samedi 2 août 2008 - par clostra

Petit Traité de Santé à l’usage du gouvernement en vacances

Vous voulez nous changer ? Nous pouvons vous y aider.

Règle du jeu
Base de réflexion :
Grâce à la motivation (activation du système de la récompense situé dans nos cerveaux), nous sommes prêts à imaginer, créer et agir sur notre environnement physique et social, pour maintenir notre équilibre, celui de notre famille et de nos amis, par extension, celui de la France située dans l’Europe et autour du bassin méditerranéen.

Si cette action n’est pas possible (activation du système de la punition situé dans nos cerveaux, lieu de l’inhibition de l’action), nous nous replierons (évitement et fuite) ou nous combattrons (lutte sociale). Si l’état nous empêche légalement de fuir (traque, cœrcition) ou de lutter (Edvige, dénonciation) nous tomberons malade ou nous succomberons à un mal destructeur : la violence et la guerre civile.

Ce schéma est malheureusement immuable et doit être pris en considération (c’est la règle de ce petit jeu).

Votre objectif est de conduire le peuple français tout entier, en paix, en bonne santé et à bon port pour le prochain embarquement en 2012.

Si vous permettez mon insolence avec la bonne foi des gens qui sont capables de se remettre en cause, je vous propose ce Petit Traité de Santé qui pourra être amendé, complété ou amélioré par les lecteurs d’Agoravox, journal citoyen, tous les lecteurs.

"Travailler mieux pour gagner ensemble"

Pour la rentrée, je propose que vous ré examiniez la « promesse » de votre mandat : « Travaillez plus pour gagner plus ».
Ceci n’est pas dans les habitudes de nos cerveaux. Il semblerait que « travailler plus » (injonction, obligation, délaissement de la famille, des amis, pas de temps pour se faire plaisir, se reposer) soit affectivement opposé à « gagner plus » (voir sa famille, ses amis, se détendre, se faire plaisir). D’autant que le contexte du travail n’est pas toujours celui dont on a rêvé.

Je propose donc de remplacer « Travailler plus » par « Travailler mieux ». Chacun s’y retrouve : les plus jeunes actifs flamboyants pourront joindre à leur créativité, le soucis de la performance et de l’endurance, devenir les meilleurs dans leur entreprise avec en point d’orgue, une affection réelle pour les seniors qui ne chercheront plus à les empêcher de prendre leur place. Les vieux travailleurs, assis en un point stratégique de l’atelier prodigueront conseils et incitations aux plus jeunes. Je laisse aux créatifs bienveillants le champ ouvert pour donner des idées.

« Travailler mieux » : une récompense en soi.
« pour gagner plus » serait avantageusement remplacé par « pour gagner ensemble » dans le contexte pré cité. Gagner ensemble laisse le champ libre à tous les possibles et notamment à une notion qui vous est chère : « Gagnant - Gagnant ». Selon votre philosophie, nous laisserions, comme actuellement, chaque entreprise libre d’en discuter avec tous ses salariés et chaque salarié.
Le slogan de la rentrée : « Travailler mieux pour gagner ensemble »

« Personne ne pourra vous obliger à prendre un emploi que vous jugez ne pas vous convenir. »

Vous avez, pressés de boucler vos valises, fait une erreur, fatale à la majorité de nos concitoyens. En quelques jours et ce, pour la 6ème fois, le moral des français vient encore de descendre. Le moral concerne la motivation, c’est-à-dire, l’activation du faisceau de la récompense, le plaisir d’entreprendre.

Que s’est-il passé ? Alors que depuis des mois, la majorité des français se sent menacée par le chômage, vous avez annoncé que, ces chômeurs potentiels, non contents de risquer de perdre leur emploi seraient obligés d’accepter une deuxième offre « raisonnable » (2h de trajet, 60% de leur ancien salaire).

Or, cette majorité menacée mais pas au chômage ne peut que délirer sur une telle mesure. Tout pour lui est hypothétique. C’est une menace, son « faisceau de la punition » est activé. C’est une hypothèse, il ne peut ni fuir, ni lutter. Sur ce chapitre, il est en roue libre.

Vous le saviez déjà vulnérable. Vous lui ajoutez, pendant ses vacances ou sur le point de les prendre, un stress inimaginable. Il est coupable, avant même d’avoir à affronter la situation. Nul doute que les luttes à l’intérieur de l’entreprise risquent de reprendre de plus belle et, au pire, « casser » l’« outil » de travail que sont des travailleurs démotivés.

« Personne ne pourra vous obliger à prendre un emploi que vous jugez ne pas vous convenir. » - C’est une réalité que connaissent bien les chômeurs actuels : aucun chef du personnel n’embauchera une personne non motivée - Réactivation du « faisceau de la récompense », activation de l’imagination individuelle et collective pour que vive l’entreprise...

ne pas prendre et annoncer cette mesure aurait amélioré la qualité des vacances de millions de français en situation d’emploi.
Revenez sur cette annonce !

La cote d’amour du Président n’a pas bougé depuis 2007 avant le second tour

En synchronisant les présidentielles et les législatives, le mode d’exercice du pouvoir qu’il le soit ou non, devient « présidentiel » puisqu’il est soutenu par sa majorité au parlement. Le président n’est donc plus le président de tous les français mais le président - en l’occurrence - de l’UMP. Or le président a été élu au second tour. En président de la sorte, il retrouve clairement le nombre de voix qu’il avait au premier tour : 30-36%. Il n’y a nul lieu de s’alarmer et de penser que les français ne cautionnent plus la politique du gouvernement.

Avec ce constat qui devrait activer le faisceau de la récompense du président et lui redonner l’envie d’imaginer et d’agir pour faire monter sa cote, je souhaite au gouvernement le plaisir des vacances et de la paix.

Mention spéciale pour Madame Bachelot
A vous de jouer !



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