jeudi 7 février 2008 - par Voris : compte fermé

Pour une société plus démocratique

Pour éviter le piège inhérent à la question « qu’est-ce qu’une meilleure démocratie » qui entraîne forcément des discussions abstraites et techniques autour des modèles existants et de l’Idéal poursuivi, les mots « démocratie » et « société » seront déclarés indissociables dans ce propos. Cette démarche permet d’ancrer la démocratie dans la réalité d’aujourd’hui.

Pour apporter encore de la rigueur dans le débat, le développement sera scindé en deux parties : la démocratie ancrée dans la société réelle d’aujourd’hui et la démocratie en projet. Pour Ségolène Royal, il y aurait "continuance de bravitude" en quelque sorte. Il suffirait de reprendre les choses à peu près comme avant, mais en modernisant quelque peu le PS. Elle part du principe que c’est elle qui incarne l’avenir de notre démocratie et prend une option sur 2012. Elle veut rassembler toute l’Opposition depuis les anticapitalistes jusqu’au MoDem. Comment ce dernier pourrait-il accepter cet enfermement et cette alliance qui comprend l’extrême gauche ? Pour Sarkozy, c’est plutôt la politique de civilisation au Kärcher et par l’argent. Puisque c’est lui qui est président de la République, c’est de cette réalité que nous allons parler dans cette première partie.

I - La démocratie en France, quelle réalité politique aujourd’hui ?

Je listerai ici quelques aspects (non exhaustifs) de la démocratie sous la présidence de Sarkozy et qui me paraissent nettement en situation de devoir être améliorés :

- La gouvernance des conseillers : beaucoup le font remarquer, y compris dans le camp de la majorité (Villepin, Dupont-Aignan...), la place des conseillers du président occupent une place trop importante dans les interventions officielles alors qu’ils n’ont aucun statut d’élus ni de décideurs gouvernementaux. Ils ne sont en aucune façon l’émanation du peuple.

- Le "programme" de M. Attali : Jacques Attali veut imposer aux Français une sorte de programme pour lequel ils n’ont pas voté ! Sans juger du contenu, on voit que la manoeuvre est une tromperie car ce programme ne figurait pas dans le projet du candidat Sarkozy. De plus, Jacques Attali a toujours refusé de solliciter le suffrage du peuple même localement. Pour prendre soin de la démocratie, ne faut-il pas l’avoir testée et même subie ?

- La "dictature majoritaire" à l’Assemblée (mode de scrutin défavorable aux minorités) et les règles constitutionnelles peu démocratiques parmi lesquelles le recours aux ordonnances (délégation par le Parlement de son pouvoir législatif qu’il tient du peuple), vote bloqué, maîtrise par le seul gouvernement de l’ordre du jour de l’Assemblée (ce qui conduit à ne tenir compte que des projets de loi et pas des propositions de loi).

- Le non-respect de la fonction de président de la République française : ce point est tellement flagrant que le président du Conseil constitutionnel est sorti de sa réserve pour le dénoncer, fait rarissime dans l’Histoire depuis l’existence de cette institution. Les leaders politiques de tous bords l’ont déjà signalé : la fonction présidentielle n’est pas habitée, le président préférant se comporter tantôt en VRP tantôt en super ministre tantôt encore en justicier. Je n’insisterai donc pas.

- L’"expertisme" de Nicolas Sarkozy : ce terme d’expertisme est employé par Jacques Sapir pour désigner le fait d’émettre des avis sans donner de possibilité de vérification (dictature de l’urgence ou de l’émotion, par exemple) et de se présenter comme un simple donneur d’avis alors que l’on joue le rôle de décideur.

- Un parti godillot : l’UMP ne connaît plus de fonctionnement démocratique, le président ayant supprimé le caractère électif de chef de parti et ayant divisé la fonction de direction entre concurrents. Au contraire, d’autres partis n’ont de cesse d’améliorer leur fonctionnement démocratique interne : le PS et le MoDem notamment. L’UMP est à contre-courant de l’évolution démocratique et semble plus figée que jamais !

- La domination par l’argent : la "nuit du Fouquet’s" comme se plaît à l’appeler François Bayrou a été comme une nuit du 4 août 1789 à l’envers ! Elle a marqué le rétablissement symbolique des privilèges. Mais dans une bonne démocratie, les décisions sont-elles exclusivement dictées par les puissances d’argent et le profit ?

II - La démocratie comme projet

La confusion de départ, chez Sarkozy, entre productivisme et démocratie conduit à diriger la France comme une entreprise, méprisant la dimension démocratique et citoyenne : pas de débat sauf en comités d’experts bien choisis, décision finale par un seul homme qui se comporte en "patron", allant au-devant de ses ouvriers et répétant ses ordres "je veux, je veux, je veux !" Pas de référendum sur une question pourtant déjà soumise au peuple, celle du Traité européen. Pour donner le change est ajoutée au dernier moment une illusoire "politique de civilisation" et un simulacre d’humanisme uniquement teinté d’idéologie religieuse. Ce "patch" ne changera pas la nature du sarkozisme, ne lui conférera aucune élévation théorique, aucune transcendance démocratique non plus puisque gérer la société comme une entreprise n’a, à la base, rien de démocratique.

Le projet d’amélioration de la démocratie ne peut pas avancer sur ces bases. Il s’agit d’améliorer la démocratie, c’est-à-dire au sens littéral de la rendre meilleure. Le meilleur ne tire pas vers le quantitatif : il ne s’agit pas d’aller vers le "plus" mais vers le mieux". Contrairement à ce que dit le dicton, le mieux n’est pas l’ennemi du bien. Son véritable ennemi c’est le "plus". Ne dit-on pas souvent "c’était mieux avant et pourtant on avait moins." ? Ne dit-on pas aussi que l’on recherche le meilleur pour ses enfants, n’est-ce pas là l’idée même de progrès ? Combler pour ses enfants des manques que l’on a soi-même connus, éloigner des souffrances que l’on a trop endurées. Or, que trouve-t-on dans le sarkozisme ? Du "plus" surtout !

Si l’on s’adresse aux gens comme à une masse, on s’inscrit dans une logique de quantité : ainsi l’usage des mass médias à des fins de propagande politique. Dans le projet de démocratie, l’exigence doit être portée ailleurs : sur l’éducation, la connaissance, la réalisation de soi, le relationnel, la vie démocratique, la protection de la vie et de l’environnement, la justice dans son véritable esprit de justice, pas la justice justicière... Il ne s’agit pas de posséder toujours plus ni de toujours travailler plus. Il ne saurait s’agir non plus d’une civilisation imposée par le pouvoir, du haut vers le bas, de l’esprit d’un homme vers les citoyens. D’ailleurs, où voit-on dans le sarkozisme un esprit de civilisation ? On y voit plutôt une politique de conjoncture, voire de circonstances. Si l’on renonce à cette exigence de mieux, on n’est plus dans le projet démocratique ni dans une démarche de civilisation. Comme le dit Edgar Morin, renoncer au meilleur des mondes ne doit pas conduire à renoncer à un monde meilleur.

Pour s’être glissé dans le costume de patron, Sarkozy n’a jamais endossé celui de président de la République. Metteur en scène et acteur, il est aussi son premier spectateur. Sarkozy s’est éloigné de la réalité en construisant avec l’aide complaisante des médias une autre réalité qui n’est pas la réalité que côtoient les Français au quotidien. Aujourd’hui, une France sans président se trouve prise de convulsions ; elle erre complètement désorientée à cause d’un homme qui a brouillé tous les repères et bougé toutes les lignes sans rien proposer à la place de consistant. Et pour cause ! Sarkozy n’incarne rien. L’historien Jacques Le Goff déclare qu’il n’est pas la cause de tout, mais le produit d’une génération politique et le produit d’un système, "produit et accélérateur", précise-t-il. J’ajoute que Sarkozy ne maîtrise ni ce qu’il fait ni ce qu’il est. Electron libre qui tourne sur lui-même, il n’est en réalité que la courroie de transmission d’un univers qui le dépasse et le domine - la mondialisation, les puissances d’argent, la course à la croissance - et dont il sert les intérêts. Sarkozy n’est ni un visionnaire ni un homme capable d’imprimer sa marque en bravant l’opinion, ni un être d’exceptionnelle envergure. En fait, tout se passe comme s’il n’avait pas de personnalité propre : il est parfaitement interchangeable ! Un autre leader doué dans l’art d’utiliser les médias, un clone, pourrait prendre sa place demain au pied levé.

Mais peu importe Sarkozy, ce qui est préoccupant aujourd’hui, c’est ce peuple égaré à l’image de son patron, un corps sans tête qui s’agite en tous sens. Une seule chose peut le sauver : un projet de société plus démocratique.



33 réactions


  • tvargentine.com lerma 7 février 2008 11:50

    Vous dites,ami censeur "Pour apporter encore de la rigueur dans le débat,"

    Oui,vous avez trouvé une solution radicale : LA CENSURE

    TOUTE PERSONNE QUI NE PENSE PAS COMME VOUS N’A PAS LE DROIT A LA DIFFUSION D’ARTICLE

     


    • La Taverne des Poètes 7 février 2008 14:36

      Le plus inquiétant c’est qu’il y a des gens pour voter pour ce commentaire. Y aurait-il des Lerma partout ?

      Comme quoi la propagande et la calomnie cela finit par porter ses fruits chez les esprits crédules.

      Vous n’imaginez pas le pouvoir que j’ai ! Je supprime les articles qui me déplaisent ! Pauvre Lerma...


    • Le péripate Le péripate 7 février 2008 14:57

      Lerma, il suffit !

      Je vous rappelle que les articles ne sont pas censurés, mais soumis aux votes en modération. Ce qui ressemble plus à de la démocratie qu’a de la censure. J’ai d’ailleurs voté positivement votre stupide déclaration d’amour pour la politique industrielle de Bling-bling de ce matin, juste pour voir... En effet, si j’ai bien compris, pour monter d’un cran dans son examen, un article doit réunir pour commencer 3 votes positifs, ce qui faisait déjà 1, désolé, je ne peux, et personne ne peut plus, individuellement.

      Puisque l’on parle de démocratie, vous faites partie de cette engeance qui réussit à faire douter de la démocratie par votre aveuglement, vos récitations et vos agressions personnelles. Hélas, vous n’êtes pas le seul, et la démocratie vaut bien que l’on vous laisse geindre en liberté.

       


    • Djanel 7 février 2008 16:50

       

      Bientôt les municipales. Les modérateurs se risqueront de se faire engueuler plus souvent parce qu’il accusera de prendre parti en faveur de leur appartenance politique.

       

      La droite est hyper représentée sur AVox. Par exemple les sympathisants du front national qui ont voté pour Sarkozy et envoyé Le Pen aux oubliettes sont très présents sur ce fil. Il y Lerma phrodite, Black Ader pas, hihihihihihihihihihihihi atchoum l’enrhumé, Pallas à rénover d’urgence, il ne manque plus que NPM, ils ne sont pas tous encore venus mais ne tarderont pas comme Haddock la morue pas fraîche et j’en oublie.

       

      Ils font du bruit autant qu’un troupeau d’éléphants en rut. Car ne voulant pas passer inaperçu ils multiplient de concert les commentaires tous aussi fins les uns que les autres.

       

      Lerma se plaint qu’on le censure mais il oublie qu’Agora vox lui a publié trois articles dont l’un si je n’abuse, ressemble beaucoup à un copier-coller. Puisqu’il est devenu rédacteur ayant publié au moins trois articles ce qui lui donne une voix au comité de rédaction, il est possible qu’il veuille devenir censeur en chef à la rédaction d’agora vox. Quand il censura, il se justifiera en disant qu’il ne fait que des choix objectifs parce qu’il n’y a pas assez de place pour publier tout le monde. Ce n’est pas de ma faute, je suis contraint d’agir comme çà. Pourquoi l’un et pas l’autre ? Foutez moi donc la paix, vous m’empêchez de travailler. Je suis sur que la censure de Lerma sera pire que celle de la taverne. Au fait, il y 6 mois, j’avais envoyé un article pour une publication. Refusé, je ne m’en suis pas encore remi.


    • dom y loulou dom 14 février 2008 01:28

      vous parlez toujours à l’envers lerma  ? 


  • Black Ader 7 février 2008 11:57

    La démocratie n’est pas un but en soi.

    La notre, la Véme, est quasi parfaite.

     

    "Beaucoup le font remarquer, y compris dans le camp de la Majorité (Villepin, Dupont-Aignan...), la place des conseillers du président occupent une place trop importante dans les interventions officielles alors qu’ils n’ont aucun statut d’élus ni de décideurs gouvernementaux. Ils ne sont en aucune façon l’émanation du peuple."

     ?? Ce serait donc plus démocratique d’empécher des gens de s’exprimer ?

     

     

    "Au contraire, d’autres partis n’ont de cesse d’améliorer leur fonctionnement démocratique interne : le PS et le MoDem notamment. L’UMP est à contre courant de l’évolution démocratique et semble plus figée que jamais !"

    Ouais, puis les verts aussi, c’est vachement "démocratique", mais nous à l’UMP on a du boulot, gérer la France, et on n’a pas de temps à perdre avec des discutions de bistro

     

    "Jacques Attali veut imposer aux Français une sorte de programme pour lequel ils n’ont pas voté ! Sans juger du contenu, on voit que la manoeuvre est une tromperie car ce programme ne figurait pas dans le projet du candidat Sarkozy ; De plus Jacques Attali a toujours refusé de solliciter le suffrage du peuple même localement. Pour prendre soin de la démocratie, ne faut-il pas l’avoir testée et même subie ?"

    Attali est une brelle, mais être doué pour flater la populace et ses bas instinct redistributaire, et gérer concretement sont deux choses différentes. D’ailleur vous parlez ent ant qu’expert ou bien qu’élus du peuple ?

     

    " La "dictature majoritaire" à l’Assemblée (mode de scrutin défavorable aux minorités) et les règles constitutionnelles peu démocratiques parmi lesquelles le recours aux ordonnances (délégation par le Parlement de son pouvoir législatif qu’il tient du peuple), vote bloqué, maîtrise par le seul gouvernement de l’ordre du jour de l’Assemblée (ce qui conduit à ne tenir compte que des projets de loi et pas des propositions de loi)."

    Et ? C’est comme ca dans toute les démocratie moderne ! On ne va pas revivre le bordel de la IIIéme république, tout de même !

     

    "Le non respect de la fonction de président de la République française"

     

     ???????

     

    "Ce terme d’expertisme est employé par Jacques Sapir pour désigner le fait d’émettre des avis sans donner de possibilité de vérification (dictature de l’urgence ou de l’émotion par exemple) et de se présenter comme un simple donneur d’avis alors que l’on joue le rôle de décideur."

    Possibilité de vérification pour quoi ? Pour quoi faire ? Les "avis" du Pr sont des ORDRES.

     

     

    " La domination par l’argent : La "nuit du Fouquet’s" comme se plaît à l’appeler François Bayrou a été comme une nuit du 4 août 1789 à l’envers ! Elle a marqué le rétablissement symbolique des privilèges. Mais dans une bonne démocratie, les décisions sont-elles exclusivement dictées par les puissances d’argent et le profit ?"

    La "nuit du 4 aout", voté par les aristocrates, n’a jamais aboli la propriété privé, que je sache. Par ailleur, il est exact que le suffrage devrait être censitaire, car celui qui ne paye pas d’impot sur le revenu, c’est qu’il est pauvre, donc con. Comment peut on prétendre géré un Etat, lorsqu’on est inccapable de se géré soi même ?? C’est ridicule !

     

     

    "Il s’agit d’améliorer la démocratie, c’est-à-dire au sens littéral de la rendre meilleure."

    Parfaitement subjectif.

     

    "Dans le projet de démocratie, l’exigence doit être portée ailleurs : sur l’éducation, la connaissance, la réalisation de soi, le relationnel, la vie démocratique, la protection de la vie et de l’environnement, la justice dans son véritable esprit de justice, pas la justice justicière...I"

    Non, la démocratie c’est le vote, pas le contenu de ce vote.

     

    "Il ne s’agit pas de posséder toujours plus ni de toujours travailler plus."

    Tant mieux que tu soi dans cet état d’esprit, vu que ta retraite, tu peux te la carrer.

     

    "Aujourd’hui, une France sans président se trouve prise de convulsions ; elle erre complètement désorientée à cause d’un homme qui a brouillé tous les repères et bougé toutes les lignes sans rien proposer à la place de consistant."

    Ils sont déprimé à la LCR ? TOUTE RESISTANCE EST INUTILE : LE LIBERALISME A GAGNE.

     

    "L’historien Jacques Le Gof" Membre du Parti Communiste..

     

    "Sarkozy n’est ni un visionnaire ni un homme capable d’imprimer sa marque en bravant l’opinion, ni un être d’exceptionnelle envergure."

    Il a tout de même réussi à persuader les français que les régimes spéciaux des privilégiers n’étaient pas bon pour eux : vu la connerie moyenne du français, (1995, ou ils ont lutté contre les fonds de pensions et pour donner une parti de leur retraite au fonctionnaires..) c’est exceptionelle ! !! !

     

    "Une seule chose peut le sauver : un projet de société plus démocratique."

    La démocratie, c’est décider qui COMMANDE, pas de faire de la parlotte au kilométre ou d’écouter l’avis des "gens"..


    • Gazi BORAT 7 février 2008 12:27

      @ Black Ader

      "La démocratie, c’est décider qui COMMANDE !!"

      Voilà encore un charabia fasciste d’un autre âge... On "élit" un fürher, duce, caudillo, conducator et on marche au pas !

      "Chef, ordonne ! Nous t’obéissons !"

      Programme sympathique... qui dénote de nettes tendances au sado masochisme.

      Le fasciste de base excelle dans les positions intermédiaires : il brime un bouc émissaire, en général une population qu’il exclut sous des critères raciaux ou religieux et aime à être brimé par un chef suprême..

      Pourquoi ne pas s’adresser directement à une dominatrice professionnelle ...

      http://www.hugo-sanchez.de/images/Features/Domina.jpg

      ...pour assouvir ce type de fantasmes plutôt qu’en appeler à un système politique liberticide ?

      Assumez vos déviances individuellement.. vous ne vous en porterez que mieux !

      gAZi bORAt


    • dom y loulou dom 14 février 2008 01:31

      @hihihihi

      mais gaziborat t’a quand même touché dans le mille


  • pallas 7 février 2008 12:41

    La démocratie ne peut etre mise en oeuvre que si le peuple est intelligent et capable de decidé par lui meme. En l’etat de chose le peuple est de plus en plus stupide aimant se complaire dans la betise abyssal en plongeant dedans. Les pseudo elites intellectuels comme BHL sont d’un cretinisme divin, sa dit tout et n’importe quoi. Le peuple s’il est incapable de reflechir et de penser par lui meme, il faut bien que quelqu’un d’intelligent se devou pour faire avancer le pays, car notre cher pays tombe en miette d’une population qui ne pense plus, donc je ne voi pas le probleme. Le peuple a decider de ce laisser vivre et de ne plus penser, il s’en remet aux mains d’un ancien pouvoir qui decidai pour lui, le peuple a choisi, les elites pensant l’ont compris et respectent le choix. Pour le choix de l’adhesion a l’europe le peuple est trop stupide pour savoir que la France n’a pas le choix pour esperer survivre au niveau economique et diplomatique, ont a pas le choix, point a la ligne. La gauche comme la droite le savent et c’est une question de survie. Si le peuple etait intelligent, alors peut etre que la France serai encore une puissance dans le monde qui aurait son mot a dire. Il faut redresser la situation d’une maniere ou d’une autre.


  • La Taverne des Poètes 7 février 2008 14:34

    "continuance de bravitude" n’est pas une expression employée par Ségolène Royal. Je l’ai inventée. Je le dis parce qu’on aurait pu croire.


  • Le péripate Le péripate 7 février 2008 15:16

    La démocratie est un scandale.

     
     Le scandale, c’est le caillou dans la chaussure, c’est ce qui dérange, qui interroge.
     
    Quand Laurent Joffrin demande au président si nous ne sommes pas dans une monarchie élective il n’aura pour toute réponse qu’une galipette sur la non hérédité de la charge présidentielle. Est-ce que le président n’a pas entendu le mot « élective » ?
     
    C’est qu’il y a un doute, une ombre, un soupçon qui plane sur l’idée de démocratie. Le moins mauvais des systèmes n’a nulle part trouvé une forme définitive. Parlementaire ou présidentielle, directe ou représentative, participative, majoritaire ou proportionnelle, libérale ou populaire, partout elle est soupçonnée de dissimuler l’oligarchie. Et c’est un fait que l’on retrouve toujours les mêmes aux postes de commande.
     

     

    Cette oligarchie tend à considérer les expressions du peuple, y compris dans les formes institutionnelles du vote populaire, comme dangereuses. On voit se séparer deux types de légitimité : l’une, savante, des gouvernants et des experts, l’autre, populaire, de plus en plus contestée et stigmatisée comme « populiste » quand elle va à l’encontre de la logique dominante, comme lors du référendum sur la Constitution européenne.

     

    La démocratie, c’est d’abord une insulte. Platon ne l’aimait pas. Finkelkraut non plus. C’est le gouvernement de la canaille, de la multitude, de ceux qui n’ont aucun titre, aucune dignité.
     
    L’égalité est au fondement de la démocratie, une égalité qui n’est pas un but à atteindre, au sens d’un statut économique ou d’un mode de vie semblable pour tous. Elle est une présupposition de la politique. La démocratie est le pouvoir de n’importe qui, la contingence de toute domination. Ce n’est pas l’idée que le pouvoir doit travailler pour le bien du plus grand nombre mais celle que le plus grand nombre a vocation à s’occuper des affaires communes. L’égalité fondamentale concerne d’abord la capacité de n’importe qui à discuter des affaires de la communauté et à les mettre en oeuvre.
     

    La démocratie a la puissance du scandale.

    Les Grecs se méfiaient de la représentation, ils avaient compris ce que nous avons oublié, que l’oligarchie ne veut jamais abandonner le pouvoir. Aussi, nombres de magistratures étaient tirées au sort, comme nos jurés d’assises. Saurons nous réclamer le tirage au sort pour une part significative de nos représentants ?

    Et il y a aussi les budgets participatifs, les référendums qui portent sur des questions précises dont chacun peut s’emparer.

    Au boulot !

     


  • pissefroid pissefroid 7 février 2008 16:42

    La démocratie (le pire des régimes politiques... si on fait abstraction de tous les autres) est aussi un régime qui peut être dangereux. En effet une majorité peut modifier la constitution a à la convenance de son chef. Cela est arrivé plusieurs fois depuis 1958. Si l’on veut éviter la perpétuation des chefs je me demande s’il ne faut pas préconiser l’anarchie (absence de chef) qui contrairement à ce que l’on croit n’est pas le désordre mais au contraire un ordre supérieur qui se réalise par l’interaction entre les personnes. Le problème est que l’on n’a pas encore trouvé le moyen de faire agir les personnes pour le bien commun. Il suffit de voir comment les personnes réagissent vis-à-vis de l’impôt.


  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed 7 février 2008 17:02

    I - La démocratie en France, quelle réalité politique aujourd’hui ?

    Puisque l’UMP est le contraire de tout ce qu’on pourrait rapprocher des principes démocratiques, il est évident que la France a dévié de manière radicale des fondements de la démocratie !

    - La gouvernance des conseillers :

    Tout a fait normal dans ce cas, les intérêts du Groupe passent avant les intérêts nationaux ! Il suffit de constater que personne ne sait vraiment où va la richesse française !

    - Le "programme" de M. Attali :

    C’est un trompe l’oeil, d’ailleurs c’est un homme de Gauche récupéré donc en quelque sorte converti pour servir une cause dont il ignore beaucoup de choses !

    - La "dictature majoritaire" à l’Assemblée :

    Le premier point explique tout ! En politique, quand on trahit une fois les principes fondamentaux toutes les Institutions s’écroulent, il ne reste que les sigles et les slogans !

     - Le non-respect de la fonction de président de la République française :

    L’Etat est détaché des populaces, sous prétexte des sevices de la mondialisation les faits et gestes des responsables politiques ne peuvent être compris ! Il existe non pas une fracture mais un gouffre entre le pouvoir politique et la volonté populaire ! Les comportements sont parfois insolites parce que précisément les fonctions politiques ont subi une grave érosion de valeur  ! Le sens classique de la "Présidence de la République" a disparu à la naissance de la mondialisation batarde de l’argent !

    - L’"expertisme" de Nicolas Sarkozy :

    Qu’on se rappelle, l’UMP dont Sarkozy est l’instrument s’est érigé sur les cendres de la démocratie mais bizarrement comme sauveur de la République ! Les Français avaient accepté en silence et avec résignation ! Aujourd’hui cette coalition antidémocratique croit détenir la légitimité absolue d’où le Rôle de "Guide de la Révolution" merveilleusement joué par Sarkozy !

    - Un parti godillot :

    No comment !

    - La domination par l’argent :

    Un peuple averti et qui n’a jamais cessé d’avertir les autres peuples aurait du rejeté la Sorcellerie en 2001 ! Le mal est fait !

    II - La démocratie comme projet :

    Tant que la DEMOCRATIE VERITABLE N’EST PAS ACCEPTE, les projets seront toujours dissous dans les creuset des dictatures de l’argent ! Il importe de baliser la fonction politique par un ensemble de lois qui rappelleront à chaque instant le rôle et le devoir d’un gouvernant ! Les vacarmes des campagnes électorales, les promesses hypocrites et les comédies électorales, les scrutins faussemnt universels calculés jusqu’au dernier bulletin inutile ne feront jamais naitre la démocratie !

    IL FAUT PROMULGUER LA "DECLARATION UNIVERSELLE DES DEVOIRS DE L’HOMME" pour espérer voir un jour l’Humanité affranchie et définitivement libérée de la dictature des Petits !

    MOHAMMED.


  • moebius 7 février 2008 22:05

    ..la france est un pays démocratique, plus que le tien, c’est ton pays et ta nostalgie qui l’est moins ............. Alors trouvére taverneux et grotesque, qu’apprends je ? qu’est ce qui n’y que quoi ? ton gourou parieur a fait un malaise ? triste je suis..une allergie ? aprés un bon repas. Ah ! ces repas d’élus ou se décide notre sort entre la poire et le fromage...


    • La Taverne des Poètes 7 février 2008 22:07

      M’ouais, la France est le pays du fromage mais c’est surtout le pays des bonnes poires. Je dis ça pour tous ceux qui ont voté Sarko. Voilà, ça c’est fait...

       

       

       


  • La Taverne des Poètes 7 février 2008 22:42

    Bon..."score" provisoire de l’article : 41 % favorables. Comment l’interpréter ? 59 % des votants veulent une société moins démocratique ? C’est un tir groupé de sarkofrontistes là !

     


  • La Taverne des Poètes 7 février 2008 23:13

    Le "coup de Sarko" a consisté à faire passer le message "Alors, c’est qui le plus fort ?" : agressivité, pressions, vitesse, omniprésence, formules choc, grand spectacle... Il s’est imposé, c’est donc un coup d’Etat.

    En plus, c’est pas lui le plus fort...

     


  • Frabri 7 février 2008 23:25

    Pour plus de démocratie il faudrait aussi déprofessionnaliser la politique. Etre un élu n’est pas un métier, c’est un mandat qui théoriquement peut être exercé par tous-tes les citoyen-n-es. La majorité des élus des municipales n’ont pas fait science-po.

    Les députés n’ont pas fait un formation pour être député. Leur profession n’a en général rien a voir avec un mandat de député.

    Il faudrait interdire le cumul des mandats et en limiter le nombre a 2 ou 3.

    Sur internet il y a quelques dizaines de pages pour "deprofessionnaliser la politique", et parmi elles il y en a une du MODEM


  • Djanel 8 février 2008 01:23

    La Taverne qu’êtes vous aller faire sur le fil de Momo pour lui dire d’arrêter parce qu’il risquerait de péter un câble. Vous ne supportiez pas que Demian West ne vienne troller vos fils et vous agissez de même. Vous élevez au-dessus des autres pour leur donner des leçons de morale alors que c’est vous qui en avez besoin. Sachez donc que la bonne morale est celle que l’on doit s’appliquer à soi-même et celle que l’on dicte aux autres n’est que Tartufferie. Vous devriez aller relire l’article de Piffard au moi d’août où il vous a comparé à Bouvard et Pécuchet ce qui vous a vexé gravement puisque vous le haïssez encore.   


  • mimi 8 février 2008 09:18

    Si le peuple est con c’est peut-être parce que tout est fait pour le rendre con "temps libre pour cerveaux disponibles" Le discours politique ,les médias , tout contribue à l’abétissement des foules voire au fanatisme .

    C’est plus facile de mener des moutons . La démocratie serait donc une illusion ou bien le moins pire des régimes ?


  • ACTARIUS 8 février 2008 19:34

    toi la taverne t’aurais jamais dû sortir de ta caverne, même si les meilleurs sont partis t’aurais du rester dans ton placard à merde.

    actarius

     


  • gdm gdm 10 février 2008 15:49

    @La Taverne des Poètes

    Le titre de votre article pose une question de droit constitutionnel. Cependant, dans votre article, vous évoquez plutot la realité du pouvoir politique en France par l’actuel gouvernement. Dans votre résumé, vous justifiez ce choix en disant, en substance, que les "discussions abstraites" seraient moins importante que celles qui sont "ancrées dans la réalité d’aujourdhui".

    C’est ainsi que vous cherchez plutot à évoquer des défaillances actuelles et des améliorations possibles dans l’avenir plutot que de faire une analyse politique du passé. 

    Pourtant, la question de droit constitutionnel sur la nature de l’Etat me semble essentielle. Ensuite, la question sur ce que signifie "démocratie" me semble tout aussi utile. A mon avis, la démocratie est une maniere d’organiser l’Etat pour tenir compte de l’opnion d’une population.

    Mais l’étymologie du mot "démocratie" est trompeur. Le peuple ne peut gouverner qu’au travers d’institutions construites. Or la question est de savoir si ces institutions représentent valablement ou non chaque citoyen.

    L’élection est au centre d’une démocratie. Pourtant un bulletin de vote n’est pas un mandat de représentation. Par une lecture attentive du Code électoral, j’ai découvert que le législateur ne prétend jamais qu’un élu recevrait un mandat du peuple francais. Les juristes ont, fort heureusement, un esprit rigoureux et logique.

    Un juriste n’affirmera donc pas qu’un élu représente un électeur. Et il serait absurde juridiquement de soutenir qu’un élu puisse représenter un quelconque électeur. Un élu représente l’Etat. C’est ce que dit le Code électoral. Un élu recoit son mandat lélectif de l’Etat francais, et non pas du peuple francais.

    La Constitution francaise, affirme, comme un dogme religieux et sans aucun fondement, que l’Etat francais "représente" le peuple. C’est, à mon avis, un mensonge délibéré des qq hommes qui ont signé la Constitution. C’est ce mensonge qui se retrouve, selon moi, au centre de la plupart des divergences de vues de débats politiques.


    • La Taverne des Poètes 10 février 2008 18:59

      @GDM :

      La constitution interdit tout mandat impératif, ce qui signifie qu’un élu ne représente pas un électeur, pas plus qu’un groupe d’électeurs auquel i laurait à obéir.

      La démocratie, je l’oppose au populisme. Dans le populisme et la démagogie, il y a le pouvoir de la foule auquel j’oppose le pouvoir des citoyens et du peuple.

      Nous vivons en démocratie qui a besoin d’être améliorée, d’abord par la représentation, que vous évoquez : un mode de scrutin des assemblées plus représentatif de la diversité d’opinions et des partis.

      Une place plus grande aux citoyens : référendum, droit de pétition, représentation au plan national (au sein du Conseil économique et social par exemple mais pas seulement). Avec Sarkozy ,ce ne sont pas les citoyens qui ont droit de parole mais des journalistes et des "people" chargés d’étude sur des projets ou de conseils auprès de l’Elysée et du gouvernement.

       

       

       


    • gdm gdm 15 février 2008 00:15

      @Taverne des Poètes

      Les définitions des mots "démocratie" et "populisme" me semblent tres élastiques, et meme subjectives. Ces mots sont trompeurs. Le mot "démocratie" est le plus trompeur. Probablement ce mot "démocratie" aurait-il été forgé par les Athéniens dans le seul but de tromper le peuple sur la nature de l’Etat.

      Vous rapellez tres justement qu’un élu ne représente nul électeur. Mais vousdites aussi que la démocratie pourrait etre améliorée par la "représentation". Le mot "représentation" a ainsi deux définitions qui sont incompatibles entre elles. la représentation au sens juridique du terme, et qui signifie le "mandat". La définition de cette acception du mot "représentation" est parfaitement claire et universelle.

      Une nouvelle définition du mot "représentation" est une sorte d’image floue des opinions "moyennes" d’une population. Cette définition est impossible a définir clairement, parce que son but est de mentir sur l’xistence d’une réprésentation de plusieurs individus.

       


    • La Taverne des Poètes 11 février 2008 20:28

      à BODIDHARMA : Faut suivre un peu ! Je n’ai pas dit que nous n’étions pas en démocratie : j’ai dit qu’il faut améliorer notre démocratie.

       


    • dom y loulou dom 14 février 2008 01:50

      moi je trouve sympa de ce cher, intelligent et doux Henri Salvador d’être parti justement ce jour alors que votre super président est en guyane, où il a malheureusement oublié des promesses qu’il avait faites... c’est comme si Henri venait pointer du doigt en s’en allant, vous ne trouvez pas ? 

       

      tous mes respects cher maître et condoléances sincères à la famille


    • dom y loulou dom 14 février 2008 02:45

       

      @rétif

      et alors ? un hommage vaut certainement les insultes grossières dont certains se sont fait une spécialité... depuis le début c’est le défaut d’AVOX ... on a appris à ne pas répondre aux invectives absolument sans intérêt aucun effectivement.

      sinon mon point de vue sur la question reste le même, il ne sert strictement à rien de toujours chercher une solution que l’on connait déjà. Il y a surtout beaucoup à faire je crois.

      Allez courage, nous en avons tous besoin.


  • Rétif 11 février 2008 22:44

    Désolé, mais tout ça ressemble fort peu à un débat d’idées.

     


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