vendredi 18 janvier 2008 - par Argoul

Alan Greenspan, mémoires

Durant vingt ans, Alan Greenspan a été à la tête de la Réserve fédérale, la plus importante des banques centrales du monde. Ses propos de retraité, alors qu’il est sorti du devoir de réserve, prennent une grande importance si l’on veut saisir les dessous de l’histoire récente, comme tenter de prévoir un avenir plus qu’avant incertain. Sur 25 chapitres, l’auteur en consacre 11 à sa biographie physique ; les 14 autres se veulent son héritage intellectuel.alan-greenspan-le-temps-des-turbulences-couverture.1200648035.jpg

Alan Greenspan est un homme intéressant. Non seulement parce qu’il a connu et résisté à 4 présidents, mais parce qu’il a connu l’itinéraire exemplaire du self-made man américain. Petit juif pauvre des quartiers excentrés du nord de New York, il est devenu l’un des « maîtres du monde », selon la terminologie consacrée. Mais si Alan Greenspan est parvenu au sommet, il le doit à lui-même et à la méritocratie pragmatique américaine - pas à un lobby « ethnique ». Les Goldsmith venaient de Hongrie, les Greenspan de Roumanie, tous arrivés au début du XXe siècle. Enfant unique né en 1926, ses parents ont divorcé peu après et il a peu connu son père, qu’il allait cependant voir chaque mois dès qu’il eut l’âge. Il travaillait à Wall Street comme agent de change et il a écrit un livre en 1935 dont il a fait cadeau à son gamin de 9 ans : La Croissance revient !

Ledit gamin était plutôt fan de base-ball, mais à cette date il a cessé de faire des progrès. Le morse passionne alors l’adolescent Alan parce que, dans les westerns, les vrais héros étaient les télégraphistes qui communiquaient instantanément. La clarinette, commencée à 12 ans, a failli devenir un métier. Comme beaucoup de gens intelligents, il était peu à l’aise dans le carcan scolaire : bon quand il se concentrait, avec l’esprit bien fait en maths, il n’était que passable dans ce qui ne l’intéressait pas. Réformé en 1944 pour un voile au poumon, Alan joue avec Stan Getz, alors âgé de 15 ans puis intègre l’orchestre de jazz de 14 musiciens d’Henry Jerome. « On ne perçoit pas du tout la musique de la même manière quand on joue et quand on est dans la salle. Les voix et les harmoniques vous arrivent de toutes parts ; vous sentez le rythme jusque dans la moelle des os et tous les membres du groupe se répondent de manière dynamique. A partir de ces bases, les solistes peuvent exprimer leur vision du monde.  » p. 45

Dans ce paragraphe, vous avez la métaphore de l’Amérique. Alan Greenspan à la tête de la Federal Reserve se retrouvera comme un musicien dans un orchestre de jazz. Il présidera peu au fond, accompagnant surtout le chœur des autres, s’adaptant au rythme. La Banque centrale donne cette musique de fond que sont les taux d’intérêts pour l’économie. La Fed permet, « à partir de ces bases, aux solistes d’exprimer leur vision du monde », donc à chaque acteur économique de trouver sa juste place dans l’orchestre. Ainsi voit-il aussi le fonctionnement idéal du capitalisme. Greenspan n’est pas un « énarque » du pays. Il illustre le comportement très « démocratique » qui règne en Amérique, comme Tocqueville l’avait déjà noté : peu importe « d’où » l’on sort, ce qui compte est ce qu’on « fait ».

Après deux ans d’interruption d’études, il entre dans une école de commerce et de comptabilité, liée à l’université de New York. C’était « la section la moins prestigieuse », une sorte de collège technique. Les théories de Keynes y règnent en maître après les angoisses de la Grande Dépression. Contrairement à l’Europe, où l’hyperinflation a mené Hitler au pouvoir, c’est l’hyper-chômage du début des années 1930 qui hante l’Amérique. Plus jamais ça ! Cette imprégnation keynésienne de la pensée américaine tempère le laisser-faire de l’idéologie libérale. Comme observateur du capitalisme (outil économique qui prône la plus grande efficacité du capital pour produire le plus et le mieux en investissant le moins), Alan Greenspan est idéologiquement libéral. Mais il ne faut pas confondre l’outil et l’idéologie : les libertés doivent être laissées les plus grandes... jusqu’à ce qu’elles contreviennent à celles des autres. Quand le coût pour la société des pratiques efficaces du capital devient trop fort, l’intervention de la puissance publique (cadre du capitalisme selon Fernand Braudel) s’impose. Pour bien comprendre l’Amérique, il faut être contre tous les dogmatismes.

Autre souplesse américaine : nul besoin d’un « concours » ou d’une « prépa » pour aller plus loin : des passerelles existent entre l’enseignement technique et l’université. Greenspan fait de petits boulots pour le Conference Board afin de financer ses études supérieures. Il écrit des articles, on le remarque, il prépare un doctorat... qu’il abandonne un temps pour fonder sa propre société de prévisions à destination des entreprises. Car Alan Greenspan n’est pas un théoricien, mais un pragmatique : « J’ai toujours soutenu qu’un ensemble actualisé d’estimations très détaillées sur le dernier trimestre disponible est bien plus utile à l’exactitude des prévisions qu’un modèle très élaboré. » p. 57

C’est pourquoi il adopte Josef Schumpeter, l’économiste autrichien de Harvard, auteur d’un livre sur la convergence du capitalisme et du socialisme, mais surtout du concept de « destruction créatrice ». Cela signifie que les innovations forcent l’industrie à démanteler des pans entiers de production obsolète pour favoriser les secteurs les plus productifs : disparition des allumeurs de réverbères, apparition des techniciens EDF. Son autre phare intellectuel en économie est Adam Smith, à qui il tresse une couronne pour avoir « tout dit », ou presque, de l’économie « politique ». Enfin John Locke pour la psychologie humaine, si utile pour l’analyse économique.

Bien sûr, Alan Greenspan n’est pas soixanthuitard et cela peu agacer la génération qui croit qu’avec elle tout est définitivement révolutionné. « J’ai eu 40 ans en 1966 ; autrement dit, j’avais atteint l’âge adulte dans les années 1950, du temps où l’on portait une veste et une cravate et où l’on fumait la pipe (avec du tabac dedans). J’écoutais toujours Mozart et Brahms, Benny Goodman et Glenn Miller. La musique populaire m’est devenue complètement étrangère à l’arrivée d’Elvis... » p. 81. Devenu président du Conseil économique de la présidence, il n’aime pas trop Nixon, intelligent, mais extraordinairement ordurier et paranoïaque. Mais il apprécie Ford, direct et stable. Greenspan revient dans l’administration sous Reagan, qui le nomme président de la Fed en 1987. Il doit réagir presque aussitôt au "krach" d’octobre : « Lors d’une panique boursière, la tâche de la Fed consiste à éviter une paralysie financière - un état chaotique dans lequel les entreprises et les banques cessent leurs paiements et l’économie se grippe complètement. » p.144. Remarque toute d’actualité en janvier 2008 ! Il restera président sous Bush I, Clinton et Bush II (qu’il trouve rigide et électoraliste). Il connaîtra la chute du mur de Berlin, la conversion de la Chine à l’économie de marché, « l’exubérance irrationnelle » des valeurs internet (formule qu’il prononça à la mi-octobre 1996 au dîner de l’American Enterprise Association et qui fit fortune), enfin la « fièvre du millénaire » où la révolution technologique et l’ouverture mondialisée mettaient à rude épreuve les marchés financiers en déplaçant l’équilibre des risques - enfin le 11-Septembre, « défi à la nation ».

L’inflation et la Fed depuis 1925 :

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La nation s’en est sortie, parce qu’elle a le système le plus souple et le plus efficace, foi de Greenspan : « J’en arrivais peu à peu à croire que la plus grande force de l’économie américaine était sa résilience : son aptitude à absorber les perturbations et à récupérer ensuite, souvent d’une manière et à une vitesse que l’on aurait été incapable de prédire et encore moins d’imposer. » p.18. D’où sa conviction du moins de réglementation possible, sa confiance dans les acteurs, sa méfiance envers les politiciens toujours prêts à dépenser l’argent qu’ils ne gagnent pas. Mais aussi son souci de préserver l’égalité des chances, de rénover l’éducation, de promouvoir l’innovation, pour éviter que ne s’accumulent des fortunes mal acquises dans les dysfonctionnements et les opacités du système. Greenspan écrit simple, mais c’est un homme complexe. Dans la suite des chapitres, il examine le capitalisme et ses variantes, la Chine, la Russie, le populisme latino-américain, la dette, la régulation mondiale l’inflation, les inégalités, la gouvernance d’entreprise, la limitation de l’énergie... Il termine sur une analyse du futur à horizon 2030.

Malgré son épaisseur, lisez ce livre. Il est écrit en style « démocratique » avec des mots simples, illustré d’exemples (il faut dire que sa dernière épouse est journaliste). Savoir comment raisonne un président de Banque centrale est du plus haut intérêt pour qui veut comprendre l’économie contemporaine et les défis qu’elle a à affronter.



5 réactions


  • Sigefroid 18 janvier 2008 16:13

    Merci Argoul (Paris) ... je le mets sur ma liste "à lire" ... et le lirais !


  • raphael57 raphael57 18 janvier 2008 19:52

    J’ai lu le livre de Greenspan (Magic Greenspan comme l’appelaient les marchés financiers...) qui est intéressant à parcourir. Mais il ne faut pas perdre de vue que même s’il a obtenu de grandes réussites à la tête de la FED, il n’en reste pas moins un homme qui commet des erreurs : par exemple, il avoue lui-même qu’il n’a pas su stoppé la croissance des prêts subprimes qui ont alimenté la bulle immobilière (Cf. la crise de cette été). Cela n’enlève rien au prestige et à la portée de sa parole, qui d’ailleurs se vend plutôt bien puisqu’une participation d’une soirée à un colloque lui rapporte jusqu’à 150 000 dollars !

    Terminons en beauté avec sa plus célèbre phrase :

    "Si vous avez compris tout ce que je viens de vous dire, c’est que j’ai dû faire une erreur quelque part"


  • raphael57 raphael57 18 janvier 2008 20:00

    J’ai lu le livre de Greenspan (Magic Greenspan comme l’appelaient les marchés financiers...) qui est intéressant à parcourir. Mais il ne faut pas perdre de vue que même s’il a obtenu de grandes réussites à la tête de la FED, il n’en reste pas moins un homme qui commet des erreurs : par exemple, il avoue lui-même qu’il n’a pas su stoppé la croissance des prêts subprimes qui ont alimenté la bulle immobilière (Cf. la crise de cette été). Cela n’enlève rien au prestige et à la portée de sa parole, qui d’ailleurs se vend plutôt bien puisqu’une participation d’une soirée à un colloque lui rapporte jusqu’à 150 000 dollars !

    Terminons en beauté avec sa plus célèbre phrase :

    "Si vous avez compris tout ce que je viens de vous dire, c’est que j’ai dû faire une erreur quelque part"


  • mibel01 20 janvier 2008 08:31

    apres moi le déluge, 09/01/2008 01:09 10/01/08
    Selon le "petit Robert ", cette expression se dit « de la catastrophe postérieure à sa propre mort et dont on se moque ».
    La légende française la prête à Louis XV, dont la phrase réelle fut : « Tout cela durera bien autant que moi ».
    La légende congolaise la prête également au feu Président Mobutu, dont le long règne autoritaire a laissé peu de structures d’État.
    Mais s’il est bien une charge à qui l’histoire gardera cet apophtegme, ce sera à la charge des banquiers centraux.
    Les banques centrales déversent de la monnaie en quantité illimitée depuis la crise de cet été en arrosant les banques de billets à ordre, en contrepartie de gages de valeurs douteuses.
    Il suffit de regarder la rubrique « autres actifs » (other assets) sur le bilan de la Bce pour s’en convaincre.
    Dans le même temps, leurs réserves d’or sont bradées chaque semaine, sans qu’aucune voix discordante ne vienne contester cette dilapidation du seul actif aux performances indiscutables. De ce point de vue, on a légitimement le droit de s’interroger sur les raisons pour lesquelles les familles oligarchiques contrôlant la City (et bien au courant de ce qu’elles manigancent), ont laissé les banquiers centraux DILAPIDER le seul actif destiné à devenir, demain (c’est-à-dire aujourd’hui), l’unique moyen de PUISSANCE : l’Or. En 1993, une source très initiée nous confiait que le cours de l’or touchera un point bas autour de 250 dollars l’once en décembre 1999. Que s’est-il concrètement passé : le plus bas sur l’once a été touché en décembre 1999 à 250 dollars l’once ! Après cela, il y en a qui serinent qu’il n’y a pas de complot programmé ou de lobbying pour ceux qui préfèrent ce terme. Cela prête à sourire. Comme la suite d’ailleurs. Un très haut initié, lié aux « amis de Papus », a ensuite annoncé une explosion du cours de l’or dans les années à venir. Se poser la bonne question, c’est déjà y répondre : pourquoi les banquiers centraux (censés être intelligent en matière monétaire et financière) ont-ils commencé, DES 2000, à distribuer MASSIVEMENT l’or des banques centrales ? Aujourd’hui le Financial Times rappelle, je cite : « Il (l’or) est encore sous-évalué, bien que son prix ait bien augmenté depuis les 250 dollars l’once de 1999 lorsque les banques centrales vendaient leurs réserves. La décision de la banque d’Angleterre à l’époque de vendre 60% de ses réserves apparaît aujourd’hui pour le moins inopportune ».
    Inopportune ! On sait aujourd’hui que tout l’or vendu par les banques centrales a été racheté en sous-main par 2 % des plus importantes familles synarchiques dans le monde. Précisément celles qui (cf. LIESI 138), ont enclenché le début de la méga-crise bancaire, au cœur de l’été 2007… toujours quand les gens ont les jambes au soleil. Souvenez-vous encore : 15 août 1971. Ils font toujours leur soupe quand les gens ne s’y attendent pas, sauf ceux qui n’oublient pas de sonner le tocsin... Bien sûr, il n’y a jamais eu ni complot, ni lobbying, même pas de collusions, au pire quelques copinages anodins. Tout cela n’est que le super HASARD. En attendant a l’automne je diffusais une autre info sur le forum, la sûr cote des pieces or par la CPR, le scénario semble se confirmer.
    Mais revenons donc à nos moutons. L’injection de liquidités ne servira qu’à retarder la seule déflation à venir, celle des montagnes de dettes accumulées.
    Le système financier mondial est en faillite. Et ceux qui l’on promus avant de le dynamiter à partir de leurs paradis fiscaux cet été en coupant les liquidités ont un gros projet en tête. Là encore, il faut s’appeler candide pour ne pas faire de lien entre tout cela et leur Nouvel Ordre Mondial dont ils ont commencé à nous parler au début de la première Guerre du Golfe, à l’époque d’un certain G W Bush senior, et dont la fortune provient d’un certains Prescott Bush, innovateur de la main d’œuvre à bon marché, dans les camps ( censure bourso). Les temps changent mais les méthodes demeurent : les esclaves chinois deviennent les nouvelles victimes d’un même principe, au service des mêmes familles…. Mais revenons à notre pseudo crise bancaire « imprévisible ».
    Outre les subprimes, bien d’autres dettes circulent, et nul ne sait comment les banques les honoreront : celles de hedge funds, des sociétés de rehaussement de crédit, des fonds de LBO et des détenteurs de cartes de crédit forment une pyramide au montant très supérieur à celui des fonds propres des banques, qui seraient depuis longtemps fermées si les banques centrales ne les finançaient à guichets ouverts. 4 des 6 plus grosses banques US seraient déjà fermées si les règles comptables valables pour les autres fonctionnaient aussi pour elles… Depuis le mois d’août avec les informations collectées avec l’équipe LIESI il a fallu quotidiennement reposter des bulletins d’alerte sur le forum boursorama, à contre courant des intervenants conseillant d’acheter les valeurs bancaires, il en reste quelques haines farouches qui ne s’éteindront vraisemblablement jamais. Le temps passe, d’autres batailles viendront, l’important restant d’informer chacun en utilisant toutes les sources d’informations dont on peut disposer pour le bien commun.
    La suite risque d’être non moins délectable, les rêveurs se plairont à croire que les élections américaines pourraient aider les marchés, elles ne feront qu’amplifier les déséquilibres, car les déficits, les coupes sombres dans les budgets, sont antinomiques des promesses électorales et des résultats espérés par chaque candidat. (Voir le numéro 151 de LIESI)
    Le $ va continuer sa chute au rythme de 1% par mois avec quelques rebonds techniques illusoires, ayant cassé sa moyenne historique (voir le fichier PDF transmis par LIESI pour vous) il n’y aura plus de rebond au-delà des 1.42 euro pour le mois de janvier. Le temps qui passe éteindra, nous l’espérons, les illusions haussières de certains ; la chute du $ continuera. Les analyses économiques n’incluant pas cette grille de lecture n’auront aucun sens, et la grande ’messe’ estivale avec son cortège de bouchon risque fort de se transformer en peau de chagrin, avec un $ à près de 1.60 euro cet été. Il y a fort à parier que le pétrole à 100$ va aussi finir par paraître bon marché. Il ne faut pas s’imaginer que les majors pétrolières se lancent dans les prospections coûteuses des sables bitumeux pour vendre un baril a 80$. Je viens d’évoquer les 1.60 euro : là encore, l’une des sources de LIESI avait averti la rédaction, le 12 SEPTEMBRE 2001 (cela vous rappelle rien ?), que le cours de l’euro (valant 0.87 € à l’époque) allait grimper jusqu’à cette zone et qu’à ce moment on parlerait beaucoup d’or et de refonte du système monétaire international. Immédiatement, LIESI avait relayé cette information, la répétant inlassablement à toute fins utiles, bien qu’à contre courant de toutes les déclarations du Trésor US et des sherpas de la finance internationale. Ils ont ainsi permis à leurs abonnés de se protéger au mieux. Quant à l’info, elle se passe de commentaire. Ce même personnage était aussi au courant des petites magouilles financières faucons américains à propos du « 11 Septembre ». Nous attendons encore les conclusions de la commission d’enquête concernant les VAD du groupe Carlyle sur les compagnies aériennes américaines. In memoriam les principaux actionnaires desdits groupes sont la famille Bush et Ben Laden

    Force est donc d’admettre, plus de six années après, qu’il reste un miroir impitoyable dans cette comédie (très) dramatique : la hausse de l’or, car cet actif est encore à un prix ridicule. Toutes les pièces ainsi que le lingot commencent à bénéficier d’une sur côte. Comparé aux années record c’est une peccadille, à euros constant, le napoléon vaudrait 400 euros, mais dans le contexte économique actuel, le retard est encore pire…………………il va y avoir la queue chez les numismates cette année, enfin nous l’espérons pour ceux qui ne savent pas encore comment placer leurs avoirs en long terme. Les Chinois ont commencé : durant les premiers jours de janvier, c’était la queue dans les boutiques d’or où la demande a augmenté de 60 % par rapport à l’année dernière ! Et les émissions de pièces et lingots à l’effigie des JO battent leur plein ; les Chinois n’ont pas fini de rire jaune…
    Pour finir, que ceux qui penseraient que ce scénario est catastrophique se rassurent, il amènera simplement à la refonte du système monétaire international ; d’aucuns le moment venu vous le présenteront comme la solution vertueuse à une situation inexpugnable. Ceux qui ont de l’esprit pourront se demander si certains banquiers centraux, grassement rétribués, n’ont pas fait tout ce qu’il convenait de faire pour livrer le seul pouvoir réel, le droit régalien, aux oligarchies bancaires. Il ne faut pas se laisser berner par les aveux de Greenspan, le pompier pyromane, conscient de son rôle dans la crise financière actuelle ; il semble simplement en proie à un sentiment humain : le remord. Nous avons, avec l’équipe LIESI, prévenu que la future monnaie mondiale serait étalonnée sur l’or ; de nombreuses personnes nous objectent régulièrement que les prix des actifs mondiaux sont trop importants par rapport aux réserves d’or. L’objection tombe d’elle-même quand on connaît :
    1/ L’histoire de la création de la banque d’Angleterre, déjà plusieurs fois censurée sur le forum boursorama et disponible sur le forum perso de mon profil bourso
    2/ l’objectif du prix de l’or, je n’ose même pas vous donner l’objectif que nous tenons d’un ami personnel de Mr Greenspan. La hausse se fera en une semaine, alors que personne ne pourra plus en acheter, et de toutes façons la banque de France elle-même reconnaît que 80% de l’or mondial est dans des mains anonymes, sans compter le gold carry trade.
    3/ La chute inexorable à venir des actifs perlimpinpin dont le krach des technos fut la répétition générale. Là encore, il nous est impossible de vous donner nos objectifs de cours LT au risque de choquer. Nous distillerons cela petit à petit et comme ce qui est écrit reste écrit, nos archives ressortiront à mesure que les mémoires s’effaceront.


    Bonne journée à tous.

    Concernant les analyses spécifiques sur les problèmes monétaires, énergétiques, crise alimentaire à venir, ainsi que l’incontournable « Des Pions sur l’Echiquier » de W G Carr, les éditions Delacroix/LIESI mettent à votre disposition les brochures et livres disponibles, introuvables dans le commerce.
    Je remercie ceux qui recommanderont cette analyse qui sera postée sur mon forum personnel boursorama. Cette petite lettre vous sera envoyé par les éditions liesi, plus a même que moi de faire un envoie en nombre.

    Info de dernière minute :

    Goldman Sachs, a pris en décembre livraison de 5.5 tonnes d’or, plutôt que de payer ses shorts sur le tocom.

    Il est intéressant de se rappeler que les mêmes avaient subit une enquête sur leurs shorts contre LTCM, avaient vendu toutes leurs positions et provoqué le plongeon du pétrole début août 2006, et reste la banque US présentant les meilleurs profits pour l’année 2007 grâce a ses positions vendeuses sur l’immobilier américain…… a suivre, cette affaire pourrait également avoir des relents de gold carry trade.


     


  • Christoff_M Christoff_M 21 janvier 2008 05:44

     juger un homme au prix de ses interventions c’est bien des raisonnements de comptables envieux !!

    tout ramener au chiffre, à la matière, à la quantité, à ce moment làmr Kouchner est payé tres cher donc c’est une lumière !! qu’est ce qu’il ne faut pas entendre comme conneries de la part de gens qui brassent du chiffre


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