puces électroniques à distance, la moindre trace ADN (cheveux, trace de salive sur le bord d’un verre, coupure d’ongle, etc.) trahirait (revoir le film "Bienvenue à Gattaca", 1997), les caméras de surveillance, sur les routes, dans le métro, dans les rues, dans les magasins, traceraient, traqueraient les dissidents, le moindre fichier serait comparé aux fichiers publics (fisc, sécurité sociale, liste électorale, etc.).

Heureusement, tout est basé sur le fait qu’il ne soit plus possible d’en arriver à la situation de 1940. Déjà, en pérennisant la démocratie, et en la pérennisant aussi par la construction européenne ("l’Europe, c’est la paix", c’est une réalité, même si aujourd’hui, la guerre ayant été perdue de vue, la phrase semble devenue seulement un slogan creux), et ensuite, justement, par ce travail de mémoire auprès des peuples d’aujourd’hui.

Cela n’a pas empêché d’autres massacres, comme dans les goulags staliniensau Cambodge (le 13 novembre 2013, c’est le centenaire de la naissance du général Lon Nol), au Rwanda et ailleurs. Mais cette inlassable transmission de la Shoah est le meilleur garant pour nous préserver de la barbarie.

L’humain peut le meilleur comme le pire. Aux peuples d’être vigilants, et aux citoyens d’en avoir conscience, gravement conscience, lorsqu’ils vont dans l’isoloir pour mettre leur bulletin de vote dans l’enveloppe, quand ils en ont la possibilité.


Le film "Shoah" est diffusé à partir de 20h50 le mardi 12 novembre 2013 sur la chaîne Arte, pendant près d’une dizaine d’heures.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (12 novembre 2013)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
L’Europe, c’est la paix.
Les goulags.
Le Cambodge.

La France pendant les deux dernières guerres.


yartiShoahA04

 



46 réactions


  • Alpo47 Alpo47 12 novembre 2013 17:45

    Cela ne doit pas faire bien loin d’une dizaine de fois qu’on nous repasse ce film. Et pour ceux qui le rateraient, pas de souci, il repassera l’an prochain. On en a pour un siècle, au moins.
    La peur et la culpabilité restent bien les meilleurs moyens de manipuler les peuples. Et l’auteur y contribue à sa manière.


    • saviez_vous_que 13 novembre 2013 10:29

      Les buts de Lanzmann : montrer l’antisémitisme congénital des polonais, qui sont clairement devant leur juge, et de provoquer sur plus de 9 heures l’empathie du téléspectateur. 

      Quelques questions de Claude Lanzmann, la plupart ridicules, entre mépris et pathos au delà de l’indigestion :

      « Et ils regrettent les juifs ? »

      « Et elle est bien belle votre maison »

      « Est-ce qu’il peut nous décrire le silence »

      « Et le plus dur c’était en hiver ou en été ? »

      Au SS interviewé : "Et comment va votre coeur ? Vous vous sentez mieux aujourd’hui ? Tant mieux" 

      Les passages prouvants l’antisémitisme des polonais est à double tranchants : d’après les villageoises, les juives étaient les plus belles car, étant riches, elles ne travaillaient pas. Les juifs avaient le capital en Pologne et ils étaient malhonnêtes et exploitaient les polonais et fixaient les prix. Ce sont des poncifs antisémites, on apprend cela depuis le berceau. Le problème est que si ce qu’ils disent est vrai, ce fait sociologique de l’époque expliquerait bien mieux leur manque d’empathie que l’illusion collective dont on les accuse ; la réalité est bien plus forte que les fantasmes, quoi qu’on en dise.

      Le pourquoi du comment n’intéresse de toute façon pas Lanzmann. Le but est de provoquer chez le spectateur de l’empathie et cela s’arrête là. Ce film n’a ni queue ni tête, un moment à Treblinka, ensuite à Auschwitz, retour à Treblinka, en passant par plusieurs endroits au nom que j’ai oubliés agrémentés de travellings sans fin. Il a voulu nous laisser dans un flou artistique qui m’a laissé un grand sentiment de frustration. Une chose m’a quand même frappé : il a fallu attendre 4 ou 5 heures de film pour qu’enfin l’arme du crime fasse son apparition : le Zyclon B !!! Je crois qu’aucun des rescapés n’en parle vraiment dans le film. Bref Lanzmann parle tout le film d’une chose qui n’apparait jamais dans son film. 

      De toute évidence on est loin du travail journaliste et historique. Il faut quand même savoir que Lanzmann a tourné 11 années !!! On peut dire qu’il a pris son temps et que le l’état Israélien qui a financé ce film n’y regardait pas à la dépense. Il aurait au moins pu prendre 2 heures pour faire un montage digne de ce nom. 

      Avec un tel budget, Lanzmann aurait pu faire un film béton qui ferme définitivement la gueule aux révisionnistes. Là au contraire, j’ai bien peur qu’il leur donne du grain à moudre. Il avait certainement dans l’idée de pousser le pathos au maximum pour empêcher les questions, qui, de par leur indécence, ne saurait de toute façon être digne de recevoir une réponse, et qui vouent dans le même temps leurs auteurs aux gémonies. Faire d’une pierre deux coups quoi.

      Pas sûr que ce soit une très bonne idée.


  • Pyrathome Pyrathome 12 novembre 2013 18:05

    Bilan abject de la seconde guerre mondiale, + de 80 millions de morts selon les sources...
    La shoah fût une abomination mais ne représente que 10 % du total, quand est-ce qu’on commémore les 90 % restant ?
    Comme par ex :
    http://planete-libertes.info/genchine.htm
    .


    • Pyrathome Pyrathome 12 novembre 2013 21:37

      Dis-nous, abruti, ( si si, tu l’es, mais tu ne peux même pas t’en rendre compte, tant tu l’es... )
      .
      Ah oui, je suis abruti en disant une vérité ? tu m’en diras tant....
      Pardon alors que les 90 % des victimes de la seconde guerre mondiale n’aient pas été des juifs alors...
      6 millions de gazés et passés au four valent plus que 30 millions de victimes Chinoises affamées, torturées, coupées en morceau, et même enterrées vivants, femmes, enfants, vieillards..... ????

      L’abruti, c’est bien toi et doublement puisque tu t’en rends compte, connard......


    • Pyrathome Pyrathome 12 novembre 2013 21:43

      Mais nous comprenons bien que ’ certains ’ ne peuvent que tenter de distraire l’attention avec moult digressions...
       
      Toujours les mêmes, d’ailleurs.

      .
      Qui les mêmes ????
      Les fachos négationnistes ???
      Je suis tout le contraire d’un facho, t’as raté ta cible, nigaud...
      T’as le droit de rejouer, monsieur Abruti....


    • LE CHAT LE CHAT 13 novembre 2013 10:40

      @PYRA

      c’est jouissif de voir Demosthaine taper à gôche aussi ! smiley


    • Pyrathome Pyrathome 13 novembre 2013 11:36

      C’est jouissif de voir des cons s’exprimer ?
      Un con est un con, qu’il soit de gauche ou de droite, et il y en a autant des deux côtés....


    • Andrzej 13 novembre 2013 14:43

      Un complément sur le sort des prisonniers de guerre...

      Dans « Wachman Stalagu XI A Altengrabow », mémoires de Roman Kaufmann, un malgré-lui polonais, qui contrairement à ses voisins et amis tombés sur le front de l’Est, a eu la chance de faire la garde du stalag polonais et de voir à proximité, les camps russes, américains et anglais. Les mieux lotis étaient les Américains. Ils ne leur manquaient de rien. Ils avaient tout, du chocolat aux antibiotiques. Les Anglais étaient beaucoup moins bien lotis. Dans le camp polonais le problème de survie était le pain quotidien. Le camp russe, lui, c’était un mourroir à ciel ouvert, auquel il était interdit s’approcher. Au début de son service, involontairement il avait outrepassé cet interdit et un Russe lui a fait la remarque de s’éloigner de la clôture . « Il a entendu »nie nada" (faut pas).

      © Copyright by Bogdan Kruszona, 2008
      Éditions Bernardinum, Pelplin Pologne


    • armand 16 novembre 2013 19:48

      andre, il ne s’agit pas des jeux olympiques des horreurs et mauvais traitement mais de la tentative d’extermination d’un peuple.


  • berry 12 novembre 2013 18:45

    J’ai aussi un extrait de Primo Levi à vous proposer, tiré de son ouvrage « Lilith »

    "Avec le mensonge, patiemment appris et pieusement exercé, si Dieu nous assiste, nous arriverons à dominer ce pays et peut-être le monde :

    mais cela ne pourra se faire qu’à la condition d’avoir su mentir mieux et plus longtemps que nos adversaires. Je ne le verrai pas, mais toi tu le verras : ce sera un nouvel âge d’or. Il nous suffira, pour gouverner l’État et administrer la chose publique, de prodiguer les pieux mensonges que nous aurons su, entre-temps, porter à leur perfection.

    Si nous nous révélons capables de cela, l’empire des arracheurs de dents s’étendra de l’Orient à l’Occident jusqu’aux îles les plus lointaines, et n’aura pas de fin."


    • lionel 12 novembre 2013 21:00

      Excellente citation ! Merci pour cette intervention.


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 28 avril 2014 11:34

      Je n’ai pas lu ce « Lilith » de Primo Lévi mais ça m’étonnerait que cette citation ne soit pas seulement celle d’un propos d’un personnage de l’ouvrage, et aucunement l’expression de la pensée de Primo Lévi.


  • marmor 12 novembre 2013 18:49

    Demosthene,
    Pourquoi vous sentez vous si superieur à l’ensemble des contributeurs ?
    Pourquoi, du haut de votre supériorité supposée vous sentez vous obligé d’insulter systématiquement les commentateurs ?
    Je suis très étonné par tant d’agressivité gratuite... C’est l’anonymat qui vous rend si provocateur ?


  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 12 novembre 2013 19:20

    Un ananas gratuit à tous ceux qui tiennent 10 heures !

     


  • urigan 13 novembre 2013 11:15

    Et si l’on regardait les chiffres ?



    @ Pyrathome

    Pas 6 millions de gazés. « L’historien Raul Hilberg donne le chiffre de 3 millions de morts juifs dans les camps de la mort. » (wiki)

    Ce qui est une horreur, ça va de soi.

  • reneegate 13 novembre 2013 11:41

    Dans une europe démocratique comment ne pas être d’accord avec votre propos. Pourquoi tous ces non ?
    NON
    à cette historiographie qui s’attache à dénoncer ces crimes odieux pour mieux passer sous silence d’autres plus compromettants (Rwanda, Kivu on parle de 6 millions de morts, cote d’ivoire, afganistan, .....)
    NON à Lantzmann
    qui interroge à charge les paysans polonais et dédouane les Jundenrat qui ont collaboré et organisé les déportations. Qui élude systématiquement les faits qui ne servent pas sa cause (même si il n’y avait que 2 pullman sur 50 trains cela veut dire qu’il y avait discrimination au sein même de la communauté et qu’elle était acceptée)
    NON à cette réduction des crimes commis, le pire ennemi était le communiste et tué sur place en URSS 20 millions de morts.
    NON à Lantzmann
    qui à le devoir désormais de prendre caméra et micro pour aller dans les territoires occupés en faisant un petit détour au Liban à Sabra et Chatila
     


  • San-antonio San-antonio 13 novembre 2013 12:01

    Ananas, ananas, ananas...


  • juluch juluch 13 novembre 2013 12:14

    Le devoir de mémoire est important....


    Ceci étant, la deuxième guerre mondiale a fait 65 millions de morts dont 20 millions Russes et autant ou presque chinois.......

    Eux apparemment sont oubliés......

    La deuxèime guerre ne se résume pas à la Shoah


    • urigan 13 novembre 2013 13:05

      « La deuxième guerre ne se résume pas à la Shoah ».


      Houlala ! où tu vas. Là où tu vas le terrain est mouvant. JMLP s’en est sortis de justesse.

    • juluch juluch 13 novembre 2013 13:30

      Pas grave j’assume...... smiley


  • bakerstreet bakerstreet 13 novembre 2013 13:01

    Je n’avais pas lu votre excellent billet, et j’ai fait un commentaire dans un autre article, à propos de la guerre, me référant à « Shoah » que j’ai vu tard dans la nuit. 


    Comme je le disais, en dehors de l’horreur insupportable et le dégout des autres, et même de soi que ce fim vous inspire ( car nous faisons partie de la même communauté humaine, et la question terrible que l’on se pose est celle-ci : Qu’aurais je fait), c’est la planification économique de l’horreur, attachée au travers de la manipulaton, à ce que rien ne perturbe son déroulement.

    • urigan 13 novembre 2013 13:20

      «  Qu’aurais je fait » ?


      Déjà on ne peut pas se poser la question parce qu’on y était pas. Puis on peut se poser la question : Pourquoi les Juifs ?
      Ah, c’est vrai, ils habitaient le « Yiddishland » et prenaient de la place.




    • sylvie 13 novembre 2013 19:05

      urigan, il y a plus simple comme question, posez vous la question : « que n’aurais-je pas fait ? » vous verrez c’est bien plus simple.


  • bakerstreet bakerstreet 13 novembre 2013 13:05

    Bon, je n’avais pas lu les réactions.....

    Doit on en pleurer, doit on en rire ?
    Il semble que les gardients de camp et les auxiliaires zélés n’auraient pas de mal à être recrutés.

    • urigan 13 novembre 2013 13:27

      Je rebondis sur ton fil sans animosité.


      « Il semble que les gardiens de camp et les auxiliaires zélés n’auraient pas de mal à être recrutés. »

      Ces gens la existent depuis la nuit des temps. Dans la genèse, Ils s’appelaient « Adam » et gardaient le jardin de l’Eden. Et quand ils eurent fini de servir, ils furent rejetés sur la « terre »

      Pas de bol, c’est toujours le sort des serviteurs.

    • docdory docdory 13 novembre 2013 13:29

      @ Bakerstreet


      Oui, effectivement, c’est accablant. Je ne suis pas sûr que Sylvain Rakotoarison ait prévu ça en écrivant son article, mais parfois, il arrive qu’en jetant un filet dans la rivière, on ne ramasse que des piranhas ... C’est hélas très instructif !

    • Julien30 Julien30 13 novembre 2013 14:18

      « Il semble que les gardients de camp et les auxiliaires zélés n’auraient pas de mal à être recrutés. »

       

      Ca c’est du procès d’intention bien dégueulasse, et tout le monde dans le même sac du coup ! Soit on se prosterne devant le film de Lanzman et le culte de la Shoa (expression utilisée par ailleurs par de nombreux méchants juifs antisémites comme Jacob Cohen, Israel Shamir ou Norman Finkelstein) soit on est un nazi gardien de camp ? Vous êtes aussi caricaturale et totalitaire dans votre façon de penser qu’un officier de la SS ou un commissaire politique soviétique mais vous ne vous en rendez même pas compte.

      Quant à vous qui les comparez à des piranhas, oui pourquoi pas, bêtes sauvages aussi est pas mal, monstres sanguinaires également, bref je vous laisse continuer vos fantasmes.


    • bakerstreet bakerstreet 13 novembre 2013 16:47

      Doctory


      Il y a bien pire que les pirhanas
      Car la nature de ce poisson est de déchiqueter les chairs
      Par conséquent on ne leur en voudra pas de vous faire un sort, si par malheur on tombe dans leur fosse.

      De même les lions, les murènes, et les requins.
      Mais il existe une frange de l’humanité bien plus redoutable, car on ne peut être que surpris de leur agissement et de leurs propos. 
      Bien des gens se sont faits avoir, pour avoir cru pactiser avec la bétise, minorant ses agissements, croyant que ce n’était qu’un moment à passer, que ça passera. 

      Lira par exemple « Maus », de Spiegelman, une BD assez édifiante sur l’époque, et sur les survivants.

      Bien des juifs sont restés en allemagne après la nuit de cristal. 
      "Un peuple raffiné, comme les allemands, pensaient ils, allaient se reprendre ! 
      Tout ça n’était qu’une affaire d’excités !

      L’un se lache, et l’autre surenchérit ! 
      C’est la première pierre qu’est la plus dure à lancer !
      Après, on rigole

      Un vieux fond de raclure banal, mais qui parfois vous sidère en passant si manifestement de l’autre coté de la ligne jaune que l’on est durablement édifié sur leur valeur. 

      Un sous ensemble de la bétise, et de la méchanceté, qui opére sur cette terre de la cour de récréation à tous les compartiments sociaux ! 
      La foule la récupère, et amplifit ses effets, tout en s’en servant comme cartharsis à son malheur, avec l’aide d’un bon dictateur !

  • berry 13 novembre 2013 14:02

    On peut constater que l’histoire qui est racontée dans ce film et dans cet article recueille moins de 20 % d’opinions favorables de la part des internautes.

    On retrouve à peu près les mêmes niveaux de votes positifs pour les articles qui défendent les versions officielles de l’assassinat de Kennedy ou du 11 septembre.

    Ca n’a pas la valeur d’un sondage officiel mais ça confirme que l’usage d’internet modifie en profondeur les opinions sur certains sujets.
     


  • LE CHAT LE CHAT 13 novembre 2013 14:39

    Aux peuples d’être vigilants, et aux citoyens d’en avoir conscience, gravement conscience, lorsqu’ils vont dans l’isoloir pour mettre leur bulletin de vote dans l’enveloppe, quand ils en ont la possibilité.

    c’est bien beau tout ça , mais quand ceux qui nous dirigent en réalité ( la Troïka ) sont des gens non élus , ça rime à quoi de voter ?????


  • Chris De Baün 13 novembre 2013 15:01

    Toutes « les commémorations » d’événements guerriers ou malheureux du passé ne sont en fait que les intentions cachées d’hypocrites vindicatifs qui entretiennent leur haine en la déversant sur leurs enfants et dans un futur saccagé et détruit d’avance..... ! « Les armes, les armées et les guerres faites par les inconscients « chairs à canons » conditionnés sont un des produits financiers très rentables pour ces salopards de capitalistes..... ! »
    Pourquoi et encore on nous rabâche de la Shoah, alors que des centaines de millions de personnes d’autres peuples sont morts eux aussi dans la souffrance et la misère.... ?
     smiley


  • Xenozoid 13 novembre 2013 15:16

    alors en fait le ponpon de la comemoration du 11 novembre devient anachronique,on se souviendra de la shoah mais pas des morts,et surtout ne pas mêller les morts pour la france(entité diffuse), 11 novembre le jour des vetérans, des médailles, mais,mais mais mais,on s’en fout, c’est le meme pouvoir qui envera les fils et les compagnes, se faire flinguer pour leur maitres,on régresse, et si on évolue,faudra remettre les pendules a l’heure,pas avant cela,


  • Dany romantique 13 novembre 2013 15:22

    Une seule réponse à cette obsession alpha/oméga, l’auteur faisait un article il y a quelques mois sous le titre :

    « Y’a t-il un Stalinien dans la salle »,
    je lui ai répondu -par défi- oui moi !
    Il ne pourra jamais admettre que le retournement de la guerre 39/45 c’est à Stalingrad qu’il a eu lieu.
    Et que les juifs peuvent remercier ETERNELLEMENT le camarade Staline et son peuple d’avoir résisté à Hitler. Au prix, dans la durée de cette guerre, de 20 millions de morts de combattants russes contre le l’armée allemande du 3è Reich.
    Ceci remet à sa juste place la shoah...

  • zappa zappa 13 novembre 2013 15:33

    à l’auteur,
    A quand un filme documenté pour comprendre le financement du nazisme, alors que l’Allemagne
    était sous l’emprise du traité de Versaille suite à 14/18 et que la BRI était à l’oeuvre. A lire en autre pour comprendre « Le contrat de transfert » Edwin Black. Vous reprendrez bien une petite tranche ?


  • Agafia Agafia 13 novembre 2013 23:53

    ça pue toujours autant au niveau des comm de la part de certains.
    comme Bakerstreet, je me dis qu’il ne serait pas difficile de recruter pour les basses oeuvres.
    Déprimant...

    et puis je rejoins Juluch, ne pas oublier les millions de soldats russes prisonniers de guerre qu’on a laissé crever et les polonais qui ont bien morflé aussi et dont on a fait du pays un abattoir géant.

    dobranoc


    • Julien30 Julien30 14 novembre 2013 13:15

      Ce qui est déprimant c’est la dégueulasserie de votre commentaire équivalente à celle de Bakerstreet, encore une fois quand on se déclare lassé par l’étalage permanent de la Shoah et de la souffrance soit-disant unique du peuple juif et que l’on a pas envie de voir le film de Lanzman, ça fait de nous des potentiels gardiens de camp ? 


  • Oursquipense Oursquipense 14 novembre 2013 11:02

    On peut il me semble tenter de faire la part des choses sans tomber ni dans le négationisme absolu (qui n’est le fait que de très peu de personnes) ni dans le pathos total.

    Il est vrai que certains témoignages de victimes et même de bourreaux de la Shoah ne tiennent pas la route face à des lois de la physique, de la chimie mais cela ne signifie en rien qu’il n’y pas eu de déportation, de camps de déportés et des millions de morts dans ces camps. Et quelle que soit la manière dont ils y sont morts c’est bien le fait de les avoir entassés dans des camps qui a été la cause de leurs trépas. Et la seule question que je voudrais poser à quelqu’un qui a des arguments solides pour contester l’existence de chambres à gaz serait : « D’accord, j’accepte ton argumentation. Maintenant est-ce que ça change quelque chose au fond des choses ? Peux-tu me dire ce qui pouvait justifier le fait des déporter des gens coupables de rien pour les enfermer dans des camps ? » Se cabrer sur l’existence ou non des chambres à gaz empêche de parler du vrai problème selon moi.


    • saviez_vous_que 14 novembre 2013 13:04

      Se cabrer sur l’existence ou non des chambres à gaz empêche de parler du vrai problème selon moi.


      C’est là où tu te trompes : sans chambres à gaz, pas de meutre de masse organisé et planifié, donc pas de crime des crimes. On ne parle plus du goulag 70 ans plus tard, mais on parle toujours des chambres à gaz. Sans chambre à gaz, pas de meurtre de masse et la Shoah se résumerait alors à une déportation meurtrière comme il y en a eu des dizaines d’autres dans l’histoire.
       

    • Aristoto Aristoto 14 novembre 2013 15:05

      Oursquipense c ours qui pense bien !!

      Au fait ils ont raison, la shoah n’est qu’un détail de l’histoire. L’important l’outil de production notre lutte de chaumière et la récupération à l’unission les 99% restant et les 1% élude la totalité de nos bien a exploiter, c a dire toute la terre et tous qu’il possede de ressource a nous offrir

      Shalom.


    • Oursquipense Oursquipense 14 novembre 2013 16:14

      C’est un peu facile saviez-vous-que. Une déportation meurtrière comme il y en eu des dizaines (pourquoi pas des centaines ou des milliers ?) dans l’Histoire.
       
      Donc il faut comprendre que des déportations meurtrières sans chambre à gaz ne posent pas plus question que cela ? Soyons sérieux. Peut-on parler du vrai fond des choses ou non ? Si jamais un seul déporté n’était pas mort au cours de la seconde guerre mondiale pourrait-on débattre de savoir si cette déportation était justifiée ou non ?

      Visiblement non. Chacun s’arc-boute sur le fait de savoir si techniquement il était possible de gazer des gens de manière industrielle. La question primordiale n’est pourtant pas là.


    • saviez_vous_que 14 novembre 2013 19:17

      Soit tu vis dans une cave, soit t’as rien compris. Tu n’as jamais entendu parler de la Shoah comme étant le crime absolu contre l’humanité par ce particularisme des chambres à gaz ?!?! Du problème de la concurrence victimaire, avec les noirs, les arabes, les mulsulmans qui s’y mettent aussi depuis un certain temps déjà ? Jamais ?!? C’est ça le vrai sujet aujourd’hui.


      Tu n’arrives vraiment pas à trouver dix déportations et massacres de masse dans l’histoire humaine ? Google est ton ami.
       

  • Aristoto Aristoto 14 novembre 2013 15:01

    Bon y a pas a tortiller le sentiment antisémite est enraciné bien profondément en nous en nous !! On dirait presque un tare évolutionniste que la marche inévitable du darwinisme sera dans l’avenir. Bon ceci dit c vrai qu’il est toujour plus agréable d’écouter Faurisson et sa douce voix de vieux professeur un peu antisémite sur les bords, décomplexé sur son centre mais toujours plein d’empathie avec ses beau photos d’archive, que je disais l’autre timbré chauve à canapé rouge qui m’a définitivement convaincu que la shoah c 6 millions de juifs et une commémoration obligatoire et nécessaire.

    OUI SORAL M’A GUERI DE MON ANTISEMETISME INEE COMME A TOUS ENFOUISI AUX PLUS PROFOND DE NOS BAS INSTINCTS D’ANIMAL COMMUNAUTAIRE QUI NE CHERCHe QUE SA SURVIE ET CELLE DE SON CLAN/ETHNIE/RACE/PATRIE, SORAL MA SAUVE !


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 28 avril 2014 11:44

    Oui Sylvain Rakotoarison, "il est sain de revenir aux fondamentaux".

    Il est sain aussi de mettre en lumière la capacité des grands médias contemporains - et accessoirement de certains auteurs d’Agoravox - à masquer le pire :

    Ce 27 avril est commémorée, comme vous le dites, "l’extermination industrielle, méthodique, systématique, non seulement d’êtres humains mais aussi de leur propre humanité" que fut l’horreur nazie.

    Mais ce même 27 avril est canonisé le pape Jean-Paul II qui a confirmé, dans le Nouveau Catéchisme, que le Dieu des juifs et des chrétiens a commandé très explicitement, à l’époque de l’Ancien Testament, "une extermination méthodique, systématique, non seulement d’êtres humains mais aussi de leur propre humanité".

    Les observateurs contemporains, religieux ou pas, semblent considérer que seul le caractère « industriel », devenu possible 3000 ans plus tard fait l’horreur d’un génocide explicitement commandé.

    Les chrétiens tout particulièrement, ceux qui se réclament du prophète juif Jésus et de son message évangélique ont à se révolter contre cette durable ignominie spirituelle :

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-nouveau-pape-devra-supprimer-la-130677


Réagir