samedi 27 septembre 2008 - par François VAN DE VILLE

À propos de la crise financière

Brutale. Inattendue....

Ce sont là les premiers adjectifs que l’on peut attribuer à cette crise financière qui n’épargne désormais plus personne, remet en cause toutes les stratégies, toutes les politiques, ruine toutes les attentes : nul ne sait quand, ni comment, il sortira de cette crise.

Brutale quand on mesure soudain les erreurs et les contresens qu’ont accumulées pendant si longtemps nos plus brillants spécialistes économiques qui nous affirmaient avec assurance que.... Jusqu’à ce patatras planétaire.

UN CHANGEMENT D’ÉPOQUE

Mais est-ce bien seulement une erreur d’économistes ? N’est-ce pas plutôt à un changement d’époque auquel nous sommes aujourd’hui confrontés ? Un peu comme il y a dix ans l’effondrement des tours du World Trade Center a profondément marqué mentalités et stratégies ? Ceci me parait plus probable tant cette crise est profonde en soi.

Il est un peu étrange pourtant qu’elle coïncide avec ce que nous avons pu observer pendant les Jeux Olympiques de Pékin, à savoir la montée spectaculaire en force des pays asiatiques sur la scène internationale. On constate aujourd’hui que, morceaux par morceaux, les chinois, entr’autres, sont en train d’acquérir nos propres outils économiques un peu partout à travers le monde, y compris en Europe.

UNE ÉCONOMIE ARTIFICIELLE

Les difficultés qui ont surgi d’abord aux USA, avant de faire tâche d’huile de par le monde, prouvent que l’hégémonie américaine, n’était tenue artificiellement que par l’absence sur les marchés d’autres vrais partenaires - européens ou asiatiques - usant des mêmes stratégies qu’eux, protectionnisme inclus. Cette hégémonie-là touche désormais à sa fin.

Le monde est en train de basculer. De nouveaux acteurs apparaissent donc au grand jour : Chine, Inde, etc.... Des banques européennes ou américaines sont rachetées, au moins partiellement, par ces lointaines puissances émergentes. La configuration devient totalement nouvelle.

Inattendue. Cela ne nous surprend pas totalement pourtant : on s’y préparait même déjà. Mais qu’aujourd’hui cette logique frappe avec une telle brutalité, voilà qui surprend, quand même. Ce qui frappe, c’est l’imprévisibilité de cette crise. On l’imaginait peut-être toute autre, mieux contrôlable, plus atténuée. Or le monde nous échappe soudain de toutes parts. Si les opinions deviennent aujourd’hui si inquiètes, y compris en France, c’est face à ce sentiment de perte de contrôle des “politiques” sur le cours du monde malgré leurs discours qui ne parviennent plus à rassurer les opinions.

On se souvient de ces pronostics qui, il y a quelques semaines encore, en pleine montée du cours du pétrole, nous annonçaient un baril proche des 200 $ avant la fin de 2008 : or voici que ce baril est retombé aux alentours de 100 $. Tant mieux pour nos porte-monnaies : mais cela prouve bien que la situation échappe désormais à tous les pronostics, même ceux à très court terme. Qui aurait alors cru à un ralentissement dans les trois mois à suivre de la consommation pétrolière, entraîné par cette crise mondiale ?

UN SENTIMENT D’INCOMPRÉHENSION

Il est devenu très difficile aujourd’hui, voire impossible, de faire des prévisions convenables, même à trois mois. Quelle insécurité ! Quel sentiment d’incompréhension face à ce monde qui change ! C’est ce sentiment-là qui me parait être le plus déstabilisant aujourd’hui.

On s’aperçoit soudain que le monde vivait jusqu’à présent sous le bouclier protecteur de l’économie américaine. Or on constate que ce bouclier, parce qu’il était artificiel, s’effondre aujourd’hui totalement.

Keynes appelait en son temps l’économie US une “économie-casino”. Façon imagée de dénoncer son côté aléatoire : il soulignait la déconnection entre ce qui est producteur de richesses (l’agriculture, l’industrie, les échanges) et la manipulation purement financière. Ainsi on a vu croître démesurément une bulle financière.... jusqu’à ce que l’immobilier - la crise dite des “subprimes” - finisse par la crever. Et il n’en reste plus grand-chose. Les banques ont tenté de l’éviter, de gagner un peu de temps en transformant leurs créances sur les acquéreurs d’immobilier en une sorte de nouvelle monnaie : elles ont prêté de l’argent pour permettre à des gens d’acheter des maisons, dont les prix se sont ensuite effondrés, puis qui ne pouvaient plus rembourser, etc.... La situation est devenue plus artificielle encore qu’elle ne l’était déjà. Jusqu’au jour où cet ingénieux montage s’est totalement effondré.

Il reste aujourd’hui à savoir si cette crise ne sera qu’une simple purge d’un système économique désordonné sans conséquences à long terme. Ou si elle sera semblable à la crise de 1929. Or on se souvient que 1929 a été payé non seulement par dix années de récession, engendrant naturellement la montée de tous les totalitarismes, mais aussi par une guerre mondiale qui a coûté des millions de vies humaines.

Pour éviter aujourd’hui le traumatisme de ces files devant des guichets, voilà ensuite que la patrie du libéralisme veut contraindre les banques d’affaires à redevenir des banques de dépôt. Étonnant revirement. Mais revirement qui nourrit un peu plus toutes les inquiétudes. La confiance est disparue.

On ne peut ignorer par ailleurs que les banques, même "américano-américaines", sont étroitement liées avec toutes les autres banques à travers le monde. Et ces banques ne veulent plus se prêter mutuellement de l’argent. D’où cet effet “boule de neige” qui, rapidement, nous concernera tous.

On voit ensuite la patrie du libéralisme, pour rétablir cette confiance, intervenir, contre toute son idéologie fondamentale, racheter ces créances en frappant très lourdement tous les foyers US - 700 milliards $ - empiétant fortement sur leur pouvoir d’achat.... et leur capacité de consommer. Un coup d’arrêt inimaginable et qui ne sera pas sans effets sur nos économies européennes. Même des socialistes français bon teint n’auraient pas osé le faire !

Enfin, pour couronner le tout, le protectionnisme interventionniste américain va se renforcer et nos exportations sur le marché US seront freinées plus que jamais. (voir l’épisode du contrat "du siècle" des avions ravitailleurs entre Boeing et Airbus : çà ne fait que commencer)

ÉTABLIR LES MÊMES RÈGLES ENTRE PARTENAIRES

Faute que l’Europe n’instaure donc elle-même aussi avec courage et détermination les mêmes règles protectionnistes que les USA, faute qu’elle cesse de jouer les crétins face à l’attitude interventioniste US, ce sera un mauvais coup pour la France. Notre situation économique en subira durement les conséquences : chômage, inflation, baisse du pouvoir d’achat seront inévitablement de retour. Notre redressement économique en sera retardé un peu plus encore. L’objectif des équilibres budgétaires pour maîtriser notre dette - abyssale ! - sera de nouveau fortement retardé. Et même si Mr Sarkozy, dans son discours de Toulon, annonce des mesures fortes, on ne peut ignorer que la France n’a que très peu de moyens pour les financer. Hélas ! Ce discours risque de n’être qu’un spectaculaire mais inutile effet de manche.

Dure épreuve pour nous tous que voilà. Et non sans danger pour nos démocraties.



16 réactions


  • foufouille foufouille 27 septembre 2008 11:54

    on laisse crever les banques c’est mieux


    • dom y loulou dom 27 septembre 2008 13:17

      oui ce serait bien si les banques centrales n’étaient pas en train de faire des bénéfices records et ne mettaient pas le monde sous tutelle.

      Car leur oeuvre dans le temps s’achève, les dettes abyssales (le mot ne vaut rien pour ce qui les attend les commanditaires de ce système mécanique) nous seront facturées. Que croyez-vous ? Que vous diront-ils une fois les dettes si énormes qu’il faudra rembourser les créanciers encravattés et les infâmes dispositaires du codex alimentarius ? je vous le donne en mille :

      Ils vous diront que ces dettes sont les vôtres puisque vous les avez élus !!! Ce sont bien nos pays dont on parle, dont nous sommes citoyens numérotés avant même de naître !

      Tous ceux qui continuent à prôner la représentativité et qui maintiennent encore leur cruauté en faveur de leurs velléités de jouer les petits chefs en ont pour leurs frais, hein.

      C’est l’esclavage programmé de tous les citoyens occidentaux. car une dette, par essence, se doit d’être remboursée. les banquiers ont bien compris cela, sinon ils ne seraient pas devenus banquiers, mais aujourd’hui la réserve fédérale avance vers le bouclement financier de son système d’oppression.

      Déjà que les pays les plus riches en matières premières, les plus fertiles ont été appelés pays du tiers-monde... vile supercherie pour maintenir les populations dans des croyances de fatalité alors que tout est savamment orchestré. Pas besoin d’être complotiste pour comprendre cela.

      Vous ne me croyez toujours pas ? 

      http://fr.youtube.com/watch?v=Wt1Lo-WPDQg&feature=related

      La démocratie n’existe plus parce qu’elle n’existait que dans nos illusions, dans nos croyances que les gouvernants étaient des gens comme nous, de nature généreuse, humaine, affective... quelle rigolade hein ? Exactement comme le dollar qui faisait office de drapeau de la liberté quand la couronne d’angleterre est rappelée au bon souvenir des citoyens americains et que le dollar signifie l’endettement envers cette même couronne au-travers de la réserve fédérale qui siège à washington, état qui ne fait pas partie des USA de par sa constituiton !!! Que des leurres ! 

      et nous sommes les dindons de la farce tandis que nous nous apaisons les neurones ici (c’est bien là tout) en signant nos arrêts de mort en signant numériquement, dans ce "filet", le web veut dire filet (le savez-vous au moins ?) nos répulsions, nos objections, nos coups de gueule bien humains, que nous ne pouvons garder pour nous et appeler l’humanité au sursaut, au retour instinctif de la solidarité naturelle qu’il faut face à des prédateurs sans merci.

      mais les loups servent la soupe dans sex and the city et font passer le temps à la star ac et ont prévu de vous "marquer" à la puce biométrique. Le traçage est pour votre bien ? Mais qu’y gagnez-vous ? Quelle sécurité hormis de savoir que des types fouillent votre vie dans l’espoir de vous trouver inadéquat ?

      Circus maximus... que croyez-vous ? Que les romains ont fini de regarder s’entretuer des gladiateurs dans l’arène ? Et si je vous disais que selon eux l’arène... c’est aujourd’hui le monde... et que les gladiateurs sont des nations ? Vous ne voulez toujours pas croire que certains ont payé des places de choix pour regarder le grand spectacle du 11 septembre 2001 à NY qui marquait l’avènement de leur monde préprogrammé ?

      ... 

      Plantez des oliviers et des dattes où que vous pouvez, où qu’ils poussent, on peut survivre en ne mangeant que cela. 

      Et le seigneur Amour sous vos pieds.


    • dom y loulou dom 27 septembre 2008 13:43

      et le seigneur Amour sous vos pas... est plus judicieux.


    • foufouille foufouille 27 septembre 2008 13:48

      si tout s’ecroule, on retourne a une societe medievale
      meme pour fabriquer des balles, il faut du fric
      on peut aussi aller vers une dictature programme
      pour l’instant, il manque juste un enemi pour avoir droit a une eurasie de type 1984


    • foufouille foufouille 27 septembre 2008 14:37

      je prefere le seigneur guillotine ou prison a vie pour ces gens la


    • foufouille foufouille 27 septembre 2008 13:18

      ca pousserait peut etre les gens a la revolte
      un kerviel au rmi en allemagne ca doit etre drole. obliger de torcher les vieux pour 1€/h apres avoir gagner 300k par an .........


  • Philou017 Philou017 27 septembre 2008 14:30

    "Brutale. Inattendue...."
    Mr Van de Ville, vous devriez lire plus souvent agoravox, dont les lecteurs sont parfaitement au courant de l’arrivée de cette crise.


    • stephanemot stephanemot 28 septembre 2008 09:46

      personne n’a ete pris en traitre sur le coup. a part ceux qui croyaient aux discours de deni recite depuis des annees, y compris apres les premieres grosses secousses du debut de l’annee derniere.


  • vincent p 27 septembre 2008 17:33

    Revers d’une même pièce de monnaie, celui de la grande crise morale du monde moderne ?

    " Vive la Liberté, vive la liberté du spéculateur ! "
    Chantent toujours en coeur les gogos du libéralisme.

    Alors forcément vient après

    " Vive le socialisme, vive le socialisme de l’Etat pour nous sauver ! "
    Chantent toujours en coeur les gogos de l’interventionnisme.

    Ou encore

    " Liberté, Liberté, plus grande illusion aussi de Liberté en nous, c’est là la seule vérité ! "





  • frédéric lyon 27 septembre 2008 20:00

    Le Président Bush vient de reconnaitre qu’il n’est pas très normal que le contribuable Américain, ou la Fed, soient sollicités pour reprendre les créances douteuses des établissements financiers Américains qui ont été imprudents.

    Est-il équitable de créer, avec l’argent du contribuable, une structure de défaisance qui nettoiera à bon compte le bilan d’établissements qui devraient être, soit déclarés en faillite, soit repris par des concurrents mieux gérés ?

    Ce Plan de sauvetage, dit Plan Paulson, est destiné à sauver les établissements de Wall Street d’un "ramassage" par les banquiers japonais ou européens.

    Bien mais c’est un peu facile !

    Alors bien sûr dès que les bilans auront été nettoyés la crise sera terminée, mais n’aurait-elle pas dû se solder par quelques changements de propriétaires à Wall Street ?


  • herve33 27 septembre 2008 20:57


    Bon article , sauf que la crise était totalement prévisible , pas mal de sites ou d’hommes politiques en parlaient mais personne ne voulait y croire , mais certains , dont un certain Warren Buffet , qui est passé de la troisième fortune mondiale à la première devant Bill Gates a su se retirer des sub-primes au bon moment et à sous doute spéculer sur la baisse des titres des Banques . 

    Il est étonnant de voir que ce type est un soutien du parti démocrate et d’Obama .

    A propos de ce qu’il va se passer dans les mois qui viennent , cela aussi ne fait pas beaucoup de doutes .
    Chute , voire plongeon du dollar , ce qui va entrainer une baisse considérable du pouvoir d’achat des américains . L’interrogation , que va t-il se passer au niveau de la Chine , du Japon et de l’inde qui détiennent leur réserve monétaires en dollars ? Ils chercheront probablement à developper leur marché intérieur , et sont entrain de tirer les leçons de la crise , une chose est certaine , le dollar ne sera plus la monnaie de réserve d’ici quelques temps .

    Au niveau de la France , et de l’Europe , si on connait une croissance voisine de 0 , on pourra dire qu’on s’en est bien sorti . les 1% de croissance en 2009 , personne n’y croit sauf Christine Lagarde . Tout cela se traduira par une hausse considérable du chomage , des salaires qui n’augmenteront pas , une dette publique qui augmentera . Il faudrait supprimer le bouclier fiscal et faire un plan pour relancer l’économie , mais malheureusement nos dirigeants n’ont pas encore compris que les anciennes méthodes issus du néolibéralisme ne marchent pas , c’est par plus d’Etat qu’on relancera la machine économique . Mais pas plus d’etat pour les entreprises qui délocalisent et pratiquent la casse sociale , plus d’etat pour les PME , les petites entreprises , voire les salariés pour qu’ils consomment , mais pas n’importe quel produit , surtout des services et des produits fabriqués en France , si ils en restent , car notre appareil industriel ( comme au US d’ailleurs ) est presque intégralement délocalisé . 

    Sinon , assez d’accord que nous sommes à un changement d’époque , c’est la fin du capitalisme néolibérale , après la crise les Etats Unis vont devenir une sorte de social démocratie et le reste du monde suivra .






    • François VAN DE VILLE François VAN DE VILLE 28 septembre 2008 16:59

      Merci de votre appréciation.
      Je reprécise que la crise était bien attendue et annoncée. Mais elle a surpris simplement par la brutalité de sa forme : pas grand’monde n’imaginait son ampleur et que les politiques seraient ainsi réduits à une telle impuissance. On était trop habiitué aux bouclliers protecteurs. Or, aujourd’hui, il n’y en a plus : le monde est nu et totalement démuni. C’est cela qui n’était pas prévu dans l’imaginaire de "ceux qui savent" ou prétendent "savoir".


  • Forest Ent Forest Ent 27 septembre 2008 22:23

    Marrant, j’ai l’impression que tout le monde pense que cette crise est une bonne affaire pour la Chine. Moi, ça me rappelle plutôt une "aventure d’Astérix le gaulois".

    César décide de vaincre le dernier village communiste par l’appât du gain. Il envoie un financier acheter des menhirs. Du coup, les villageois s’organisent pour produire des menhirs et des différences de richesses apparaissent. L’organisation traditionnelle du village est mise à mal. Les menhirs se vendent bien à Rome, et des importateurs font des bonnes affaires. Et puis la concurrence casse les prix du menhir. Et le financier, M Paulson, est envoyé annoncer aux villageois qu’il n’achète plus de menhirs, et que leur argent, les sesterces, "y en a plus rien valoir du tout"...


  • Pourquoi ??? 28 septembre 2008 09:21

    Cette nuit j’ai rêvé que j’étais un pauvre américain que la banque avait chassé de sa maison à cause des 3500 $ de prêt qu’il ne parvenait pas à rembourser.

    Je devais trouver ces 3500 $ d’urgence . Non pas pour sauver ma maison, mais pour sauver mon banquier qui me piquait 10 $ à chaque tout petit découvert quand j’avais encore un compte. 


    Il ne lui manquait que ma modeste obole pour ne pas finir sous un pont, comme moi.
    Vous parlez d’une angoisse. Pauvre banquier !

    Et Bush qui n’arrètait pas de me sussurer : "Allez, paie, débrouille toi pour trouver le fric, tu vas pas faire le coup des 3500 $ introuvables deux fois de suite. L’autre fois, bon, c’était juste pour une maison, mais là c’est important quand même ! C’est un banquier. Sans lui tout s’écroule ! Comment ça t’es fauché, t’es au chomage ? Mais t’es con ou quoi ? J’te dis que ce sera encore pire sans lui !"

    Heureusement, à mon réveil, Lagarde sussurait gentiment dans le poste " Dors sur tes deux oreilles, brave citoyen français : Lagarde monte la garde".

    Ya des jours comme ça oû on est bien content d’être né du bon côté de l’Atlantique...


  • donino30 donino30 30 septembre 2008 15:30

    brutale oui, inattendue non... Par ailleurs, souvenez vous des discours il y a 3 ans sur l’endettement des ménages : "les outils de mesure de risque permettent aux banques de prêter beaucoup plus qu’il y a 20 ans avec beaucoup plus de sécurité. Non vraiment il n’y a aucun danger". Cela me rappelle étrangement les beaux discours des angéliques sur l’endettement des pays : "non un pays ça ne peut pas disparaitre, l’endettement ne pose aucun problème, la dette publique est même souhaitable". Souvenez vous de ce post chers amis, on en reparle dans 3 ans et beaucoup de pleurs.


  • creditgirl creditgirl 13 octobre 2008 12:45
    Le resserrement ou la raréfaction du crédit n’est qu’une crise passagère de confiance. Il ne faut effectivement pas céder au catastrophisme ambiant ni, à fortiori, à la panique. A chaque crise, on voit une cohorte de Cassandre et de déclinologues surfer sur la peur et nous annoncer l’ armageddon !
     
    Celle-ci est, certes, la plus forte depuis l’avènement du capitalisme et tant mieux ! Parce qu’elle est salutaire. Les dérives de la financiarisation du monde totalement déconnectée de l’économie réelle et vouée au seul profit des spéculateurs sont mises à jour et ses conséquences effrayantes. Il en résulte une prise de conscience du rôle des politiques qui, pour la première fois solidairement ,décident de mesures de sauvetage du système bancaire pour palier à l’urgence et s’engagent à coopérer à l’élaboration d’institutions internationales pour fixer des règles et les faire appliquer afin qu’à l’avenir la finance redevienne l’instrument d’une économie tournée vers l’homme.
     
    N’ayons crainte ! La finance renaîtra de ses cendres. Avec l’accroissement de la population mondiale et son aspiration au progrès, la croissance n’est pas morte !
     
    Mettons simplement en oeuvre les moyens d’y répondre dès maintenant en faisant, chez nous, les réformes qui s’imposent d’urgence et que cette crise favorise.
     
    Parmi les “petites solutions” pour passer la crise en réduisant au mieux les dégâts sur notre économie et notre tissus social, c’est à dire en maintenant un certain niveau de croissance par la consommation, il y a le rachat de crédits.
    Pour ceux que cela intéresse, je renvoie à mon blog : http://rachatcredit.blog.capital.fr
     
     
    Françoise FONDADOUZE
    Gérante RAINBOW FINANCE
     

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