lundi 12 février 2018 - par Michel DROUET

Trop de dépenses publiques en France ! Trop de fonctionnaires !

La dépense publique représente 57% du PIB Français et cela c’est intolérable pour tous les économistes et les think tanks libéraux comme l’Institut Montaigne qui ferraillent en permanence contre ces dépenses. Dans leur collimateur : les prestations sociales et les dépenses de personnel des administrations françaises (Etat, collectivités locales et Administrations de Sécurité Sociale)

L’Institut Montaigne

Il est intéressant de se pencher sur le CV DU Président de cet Institut, ce prescripteur très prisé de nos décideurs politiques, pour découvrir qu’après des études brillantes (HEC, ENA,…), un passage à l’Inspection des Finances et à la Direction du Trésor, ce « décideur » a fait une seconde carrière dans le privé, notamment chez AXA assurances, est désormais Président des activités européennes d’un fonds d’investissement Américain et à ses moments perdus administrateur chez Nestlé et à la banque HSBC.

Un beau parcours qui ressemble par certains côtés (Inspection des Finances et Banque) à celui du Président de la République.

Alors, avant de prendre pour argent comptant les « recommandations » de cet Institut, posons-nous la question de savoir à qui profite le crime : aux compagnies d’assurances prêtes à proposer des contrats santé en lieu et place de la Sécu et aux entreprises qui n’attendent que le dégraissage des effectifs de la Fonction publique pour reprendre ses activités.

Faire payer les risques santé, invalidité et vieillesse par les malades et privatiser les services publics en faisant payer les utilisateurs. Fini la socialisation des dépenses. Voilà le programme. 

46% de la dépense publique pour les prestations sociales

C’est beaucoup ? Sans doute, si on compare ce pourcentage à d’autres pays, les Etats Unis par exemple, où les dépenses de santé sont directement prises en charge par les patients et où le moindre pépin de santé peut vous conduire soit à refuser les soins et obérer votre espérance de vie, soit à vous conduire à la faillite personnelle. La comparaison n’est pas bonne. Il faut donc savoir quelle protection sociale les français souhaitent et surtout que ces mêmes français ne laissent pas décider les lobbies de l’assurance et la santé décider pour eux.

Des économies sont possibles, sans doute, mais celles qui sont sur la table consistent surtout à diminuer les moyens de l’hôpital public et à laisser faire la médecine privée ainsi que les assurances complémentaires. Le déremboursement fait également partie de la panoplie alors que dans le même temps, l’industrie pharmaceutique fait la pluie et le beau temps en matière de fixation des prix du médicament.

La « diminution de la dépense publique » en matière de prestations sociale et de transferts sociaux se traduira immanquablement par des restrictions de droits pour les usagers.

Le système est détricoté petit à petit et la mutuelle obligatoire payée pour la moitié par l’entreprise n’est que le cheval de Troie d’une privatisation rampante de risques de plus en plus importants.

23% en rémunération d’agents publics

Supprimer 120 000 postes de fonctionnaires en embauchant des contractuels ne fera en rien baisser la dépense publique, surtout si l’on offre une « prime au départ » aux fonctionnaires volontaires. Nous sommes donc dans le dogme de la suppression du nombre de fonctionnaires statutaires et en rien dans une opération pouvant conduire à des économies.

Par contre, si l’on procède à des départs de fonctionnaires et à des recrutements moins importants de contractuels et que, dans le même temps, on privatise certains services publics en en faisant payer le prix par les usagers au lieu de l’ensemble des contribuables (les transports scolaires, par exemple), on peut arriver à l’objectif de baisse de la dépense publique par transfert de cette dépense sur les usagers. Les sociétés privées n’attendent que cela et sont prêtes à signer toutes les délégations de service public ou autres partenariats que l’on voudra.

Que ceux qui gueulent après les fonctionnaires et qui devront payer plein pot des services qui sont jusqu’à présent accessibles à moindre coût, réfléchissent bien, et pas seulement à court terme.

L’opération de recrutement n’est pas gage d’efficacité absolue

Méditons un instant sur cette phrase d’Albert Jacquard : « Le système ne choisit pas les meilleurs, il choisit les plus conformes, et c’est dangereux ».

Cette réflexion s’adresse bien entendu à tous, statutaires, contractuels, mais aussi aux recrutements opérés dans le secteur privé.

Dans le secteur public, c’est le concours qui est la règle et qui ouvre la voie à une carrière de fonctionnaire, après éventuellement un entretien de recrutement (Fonction Publique Territoriale). Le concours est un mode de sélection qui ne préjuge en rien de la qualité d’un agent propulsé parfois dans des administrations ou des services où le mot « management » fait partie d’une langue morte.

Dans le secteur privé, à partir d’une certaine taille d’entreprise (les artisans et les PME ne peuvent pas se le permettre), le diplôme fait partie des prérequis pour certains recrutements mais ne suffira pas, car celui-ci se fera également par rapport à d’autres critères plus subtils (positionnement du N+1 ou caractéristiques de l’équipe dans laquelle le recruté sera intégré…). L’esprit de corps a également toute sa place : on parle souvent des diplômés des grandes écoles avec leur carnet d’adresse. Tout cela pour dire la subtilité de certains recrutements dont l’apport pour l’entreprise n’est pas toujours avéré et qui se terminent parfois dans des placards dorés.

Le recrutement de contractuels dans le secteur public

Il peut être utile lorsque le profil recherché n’existe pas dans les filières du secteur public, particulièrement dans la Fonction Publique Territoriale, et c’est un moindre mal. Par contre, les administrations locales ont recours à la contractualisation pour de postes plus politiques et là, plutôt que des compétences recherchées, on parlera de conformité, d’idée cette fois, avec le pouvoir politique local qui recrute, ce qui n’est absolument pas gage d’efficacité et heurte parfois la neutralité du service publique à laquelle les fonctionnaires statutaires sont astreints.

Ajoutons que dans ce cas, la rémunération contractuelle est souvent plus importante que la rémunération statutaire, à fonctions égales.

La multiplication des niveaux de gestion territoriale (commune, intercommunalité, Conseil Départementaux et Régionaux) s’est accompagnée d’un accroissement important de ces postes davantage chargés de l’image des élus locaux que de l’efficacité du service public.

Tant qu’on n’aura pas fait l’effort de simplifier le système territorial mais également de se pencher sur la multitude d’agences d’Etat dotée de la personnalité morale dont l’efficacité n’est pas toujours prouvée (et qui servent souvent de points de chute pour recycler des élus ou autres personnes proches du pouvoir), la dépense publique aura de beaux jours devant elle et le recrutement de contractuels fera office de pansement sur une jambe de bois et d’outil de communication politique.

L’impression de se faire avoir…

Voilà, le débat public/privé peut être sain à condition que les dés ne soient pas pipés par des « experts » qui ont intérêt à casser du public pour rafler la mise financière, par des « élites » qui savent si bien passer de l’un à l’autre (pantouflage des Inspecteurs de Finances dans le privé) en privilégiant toujours leur carrière ou bien par des élus nationaux qui une fois rentrés dans leur circonscriptions, s’empressent de faire le contraire de ce qu’ils disent en recrutant des contractuels « conformes ».

 



131 réactions


  •  C BARRATIER C BARRATIER 12 février 2018 18:00

    Il vaut mieux ne pas trop généraliser. Et s’assurer que les critiques contre la fonction publique ne sont pas de la simple jalousie. Plus que dans le secteur privé, il y a des examens d’accès et des contrainte.

    La fonction publique a sa grandeur

    Fonction publique : grandeur et Honneur http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=3

  • Le421... Refuznik !! Le421 12 février 2018 18:47

    Perso, j’aime bien les entreprises de TP, publicitaires et marchands de vent en tout genre qui travaillent presque exclusivement pour le public et gueulent sans arrêt après les fonctionnaires...


    • Michel DROUET Michel DROUET 12 février 2018 18:59

      @Le421
      Oui, parce qu’ils ambitionne d’avoir encore plus de travail s’il y a moins de fonctionnaires...cqfd !


    • Pere Plexe Pere Plexe 13 février 2018 18:37

      @Le421
      Dans le genre l’émission « Combien ça coûte » présentée par JP Pernaut à atteints des sommets.

      Dénoncer les ratés des collectivités et élus...en oubliant que l’un des grands gagnants n’est autre que le Bouygues propriétaire de TF1 !


    • Michel DROUET Michel DROUET 13 février 2018 19:02

      @Pere Plexe
      C’est bien pour cela que le monde économique n’a aucun intérêt à voir diminuer le mille feuille territorial et supprimer des prescripteurs de dépenses.


  • tartemolle 12 février 2018 20:06

    Attention les faits sont têtus : la France moins de 1% de la population mondiale, 4% du PIB mondial représente 15% des dépenses sociales mondiales ! Évidemment il y a un gros problème...
    Ensuite les comparaisons avec les pays de l’OCDE nous amènent à 1.000.000 de fonctionnaires en trop ce qui crée (oui crée !) 2.000.000 de chômeurs (corrélation établie et prouvée). Ensuite 57% de dépenses publiques c’est le record du monde.
    Ce pays ne peut et ne pourra pas se redresser avec des mesures homéopathiques... telles que celles à peine dessinées dans cet article.


    • Pere Plexe Pere Plexe 13 février 2018 18:50

      @tartemolle
      Vous faites (volontairement ?) un gros contresens.

      Contresens courant il est vrai, entretenu par des manipulateurs.
      Ce que vous appelez « dépenses » sociales sont , très largement, de la redistribution.
      Ce qui est bien différent d’une dépense : ça ne pèse pas sur la richesse globale des ménages ou des entreprises.

      Pour ce qui est du lien « prouvé » entre niveau de chômage j’attends vos preuves !
      La Grèce exsangue était en 2008 un des pays ayant le moins de fonctionnaires par habitant.
      En revanche Finlande Suède et Danemark ont plus de fonctionnaires que la France (en proportion).


    • Pere Plexe Pere Plexe 15 février 2018 19:46

      @Yaurrick
      Les miettes en question représentent grosso modo 35% du PIB...

      Belles miettes non ? 

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 18 février 2018 21:45

      @tartemolle
      57% de dépenses publiques c’est le record du monde.
      Et oui, ce serait si bien, si nous devenions américains, où tout est payant, les mutuelles privées, les retraites par capitalisation, les études payantes, génial !
      Un pansement aux urgences peut vous coûter 629 $.


      J’aime bien les Français qui crachent dans la soupe de la solidarité nationale... Ils profitent de la Sécurité sociale depuis 3 ou 4 générations, des retraites par répartition, des APL, des équipements sportifs, des logements sociaux, des allocations familiales, des interventions gratuites des pompiers et des secours partout sur le territoire, des services sociaux et des études gratuites... .

      Mais ils n’aiment pas payer d’impôts, ni avoir des fonctionnaires ! Le beurre, le prix du beurre, et la crémière. Sauf quand ils sont bloqués dans la neige...
      Ces couillons ont un smartphone tout neuf, mais pas de pneus hiver.... , c’est ballot !
      Alors ils se plaignent que les croissants et le café ne sont pas assez chauds et n’arrivent pas assez vite ... Mais que font les pompiers et la police ??

  • neurone 12 février 2018 21:08

    Ahah l’argument est toujours le même !!! Trop de fonctionnaires !!!

    Bonjour,

    Tout d’abord, je ne suis pas fonctionnaire, et je paie plein pot mes impots ... comme etant bien impossable c’est presque deux salaires nets, lors de l’IR, que je laisse pour la « ripoublique » : en fait l’argument des « trop de » ... fonctionnaires, c’est le même dans le prive « trop de ... charges » !!!

    Mais a qui profite tout ce pognon qu’on nous spolie ? avant d’y repondre, la mediane du nombre de fonctionnaire par habitant et/ou par rapport a la population active est dans la moyenne des pays de l’OCDE ... voire un peu en dessous ... il faut savoir être objectif !

    ... mais le pognon va d’abord pour une escroquerie d’une DETTE, organisee des etats qui ont supprimes les banques centrales et confère au dollar de ne plus être indexe à l’or, mais aussi pour payer tout les ASSISTES (le social=) qui ne sont pas fonctionnaires et qui coutent trop de charges ! Voilà le modèle qui explique les impôts les charges ... la fuite en avant dans la « croissance » et l’immigration et la sur-natalite ... alors trop de fonctionnaires ?

    ... Surtout des moutons des veaux qui votent pour la continuite de ce système de servage ! Et de culpabilisation

    ABe Neurone (av. un noeud au bout) :


  • jesaispas jesaispas 12 février 2018 21:45

    il y a eu et encore, beaucoup d’abus dans la fonction publique, aujourd’hui l’étau se resserre sur le publique et le prive, d’ailleurs la pression sur le prive est encore plus insoutenable.

    Je pense que les acquis du Conseil National de la Résistance était un trésor que l’on aurait du conserver , maintenant comment changer les hommes ils sont paresseux, resquilleurs par nature, alors ils ont tue par eux-mêmes la poule aux œufs d’or ? qui doit pleurer ?
    Franchement c’est trop tard, aujourd’hui on ne parle plus d’acquis mais de survie, vous n’avez pas compris, bien pour vous, ça vous donne encore l’espace d’un rêve.


  • pemile pemile 12 février 2018 22:02

    Nombres d’agents publics pour 1000 habitants dans les pays de l’OCDE en 2015

    Norvège 159
    Danemark 142
    Suède 138
    Finlande 114
    Canada 100
    France 89
    Royaume-Uni 80
    Autriche 78
    Belgique 75
    USA 70

    https://fr.statista.com/infographie/12768/les-pays-comptant-le-plus-de-fonctionnaires/


    • Trelawney 13 février 2018 07:37

      @pemile
      Votre calcul est faussé, car il faut mettre en face de chaque pays, le nombre d’habitants. Par exemple dans des pays comme la Norvège (5.2 millions d’habitants), il y a des taches qui incombent à l’état et qui demande autant de temps que pour un pays plus peuplé.

      Pour être encore plus précis, il faut catégoriser les fonctionnaires pour 1000 habitants. 
      Exemple aux USA 70 fonctionnaires pour 1000 habitants et combien de militaires, de gardiens de prisons de professeurs ?
      maintenant comparer de façon précise la France avec l’Autriche (8 millions d’habitants) ou la Belgique 11.6 millions d’habitants pourrait être instructif

    • pemile pemile 13 février 2018 10:10

      @Trelawney « Pour être encore plus précis, il faut catégoriser les fonctionnaires pour 1000 habitants. »

      Bien d’accord, pensez vous que ces chiffres sont disponibles ?


    • Trelawney 13 février 2018 13:34

      @pemile
      Pour l’armée ça nous fait déjà :

      USA 7 militaires pour 1000 habitants avec un budget de 1873 $ par habitants
      France 11 militaires pour 1000 avec un budget de 870 $ par habitants
      Allemagne 4 pour 1000 et 830 $ de budget par habitant
      RU 8 pour 1000 et 654 $ de budget par habitant

    • Trelawney 13 février 2018 13:43

      @pemile
      Par contre l’Autriche c’est 6 militaires pour 1000 habitants avec un budget de 2010 $ par habitant.


      Conclusion ce n’est pas évident de comparer un pays par rapport à l’autre parce que chaque pays a ses spécificités propres.
      La vrai question demeure : Est-ce que nous avons suffisamment de fonctionnaires pour mettre en application le programme politique que nous nous sommes choisit ? Ensuite et seulement viendra la question de son financement

    • Michel DROUET Michel DROUET 13 février 2018 13:57

      @Trelawney
      C’est la bonne méthode, en effet, plutôt que d’établir des comparaisons qui ne veulent rien dire ou auxquelles ont peut tout faire dire.


    • Trelawney 13 février 2018 17:50

      @totrob
      725 000 militaires pour 66 millions d’habitants. mais il ne faut pas oublier qu’avec la Chine, la Russie, les USA, l’Arabie saoudite, la France est une armée capable de se projeter sur une zone de conflit sans l’aide de personne.

      Toutes les autres armées y compris l’Inde, le Pakistan, le RU, l’Europe ne sont pas capable de la faire.
      La France le fait en dépensant 2.5 fois moins par habitant que la Russie ou les USA.
      Elle dépense autant par habitant que l’Allemagne et moins que l’Autriche.

    • Pere Plexe Pere Plexe 13 février 2018 18:58

      @Trelawney

      Au moins ça met en évidence qu’il n’y a de lien entre nombre de fonctionnaire et santé économique du pays.

    • Trelawney 14 février 2018 07:47

      @totrob
      Depuis la fin du mur de Berlin, la stratégie d’une armée a changé. Ce n’est plus deux blocs qui s’affrontent, mais une multitude de conflits larvés.

      Pour l’instant c’est polarisé autour du moyen orient et contre des pays instaurant la charria comme socle à leur société.
      Mais avant cela il y a eu la désintégration de certains pays (Ex Yougoslavie, ex URSS, et maintenant Ukraine)
      Les militaires qui sont avant tout des techniciens doivent présenter à leur gouvernement un plan d’organisation adapté à ces nouveaux conflits qui n’existent pas encore.
      Est-ce que dans le futur une multinationale prendra le contrôle d’un pays ou un morceau de pays et imposera son dictat à la planète ? C’est fort possible et l’armée doit être pret à ce genre de conflit.
      Comme je l’ai dit : La Russie, la France, les USA, la Chine et l’Arabie Saoudite sont les seuls pays à posséder une armée capable d’intervenir partout dans le monde et sur tout types de conflits.
      Les autres pays doivent se chercher une protection auprès de ces 5 pays.

      PS : la plus grande armée du monde c’est l’OTAN

  • Durand Durand 13 février 2018 10:40


     Les traités européens organisent la délocalisation d’entreprises par l’interdiction de toute restriction aux mouvements de capitaux entre les états membres et les États tiers à bas salaires. Cela produit inévitablement du chômage et une diminution de la masse des cotisations sociales. 
    Du fait que la BCE est indépendante, l’impossibilité de dévaluer l’Euro (trop cher pour la compétitivité française) fait le reste. 

    On ne peut pas partager un gâteau qui n’existe plus et pour l’instant, seuls les Britanniques semblent l’avoir compris : ils sortent de l’UE, dévaluent la Livre Sterling et immédiatement leurs entreprises reviennent et leur chômage baisse...

     Alors, on sort ?




     

    • malitourne malitourne 13 février 2018 10:49

      @Durand
      Pas facile de convaincre les bigots de l’UE, mais on s’y emploie...


    • Durand Durand 13 février 2018 12:47

      @malitourne


      Oui, il n’y a qu’à voir le fossé qui sépare les 0,97% de Francois Asselineau aux dernière présidentielles – et après 10 ans de campagne électorale...– des 51% qu’il lui faudra dans 4 ans pour être élu !... 

      Personne ne convaincra une majorité de la nécessité de sortir de l’UE d’ici 4 ans car avec Macron,, l’obstruction politico-médiatique sera la même jusqu’en 2022. Ce n’est donc pas l’UPR (dont il faut saluer l’action) qui fera sortir la France de l’UE mais l’incompatibilité des institutions européennes face au nouveau système économique eurasiatique qui est en passe de prendre la main sur le système actuel.

      Un certain réalisme semble déjà se faire jour au sein du gouvernement. On a pu le constater lors de la visite de Bruno Lemaire à Moscou – « on trouvera un moyen de contourner les sanctions » – et lors de la visite de Macron en Chine ou ce dernier n’a cessé de vanter les mérites de la nouvelle Route de la Soie et la part que doit y prendre la France...

      C’est ce réalisme, promu par les grandes économies eurasiatiques et les BRICS, qui sonnent le glas de l’UE et de ses institutions. Cette structure est totalement obsolète et incompatible avec le nouveau système de COOPÉRATION internationale qui va inéluctablement remplacer l’actuel système de COMPETITION internationale et de croissance infinie...

      Ce bouleversement géostratégique va nous faire passer d’un siècle de domination américaine organisé par la City et Wall Street à celui d’un monde multipolaire avec un nouveau système d’échange basé sur l’équité et non-pas sur un Dollar omnipotent. 

      Il y aura bien quelques géguerres de positionnement géostratégique car la mise en place du nouveau système est assez perturbante pour l’Occident... Mais tout montre que personne ne veut de vraie guerre : il n’y a qu’à voir le comportement des Iraniens, des turcs, d’Israel et même des États Unis en Syrie : personne n’y met vraiment les grands moyens et les dernières échauffourées n’ont aucune répercution décisive. 

      Le combat de l’UPR est juste et courageux mais en comparaison de la nouvelle vague économique qui s’élève depuis l’Eurasie, Asselineau, tout en ayant raison, me donne l’impression d’être la mouche du coche...



    • malitourne malitourne 13 février 2018 13:26

      @Durand

      Je vous suis. Cependant, il faudra bien trouver des acteurs politiques pour accompagner ces mutations... Pensez-vous que les Français s’accommoderont de ceux qui s’étaient prévalu de la construction européenne pour finalement conduire au démantèlement de l’Etat Nation ? Parce que l’effondrement de l’UE signifierait le discrédit absolu de 40 ans de politique nationale. Alors qui pour conduire la France quand nous serons à la croisée des chemins ?

    • Durand Durand 14 février 2018 12:56

      @malitourne


      Les esprits occidentaux, en majorité, ne comprennent pas encore la nature de la mutation humaine globale qui se profile inexorablement...

      Il y aura forcément une chute plus ou moins grave pour ceux qui seront des jusqu’au-boutistes du Système actuel, issu d’un siècle de domination financière et monétaire américaine par l’intermédiaire de la City et de la FED. C’est à ce momment-là seulement que nous serons à la croisée des chemins et que la question de nos nouveaux dirigeants se posera. 

      Pour ma part, je souhaite que le peuple français retrouve une forme de démocratie effective pour décider lui-même du programme politique et pour élire ou pour chasser du pouvoir ses propres représentants.
      Mais il est bien évident que rien de démocratique ne peut être espéré tant que nous serons enfermés dans l’application du Traité de Lisbonne...

      À vous comme à moi, ce qu’il nous faut, c’est du réalisme et de la patience. 
      En réalité, l’UPR et de rares autres ont déjà répandu un levain suffisant pour faire lever toute la pâte... Avec quelques erreurs sans doute, tout ce qui pouvait être fait et qu’il fallait faire a été fait.
      Maintenant c’est une question de temps, aussi bien concernant la maturation des esprits que l’évolution de la conjoncture globale.





  • Coeur de la Beauce France Républicaine et Souverainiste 13 février 2018 10:44

    Je connais une flopée de profs près à partir contre indemnisation... Vu ce qu’ils vivent au quotidien... Pourquoi ne pas supprimer les écoles publiques et fermer les hôpitaux ? Voilà de vraies économies, quitte à délirer. 


  • eddofr eddofr 13 février 2018 16:58

    La question n’est pas tant le volume de la dépense publique que son efficience.


    Considérons la dépense publique comme un investissement et agissons en conséquence.

    La seule différence est qu’au lieu d’en attendre un bénéfice financier, nous en attendons un bénéfice en termes de service.

    On travaille soit en objectif contraint, soit en moyens contraints.

    C’est à dire qu’on veut
    - Soit, obtenir le meilleur résultat possible avec des moyens prédéfinis.
    - Soit, obtenir un résultat fixé avec le moins de moyens possible.

    Par exemple, en matière de sécurité routière, on peut fixer comme objectif « 0 morts sur les routes » ou « le moins de morts que possible avec les x millions d’Euro disponibles au budget »

    Pour cela on peut faire appel à un opérateur privé ou public, mais il ne faut surtout pas oublier que l’opérateur en question n’a jamais le même objectif que nous (l’état, la nation) :

    L’opérateur, s’il est privé, recherche presque exclusivement le bénéfice, préférentiellement à court terme.
    L’opérateur, s’il est public, recherche d’une part la pérennité et d’autre part le « prestige »*

    *Un opérateur public est dirigé par des politiciens et des « hauts fonctionnaires » qui ont une haute estime d’eux-mêmes et des objectifs personnels de carrière pas nécessairement cohérents avec les objectifs fixés à l’opérateur public qu’ils dirigent, mais nécessairement tributaires du prestige de celui-ci (couramment synonyme du budget consommé par celui-ci).

    Les salariés d’un opérateur, qu’il soit public ou privé souhaitent avant tout conserver leur emploi, mais chez un opérateur privé, ils n’ont généralement pas « voix au chapitre ».

  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 14 février 2018 17:03

    Je mets tout le monde au défi de démontrer le contraire  :


    Le plus grand budget en France n’est pas celui de la santé, ni celui de l’éducation, pas celui de la Recherche et pas celui de la défense, mais il est bien celui du Ministère de la propagande, de la désinformation, de la manipulation, de l’envoûtement satanique, de la diplomatie perfide et de la corruption !

    Ce « Ministère sous couvert » fonctionne avec tous les journalistes, tous les médias, les Maisons du Sondage, les Experts, les ONG, les Envoyés très spéciaux etc... 

    Ce Ministère consomme un budget non voté et non officiel, il est la marque de l’Etat de l’Elysée le plus centralisé de la Planète ! 

    C’est quoi cette dépense monsieur DROUET, elle n’est pas public mais elle gonfle bien le déficit !

    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 15 février 2018 12:40

      @sloop

      Et vous verrez bien la Boule-Zeppelin-Élyséenne... exploser !

    • eddofr eddofr 16 février 2018 16:12

      @Mohammed MADJOUR

      Règle fondamentale du droit : c’est à l’accusateur de prouver le crime, pas à la défense de prouver l’innocence.

      Vous proférez des accusations, prouvez-les.

      Sinon ce n’est que diffamation et élucubrations haineuses.

  • Ruut Ruut 18 février 2018 14:22

    Le rentable au privé (Autoroutes, radars, etc..) le non rentable au public et comme par magie le public n’est plus rentable mais coûte toujours plus.....
    C’est l’arnaque actuelle....

    Le tout avec la complicité de nos gouvernements corrompus. (Car a ce niveau ce ne peut pas être de l’incompétence, c’est trop énorme.)


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